J’ai un ami depuis sept ans qui souffre de dépression depuis très longtemps. J’ai essayé d’appeler le 3114, mais je n’ai pas eu de réponse, et je ne sais plus quoi faire.
Depuis qu’on se connaît, il me parle régulièrement de suicide. J’espérais que son état s’améliorerait, et il y a eu quelques progrès, mais il a dû être réhospitalisé en février. Il n’arrive pas à tourner la page après sa rupture d’il y a quatre ans avec son ex, (ça devient pesant qu'il en parle) qui était aussi un de mes amis et que j’ai en partie perdu à cause de leur séparation.
La dernière fois, j’avais peur qu’il me parle encore de suicide, et je voulais juste passer un bon moment avec lui. Je lui ai donc dit que je voulais bien qu’on se voie, mais sans parler de ça. Il m’a répondu que ça ne servait à rien de se voir s’il devait faire semblant d’aller bien. Prise par d’autres préoccupations, je n’ai pas répondu à son dernier message.
J’aimerais que notre amitié continue, mais je ne veux plus que le suicide et la dépression prennent autant de place dans ma vie. J’ai moi-même traversé des périodes difficiles et je cotoie des gens très possitifs et réussi à m’en sortir, même si j’ai encore parfois des rechutes. Aujourd’hui, je veux être heureuse.
Mais en même temps, je n’ai pas envie de le laisser tomber. Que puis-je faire dans cette situation ?
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15 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Vous êtes confrontée à un double tiraillement très profond : votre loyauté envers lui et votre propre besoin de vivre, enfin, une existence légère et stable. C’est un dilemme fréquent chez les proches de personnes en dépression chronique. Votre ami, prisonnier d’un deuil non élaboré, semble maintenir son malheur comme unique lien à ce passé. Sa douleur envahit tout l’espace relationnel, et ce n’est pas égoïste de poser des limites : c’est vital.
Quand il refuse de "faire semblant", c’est son angoisse qui parle, mais vous n’êtes pas responsable de la combler. Ce n’est ni votre rôle ni dans vos capacités de le sauver. Par contre, vous pouvez l’encourager à consulter régulièrement, et vous, être accompagnée pour poser des repères clairs sans culpabilité. Je vous propose un premier échange gratuit, pour vous aider à y voir plus clair.
Lorena Salthu
Conseils téléphoniques personnalisés. Urgences pendant le weekend
Psychopraticien - Psychanalyste - TCC
Professeure Facultad Lalangue
Séances en ligne ou en présentiel.
Français, English et Español
5 MAI 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Bonjour,
Merci pour votre message. La situation que vous décrivez est à la fois complexe et profondément humaine. Être proche de quelqu’un qui souffre de dépression depuis longtemps peut devenir très lourd émotionnellement, surtout lorsqu’il y a des idées suicidaires répétées. Vous avez essayé de l’aider, d’être présente, et cela montre combien vous tenez à lui. Mais il est aussi tout à fait légitime que vous ressentiez aujourd’hui de l’épuisement, de la confusion, voire un sentiment de culpabilité.
Il n’y a pas de “bonne” ou “mauvaise” façon de réagir dans ce genre de situation. Il est normal d’avoir besoin de préserver son propre équilibre, surtout si vous avez vous-même traversé des périodes difficiles. Vous avez le droit de vouloir vivre des moments légers, de vous entourer de personnes positives, et de construire une vie qui vous fait du bien.
Mettre une limite — comme celle de ne pas vouloir parler de suicide à chaque rencontre — n’est pas un abandon. C’est une manière de poser un cadre qui protège aussi la relation. La difficulté, c’est que votre ami est peut-être à un stade où il a besoin d’un soutien plus stable, plus professionnel, que ce qu’une amie peut humainement offrir, aussi investie soit-elle.
Ce que vous vivez n’est pas rare. Beaucoup de proches de personnes en souffrance psychique se sentent déchirés entre le désir d’aider et le besoin de se préserver. Ce n’est pas une faiblesse. C’est un signal qu’il est peut-être temps de repositionner votre place, non pas pour vous éloigner, mais pour garder une relation qui reste saine.
Voici quelques pistes :
Vous pouvez lui dire avec sincérité ce que vous ressentez, sans jugement : votre inquiétude, votre attachement, mais aussi vos limites.
