La culpabilité me ronge depuis des mois

Bonjour, Nous sommes tous animés par ce que nous appelons des pulsions. Ces pulsions font partie de nous tous et chacun de nous mettons en place ce que nous appelons des defenses pour éviter qu elles ne s'expriment si nous considérons qu'elles ne sont pas convenables. L'alcool a tendance à baisser nos defenses et laisser s'exprimer nos pulsions. Cela ne fait en aucun cas de vous une mauvaise personne. Par contre cette gêne ou peur que vous ressentez est quelque chose de plus profond. Finalement nous avons toujours peur de ne pas etre en mesure de contrôler nos pulsions agressives notamment. N'hésitez à trouver un professionnel ici ou ailleurs pour vous aider si cela vous envahit.

Bonjour,

Il ne faut surtout pas fuir. Vous devez faire face à la situation. Vous aviez trop bu et vous avez perdu votre contrôle. De toute façon vous ne pouvez pas revenir sur ce qui a été fait. Il ne sert à rien d'y repenser. Si quelqu'un vous dit quelque chose vous pourrez toujours vous excuser sans en faire des tonnes.
Arrêtez d'y penser c'est renoncer à savoir, renoncer à vous rassurer d'avoir fait ou non du mal.
Ce qui est important c'est ce que vous êtes à l'instant et non ce que vous avez été.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure en visio est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.

Bon courage à vous

Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves

# Lettre à Essu

## Cher Essu,

Votre témoignage nous touche profondément et nous tenons à vous remercier pour le courage qu'il vous a fallu pour partager cette expérience douloureuse. Ce que vous décrivez résonne avec ce que vivent beaucoup de personnes qui traversent des moments difficiles après avoir agi sous l'influence de l'alcool.

### Ce que nous retenons de votre récit

**Votre souffrance est réelle et compréhensible.** Il y a 7 mois, vous avez vécu un épisode où l'alcool vous a fait perdre le contrôle de votre comportement. Depuis, vous portez une culpabilité écrasante qui vous empêche de vivre sereinement. Cette culpabilité s'accompagne de ruminations quotidiennes, d'évitement social et d'une peur constante de la confrontation.

**Vous n'étiez plus vous-même.** Vous utilisez le terme "possédé" et c'est effectivement ce que peut produire une intoxication alcoolique sévère : une dissociation temporaire de votre personnalité habituelle. Ce comportement ne reflète pas qui vous êtes vraiment.

**Votre isolement vous protège... mais vous emprisonne aussi.** En évitant les situations sociales, vous vous protégez de l'anxiété, mais vous vous privez aussi de la possibilité de constater que certaines personnes ont peut-être oublié, pardonné, ou même n'ont rien remarqué.

### Questions pour votre réflexion

Nous vous proposons quelques questions qui pourraient vous aider à mieux comprendre votre situation actuelle :

**Sur votre motivation au changement :**
- *Qu'est-ce qui vous amène à chercher de l'aide maintenant ?*
- *En quoi cette culpabilité est-elle devenue un problème pour vous ?*
- *À quel point avez-vous confiance dans le fait que votre situation peut s'améliorer (sur une échelle de 0 à 10) ?*

**Sur les bénéfices cachés de votre évitement :**
- *Quel pourrait être l'inconvénient si cette culpabilité disparaissait complètement ?*
- *Quel avantage y a-t-il à rester dans cette position de retrait social ?*
- *De quoi vous protège actuellement cette stratégie d'évitement ?*

**Sur vos ressources :**
- *Quand avez-vous déjà réussi à surmonter une difficulté dans votre vie ?*
- *Qui sont les personnes de confiance dans votre entourage ?*
- *Quelles sont vos forces, même petites, sur lesquelles vous pourriez vous appuyer ?*

### Ce samedi : une opportunité, pas une catastrophe

Concernant l'événement de samedi, nous comprenons votre appréhension. Plutôt que de fuir, considérez cette situation comme une possibilité de tester votre tolérance à l'exposition sociale, avec quelques précautions :

- **Préparez une phrase simple** : "Je me suis mal comporté ce soir-là, j'en suis désolé"
- **Fixez-vous une durée limitée** : 1-2 heures maximum
- **Prévoyez une sortie honorable** : un ami qui vous appelle, une obligation familiale
- **Acceptez que toutes les réactions soient possibles** : certains auront oublié, d'autres non

L'important n'est pas que tout se passe parfaitement, mais que vous expérimentiez que vous pouvez survivre à cette confrontation.

