j'ai 18 ans actuellement en première année de médecine à Lyon.
Si vous ne le savez pas, le concours Paces de Lyon est a été annulé pour cause de triche.
Pourquoi je dis ça, malheureusement je fais partie de ceux qui doivent repasser.
C'est vrai c'est pas marrant pour nous, on aura pas de vacance de l'année puisqu'on enchaine le s2; après je me dis y'a pire dans le monde et surtout en ce moment à la famille des victimes de l'attentat d'hier.
Pourquoi suis-je ici tout en sachant que le doyen a mis en place une aide pour les étudiants? Tout simplement je n'oserais pas me confier en vrai, c'est pas trop mon truc en plus dans ma famille on croit pas trop à la psychologie.
Mon problème qui en pas tout à fait un est le fait que j'ai peur que mon corps ne puisse pas tenir. Depuis début aout je travaille en me disant pour tenir que j'aurais trois semaines de vacances, mais plus maintenant. Et le mois qu'on a je préfère révisais et être à fond. De plus ma mère n'est du genre à être très affective avec nous ses enfants. Elle est plus froide, on parle pas de nous vraiment, ce qui l'intéresse plus c'est les études qu'on fait et qu'on doit surtout réussir. Je sais qu'elle pense faire ça pour notre bien et que elle nous aime plus que tout. Mais parfois je me dis que son amour est juste conditionnelle, c'est à dire qu'elle nous considère que si on réussit dans nos études sinon non. Voilà pourquoi aussi je compte réviser à fond et meme pendant les jours de fete. Mais j'ai peur de pas tenir tout en sachant que je n'ai pas de soutien psychologique mais après je me dis que j'en ai pas besoin que je suis forte sans prétention. J'ai vu mourir deux proches jeune et ma famille n'as jamais vraiment parler de ça, j'ai aussi assister plusieurs fois à des bagarres entre mes parents ou meme ma soeur as du appeler la police. Si je raconte ça c'est pas pour me victimiser , tout ça pour dire que je m'en suis plutôt bien sorti toute seule dans ces épreuves sans en avoir eu le besoin d'en parler à quelqu'un.
Voila merci d'avoir pris de votre temps pour lire ce message, et je sais pas j'attends quoi ici comme retour. Merci encore une fois
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14 DÉC. 2018
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour Lindoush,
Il y a plusieurs aspects à votre message. Vous abordez la fatigue que vous procure vos études, je ne le développerai pas cette partie car mon collègue vous apporte déjà son éclairage. Ce que je peux percevoir de votre message c'est que votre état de fatigue physique et psychologique (vous parlez beaucoup de vos peurs), vous mette en contact avec votre vulnérabilité. De ce fait, ce que vous avez vécu dans votre famille et ce que vous vivez encore douloureusement remonte à la surface et vous fragilise. J'entends que jusqu'à présent vous vous "êtes débrouillée" seule et que pour vous il est difficile de demander de l'aide du fait du regard de votre famille vis à vis de la psychologie. C'est peut-être justement le moment, l'occasion de vous faire aider (surtout si une aide vous est proposée), cela peut vous permettre d'apprivoiser cette vulnérabilité que nous avons tous en nous, et qui peut se révéler dans les moments où nous rencontrons de grosses difficultés . C'est en effet une démarche intime et vous pouvez la garder pour vous sans le dire à personne... Comme vous le faites déjà sur ce site, vous avez déjà fait un pas, voyez si les réponses qui vous sont apportées vous aident et si c'est le cas, il est fort probable qu'une aide en direct vous aidera encore plus... Les psychothérapeutes sont avant tout des êtres humains comme vous, leur but principal est de vous aider sans jugement... Si vous faites des études de médecine c'est certainement que vous vous intéressez à l'humain et que vous avez envie d'apporter de l'aide aux autres ? Alors pourquoi ne pas commencer par vous et de vous donner la chance d'explorer dans le réel ce qui se passe en vous, vous pourrez ainsi certainement mieux aider les autres par la suite. Dans tous les cas je vous souhaite une très bonne continuation et vous souhaite le meilleur. Bien chaleureusement
18 DÉC. 2018
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour Lindoush,
Dans votre lettre, vous parlez de ce que souhaite votre famille, de ce qu'attendent les professeurs, de l'opinion des uns et des autres, mais qu'en est-il de vous ? Quels sont vos rêves, vos souhaits, vos désirs ? Vous, croyez-vous que le corps et l'esprit fonctionnent ensemble et que pour que tout fonctionne correctement, il doit régner une certaine harmonie ? Vous avez 18 ans et vous commencez votre vie d'adulte, peut-être que l'aide d'un soutien psychologique vous aidera à trouver vos réponses. Nous vivons en groupe, car nous avons besoin les uns des autres. Votre force qui est utilisée pour lutter, pour tenir debout pourrait être investie dans vos projets. Vous souhaitez embrasser une carrière dans le soin et l'aide à la personne, ne vous excluez pas de ce besoin élémentaire.