Vous pouvez aussi l’encourager à poursuivre un accompagnement professionnel ou à se tourner vers des dispositifs comme le 3114 (en insistant sur le fait qu’il peut rappeler à tout moment).
De votre côté, il peut être aidant d’échanger avec un professionnel (psychologue, association de soutien aux proches, etc.) pour vous aider à poser vos repères et ne pas porter cela seule.
Vous n’êtes pas responsable de sa santé mentale, même si vous êtes concernée par ce qu’il traverse. Vous avez le droit de choisir ce qui est juste pour vous, et de rester présente sans vous sacrifier.
Et surtout, ce n’est pas parce que vous prenez un peu de distance aujourd’hui que vous cessez d’aimer ou de soutenir. Parfois, c’est justement ce recul qui permet de mieux tenir dans la durée.
30 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Votre message montre à quel point vous êtes une personne empathique et investie, mais aussi épuisée par une situation qui vous dépasse.
C’est tout à fait légitime de vouloir poser des limites, surtout quand la détresse de l’autre empiète sur votre propre équilibre.
Vous n’êtes pas responsable de « sauver » votre ami, et vouloir préserver votre bien-être ne fait pas de vous quelqu’un d’égoïste, au contraire.
Ce que vous vivez est très complexe émotionnellement, et un accompagnement thérapeutique pourrait vous permettre d’y voir plus clair : comment préserver cette amitié sans vous y perdre, comment poser des limites sans culpabilité, comment retrouver votre place dans la relation.
En thérapie, nous pourrions travailler ensemble sur ce juste équilibre entre présence à l’autre et respect de soi.
Vous avez déjà fait un grand pas en exprimant tout cela avec autant de clarté — le reste peut se construire à votre rythme, en sécurité.
N'hésitez pas à me contacter si vous le souhaitez ; je me tiens à votre écoute et à votre disposition.
Magali Bagot
Psychopraticienne (en ligne et en cabinet dans le 95)
24 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Ton message est d’une rare sincérité et d’une grande humanité. Il reflète une profonde empathie, mais aussi un épuisement émotionnel légitime. Ce que tu vis est extrêmement délicat, car tu es prise entre ton cœur, ta loyauté, ta fatigue et ton propre besoin de vivre pleinement.
Alors d’abord, laisse-moi te dire ceci, avec beaucoup de douceur :
Tu as le droit de poser des limites. Tu as le droit de vouloir être heureuse. Tu as le droit de te protéger.
22 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour margaux,
Vous aimeriez aider votre ami mais vous pouvez voir que cette situation est plus complexe que vous ne le pensez.
Pour que cet ami puisse s'en sortir il est essentiel qu'il soit suivi régulièrement par un professionnel.
Lui seul peut faire cette démarche.
Beaucoup préféré souffrir plutôt que de se faire aider, même si c'est inconfortable ils restent dans leur zone de confort. C'est à dire une zone qu'ils connaissent.
Se faire aider, c'est oser aller dans une direction que l'on ne connait pas.
Dans votre courrier je peux lire à quel point vous avez du mal de prendre de la distance malgré l'inconfort que vous ressentez..
La situation de cette personne ne raisonnerait-elle pas avec votre histoire? vous avez peut-être des choses à comprendre.
21 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Margaux
Votre message est très touchant car je peux vraiment ressentir que vous avez à coeur de ne pas laisser tomber votre ami. Et en même temps, je peux ressentir que vous vous sentez fragile car vous avez vous-même vécu des états dépressifs. Vous n'avez pas envie que votre ami vous parle de son état car cela peut réveiller en vous la douleur de ce que vous avez vous-même vécu.
Aujourd'hui, "vous voulez être heureuse" et donc pour cela il vaut mieux en effet, cotoyer des personnes positives.
Que ressentez -vous à l'idée que vous ne pouvez pas l'aider ? quelle émotion est ce que ça vous fait vivre ?
Est-ce qu'il peut y avoir de la culpabilité d'être heureuse alors que lui ne l'est pas ?
Que pourriez-vous accepter dans cette situation ?
Je suis à votre disposition pour aller plus loin dans cette démarche.