### Pourquoi une thérapie pourrait vous aider

Votre situation présente plusieurs éléments qui bénéficieraient d'un accompagnement professionnel :

**Un trauma lié à vos propres actions :** Contrairement aux traumas classiques où on subit quelque chose, vous portez la responsabilité de vos actes. Cela crée une culpabilité particulièrement intense qui nécessite un travail spécialisé.

**Des stratégies d'évitement qui se renforcent :** Plus vous évitez, plus l'anxiété grandit. Ce cercle vicieux peut être brisé avec des techniques appropriées.

**Une possible fragilité sous-jacente :** Votre récit suggère que cette culpabilité réveille peut-être des blessures plus anciennes liées à l'attachement et à la confiance en soi.

### Les approches qui pourraient vous convenir

**La thérapie MOSAIC :** Particulièrement adaptée aux traumas complexes, elle permet de traiter les mémoires douloureuses tout en renforçant vos ressources internes.

**Le travail sur l'attachement :** Pour comprendre pourquoi cette situation vous affecte si profondément et développer une sécurité intérieure.

**L'accompagnement addictologique :** Pour prévenir que l'alcool ne redevienne une stratégie d'évitement face à l'anxiété.

### Ce que vous pourriez déjà commencer

En attendant de prendre une décision concernant une thérapie, voici quelques pistes :

**Reconnectez-vous avec vos sensations :** Quand l'anxiété monte, prenez quelques respirations profondes et observez ce qui se passe dans votre corps sans jugement.

**Notez vos ruminations :** Quand elles arrivent, écrivez-les sur papier pour les sortir de votre tête.

**Identifiez vos soutiens :** Y a-t-il une personne de confiance à qui vous pourriez parler de cette situation ?

**Rappelez-vous qui vous êtes vraiment :** Cette soirée ne définit pas toute votre personnalité. Vous êtes quelqu'un qui se soucie des autres, sinon vous ne souffririez pas autant.

### En conclusion

Essu, vous portez seul un fardeau qui pourrait être allégé. Votre souffrance mérite d'être entendue et accompagnée. Cette culpabilité qui vous ronge n'est pas une fatalité - elle peut être traitée avec les bons outils et le bon accompagnement.

La décision de commencer une thérapie vous appartient entièrement. Nous espons simplement que cette lettre vous aidera à réfléchir aux bénéfices possibles d'un tel accompagnement.

Vous avez déjà fait le plus difficile : reconnaître votre souffrance et chercher de l'aide. C'est le premier pas vers la guérison.

Prenez soin de vous,

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Je vous souhaite le meilleur

Bonjour,

Vous venez de réaliser que parfois l’abus d’alcool pouvait conduite à totalement perdre les pédales. Je vous conseille donc vivement de limiter, voire de supprimer l’alcool de vos habitudes festives. Celui-ci peut en effet vous rendre méchant et ce n’est pas ce que vous recherchez.
Aujourd’hui, ne revenez plus sur ce fait passé, vous avez peut-être blessé des personnes, mais vous ne pouvez plus rien changer à part présenter vos excuses et surtout ne plus recommencer.
Si vous pensez avoir besoin d’aide pour vous libérer de l’alcool, faites appel à un addictologue.

Je reste à votre disposition et à votre écoute.

Pour plus de détails, contactez-moi.
N’hésitez pas à vous faire une idée du sérieux de ma méthode en consultant les avis sur ma fiche.

Christophe
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Thérapeute de couple - Sexothérapeute
* Rendez-vous en ligne uniquement (visio ou téléphone)

Bonjour,

Merci pour votre message. La situation que vous décrivez n’a effectivement pas l’air simple, notamment avec la culpabilité que vous ressentez suite à cette soirée.

