Pardonner est-ce oublier ?

Réalisée par Sarah Bressonnard · 1 sept. 2015 Psychothérapie

Je suis persuadée que pour pardonner il faut beaucoup aimer déjà, mais surtout il faut accepter la chose. Hors un ami me dit que pour lui que pour pardonner il faut oublier. Je ne crois pas, car on ne peut pas pardonner ce qui est oublié, hors c'est quelque chose qui reste toujours en nous.


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Meilleure réponse 2 SEPT. 2015

Bonsoir,
Que mettez vous sous le vocable "aimer" ? En effet, une victime d’un viol n’aime pas et n’aimera jamais son agresseur. Pourtant elle peut pardonner. Mais pardonner ce n’est pas oublier, c’est accepter et passer à autre chose pour continuer à avancer.
cordialement
Sylvianne Spitzer
Psychologue psychothérapeute (92 Montrouge)

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2 SEPT. 2015

Bonsoir,
c'est presque philosophique votre question. On pourrait tourner la chose de plusieurs manières. Juste pour compléter ce qui a déjà été dit, je dirais qu'on peut aussi pardonner justement parce qu'on a oublié. Quelqu'un nous a fait du mal, on a fini par oublier cette personne et parce qu'on l'a oubliée, en quelque sorte on peut lui avoir pardonné. Parce qu'avec la maturité on est passé à un autre registre de relation notamment. Et avec le recul on peut se dire que pour faire tant de mal cette personne était peut-être plus à plaindre qu'autre chose.
Bien à vous,
Violaine Verdoux Darrieumerle

Cabinet de Psychologue Violaine Verdoux Darrieumerle Psy sur Lembeye

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2 SEPT. 2015

Bonjour Madame,
Le super cerveau humain n'est pas conçu biologiquement
pour l'oublie sauf si pathologie vraie vérifiée et vérifiable médicalement parlant.
Par contre, un travail de deuil peut permettre en matière amoureuse de mettre de côté définitivement ET consciemment, l'être même encore aimé de côté pour pouvoir rebondir et poursuivre cette merveilleuse quête de l'Amour vivant, vivace et heureux.
Celui-ci restera Amour avec TOUT le subjectif de la nouvelle personne rencontrée voire sa symptômàtique si aucune analyse n'est faite.
Soit, TOUT roulera à merveille si la nouvelle personne est réellement EN(

LeVern Catherine Psy sur Martigues

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2 SEPT. 2015

Bonjour, je suis personnellement convaincu que nous sommes capables de pardonner l'autre dans ses fautes , ses erreurs, ses défaillances affectives qu'à partir du moment où nous nous sommes nous mêmes pardonnées. Apprendre et prendre réellement conscience que nous sommes des êtres humains sur la terre et que pour cette raison, nous ne sommes pas infaillible. Non avons tous une histoire, nous vivons et surmontons les traumatismes tant bien que mal . Le jour ou on comprend que chacun est unique dans sa manière de regarder le monde. De comprendre son idéal qu'il porte en résonance avec sa propre histoire infantile.

Le pardon s'amorce et nous apprenons à connaître , comprendre pourquoi la personne réagit face à certaines situations de la vie. Que répète t'elle dans sa manière de fonctionner avec elle-même mais aussi avec les autres. Nous comprenons l'autre lorsque nous sommes prêt à nous rencontrer. Nous portons tous en nous les empreintes et l'amertume de la petite enfance. Nous apprenons à fonctionner et à partir du moment où nous nous rencontrons face à soi-même nous sommes enfin libre de se pardonner et d'offrir à l'autre un pardon inconditionnel.

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2 SEPT. 2015

Déjà...oublier ne se "commande" pas...
"Oublier" serait "faire comme si" la blessure n'existait pas.
Or, ce faire semblant n'aide pas, et parfois il peut rajouter aux difficultés.

Pardonner est difficile, et pas toujours possible.
Le pardon est éventuellement facilité par la compréhension des ressorts et circonstances de l'acte à pardonner, par la capacité à être en empathie avec les autres.

Vous écrivez vous même que "pour pardonner il faut beaucoup aimer" : oui, le pardon née du désir de réparer une relation basée sur l'amour.

Mais...dans une relation il y a (minimum) deux personnes : il faut pouvoir parler ouvertement de ce qui a blessé, des émotions de chacun, et manifester ainsi l'envie de soigner et réparer la blessure infligée.

Bien cordialement,
sp

Silvia Podani Psy sur Issy-les-Moulineaux

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2 SEPT. 2015

Bonjour Sarah,
Pardonner c'est avant tout s'apaiser. Voici une phrase qui peut vous aider : "pardonnez les autres, pas parce qu'ils méritent votre pardon, mais parce que vous méritez la paix".
Pardonner permet aussi d'avancer, on n'oublie pas certes mais l'on peut poursuivre son chemin avec amour. Bien cordialement,
Marie

Marie Le Stanc Psy sur Montreuil

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1 SEPT. 2015

Bonjour Sarah,

Je vous rejoins totalement. c'est le pardon qui fait oublier et non pas le contraire. Oublier apporte une illusion de pardon mais la rancœur reste dans l'inconscient et peut ressortir à tout moment.
Pardonner, c'est effectivement aimer et accepter. Il faut préciser le sens du mot aimer dans ce cas-là. Il s'agit d'aimer l'autre non pas comme un objet de désir mais comme une personne avec qui on se sent en "phase", en empathie. Dans cette forme d'amour, on peut se mettre à la place de l'autre et le comprendre, comprendre la raison de ses actes, ce qui permet l'acceptation. Ainsi, toute agressivité peut s'envoler... On ne peut pas s'en vouloir à soi-même quand on a des excuses...