Prenez soin de vous
Hélène CHAMBRIS
Gestalt Thérapie Humaniste Intégrative
Rdv en ligne ou en présentiel à Marseille 8ème
15 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Margot,
Vous êtes certainement une personne généreuse, une personne de cœur et vous vous faites du souci pour votre ami. Pour autant il n’y a que lui qui puisse entamer un travail pour aller mieux, il existe tellement de thérapeutiques aujourd’hui qui permettent de prendre en main son destin et de sauter un cap compliqué. L’a-t-il fait ? L’a-t-il vraiment fait ? Vous ne pouvez rien faire à sa place malheureusement, être là pour lui dans des moments compliqués, peut-être, mais l’aider à cheminer au travers de ses expériences et de son histoire, il n’y a que lui qui puisse le faire. Bien à vous.
15 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Il fautdéjà savoir qu'il y a plusieurs types de dépressions ( réactionnelles , saisonnières, mélancolie, Bipolarité avec parfois uniquement les phases unipolaires, dans le down.....) avecdes facteurs exogènes ou endogènes et même les 2 combinés. Quand la dépression est chronique, il y a lieu d'être accompagné en thérapie en plus de la prise en charge médicamenteuse, qui est nécéssaire . Celle ci est elle bien ajustée ? ne faut il pas envisager d'autres molécules ? ou une autre posologie ? L'errance médicale dans le diagnostic est très répandue. S'il a eu une enfance particulièrement dure, il faut envisager un thérapeute spécialisé en Gestion des Traumas et aussi dans la thérapie de l'Enfant Intérieur.
Je vous invite aussi à contacter l'association FONDAMENTAL, il y a plusieurs antennes. Courage ; le soutien humain reste bien sûr indispensable.
14 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Margaux,
Comme tous ceux qui vous ont déjà répondu ici…, je ne peux que vous conseiller à prendre un peu de distance par rapport à cet ami qui est en dépression depuis 4 ans.
Vous ne pouvez que l’encourager à se soigner, avec une médication ET une psychothérapie adaptées pour changer de point de vue sur son vécu et sur sa souffrance qu’il semble malheureusement entretenir (de façon inconsciente).
Une amitié peut aider à traverser des périodes difficiles, mais quand celles ci durent des années cela transforme la relation en une dépendance réciproque malsaine, où la supposé victime devient bourreau et le soignant est transformé en victime.
Vous aurez vous même à gagner à parler de ce que vous ressentez à un-e thérapeute.
Je vous souhaite d’arriver à ne plus vous sentir responsable du bien être de cet ami.
sp
13 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Merci de partager votre expérience avec tant de sensibilité. Vous êtes face à une situation très complexe, où vous essayez d’être là pour votre ami tout en vous protégeant émotionnellement. Il est naturel que vous souhaitiez préserver votre bien-être et votre propre bonheur, tout en ne voulant pas abandonner quelqu’un qui traverse une période aussi difficile.
Voici quelques éléments à considérer pour avancer dans cette situation :
Encourager un soutien professionnel constant :
Votre ami semble avoir besoin d’un accompagnement thérapeutique continu pour sa dépression et ses pensées suicidaires. Il est important qu’il soit suivi par un professionnel, que ce soit un psychiatre, un psychologue, ou un thérapeute spécialisé. Vous pouvez l’encourager à reprendre ou poursuivre ce suivi, ou même l'aider à trouver une aide d'urgence. Si vous sentez qu'il est en danger immédiat, il serait peut-être utile de l’accompagner dans ses démarches ou de contacter un professionnel pour obtenir des conseils.
Mettre des limites pour préserver votre bien-être :
Vous n’avez pas à porter tout le poids de la souffrance de votre ami. Il est essentiel que vous mettiez des limites claires sur ce que vous pouvez offrir émotionnellement sans que cela n’impacte votre propre équilibre. Vous pouvez lui dire de manière bienveillante que vous êtes là pour lui, mais que vous avez besoin aussi de moments de légèreté et de joie pour pouvoir le soutenir de manière saine.
Le soutien, mais pas au détriment de vous-même :
Vous avez fait un travail personnel important pour vous entourer de personnes positives et prendre soin de vous. Il est crucial de maintenir cet équilibre, même en étant présente pour lui. Vous pouvez lui rappeler que vous souhaitez rester amis et continuer à passer du temps ensemble, mais que vous avez aussi besoin de moments où la dépression et les pensées suicidaires ne prennent pas toute la place.
