J’ai rejoins ma maman il y a 2 ans dans une nouvelle région car celle-ci avait rencontré son nouveau compagnon. Nous vivons sur une ferme, eux dans leur maison, moi dans un gîte à moins de 20 mètres.
Les premiers mois, tout se passe bien, la famille recomposée, top.
Mais au fur et à mesure des mois, des conflits arrivent entre eux. J’éponge, joue les médiatrice, les aide parfois à communiquer.
Beaucoup de détails manqueront à ces explications..
Les conflits s’aggravent, je continue d’éponger.
Puis en Janvier 2020 après une gastro (ma première) à Noël, des choses arrivent : peur de vomir, qui devient phobique, phobie de mourir constamment (AVC, choc anaphylactique, étouffement, chute, accident), ma vie devient un enfer du levé au couché. J’ai développé de la tachycardie à cause du stress constant.
Difficultés pour respirer, nausées, crise de panique et d’angoisses (physique ou mentale), peur incontrôlable de presque tout. J’ai d’abord pensé à une maladie.. Puis j’ai découvert que ma maman s’alcoolisait tellement elle était mal. Sauf que mon père l’était de ma naissance à mes 19 ans. C’est un coup de massue qui s’abat en + de tout le reste. Je suis le bâton de vieillesse de ma mère à seulement 24 ans.
Et, le constat est tombé : les mauvais choix, les agissements de détresse de ma mère avec qui je suis fusionnel, m’enfonce.
J’ai déjà appelé le 17 pour leurs problèmes, ça a été très très loin, et encore des menaces aujourd’hui...
Je ne sais plus comment faire, j’ai peur pour elle, et moi je meurs à petit feu de l’intérieur...
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24 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour,
Personne n’a à être le « bâton de vieillesse » de ses parents !
Sans doute, si ce n’est pas trop toxique, y a-t-il lieu d’avoir quelques attentions pour ses parents et en particulier de les confier à des professionnels pour accompagner leur vieillissement. Seule une qualité de relation occasionnelle peut parfois être une bonne chose à vivre.
A 22 ans, vous avez rejoint votre mère et son compagnon. Et vous vous êtes installée « avec » eux. Certes à presque 20 m. Pourquoi ?
Vous souffrez de cette situation, vous souffrez sans doute aussi d’être comme prisonnière, et de ce qui, en vous, vous empêche de construire votre vie.
Il est urgent que vous trouviez un(e) professionnel(e) avec qui vous pourrez parler de votre enfance et y repérer ce qui était difficile, douloureux, exigeant, ou même inquiétant, pour que votre vie s’ouvre et s’épanouisse.
Si vous le souhaitez vous pouvez me contacter pour envisager un rendez-vous soit au cabinet soit à distance
22 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Eiram,
Vous avez tout compris avec une lucidité incroyable. Vous vous sentez enfermé dans votre rôle de bâton de vieillesse, tout semble verrouillé par l'alcool, la maladie, les menaces, la fusion, la détresse de votre mère. Vous avez la sensation que vous devez choisir entre elle et vous. Ou vous la soutenez et vous disparaissez dans cette fusion toxique, ou vous la laissez tomber pour vivre.
Vous pourriez exposer ce choix apparemment impossible en thérapie, pour en dénouer les enjeux, les résonances, les loyautés. Etre soutenu pour traverser cette situation extrême peut vous permettre de trouver un chemin que pour l'instant ne peut pas vous apparaître.
22 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Eiram bonjour,
Je comprends que vous êtes vraiment partagée entre le besoin de soutenir votre mère et le besoin de ne pas mourir à petit feu de l'intérieur et le choix vous semble impossible à faire ou incompatible, c'est bien cela ? Vous aimeriez tellement être présente pour elle et en même temps prendre soin de vous, être à votre juste place de jeune femme de 24 ans libre et indépendante ?
Je suis à votre écoute si besoin, bien cordialement.
