Manque de confiance en moi ça me gâche la vie
Bonjour, j’espère que vous allez bien, alors je n’ai jamais parlé de ça avec qui que ce soit, et encore moins avec des gens proches, c’est pour ça que je fais l’effort aujourd’hui de vous contacter dans la mesure où vous pourriez peut-être m’aider. Je suis un adolescent de 17 ans venant de quitter le lycée et ayant beaucoup d’interrogations sur ce qui peut se passer dans notre tête (en l’occurrence dans la mienne), rien de fou non plus, mais vous verrez par la suite que ça me touche vraiment et que je prends cela vraiment à cœur. J’ai écrit ça sur plusieurs jours sous forme de notes et sous plusieurs points, j’étais plus à l’aise à l’idée et je ne pense pas que cela va altérer votre compréhension. Merci de lire et bonne lecture.
Confiance en moi irrégulière : En majorité, elle n’est pas présente même si je travaille pour qu’elle le soit de plus en plus. Par contre, lorsqu’elle est là, lorsque ce sentiment d’infériorité devient ridicule à côté d’une soudaine arrivée de confiance (due souvent à une courte période où je me préoccupe seulement de moi par une activité ou juste comme ça, de façon inattendue), j’en profite pleinement, car je sais qu’elle va disparaître moins de quelques heures plus tard. Et ce moment – que je perçois comme un moment de plénitude – est exactement ce à quoi j’ai envie de ressembler constamment : je sais ce que je veux, j’arrive à identifier ce que je suis et ce que je veux être, bref, la personne à qui j’ai envie de ressembler.
Préoccupation sans cesse du regard des autres : Alors ça n’arrive pas avec la famille parce qu'ils font tellement partie de ma vie depuis toujours (logique, vous me direz) que je ne me soucie pas de ce qu'eux peuvent penser, car je sais qu’ils m’aimeront quoi qu’il arrive : j’ai confiance en leur amour pour moi. Avec mes amis, c'est un peu différent, parce que je sais qu’avec eux, je peux être moi-même, mais ça ne signifie pas que j’ai confiance en moi non plus, puisqu'il m’arrive assez fréquemment quand même que, même avec mes amis, que je considère comme tels d’ailleurs, je me préoccupe de ce qu’ils peuvent penser. Il m’arrive, quand nous sommes ensemble, d’être dans la période que j’ai décris précédemment, et puis d’un seul coup de me dire que j’ai été relou, gênant, et qu’ils trouvent que je me moque d’eux à cause d’une blague déplacée alors qu'eux-mêmes rigolent h24 sur des vannes pas drôles ou d’humour noir (oui, on pratique l’humour noir). Alors, il y a sûrement du vrai, mais la majorité du temps, je pense que je me monte la tête tout seul avec ces histoires de confiance à la con. En bref, tous les moments que je peux passer avec eux sont juste des minutes/heures de lutte contre la personne que je veux être. Maintenant, lorsque je rencontre des nouvelles personnes, je n’arrive pas à me sortir de la tête qu’ils ne m’apprécient sans doute pas, sûrement à cause du fait que je me sente inférieur par rapport à ces personnes, de par un complexe physique (qui me laisse penser que j’ai une tête d’enfant à 17 ans tandis que les autres personnes de ma promo font des 20/25 ans, je ne sais pas si c’est vrai, mais c’est ce que je ressens) ou un sentiment cruel qu'eux savent quoi faire de leur vie, s’identifient à ce qu’ils sont, à ce qu’ils font, alors que moi pas. Pour info, je ne me considère pas comme timide, sans être extraverti, je suis juste dans la moyenne. Pour donner un exemple, je déteste être devant en amphi, juste par l’angoisse que les autres étudiants me voient et se moquent (je sais bien qu’il n’y a aucune raison, je le sais bien) ou qu’ils se disent : « ah tiens celui-là, je n'aimerai pas être son pote » alors que je le redis, je ne vois pas ce qui pourrait amener ce genre de comportement.
Je n’arrive pas à rester moi-même : Cela fait suite au fait de toujours m’occuper du regard des autres, et c’est évidemment lié, donc pas grand-chose à dire, mais à ce moment-là, je n’agis pas comme je le voudrais, pas de là à avoir des comportements bizarres, mais juste de par exemple parler avec quelqu’un, qu’il me pose une question nécessitant une réponse claire et axée (oui ou non), et que je réponds juste la première chose qui me vient à l’esprit pour que cette personne voie que j’ai des opinions tranchées et que je ne suis pas quelqu’un qui ne réfléchit pas, sans avis etc… alors que j’en ai bel et bien, juste que je panique à l’idée de trop réfléchir, car ça m’est déjà arrivé trop souvent de répondre ce que je pensais vraiment, et d’avoir eu des réactions qui me laissaient présager que mes réponses n’étaient pas assez satisfaisantes pour avoir une relation sociale d’amitié (ou même de connaissance) par la suite. Donc, je panique, je réponds vite fait et la conversation s’arrête aussitôt. Les conversations sont un énorme problème à cause de ça, c’est pourquoi c’est extrêmement compliqué à certains moments de les faire tenir, même avec des personnes que j’apprécie.
Pour conclure : je sais bien que tout ça est lié, qu’une fois avoir réglé le principal problème, les autres suivront, mais je ne sais pas si ça se réglera par la suite et ça me fait peur à l’idée que non. Évidemment que je n’attends que ça, d’être quelqu’un de complètement épanoui. Ah oui et au cas où ça vous traverserai l’esprit, non, je ne suis pas dépressif, je n’ai pas vraiment de symptômes ni physique ni mental et il ne me viendrait jamais à l’idée d’en finir ou je ne sais quoi. Je fais du sport, j’ai des très bons amis (avec qui je ne discute pas, mais ça reste des personnes incroyables), une famille extraordinaire, on n'est pas pauvres, j’ai un toit, à manger, je pars en vacances, franchement, je ne suis vraiment pas à plaindre, mais comme on dit : ce n’est pas parce qu’il existe des problèmes beaucoup plus graves que les siens qu’ils ne sont pas importants. Voilà, merci d’avoir pris le temps de lire tout ça, même si ce n'était sûrement pas très compréhensible.
Bonne journée.