Proposer des alternatives :
Lorsque vous vous voyez, il peut être utile de proposer des activités ou des sujets de conversation qui permettent d'alléger l'atmosphère. Cela pourrait inclure des activités de détente, des sorties, ou des moments de convivialité, pour que votre amitié soit aussi un espace de soutien et de plaisir, et non uniquement un lieu où la dépression est au centre de tout.
Se faire aider :
Envisagez de consulter un professionnel pour vous-même, afin de pouvoir être accompagnée dans ce rôle d’aidant tout en préservant votre santé mentale. Il peut être utile d’avoir un espace où vous pouvez parler de ce que vous ressentez et des limites que vous avez besoin de poser.
Votre désir de continuer à soutenir votre ami sans que cela n'engloutisse votre propre vie est compréhensible et légitime. Trouver un équilibre entre l’aide que vous lui apportez et votre propre épanouissement est essentiel. Vous n'êtes pas responsable de son état, mais vous pouvez l'encourager à chercher les ressources nécessaires tout en vous protégeant.
N'hésitez pas à me contacter, bien cordialement,
Lorenzo Perucchi
Psychothérapie EMDR
TCC 3ème et 4ème vague
Thérapie Psycho-Corporelle
13 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Votre situation est très délicate et touche à la frontière complexe entre soutien, loyauté et préservation de soi. En psychologie analytique, nous savons combien la relation à l’autre peut devenir un miroir de nos conflits internes. Ici, vous vous retrouvez partagée entre l’élan de soutien et un besoin vital de vous protéger, ce qui est profondément légitime.
Votre ami semble pris dans une position répétitive de souffrance qu’il ne parvient pas à symboliser autrement que par le discours suicidaire. Ce que vous ressentez – la saturation, la culpabilité, la peur de le perdre – montre que cette relation mobilise des affects intenses, peut-être au-delà du lien amical ordinaire. Il est possible que vous soyez devenue un contenant pour sa douleur, mais sans les ressources d’un cadre thérapeutique.
Il est essentiel de rappeler que vous n’êtes pas responsable de sa guérison. Vous pouvez l’encourager à maintenir un suivi psychothérapeutique, à consulter en urgence si nécessaire (comme via les urgences psychiatriques, en cas de risque aigu), mais vous avez le droit de poser vos limites. Dire que vous tenez à lui mais que vous ne pouvez plus être son seul appui n’est pas l’abandonner : c’est vous respecter et l’inviter, justement, à chercher une aide adaptée.
Bien à vous,
Séverine Hutinet
Psychanalyste Jungienne et analyste de rêve
11 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Margaux,
Votre lettre m'interroge car vous parlez à la fois de vous et à la fois d'un ami. Je me demande pourquoi cet homme, après 4 ans, ne peut pas reprendre goût à la vie et se complait dans la plainte. Bien sûr qu'une rupture c'est très difficile à vivre, il faut du temps pour accepter mais là, je pense qu'il doit se prendre en main après tout ce temps et aller consulter pour se faire aider. Quant à vous, qu'est-ce qui vous touche à ce point dans cette histoire? La perte de l'autre ami (son ex) que vous ne voyez plus , l'évocation d'une rupture (vous a-t-on écoutée, vous, dans une situation similaire?), la sensation de n'être rien d'autre qu'une oreille qui doit écouter sans vraiment d'échange??? Ce copain semble se complaire dans la souffrance et ne montre pas d'intérêt pour quelqu'un d'autre que lui. C'est peut-être un peu dur ce que je dis mais il doit impérativement se faire suivre par un professionnel. C'est normal que l'évocation d'un suicide vous effraie et vous culpabilise de ne pas l'écouter. Conseillez lui fermement d'aller voir un psy en lui disant que ça a marché pour beaucoup de gens et qu'il n'y a pas de raison que ça résiste pour lui.
Mme Dhaine Dominique
psychothérapeute
psychogénéalogiste
10 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour et merci pour votre message. Je vous invite à réaliser des techniques de détachements émotionnels par rapport à vos attentes vis-à-vis de votre ami. On ne peut pas contrôler les autres, ainsi que leur pensée. Toutefois, on peut agir pour nous. Je vous invite à suivre un accompagnement sur la transformation et la reprogrammation de vos mémoires émotionnelles. Cela vous apaisera sur le long terme par rapport à toutes vos relations et vous permettra d'avoir des outils qui vous accompagnent sur votre chemin de vie. Je vous souhaite le meilleur. Bien à vous, Jonathan Desjours, coach et thérapeute de l'inconscient.
