Meme psy que ma mère

Bonjour,

Votre malaise est très compréhensible, et votre décision d’arrêter la thérapie ne traduit pas une fuite, mais une forme de lucidité. Lorsque la même psychologue suit une mère et sa fille, cela crée inévitablement une zone de brouillage symbolique : les paroles, les transferts, les émotions risquent de se croiser, consciemment ou non.

Même si la thérapeute respecte le secret professionnel, elle porte dans son esprit les deux univers. Et pour un patient dont l’un des enjeux majeurs est justement la relation à la mère, cela peut rendre le travail presque impossible sur le plan psychique : vous ne pouvez pas vous sentir libre d’exister pleinement dans cet espace, ni totalement séparée du regard maternel.

Ce n’est donc pas une question de faute ou d’éthique nécessairement — c’est une question d’espace symbolique. Une thérapie a besoin d’un lieu à vous, qui n’appartienne à personne d’autre, surtout pas à la mère.

Votre ressenti est juste. Vous avez posé un acte d’autonomie intérieure en vous retirant. Le plus important maintenant sera de trouver un nouveau cadre thérapeutique où vous pourrez explorer ce lien mère-fille en toute sécurité, sans écho parasite.

Avec respect et bienveillance,
Marlène

Bonjour Delphine,
Déjà, il aurait été intéressant de savoir qui a fait ce choix, vous ? ou votre mère qui vous a conseillé d'aller consulter sa psy ?
Je pense que si la relation avec votre mère est votre motif de consultation, il est en effet préférable de voir une autre thérapeute.
Ce n'est pas une obligation, mais ce qui compte c'est votre sentiment, si vous vous sentez à l'aise ou pas de consulter la même psy que votre mère? A priori non, donc suivez votre intuition.
Il y a aussi la capacité de la psy a faire la part des choses, et je dirais que là c'est vraiment une question de professionnalisme.

Mais je pense que pour éviter toute confusion de part et d'autres, vous avez fait le bon choix.

Cordialement
Hypnothérapeute clinique - Thérapie intégrative & holistique

Bonjour Delphine,

Vous touchez là un point fondamental du cadre thérapeutique. En psychanalyse, il est en effet largement déconseillé qu’un même analyste reçoive des membres d’une même famille, car cela peut compromettre la neutralité nécessaire à l’exploration de la réalité psychique. Le thérapeute risque, même inconsciemment, d’ajuster ses interprétations en fonction de ce qu’il sait d’un autre patient. Cela fragilise la règle fondamentale : travailler uniquement à partir de ce que vous amenez, dans votre vérité subjective.

Votre malaise était donc un signal juste, et y avoir mis fin montre un bon positionnement psychique. Si vous souhaitez reprendre ce travail dans un cadre neutre et sécurisé, je vous accueille volontiers. Première séance offerte.

Lorena Salthu
Conseils téléphoniques personnalisés. Urgences pendant le weekend
Psychopraticien -Psychanalyste-TCC
Professeure Facultad Lalangue
Séances en ligne ou en présentiel.
Français, English et Español

Bonjour Delphine,

Votre décision de mettre fin à la thérapie individuelle que vous aviez commencé avec la même psychologue que votre mère montre une évolution vers votre autonomisation par rapport à votre mère : il semble qu’effectivement dans votre cas cela ait été une erreur.

Vous avez reçu de nombreux avis sur cette situation, vous pouvez donc être en paix avec votre décision.

Cherchez un-e thérapeute que vous choisirez vous même.

Aussi, si votre principal problème tourne autour de la relation avec votre mère une thérapie familiale pourrait vous aider à le résoudre plus vite qu’une thérapie individuelle, qui ne vous permet pas de confronter vos points de vue très subjectifs et forcément différents sur ce qui vous fait souffrir l’une et l’autre.