Cordialement,
Patricia Berna (Lavérune)
14 DÉC. 2018
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
vous faites bien d'écrire. Vous avez bien le droit de trouver difficile des études. Vous parlez de vos parents...de l'importance pour votre mère des études... Je n'entends pas ce qui vous motive vous dans ce métier auquel vous vous préparez.
La difficulté est dans les études. Et la pression d'où vient-elle?
Vos études sont-elles vraiment le lieu pour mesurer l'importance que vous avez aux yeux de vos parents?
Les études vous servent-elles à vous échapper d'un certain climat familial (comme lorsque vos parents se disputent) ou pour autre chose?
Est-ce préférable de s'en sortir sans les autres ou avec les autres?
L'entraide n'est-ce pas important aussi? Reconnaître le besoin de l'autre, n'est-ce pas aussi la base de la relation?
Prenez soin de vous. Ne pouvez-vous vous autoriser à des moments même simples, de repos pour faire autre chose, avec d'autres ou seule?
Les autres aussi apprécient sûrement votre compagnie. Comme vous le savez, les études sont longues: comment tenir dans la distance?
Une heure de plus ou de moins, cela joue-t-il vraiment dans la réussite d'un examen sachant que lorsque l'esprit se repose, il apprend et retient mieux.
Veillez sur vous et sur les signaux de votre corps.
Vivez des relations humaines.
Partager. Osez vous confier à un(e) ami(e) ou autre.
Ne passez pas à côté de la rencontre humaine qui fait tant de bien.
14 DÉC. 2018
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
j'entends votre épuisement tout à fait compréhensible et je vous remercie de la confiance que vous nous accordez.
Néanmoins, il y a beaucoup d'éléments différents dans votre courrier qui me font penser qu'il serait utile que vous vous confiiez dans un entretien en face à face avec un professionnel pour pouvoir évacuer un peu mieux vos souffrances.
La cellule de soutien pourrait être un bon endroit pour évaluer vos besoins et éventuellement amorcer un suivi thérapeutique.
Bien à vous,
Stefanie Böhme
psychologue clinicienne
enfants ados adultes couples familles
14 DÉC. 2018
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour,
Il est bien normal de se sentir sous pression quand on a une grande charge de travail. Vous aviez planifié intelligemment votre planning et intégré des moments de repos, sauf que ...
Dans un premier temps effectivement, s'autoriser un WE pour pouvoir se relancer avec plus de discernement pour les épreuves qui méritent plus de travail. Surtout n'hésitez pas à vous appuyer sur les services mis en place dans votre université !
Votre lettre raconte aussi clairement que vous manquez de dialogue avec votre famille, votre mère, et avez rencontré des épreuves que vous avez du vivre seule émotionnellement. Celles-ci peuvent aussi peser et vous prendre beaucoup d'énergie. Pouvoir les dire à quelqu'un pourrait vous éclaircir le chemin et vous alléger d'un poids !