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Merci pour votre message, qui porte une réalité souvent peu nommée : ce que ça peut représenter de vivre, au long cours, aux côtés de quelqu’un qui souffre.
La dépression — et plus encore quand elle s’accompagne de pensées suicidaires — ne se limite pas à une “tristesse” ou une “phase difficile”. Elle peut prendre toute la place, altérer la perception du monde, des liens, de soi-même. Et pour les proches, comme vous, cette détresse peut être déroutante, intrusive, culpabilisante, surtout lorsqu’elle devient le seul langage du lien. Vous avez tenté, longtemps, d’être là. Mais vous arrivez aujourd’hui à une limite, que vous nommez avec honnêteté. Et cela aussi a besoin d’être entendu.
Ce que vous décrivez pose aussi une autre question : comment maintenir un lien vivant quand celui-ci est saturé par la souffrance ? Il n’y a pas de réponse unique — mais parfois, parler de ce tiraillement, dans un cadre soutenant, peut permettre de retrouver un peu de clarté. Être proche d’une personne en souffrance psychique intense peut devenir, avec le temps, une forme d’usure émotionnelle. Ce n’est ni un manque d’amour, ni un abandon. C’est le signe que cette relation a peut-être besoin d’être repensée, réajustée, pour que chacun puisse exister sans s’effondrer. Votre besoin de mettre des limites, de respirer, de retrouver des liens qui vous nourrissent, est totalement légitime. Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est une forme de soin.
Il est primordial de faire une distinction claire — mais souvent confuse — entre aider et sauver.
Aider, c’est être en lien, avec ce que l’on peut, dans ses propres limites. C’est offrir une présence, un mot, une main, sans se dissoudre dans la douleur de l’autre.
Sauver, en revanche, suppose une position impossible : celle de porter la vie de l’autre à bout de bras, de devenir le garant de son équilibre, de son avenir, parfois de sa survie.
Mais personne ne peut, ni ne doit, porter cela seul·e.
Être là pour quelqu’un ne veut pas dire tout entendre, tout absorber, tout accueillir en permanence. Cela ne veut pas dire être la seule personne à qui l’autre parle, ni la seule qui “tient le fil”.
Il n’est pas toujours évident de faire ce chemin seule. Si vous en ressentez le besoin, un professionnel peut vous offrir un espace pour penser tout cela — pas pour “faire mieux”, mais pour comprendre ce que vous vivez, et voir ce que vous avez envie d’en faire, vous.
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Merci pour votre message, à la fois touchant et très clair. Votre fatigue est légitime, et il est normal de vouloir préserver votre équilibre tout en tenant à cette amitié. Vous avez déjà beaucoup donné, et il est important de reconnaître vos limites sans culpabilité.
Il est possible d’être présent sans s’épuiser. Mais pour cela, il faut parfois redéfinir les contours de la relation, poser des limites claires et réalistes. Vous n’êtes pas responsable de la santé mentale de votre ami, même si votre soutien a compté pour lui.
Si vous souhaitez en parler davantage, je suis à votre disposition.
Prenez soin de vous,
Bien à vous,
Elodie Seng
Psychopraticienne
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour
Vous ne pouvez pas faire grand chose que vous n'ayez fait si ce n'est que de rappeler le 3114 ou mieux encore de convaincre votre ami d'appeler lui-même le 3114.
Ne culpabilisez pas d'essayer de prendre soin de vous et de vous protéger de cette situation qui peut avoir un impact fort pour vous.
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Votre ami a été hospitalisé, il a eu un suivi certainement... L'aide c'est à lui de s'en saisir.
Vous ne pouvez que le soutenir et l'écouter. Cela lui fait du bien d'avoir votre amitié et votre présence.
La séparation est comparable au deuil, parfois certaine personne n'arrive pas seul à surmonter cette épreuve, un thérapeute pourrait lui convenir mais encore une fois, c'est à lui qu'appartient cette décision.