Je vous souhaite de trouver le chemin vers votre propre bien être, et aussi vers l’apaisement de la relation avec votre mère.
sp

Bonjour,

Votre ressenti est tout à fait légitime, et votre décision de mettre fin à cette thérapie témoigne d’une réelle lucidité psychique. Lorsqu’une même psychologue suit à la fois une mère et son enfant adulte, il se crée souvent une situation de double transfert : chacun dépose dans la même personne des émotions, des projections et des conflits inconscients liés à la relation mère-enfant. Cela peut rapidement engendrer des mélanges de cadres, voire une confusion de places symboliques.

Dans une perspective analytique, la thérapie repose sur la construction d’un espace psychique séparé, un lieu neutre où vous pouvez explorer librement votre histoire sans que la parole d’un autre membre de la famille n’interfère, même indirectement. Le fait que votre mère soit suivie par la même thérapeute crée un brouillage du cadre transférentiel : inconsciemment, vous pouvez craindre que certaines choses dites soient connues ou interprétées à travers le prisme de votre mère, ou inversement. Cela rend le travail d’individuation — c’est-à-dire le processus par lequel on se différencie affectivement de ses parents — beaucoup plus difficile.

Pour votre psychologue, même si elle respecte strictement le secret professionnel, le simple fait d’avoir à « contenir » deux transferts liés par une même relation familiale pose une question éthique et déontologique : celle du risque de partialité ou de contre-transfert.

Il ne s’agit pas de dire que cette professionnelle a mal agi, mais que le dispositif lui-même devient contre-productif dès lors qu’il empêche la libre émergence de votre parole et le détachement nécessaire vis-à-vis de votre mère.

Je vous encourage donc à entamer un nouveau suivi avec un autre thérapeute, totalement extérieur à votre système familial. Ce changement de cadre vous permettra de retrouver une parole autonome, de travailler plus en profondeur votre lien à votre mère — et surtout, d’en faire une expérience psychique vraiment à vous.

Bien à vous,

Séverine Hutinet
Psychanalyste Jungienne et analyste de rêves

Bonjour,

Votre ressenti est tout à fait légitime. Lorsqu’une psychologue suit à la fois une mère et son enfant, même adultes, cela peut effectivement créer un malaise, surtout si la relation avec ce parent fait partie des sujets que vous souhaitez aborder.

Ce n’est pas forcément “interdit” sur le plan déontologique, mais cela demande beaucoup de précautions de la part du thérapeute. Car, même sans le vouloir, cela peut altérer le sentiment de sécurité, faire naître des doutes sur la confidentialité ou influencer la parole de l’un et de l’autre.

Dans votre cas, si cette situation vous empêchait d’être totalement libre dans vos échanges, alors votre décision d’y mettre fin est cohérente et saine. Une thérapie n’est bénéfique que si vous vous sentez pleinement à l’aise, en confiance, et libre de tout dire sans vous censurer.

Vous pourrez sans doute trouver un espace plus neutre, entièrement centré sur vous et votre vécu, ce qui est essentiel pour travailler en profondeur sur le lien à votre mère.

Bien à vous.

Rachel Caudron, psychopraticienne spécialisée en Thérapies Comportementales et Cognitives et en troubles anxieux.

Bonjour Delphine
Pour répondre à votre question première, oui vous avez bien fait de prendre cette décision, on ne reste pas dans une situation malaisante. Mais pourquoi voulez-vous que l'on vous le confirme absolument si votre choix et ferme et sans appel, je sens par votre demande un soupçon de culpabilité dans cet "agir", mettre fin à une thérapie n'est pas chose simple et peut soulever nombre de questions qu'il serait bon d'investiguer chez un autre thérapeute pour pouvoir avancer sereinement de votre côté. Ayez confiance. Bonne continuation

Bonjour Delphine,

L'espace psychothérapeutique est sensé être neutre. Il est communément admis que plusieurs membres d'une même famille ne peuvent pas être suivis de manière individuelle par le ou là même thérapeute, pour justement préserver cette neutralité. il est surprenant qu'elle ait accepté de vous suivre.