14 DÉC. 2018
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Lindoush,
Vous êtes dans une période de formation particulièrement difficile et épuisante nerveusement. Le soutien est indispensable dans ces conditions, quelle que soit la force intérieure que l'on l'on puisse avoir. Et puis il y a toujours des personnes autour de nous qui aiment soutenir, aider, ne craignez pas de les solliciter.
Vous n'êtes pas obligée de rencontrer un psychologue, un ami, un membre de la famille peut suffire. Ecrire comme vous l'avez fait est aussi une façon de mettre à l'extérieur ce qui est lourd à l'intérieur.
Bon courage et n'oubliez pas que les tunnels finissent toujours par une sortie sous la lumière du jour.
VB
14 DÉC. 2018
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour LIndoush,
Vous faites bien d'écrire sur ce site pour y exprimer votre désarroi et peut-être aussi votre découragement à l'annonce de la nouvelle qu'il va vous falloir repasser l'examen de médecin.
Vous exprimez aussi votre fatigue et vos limites tout en voulant aussi surmonter les difficultés. Il y a en vous deux voix: celle de la jeune-fille raisonnable qui tente de relativiser les épreuves auxquelles elle est confrontée (cette première année de médecine, le fait de n'avoir plus du tout de vacances pour souffler un peu, les difficultés familiales et le fait de devoir faire face aux exigences de réussite de votre mère); et puis cette autre voix qui vous indique que c'est un peu trop, tout ça et que vous ne pouvez peut-être pas continuer à vous en sortir toute seule.
Puisque vous avez écrit ici, faites le pas de consulter le service psychologique de votre université, cela vous aidera à passer l'épreuve présente. Plus fondamentalement, ce serait bien aussi d'explorer votre relation à votre mère et cette idée que son amour ne serait que conditionnel.
Dans votre message, vous avez le courage et l'intelligence de formuler ce qui ne va pas et vous laisser entendre la voix qui vous dit que vous n'êtes pas invincible. L'écoute que vous avez de vous-même est une chance à saisir.
Bien cordialement,
Fabienne Verstraeten
Psychanalyste
13 DÉC. 2018
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour Lindoush,
Je me permet de vous répondre car l'une de mes filles est dans le même cas que vous et je l'ai ramassé à la petite cuiller mardi soir ...
Les études de médecine, surtout cette 1ère année, est usante à plus d'un titre.
Si vous êtes dans une "boite à colle" sympa vous pourrez compter sur vos collègues de galère, sinon la cellule de soutien est un moyen de décharger la pression que vous avez accumulé sur ce 1er trimestre. N'hésitez, peu importe ce qu'en pense votre entourage, vous n'êtes pas obligé de leur dire que vous vous y êtes rendu.
Pour avoir une autre fille qui ait déjà passé par là, le soutien "mental" apporté par les parents est important à mon sens. S'il n'est pas "disponible", peut-être avez-vous un oncle, une tante ou quelqu'un(e) de qui vous vous sentez suffisamment proche pour lui confier vos difficultés.
Dans certains moments de nos vies, nous avons tous besoin d'une "assurance" pour nous aider à avancer, la force morale que certains peuvent vous présenter de prime abord peut aussi s'avérer être un subterfuge / une stratégie pour vous mettre vous-même en doute sur vos capacités.
En fonction des différents examens "blancs" que vous avez pu réalisé et des enseignements que vous avez tiré de vos corrections, travaillez en priorité les points à améliorer et reprenez confiance en vous.
Pour l'heure, accordez-vous un WE de "décompression", histoire d'avaler cette difficulté qui se présente à vous, et remobilisez vous dès lundi en sélectionnant les matières sur lesquelles vous avez le plus à travailler.
Courage et bonnes fêtes de fin d'année, malgré tout.
A votre écoute.