La dépression est souvent liée aux évènements mais, parfois l'état dépressif peut être simplement dans le fonctionnement. Quoiqu'il en soit, il faut une aide médicamenteuse, avec un suivi rigoureux auprès d'un psychiatre et une thérapie.
Les deux sont indissociable.
La dépression est un état long, et il se peut que des épisodes avec des idées suicidaire l'accompagne.
Vous avez eu raison de demander de l'aide si vous sentez, qu'il risque de passer à l'acte vous pouvez appeler les secours et aura tous le soutien et les orientations à ce moment.
Mais si ce n'est qu'un appel à l'aide, c'est qu'il n'arrive pas à surmonter l'insupportable. Il vous en parle au lieu de demander de l'aide. Car cela lui est impossible à ce moment.
Il doit avoir une grande estime et une grande confiance en vous c'est en ce sens qu'il vous sollicite.
Pour vous, vous avez raison de vous inquiéter pour votre équilibre émotionnel. Avoir une personne dépressive ou un climat négatif influent sur votre santé mentale. Si vous êtes fragile et sensible entourez vous de "gens positifs" comme vous expliquez.
Attention à ce que cette relation ne soit pas toxique pour vous.
Essayez une discussion avec lui, proposez lui de l'aide et un accompagnement. Mais préservez vous et expliquez lui votre état.
Une discussion bienveillante sera une bonne piste de réflexion pour vous deux.
J'espère avoir répondu à votre question, belle journée Mélina
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Margaux,
Je comprends votre désarroi. Il est tout à fait normal que vous vouliez avancer sans servir de "psy", face à une situation que vous ne maîtrisez pas. C'est un vrai travail d'écoute de compréhension et de traitement. Il trouvera la solution appropriée en se faisant aider par un thérapeute qui lui montrera comment s'alléger de ce fardeau.
Quel âge a votre ami ? Vit il toujours avec ses parents ?
Je suis disponible si besoin pour en parler avec lui. Vous pouvez lui donner mon numéro de tél, et nous pourrions déjà avoir une conversation téléphonique, qui n'engage à rien. Ce ne sera pas facturé.
Vous êtes bienveillante pour votre ami vous voyez !
Bien à vous
Delphine
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Margaux,
Vous ne pouvez pas aider une personne qui ne souhaite pas l’être. Votre ami semble en effet se complaire dans son mal-être et puise d’ailleurs certainement de la satisfaction devant l’apitoiement d’autrui.
Il est en effet anormal de ne pas avoir réussi à tourner la page à une rupture après 4 années. Le deuil peut prendre du temps, mais, tant qu’on ne l’accepte pas, on reste indéfiniment dans celui-ci. C’est ce que fait votre ami.
Vous ne pourrez donc pas faire grand-chose pour l’aider. D’ailleurs, il serait certainement souhaitable que vous vous éloigniez de lui pour deux raisons. D’une part pour vous protéger, car cette relation semble quand même toxique pour vous et d’autre part, pour le mettre finalement en face de lui-même et le faire réagir.
Je reste à votre disposition et à votre écoute.
Pour plus de détails, contactez-moi.
N’hésitez pas à vous faire une idée du sérieux de ma méthode en consultant les avis sur ma fiche.
Christophe
-------------------------------------------------
Thérapeute de couple - Sexothérapeute
* Rendez-vous en ligne uniquement
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour
Malheureusement pas grand chose car c'est à lui de faire face à sa situation. Ou plus exactement le fait de lui montrer que vous voulez rester son amie mais ne plus "entretenir" sa dépression est la bonne attitude. Car il faut arrêter de le plaindre. C'est le plus grand service à lui rendre.
Par ailleurs votre soutien ne peut pas entraîner le risque d'aller vous même plus mal.
Aujourd'hui votre attitude est la bonne et vous n'avez pas le moins du monde besoin de culpabiliser.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure en visio est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.
Bon courage à vous
Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Je lis que votre ami est en grande détresse en effet, il a bien fait d'être hospitalisé si cela devenait dangereux pour lui.
Il me semble que vous avez déjà été beaucoup là pour lui, puisque vous parlez en années...
Vous avez bien fait de poser des limites concernant ses dires sur une éventuelle tentative de suicide, il est préférable en effet qu'il se fasse accompagner par un ou une professionnel.le qui sera plus à même de l'aider dans cette difficulté à accepter sa séparation.