Mais la question qui se pose c'est pourquoi avez-vous choisi de faire appel à la psychologue qui suit déjà votre mère.
Vous évoquez des noeuds dans la relation avec avec cette dernière, alors pourquoi choisir justement d'aller parler d'elle avec sa thérapeute.

C'est une piste qui me semble intéressante à investiguer.

Restant à votre écoute.

Agnès FAVARD
Psychopraticienne

Thérapie individuelle/thérapie de couple

En cabinet et en visio consultation

Bonjour Delphine

En effet, votre psychologue aurait dû refuser de vous suivre toutes les deux. Comme vous dites, vous avez besoin d'un cadre exclusif et neutre pour pouvoir vous livrer en toute confiance. Le fait que ce psy suive également votre mère trouble ce qu'il entend de vous (et inversement) et vous trouble également lorsque vous vous confiez à lui.
Vous avez bien fait de changer.

Prenez soin de vous
Hélène CHAMBRIS
Gestalt Thérapie Humaniste Intégrative
Rdv en ligne ou en présentiel à Marseille 8ème

Bonjour,

Effectivement en principe un psy n'accepte pas de suivre deux personnes de la même famille, surtout en cas d'interaction directe. A l'exception bien sûr d'une thérapie familiale.
C'est en premier lieu dangereux pour le psy lui-même et donc indirectement pour ses patients.
Il est complètement normal que vous ne soyez pas à l'aise dans cette situation.
Il est important pour vous de vous sentir complètement à l'aise et en confiance car cela pourrait vous empêcher de vous livrer entièrement et pourrait introduire des doutes, même infondés.
Donc vous êtes complètement fondée à choisir un autre psy. Vous n'avez pas à en culpabiliser.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure en visio est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.

Bon courage à vous

Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves

Bonjour,

Ce qui m'intéresse dans votre partage, c'est l'évolution dans votre choix. Vous dites être deux adultes (je l'entends dans le sens de ne plus être sous la responsabilité d'un parent) et avoir choisi toutes les deux (vous et votre mère) la même thérapeute. Est ce que cette thérapie a démarré dans le cadre d'une thérapie familiale ou s'agit il de deux thérapies individuelles?
Il m'arrive en tant que thérapeute, de recevoir une demande de thérapie familiale et démarrer avec tous les membres puis si nécessaire, sur quelques séances, recevoir chaque membre individuellement avant de revenir à des séances tous ensemble.
Dans ce sens, j'expose explicitement mon cadre de travail pour éviter aux patients mais également pour moi d'être confrontés à cette situation que vous décrivez.
Par ailleurs, je fais le choix de ne jamais accepter de suivre deux membres d'une même famille en thérapie individuelle mais cela correspond à mon cadre de travail et qui ne vaut pas pour vérité/exemple à suivre. Il s'agit simplement de ce qui me semble pertinent d'offrir comme espace thérapeutique et je sais que certains confrères fonctionnent autrement.
Aujourd'hui en tout cas, ce cadre ne semble plus concorder avec vos besoins j'irai même plus loin en émettant l'hypothèse que l'alliance/confiance avec votre thérapeute n'est pas optimale. Ce point est essentiel pour poursuivre une thérapie.
En tant que systémicienne, je ne peux que vous inviter à exprimer cette situation à votre thérapeute (soit pour travailler sur ce que cette situation (vous et votre mère avec le même suivi et la difficulté que vous avez à tout dire) vous fait vivre à condition qu'il y ait de l'alliance, soit pour clôturer cette thérapie et travailler sur ce que cela vous fait vivre également).
Il n'y a donc pas de bons ou mauvais choix. Essayez de voir quelle fonction cela a eu pour vous de vivre cette situation. A la fois en terme de sécurité mais également d'insécurité. Enfin essayez de voir ce qu'il y a à retenir de cette expérience pour que cela vous soit bénéfique.

