Depuis 6 mois, ma femme suit une thérapie et je la soupçonne d'ètre amoureuse de celui-ci. Je ne l'ai jamais vu, mais je deviens de plus en plus jaloux de leur relation. Elle m'en parle comme si c'était un dieu... dans quelle mesure je peux intervenir ? Je pense aller voir cet homme pour lui parler en toute franchise et sans méchancetés, mais j'aime bien savoir ou je vais et ce qui se passe.
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16 FÉVR. 2016
· Cette réponse a été utile à 6 personnes
Bonjour;
Je suppose que vous savez pourquoi votre femme consulte ?
Pourquoi la soupçonnez vous ?
Si vous voyez votre femme beaucoup plus heureuse, c'est un peu le but quand même quand on suit une thérapie, pourquoi en êtes vous jaloux ? pourquoi ne pas profiter de son bien être pour être heureux ensemble ?
J'ai l'impression que vous n'arrivez plus à trouver votre place en tant que mari ? mais il est fort possible que vos pensées à ce sujet soient floutées par votre jalousie.
Il serait donc judicieux de parler de vos doutes, de vos sentiments à votre femme, de lui dire réellement ce que vous éprouvez et peut être avez vous besoin d'être suivi également ?...
Par contre, il est complément inadapté d'aller voir ce psy. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il vous recevra. La relation thérapeutique reste bien évidemment confidentielle.
A moins de suivre une thérapie de couple ?...
17 FÉVR. 2016
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Qu'est ce qui fait que vous êtes si sûr(e) que votre femme est amoureuse de son psy ?
Elle est probablement juste...trop contente d'avoir trouvé une écoute différente de celle que vous lui apportez, un début de mieux être, l'espoir d'aller encore mieux.
Un psy n'a pas des sentiments amoureux envers sa/son patient, il a dû suffisamment "travaillé sur lui" pour pouvoir ne pas en arriver là.
Et votre femme est juste contente...et peut être encore dans la nécessaire illusion du début de thérapie que le psy peut "tout" pour elle.
Alors... résonnez vous et n'aller pas le voir, mais peut être commencer vous même une thérapie, pour évoluer au même rythme que votre femme.
Je vous souhaite de partager avec votre femme un amour serein.
sp
17 FÉVR. 2016
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Monsieur, vous pouvez rappeler à votre femme les règles de toute thérapie à savoir que ce qui se dit dans le cabinet du psy doit rester dans le cabinet du psy. Quant à l'admiration que nombre de personnes éprouvent pour leur psy cela fait partie du transfert. Ce n'est pas à la personne du psy que les sentiments positifs qui colorent le transfert s'adressent mais au statut et à la position idéalisée du therapeute. L'éthique impose au therapeute d'accueillir ces mouvements avec neutralité et bienveillance, sans les encourager. Bien cordialement, c.paugam
17 FÉVR. 2016
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour,
le transfert que vit votre femme fait partie de la thérapie. Rassurez-vous, il est momentané, et ne peut pas pas être comparé à l'amour qui vous lie tous les deux.
Je comprends que vous puissiez ressentir de la jalousie. Vous êtes exclu de la relation entre votre femme et son psy et ce n'est pas simple à vivre pour vous. Vous pouvez en parler à votre femme, lui dire ce que vous ressentez. Mais je ne vous conseille pas d'aller voir son psy. Laissez à votre femme cet espace personnel dont elle a besoin pour aller mieux, respectez son choix de thérapie. Et soyez patient, ces sentiments vont s'apaiser au cours de la thérapie.
Cordialement
17 FÉVR. 2016
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Bonjour
Le transfert amoureux est quelque chose qui se passe souvent, entre le ou la patiente et son thérapeute, pendant une thérapie. Cela n'a rien à voir avec les sentiments amoureux entre vous et votre compagne. Ce n'est pas un concurrent.
Cordialement
17 FÉVR. 2016
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Sophie Daul,
Le transfert amoureux est quelque chose qui se passe souvent pendant une thérapie. Le thérapeute est très idéalisé parce qu'il apporte un espace privilégié et une écoute bienveillante à la personne. En général, le thérapeute s'en aperçoit et aide la personne a prendre conscience de ce transfert et quelle est sa place dans la thérapie. Je pense que vouloir en discuter avec son thérapeute n'est pas forcément la solution. Je crois que vous devriez d'abord en discuter avec votre femme. Elle pourrait voir comme très intrusif que vous vouliez rencontrer son thérapeute. Il faut qu'elle prenne conscience de ce qui se passe en ce moment et qu'elle le travaille en séance.
bien cordialement
véronique
16 FÉVR. 2016
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Pour sortir de votre jalousie, qui n'est jamais bonne conseillère, il faut que vous distinguiez :
a) l'amour de couple réaliste qui relie deux personnes et leur donne envie de partager leur vie, tout en sachant qu'inévitablement, on ne sera pas tous les jours dans la perfection...
b) l'amour de transfert idéalisé sur le psy qui tient pour une part à la disponibilité offerte par celui-ci et aux perspectives nouvelles libératrices ouvertes par les entretiens, ainsi que, diront les psychanalystes, par des projections d'imagos infantiles idéales.