Vous pouvez aussi lui conseiller d'appeler S.O.S amitié lorsqu'il sent que ça devient trop compliqué pour lui.
Je ne sais pas s'il continue à se faire suivre suite à son hospitalisation mais ce serait une bonne chose à mon sens.
J'espère vous avoir aidé.
Je vous souhaite de passer une agréable journée.
Sylvie Lopez
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Margaux,
Ce que vous traversez est extrêmement difficile, et votre message montre à quel point vous avez été présente, patiente et attentionnée envers votre ami. Votre inquiétude est légitime, et votre épuisement aussi. Porter quelqu’un qui va mal, surtout sur une longue période, peut devenir lourd, même avec tout l’amour et l’empathie du monde.
Il est important de rappeler que vous n’êtes pas thérapeute, et qu’il n’est pas de votre responsabilité de le “sauver”. Ce que vous ressentez – le besoin de poser des limites, de préserver votre propre équilibre et de retrouver de la légèreté – est tout à fait normal et sain. Ce n’est pas de l’abandon, c’est une manière de vous protéger.
Voici quelques ressources utiles qui pourraient vous aider, vous et lui :
Numéros de soutien en cas de détresse psychologique :
• 3114 : Numéro national de prévention du suicide, gratuit et disponible 24h/24 – parfois saturé, mais à réessayer.
• SOS Amitié : 09 72 39 40 50 (écoute bienveillante, anonyme, 24h/24).
• Psychologues en ligne : https://www.psy.fr, https://www.psychologue.net – pour consulter ou demander conseil.
Plateformes de soutien psychologique :
• Nightline : https://www.nightline.fr – écoute gratuite et confidentielle pour jeunes/adultes (chat et téléphone).
• Fil Santé Jeunes : https://www.filsantejeunes.com / 0 800 235 236 (gratuit, anonyme).
• MonParcoursPsy : https://www.monparcourpsy.sante.gouv.fr – pour un accompagnement psychologique pris en charge.
Vous avez déjà fait beaucoup. Vous avez le droit de prendre soin de vous aujourd’hui, sans culpabiliser. Protégez votre santé mentale – ce n’est pas trahir votre ami, c’est poser les bases d’une relation plus saine pour vous deux.
Courage, et n’hésitez pas à vous faire accompagner vous aussi. Si vous en éprouvez le besoin.
Cordialement
Brigitte Peuchot
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour
C est une bonne chose de vous préserver et une bonne chose que de le lui dire.
Ce qui est intéressant c est qu’il proteste quand vous lui dites que vous n’avez pas envie de l’entendre parler de suicide. Il a encore un peu d’énergie pour dire que son désir est d’en parler.
La seule chose que vous puissiez faire c est lui proposer de l’accompagner chez un médecin pour bénéficier d’un traitement qui pourrait l’aider à pallier à un déficit probable dans le domaine de la chimie du cerveau. Ensuite l’inciter à se faire accompagner par un psychologue ou un psychanalyste afin qu’il ait un espace de paroles bien délimité et qu’il se sente important précieux vis à vis de cette personne.
Votre posture est il me semble la meilleure jusque là, et continuez de faire attention à vous et à vos désirs.
Cordialement
9 AVRIL 2025
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Margaux
Je comprends que la situation de votre ami vous préoccupe et vous impacte mais l’on ne peut sauver que celui qui veut se sauver vous ne pouvez donc pas agir à sa place, vous êtes déjà très présente pour lui pour lui apporter toute votre écoute en toute bienveillance mais il doit se faire soigner auprès de professionnels c’est cela que vous pouvez lui dire que vous êtes démunie face à ses angoisses, protégez vous aussi au risque de vous perdre dans sa mélancolie. Signifiez lui bien que vous êtes présente pour le soutenir dans sa démarche de soins mais que lui seul s’il a envie de s’en sortir doit aller consulter et envisager une profonde analyse de son mal être. Il vous parle de ses émotions parce que vous êtes réceptive à ce qu’il ressent mais vous n’êtes pas lui et n’avez pas vécu son histoire à lui qui l’a conduit dans cet état de détresse. Réfléchissez bien à cela. Vous êtes déjà beaucoup pour cette personne et cela il en a conscience . Soyez confiante. Belle journée.