N'hésitez pas à consulter mon profil pour découvrir mon approche et les avis recueillis.
Je reste à votre écoute si vous souhaitez prendre rdv seule ou en thérapie familiale.

Bien à vous
Virginie AUGIAS
Thérapeute adultes, couples, familles
Consultations en visio ou à mon cabinet (proche Bordeaux)

Bonjour Delphine,

En toute logique, cette professionnelle devrait savoir totalement cloisonner les séances et vous considérer comme deux personnes bien distinctes. Cependant, si vous pensez qu’il serait préférable pour vous de vous exposer devant une personne qui n’aurait aucun contact avec votre mère, je vous suggère de changer de thérapeute. Ce sera même salutaire, puisqu’une certaine confiance doit se mettre en place lors de vos séances.

Je reste à votre disposition et à votre écoute.

Pour plus de détails, contactez-moi.
N’hésitez pas à vous faire une idée du sérieux de ma méthode en consultant les avis sur ma fiche.

Christophe
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Thérapeute de couple - Sexothérapeute
* Rendez-vous en ligne uniquement (visio ou téléphone)

Bonjour,

Vous avez bien fait d’écouter ce malaise — il est souvent le signe que la situation n’est pas suffisamment neutre pour vous permettre de travailler en confiance. En effet, lorsque le thérapeute suit déjà un proche, cela peut limiter la liberté de parole et le processus d’élaboration.

Si vous le souhaitez, nous pouvons en parler ensemble lors d’une consultation en visio, afin de poser les choses plus clairement et de réfléchir à la suite la plus juste pour vous.

Bien à vous,
Élodie Seng

Bonjour,

Votre ressenti est tout à fait légitime. Lorsqu’un thérapeute suit à la fois une mère et son enfant, même adultes, cela peut en effet créer un conflit d’intérêts ou une gêne, surtout si la relation mère-enfant fait partie des sujets abordés en séance. Cela peut limiter la liberté de parole et compromettre le cadre neutre et confidentiel nécessaire à une thérapie.

Vous avez bien fait d’écouter votre malaise et d’y mettre fin : se sentir en confiance et en sécurité est une condition essentielle pour qu’un travail thérapeutique soit réellement bénéfique. Vous pourrez reprendre ce chemin plus sereinement avec un autre professionnel.

C’est une décision saine et courageuse.
N’hésitez pas si vous souhaitez prendre rendez-vous et en parler davantage.

Bonjour,
Votre décision montre que vous avez ressenti un inconfort, su poser une limite et fait le choix qui vous semblait le plus adapté. C’est déjà une manière importante de prendre soin de vous et d’avancer.
Lorsque la relation avec un parent est un enjeu central en thérapie, il peut effectivement être délicat de consulter le même professionnel, même si chacun est suivi séparément. Cela peut créer une forme de confusion, ou limiter votre liberté de parole — surtout si la relation avec votre mère constitue un "nœud" important pour vous.
Cela ne signifie pas que cette thérapie était inutile ou mauvaise, mais simplement qu’elle n’était peut-être pas adaptée à ce dont vous avez besoin aujourd’hui.
Y mettre fin ouvre la possibilité de trouver un cadre plus neutre, plus sécurisant, et plus en phase avec ce que vous cherchez.
Bien à vous,

Bonjour Delphine,

Etant adulte, j'imagine que vous avez eu le choix de votre psychologue et que vous saviez qu'elle suivait également votre mère.

L'idéal est dans un premier temps de poser la question à la psychologue elle même : pourquoi a-t-elle acceptée ?
Elle doit répondre à toutes les questions que vous pourriez vous poser quand aux inconvénients de cette situation.
L'important est que vous fassiez un choix parfaitement éclairé.

