Ma soeur s'arrache les peaux des doigts

Bonjour,

Votre soeur semble en effet souffrir d'une anxiété très intense, et a besoin d'une aide médicale spécialisée. Je vous recommande de vous adresser à un psychiatre, qui pourra évaluer, diagnostiquer et indiquer un traitement et/ou une thérapie.

Bien cordialement,

Bonjour,

Comme dans l'onychophagie (le fait de se ronger les ongles), se manger les peaux des doigts est automutilateur et répond à un symptôme identique de très forte anxiété. Cette activité compulsive est souvent liée à des pulsions se retournant contre le corps propre du sujet. Il est indispensable de prendre un rendez-vous avec un psychologue du trouble du comportement et TOC.

Cordialement,
Olivier DAWANT
Psychologue à Caen

Bonjour,

Il y a lieu à la fois de s'intéresser aux facteurs de stress et à la fois à la manière dont elle gère le stress. Etre stressé(e) n'est pas une fatalité. Il est possible d'effectuer un travail de fond sur le mental afin de trouver plus sérénité. Une psychothérapie peut permettre d'atteindre ce résultat et qu'il soit durable.

Bien à vous,
I. Levert (psychologue clinicienne et psychothérapeute)
84210 Pernes-les-Fontaines

Bonjour,

Je pense que votre soeur trouve, dans le fait de se faire mal, un apaisement vis-à-vis de son stress. Cela peut sembler paradoxal mais lorsque l'on angoisse, il peut arriver que le fait de ressentir la douleur permette de reprendre le contrôle de soi, de son corps. Bien entendu, ce n'est pas une solution très agréable, ni pour elle, ni surtout pour son entourage, sans compter les répercutions sociales en termes d'image.

Il serait utile qu'elle puisse consulter, si elle le désire, pour déterminer les raisons de son stress et apprendre à le gérer autrement.

Bon courage

Bonjour,

Je ne sais pas comment est votre soeur, mais vous pouvez peut-être lui poser quelques questions pour l'aider à comprendre ce qui se passe pour elle.

Elle pourrait peut-être parler de son stress et vous pourriez lui suggérer de se faire accompagner pour apprendre à gérer son stress et à trouver plus de bien-être ?

Hélène POISOT

Bonsoir,

Le mieux est encore que votre soeur puisse être accompagnée par un (ou plusieurs) professionnel(s) en fonction de sa problématique. Les lésions de grattage peuvent être directement liées à une souffrance psychique. Elle a surement besoin d'un environnement rassurant, tout autant qu'un soutien et un étayage psychologique

Peut-être que l'avis d'un dermatologue est également souhaitable, au moins pour bénéficier de crèmes qui puissent soulager ses plaies... Enfin, en tant que soeur, vous pouvez l'assurer de la continuité de votre présence à ses côtés. Il n'est pas forcement judicieux de lui rappeler son symptôme ou de fixer votre attention dessus (d'autant que ce n'est pas votre rôle).

Je vous souhaite bon courage à vous et à votre soeur. Espérant que vous trouviez un apaisement et du soutien dans votre entourage.

Cordialement,
Alice MOULIS

Bonjour Anita,

Nous ne saurons jamais dire avec certitude que tel ou tel évènement est la cause ou l'origine de cette habitude. En revanche, cette habitude est "utile" ... En effet, elle lui permet de décharger de l'énergie physique et psychique.

Cette énergie émotionnelle proche de la colère, de la tristesse ou de la honte, au lieu d'être projetée à l'extérieur sur quelqu'un ou quelque chose est rétrofléchie sur elle-même, comme une agression "acceptable", pour elle et/ou son environnement.

On trouve ce type de comportement particulièrement chez les personnes anxieuses et/ou dépressives. Anxiété temporaire liée à un évènement ou plus durable parce que notre personnalité est construite sur une émotion fondamentale qui est la peur.

Donc, travailler sur ses émotions et une plus grande conscience corporelle devrait permettre à votre soeur d'atténuer, voire de faire disparaître ce symptôme.

Je suis peu favorable, dans ce cas, aux thérapies comportementales qui risquent de faire disparaître le symtôme (et le déplacer ailleurs) sans rien résoudre dans le fond.

Orientez-la vers une thérapie psycho-corporelle comme la Gestalt, en individuel ou en groupe. Ça ne devrait pas être une thérapie de longue haleine. Ce travail thérapeutique pourrait lui rendre sa vie émotionnelle plus fluide et plus riche et elle, ne plus avoir besoin de cette mauvaise habitude. Parlez-lui en sans dramatiser...on n'a pas toujours besoin d'aller très mal pour se faire aider par un psy !