Ce sont deux registres qu'il importe de toujours bien différencier:
-l'amour de couple réel est nécessairement imparfait justement parce qu'il est réel ;
-l'amour de transfert est "parfait" parce qu'idéal et purement fantasmatique, mais ne peut le rester qu'en restant irréel.
Si vous vous laissez aller à être jaloux de cette irréalité, vous allez vous comparez à l'inimitable de cet idéal.
Et alors conclure:
-Soit je dois le reconnaître et l'accepter ; je me sens nul et malheureux et que va devenir notre couple...?
-Soit je ne l'accepte pas et je vais aller l'étrangler....!
Vous voyez qu'aucune de ces deux alternatives n'est très souhaitable...!
[ Remarquez que vous pourriez alors décider de penser différemment:
-Soit: "En effet, elle a raison, "le concurrent" est bien mieux que moi et elle pourrait me laisser pour lui ; alors puisque moi je suis loin d'être aussi bien, je ne peux vraiment pas reprocher à ma femme de rêver à mieux ; d'autant qu'elle reste avec moi ; je vais de ce pas la remercier d'avoir la bonté de me supporter à ses côtés et lui dire à quel point ils sont adorables elle et son psy !"...
-Soit: "j'ai failli être jaloux d'un fantasme ! C'est dérisoire et inutile puisque moi, je suis réel, et même si je ne suis pas parfait tous les jours, je n'ai donc rien à craindre d'un fantôme!" ]
Quoi qu'il en soit de vos cogitations actuelles, il vous faut dépasser une compétition vaine et qui n'a pas lieu d'être entre réel et idéal pour vous rapprocher d'un questionnement plus utile que vous pouvez/devez partager avec votre femme.
Il est classique que lorsqu'un seul des membres d'un couple effectue un travail thérapeutique, l'équilibre habituel du couple s'en trouve déstabilisé.
Pour dépasser ce déséquilibre, il faut en reconstruire un nouveau, ce qui nécessite de beaucoup communiquer au sein du couple afin de coévoluer ensemble.
Pour ne pas vous sentir délaissé sur le bas côté, il faut que vous ayez des échanges avec votre femme ; ayez la sincérité de lui avouer quelque chose comme:
"Je vois et je sens que tu avances grâce à ce travail formidable que tu fais ; j'avoue que j'en suis un peu jaloux et j'ai aussi peur d'être dépassé dans ce bouleversement ; j'espère que tu continues à me trouver moi aussi et notre couple comme formidable ou capable de l'être ou le redevenir ; partages avec moi ce que tu penses nécessaire pour qu'ensemble on progresse en ce sens..."
Ainsi le travail peut parfois indirectement profiter aux deux.
Un tel dialogue avec votre femme sera assurément plus constructif que d'aller voir seul son psy hors son accord et sa présence à elle...
Il arrive aussi que ce réaménagement intérieur du couple ne puisse se faire, demandant trop de remises en cause d'un côté au moins et qu'on aboutisse à une rupture.
Dans ce cas, c'est que le travail psychologique a mis à jour des failles et des choses préexistantes au sein du couple et que ce qui arrive devait arriver tôt ou tard ; et l'on peut alors, quoi qu'il en coûte, remercier le travail psy d'avoir facilité les choses car plus elles traînent, plus les ruptures qui doivent se faire sont douloureuses.
16 FÉVR. 2016
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Que votre femme ressente un mieux dans sa thérapie, c'est "cool", cela prouve que la thérapie fonctionne.
Le 2e effet "kisscool", pas si cool, d'une thérapie c'est que - parfois - le patient "idéalise" le thérapeute et il se dit que s'il se sent mieux c'est grâce à lui (ou elle), donc comme il (elle) l'a délivré(e) de sa mauvaise passe, il (elle) peut être assimilé à un Dieu...
Mais bon, rassurez-vous, il y a des codes de déontologie, ne gardez pas l'image d'une pratique exposée dans "A dangerous method" ... cela fait bien longtemps que le cadre de travail des psy fixent les limites de l'exercice.
Faites également confiance à votre femme et exposez lui vos craintes...
16 FÉVR. 2016
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour ,
Que votre épouse vous parle de son psy comme un dieu, cela arrive. Ce pourrait être la même chose avec son prof de violon, son coach sportif, mais il est vrai que la nature du lien entre patient et psy, dès lors qu’elle touche à l’intimité, déclenche des ressentis plus vifs que dans ces autres types de relations. Que le secret du Cabinet déclenche donc chez vous la machine à fantasmes, est tout aussi compréhensible, surtout si votre épouse prend un malin plaisir à titiller votre jalousie. Ce qui est possible, après tout ! Peut-être veut elle tester les limites de votre tolérance ?
Aller voir le psy ne servira à rien. Parlez avec elle. Laissez là progresser dans sa thérapie. Il sera toujours temps de voir comment cela évolue.