En théorie, il y a plusieurs arguments qui vont dans le sens de votre choix de mettre fin à la thérapie, car il y a des risques objectifs :

- risque que le thérapeute soit influencé par ce qu'il entend d'un côté pour interpréter ce que lui dit l'autre,
- risque que le thérapeute utilise le discours de l’un pour passer des messages à l’autre,
- risque que le thérapeute fasse des comparaisons entre ce que lui dit l'un en séance et ce qu'il voit chez l'autre et en tire des conclusions erronées, voire un jugement.

Me concernant, consciente de ses risques, et ayant l'intérêt le plus élevé du patient à l'esprit, je n'accepte pas d'être la thérapeute d'un parent d'un côté et d'un enfant de l'autre.
Et ce d'autant plus que nous savons que la relation avec la mère et le père sont fondateurs dans notre construction de l'attachement et de l'estime de soi. Le sujet viendra forcément en thérapie. Et un thérapeute n'est pas "étanche". Cela lui demanderait un effort considérable, voire un conflit interne, pour séparer les deux thérapies. Sans parler des réactions inconscientes.

Le fait que cette situation vous mette mal à l'aise est déjà un indicateur que vous ne pourriez trouver chez elle l'espace de sécurité et de confiance dont vous avez besoin.

Je vous souhaite de trouver la personne qui vous conviendra et où vous pourrez déposer en toute sécurité et confiance.

Prenez bien soin de vous,

Catherine
Praticienne Gestalt Thérapie
Fontenay sous Bois et en ligne.

Bonjour,
Votre ressenti est tout à fait compréhensible, et votre question est très pertinente.

En effet, lorsqu’un(e) même psychologue suit à la fois un parent et son enfant même adultes , cela peut poser plusieurs difficultés d’ordre éthique, transférentiel et thérapeutique.

Sur le plan déontologique, le psychologue est tenu au secret professionnel et à la neutralité. Cependant, le fait de connaître deux membres d’une même famille crée une situation de double alliance thérapeutique, où la neutralité devient plus difficile à maintenir.

Sur le plan psychanalytique et relationnel, cette configuration peut être contre-productive :
Elle risque d’altérer le transfert, car le patient peut ressentir que certains éléments de son discours sont « partagés », même inconsciemment, entre lui et l’autre membre de la famille.
Le contre-transfert du thérapeute peut également être biaisé, car il est pris dans une double position vis-à-vis de la même dynamique familiale.
Dans votre cas, puisque l’un de vos nœuds psychiques concerne la relation à votre mère, cette situation risque de réactiver le conflit ou de brouiller le cadre analytique.

Votre décision d’interrompre la thérapie montre donc une bonne lucidité et une juste mise à distance protectrice.

Il peut être plus favorable pour vous de consulter un(e) autre professionnel(le) qui ne connaisse pas votre mère, afin de pouvoir explorer librement cette relation sans interférence.
Nesrine Aboud

Bonjour,
Je pense en effet qu'il n'est pas pertinent d'être suivi par le même therapeute. Surtout que la plupart des nœuds comme vous dites se trouvent dans cette première relation à la mère.
Il vous faut pouvoir vous sentir libre d'échanger sans sentiments de parti pris. C est à ce niveau là que les choses posent problème.
Vous trouverez ici des professionnels compétents pour vous suivre si vous le souhaitez.
Je reste à votre disposition également.
Bien à vous,

Emilie Paillard
Therapeute analytique
Consultation en visio uniquement

Bonjour,
Merci pour votre message.
En effet, dans le cadre d’un accompagnement thérapeutique, il n’est généralement pas recommandé qu’un même thérapeute reçoive plusieurs membres d’une même famille (par exemple un parent et un enfant), sauf dans un cadre spécifique.

Par exemple, lorsqu’un enfant est suivi, le psychologue peut être amené à rencontrer les parents, mais cela se fait dans le cadre du travail thérapeutique de l’enfant. Le cadre reste centré sur l’enfant, et les entretiens avec les parents servent à mieux comprendre et accompagner la dynamique familiale autour de lui.