Une chose qui m’interpelle, c’est que vous ne mentionnez pas de retours particulièrement négatifs de la part des personnes présentes. Cela me fait me demander : est-ce que vous êtes certain d’avoir été aussi odieux que vous le pensez ? Ou est-il possible qu’il y ait une différence entre votre souvenir et la réalité de ce qui s’est passé ? C’est une première question qui pourrait vous aider à prendre un peu de recul.

La culpabilité, elle, est bien là. Et ce qui me semble important, c’est de vous rappeler que vous, vos relations, votre identité auprès des gens de ce village, ne se résument pas à ce qui s’est passé lors d’une seule soirée. Dans la vie, il arrive à tout le monde d’avoir des moments où l’on agit de façon inappropriée. Vous avez fait l’effort de vous excuser, et c’est déjà un pas essentiel.

Comment pourriez-vous accepter que cet écart de conduite reste un épisode isolé, qui ne définit pas toute votre personne ? Accepter que cela fait partie de la vie, que parfois on trébuche, et que l’on peut réparer.

Il est possible qu’il y ait des conséquences à cette soirée, comme vous le redoutez mais peut-être aussi qu’il n’y en aura pas. Et j’ai l’impression que ce que vous ressentez aujourd’hui est particulièrement intense, comme si cette situation réveillait peut-être d’autres blessures plus anciennes ou plus profondes. Vous en souffrez depuis plusieurs mois, ce qui laisse penser qu’il pourrait y avoir autre chose en jeu.

Je vous souhaite sincèrement de trouver des solutions pour apaiser cette souffrance, et je vous encourage à ne pas rester seul·e face à cela. N’hésitez pas à demander de l’aide, que ce soit à un proche de confiance ou à un·e psychologue, si vous en ressentez le besoin.

Prenez soin de vous.

Maël Jourdan, thérapeute en présentiel et en ligne. Première séance en ligne gratuite.

Bonjour,

La culpabilité que vous ressentez montre votre capacité à reconnaître la souffrance que vous avez pu causer, ce qui est une preuve de votre empathie et de votre sens moral. Cependant, il est crucial de ne pas laisser cette culpabilité vous définir ni vous paralyser. La honte et la rumination constante peuvent être très destructrices et vous empêcher de vivre pleinement votre vie.

Il est compréhensible que vous ayez peur des confrontations sociales et que vous évitiez les situations où vous pourriez croiser des personnes que vous avez blessées. Cependant, fuir ces situations peut renforcer votre anxiété à long terme. Affronter ces peurs, progressivement et avec soutien, peut être une étape importante vers la guérison.

Pour l'événement de samedi, il pourrait être utile de vous préparer mentalement. Vous pourriez envisager de parler à un proche de confiance qui pourrait vous accompagner et vous soutenir. Si vous vous sentez prêt, cela pourrait aussi être une occasion de présenter des excuses sincères à ceux que vous avez blessés, mais seulement si vous vous sentez en mesure de le faire sans vous nuire davantage.

Il est également important de chercher un soutien professionnel. Un thérapeute ou un psychanalyste pourrait vous aider à explorer ces sentiments de culpabilité et de honte, et à trouver des moyens de les surmonter. Le travail thérapeutique peut vous offrir un espace sûr pour comprendre et intégrer cette expérience, et pour retrouver une estime de vous-même.

Bien à vous,
Caroline Risser-Julien
Psycho-somatothérapeute
Thérapie intégrative
Cabinet à Toulouse/Tournefeuille

Bonjour

Il arrive à TOUT LE MONDE de dire des bêtises, d'être maladroit, de faire des erreurs. Evidemment avec l'alcool et autres substances tout est multiplié par 100.. et cela n'est pas une circonstance "atténuante".

Dans un premier temps : ce que vous pouvez faire et qui peut réparer ce sont : vos excuses aux personnes concernées. Important dans la symbolique de réparation.