Voilà mon avis sincère.

Très cordialement.

Philippe Minier Psy sur Montpellier

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1 SEPT. 2015

Bonjour Sarah,

En effet, je pense également en tant que personne et psychologue, que pardonner n'est pas oublier - même si l'on dit qu'"avec le temps, tout s'en va"... Je dirais plutôt qu'il s'agit d'un processus qui est celui d'accepter et de vouloir "réparer" les choses et comme vous le dites si bien, aimer y contribue pour beaucoup. Sans cela, on est dans l'agir , dans la précipitation mais pour certains c'est la seule manière de conceptualiser le pardon afin de passer à d'autres expériences. Merci pour cette réflexion.

Cordialement,

Audrey Villard - psychologue clinicienne - Hérault.

Audrey Villard Psy sur Juvignac

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1 SEPT. 2015

Bonjour,

Oui, Sarah, il me semble honnêtement que vous êtes dans le vrai.

Oublier signifie enfouir quelque part la chose... et elle ressurgira un jour ou l'autre, la rage emmagasinée en prime. Il est bien naïf de croire qu'on puisse se comporter comme s'il ne s'était rien passé : ca dure un temps seulement. Nous sommes ainsi faits...

Le pardon apporte l'apaisement. C'est la liberté retrouvée, en prenant de la hauteur de vue. La personne qui pardonne se fait du bien à elle même en premier lieu. Elle a pris la leçon, est moins naïve. Elle a trouvé un moyen de vivre son émotion (la colère par exemple), sans la cultiver, de sorte qu'elle ne la ronge plus. Le pardon est créatif.

Merci, Sarah

Cordialement,

de Silvestri Monique Psy sur Vandoeuvre-lès-Nancy

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1 SEPT. 2015

Bonjour,

Je pense ("honnêtement" !) que vous avez raison : pardonner n'est pas oublier car, en effet, "on ne peut pas pardonner ce qui est oublié", ça n'a pas de sens puisqu'il faut au contraire assumer une certaine "remontée" de la blessure à la conscience pour pouvoir la pardonner, ce qui rend la démarche désagréable à priori.
Ce n'est qu'ensuite, secondairement, que le pardon permet l'oubli et de passer à autre chose afin de revenir au présent, à un présent à vivre comme tel, à accueillir avec son imprévisibilité créatrice et non comme un moyen de chercher constamment revanche des blessures du passé.

Deuxième point, vous écrivez aussi: "pour pardonner il faut beaucoup aimer déjà" ; cela peut aider, mais l'amour en tant qu'attachement, que besoin de l'autre avec telles et telles qualités attendues, investies, requises peut aussi faire obstacle au pardon puisque l'image ainsi investie de l'autre est plus ou moins gâchée par le geste ou le mot à pardonner.
En ce cas, c'est plus d'un besoin d'aimer dont il s'agit et ce besoin peut pousser à se mentir à soi-même pour préserver cette image de l'autre artificiellement intacte, au prix d'une certaine mauvaise foi entre soi et soi, dont celle de l'autre sera bien aise de se faire complice...

Ainsi l'amour qui est nécessaire pour pardonner à l'autre, peut-être n'est-ce pas tant celui que l'on a pour lui (celui-là idéalement peut aider, mais qui peut prétendre 'ici-bas' savoir vraiment aimer de façon altruiste...?) ; l'amour qui aide à pardonner c'est d'abord celui que l'on sait avoir pour soi-même ; non pas un narcissisme facile à courte vue, mais une connaissance de soi et un respect suffisamment solides pour sa propre valeur d'être humain, amour de soi qui est amour global de la vie, construit par une expérience de celle-ci suffisamment valorisante et étayante.

Comme le dit la sagesse populaire: "Charité bien ordonnée commence par soi-même" et c'est cette forme de l'amour à la fois "propre" et universel qui permet que les attaques imméritées venant de l'extérieur puissent être laissées ou rendues à leur expéditeur sans trouver vraiment de cible intérieure à mettre en résonnance douloureuse.

C'est ainsi que l'on peut pardonner à l'autre en ayant su préalablement se pardonner à Soi ses propres errances et erreurs et à la Vie en général les blessures que l'on en porte encore fussent-elles depuis longtemps tombées dans l'inconscience.
Même devenues inconscientes, les blessures du passé ne sont pas pour autant oubliées ; au contraire, leur refoulement dans cette cave de la mémoire qu'est l'inconscient tend à les figer et à les rendre ainsi quelque peu "immortelles".
Peut-être est-ce quand on sent que cette cave ou ce grenier sont déjà bien assez pleins que l'on craint que l'effort du pardon ne soit encore une fois synonyme d'oubli, d'oubli forcé parce qu'il faut bien continuer à avancer, mais l'on continue alors en trainant derrière soi de vieilles affaires encombrantes que l'on ne voit même plus, mais qui pèsent toujours.
Penser, comme semble le faire votre ami, que pardonner, c'est devoir plutôt que pouvoir oublier, c'est craindre d'avoir ainsi, une fois encore à avaler une couleuvre, alors que, dans le véritable pardon, acte nécessairement libre et voulu, il s'agit au contraire de lui rendre sa liberté... et de désencombrer ainsi la sienne.

Philippe Garnier Psy sur Vesoul

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