En revanche, un parent qui souhaite entreprendre un travail personnel aura normalement son propre espace, avec un autre thérapeute, afin d’éviter les interférences entre les deux accompagnements.

En effet, recevoir deux membres d’une même famille peut créer des conflits d’intérêts et brouiller les alliances thérapeutiques : le psychologue détient des informations croisées, des enjeux relationnels se rejouent, et cela rend difficile la construction d’un cadre neutre et sécurisant pour chacun.

Il peut être intéressant de demander à la psychologue quelles ont été les raisons de ce choix, mais votre ressenti est tout à fait compréhensible. Ce type de situation rend souvent le travail intérieur plus complexe, surtout lorsque les enjeux concernent directement la relation au parent.

Bon courage à vous,
Mael jourdan, accompagnement en ligne possible.

Bonjour,
Je vous confirme que, pour un.e thérapeute, accompagner une mère et sa fille est totalement déconseillé.
Pour la mère et/ou la fille, cela peut aussi poser soucis.
A titre personnel, avant le premier rdv avec une personne, je vérifie toujours si elle est en lien avec quelqu'un que j'accompagne déjà.

Bonjour,

Votre question est très pertinente, et il est tout à fait compréhensible que cette situation vous ait mise mal à l’aise, surtout si la relation avec votre mère fait partie des thèmes centraux de votre travail thérapeutique.

En Gestalt-thérapie, la relation thérapeutique repose sur la confiance, la sécurité et un cadre clair. Lorsqu’un même thérapeute accompagne deux membres d’une même famille — en particulier lorsqu’il existe des enjeux relationnels entre eux — cela peut effectivement créer des interférences dans le champ thérapeutique (par exemple : difficulté à se livrer librement, risque de confusion, transfert croisé, etc.).

Sur le plan déontologique, il est généralement recommandé qu’un thérapeute évite d’accompagner simultanément des personnes ayant un lien familial direct, sauf dans le cadre d’une démarche commune clairement définie (comme une thérapie familiale).

Votre ressenti d’inconfort était donc une information précieuse : en Gestalt, on considère que votre prise de conscience et votre décision d’y mettre fin témoignent justement de votre capacité à prendre soin de votre cadre et de vos besoins.

Je vous encourage à poursuivre votre chemin thérapeutique avec un autre praticien, afin de pouvoir explorer sereinement cette relation mère-fille, dans un espace neutre et sécurisant.

Bien à vous,
Brigitte Peuchot
Gestalt praticienne & coach spécialisée HPI/HPE

Bonjour,
votre décision est compréhensible, car la situation que vous décrivez peut créer une confusion de cadre thérapeutique et notamment une impression d'atteinte à la confidentialité.
Si c'est ce que vous avez ressenti, vous avez eu raison de mettre fin à la thérapie. Un cadre sûr et un lien sécurisant est le principal facteur de progression en thérapie.

Bien à vous,
Flavien Doré

Bonjour Delphine,

Merci pour votre message.
Je comprends votre ressenti, il est inenvisageable dans ma pratique de suivre deux personnes de la même famille, d'autant plus la mère et la fille. La thérapie est un lieu symbolique, en dehors du réel, qui n'est nourri que par ce qu'amène le thérapisant. Votre mère, quand vous en parlez chez votre psy, n'existe qu'avec ce que vous dites d'elle. Votre psy ne la connaît pas, ne peut pas faire intervenir sa propre perception et c'est justement ça qui est important: comment votre mère existe pour vous. Pour moi il y a une fracture déontologique dans le fait de suivre la mère et la fille en thérapie, je ne vois pas comment lea thérapeute peut séparer psychiquement les espaces.

Bien à vous,

Agnès Foissac
Analyste Psycho-Organique

Bonjour Delphine

Il est important de suivre votre ressenti

N'hésitez pas à consulter mon profil et revenir vers moi si besoin

Bien à vous

Cabinet A KEDDI