Dans un deuxième temps : chercher à COMPRENDRE : pourquoi boire autant, pourquoi avoir eu un comportement qui vous fait vous sentir mal. Qu'est qui se joue pour vous dans vos débordements ? y a t'il des répétitions de quelque chose de votre passé ?
Est ce de l'auto-sabotage en provoquant ce que vous souhaitez le moins ?

L'analyse en psychothérapie peut vous accompagner à cette enquête sur vous et ce qui vous agît, vous anime. Vous parlez de honte. Serge Tisseron a écrit un livre très intéressant sur la honte que je vous recommande de lire. Une émotion très fréquente et peu exprimée.

Je salue votre courage. Votre anxiété peut s'atténuer avec la thérapie.

Prenez soin de vous

Christèle Ménagé
Analyste psycho organique

Bonjour,

Je lis dans votre message combien cette expérience vous bouleverse encore aujourd’hui, plusieurs mois après les faits. Vous semblez vivre avec un profond sentiment de honte et de culpabilité, qui s’infiltrent dans votre quotidien et vous isolent peu à peu.

En tant que Gestalt-praticienne, je souhaite d’abord souligner votre courage : celui d’écrire, de mettre des mots sur ce que vous avez vécu, et de chercher du soutien. Ce n’est pas rien. Votre message témoigne d’un réel besoin de comprendre, de réparer, mais aussi d’être reconnu dans votre souffrance.

En Gestalt-thérapie, nous travaillons sur ce qui reste “en suspens” en nous, ce qui n’a pas pu être digéré, intégré. La honte et la culpabilité, quand elles prennent trop de place, peuvent figer le mouvement de la vie. Or ce que vous décrivez, c’est bien cela : une forme de figement, de peur de croiser les autres, d’être vu dans cette partie de vous que vous jugez comme monstrueuse ou inacceptable.

Vous n’étiez peut-être plus vraiment vous-même ce soir-là, mais aujourd’hui vous portez seul la charge émotionnelle de cet événement, sans avoir pu l’élaborer dans un cadre sécurisé.

Je ne peux pas vous dire si vous devez aller ou non à cet événement (s’il a déjà eu lieu ou pas). Mais je peux vous inviter à prendre soin de vous dans cette décision : y aller, oui, si vous vous sentez suffisamment ancré, soutenu, préparé. Ne pas y aller peut aussi être une manière temporaire de vous protéger.

Et surtout, je vous encourage à ne pas rester seul avec cette histoire. Un accompagnement thérapeutique pourrait vous aider à démêler les fils de ce qui s’est joué : l’état modifié sous alcool, le besoin d’éloigner les autres, les mots qui vous échappent, la honte qui vous envahit, la peur du rejet… Il y a là une matière précieuse pour comprendre comment vous fonctionnez en lien, ce qui se rejoue, et surtout, comment vous pouvez vous apaiser.

Bien à vous,
Fatima Moustakime
Gestalt-praticienne

Bonjour,
La culpabilité est une émotion qu’on ressent quand on a fait une erreur. Elle va pousser à s’excuser, à réparer. La honte quant à elle, on la ressent quand c’est notre être le problème, et au contraire elle retire de l’énergie, elle fige, elle fait s’isoler. Cela signifie que votre comportement n’est pas simplement un comportement ponctuel, à une soirée, mais vous avez généraliser votre comportement à votre personnalité (quelque chose comme je suis une mauvaise personne). Ce sont des choses qui peuvent se travailler avec un psy !
Également, si cela n’est jamais arrivé il serait peut-être intéressant d’examiner le contexte émotionnel de ces derniers jours pour que cette fois-ci, cela s’est passé comme ça.
Prenez soin de vous Essu, et ne soyez pas trop dur avec vous même ;)

Bonjour
Peut être que vous êtes en train de vous lasser de ces soirées de soulerie et que vous aspirez à autre chose.
Tant mieux que vous ayez eu ce déclic.
Le moment est peut être venu pour vous d'ouvrir un nouveau chapitre, et aller ou pas à cette soirée semble être un détail par rapport à la vie qui vous attend si vous avez envie de continuer votre chemin en y donnant du sens
Bien à vous
Inès Avot Gestalt thérapie