Une de mes amies vit depuis cinq ans avec un homme qui la maltraite physiquement et psychologiquement. Elle dit savoir qu'elle devrait le quitter mais en est incapable et reste. Je ne comprends pas, sincèrement.
Je ne comprends pas comment est-ce qu'on peut vouloir rester avec quelqu'un qui nous traite comme ça. Je n'arrive plus à la comprendre, je ne sais plus quoi lui dire, quoi faire. J'en arrive à vouloir m'éloigner d'elle, à ne plus avoir à être témoin de tout ça. Je m'en veux de penser ça, mais je ne vois plus quoi faire d'autre...
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24 NOV. 2016
· Cette réponse a été utile à 49 personnes
Bonjour,
Les raison qui poussent votre amie à rester avec un compagnon qui la maltraite peuvent être nombreuses. Cet homme a pu la convaincre, et en raison de l'emprise exercé sur elle, que ce qu'il lui fait subir était quelque part pas si grave! Comme elle peut avoir une faible estime d'elle même qui la rend vulnérable, et lui fait penser, à tort, qu'elle ne mérite pas mieux.
Bien cordialement
17 AVRIL 2021
· Cette réponse a été utile à 6 personnes
La réponse est assez simple, elle réside en deux leviers. Le premier s expliqué dans la théorie de l'attachement : comme chez les animaux à travers l empreinte, le petit d homme va "reconnaître" un terrain sécuritaire sa fondation vitale sur laquelle va se construire toute s apersonalite
14 FÉVR. 2014
· Cette réponse a été utile à 49 personnes
Bonjour,
Ce qui se passe avec votre amie correspond pratiquement à ce que ma sœur vie. Son compagnon la maltraite et à chaque fois, il se défend en disant que c'est que c'est a cause d'elle et qu'il l'aime tellement qu'il veut qu'elle soit la meilleure. Moi je crois surtout qu'il veut qu'elle soit ce qu'il veut.
En principe, ma sœur a naturellement une forte personnalité et elle est très cartésienne voire indépendante, Mais tout est différent quand il s'agit de son compagnon bien sûr. Elle me dit qu'au fond il est bon et qu'il n'est pas comme ça. Je lui ai demandé de prendre un peu de recul. Elle a essayé mais il n'arrêtait pas de la harceler, insultes puis mots doux, chantages, etc. Elle a fini par céder et le retour a été pire. Ma sœur est de plus en plus soumise, quoi qu'il dise ou qu'il fasse elle soutient que c'est par amour et qu'elle veut voir les bonnes choses en lui. Je ne sais plus quoi faire, je la vois détruite et j'ai vraiment peur pour elle. Pour moi ce type est un démon manipulateur, une espèce de malade qui se défoule sur elle.
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12 FÉVR. 2013
· Cette réponse a été utile à 36 personnes
Bonjour,
Comme mes collégues, dont je souscris aux réponses, je pense que c'est une question complexe. Il est des êtres fragiles ou fragilisés par un vécu douloureux ou carencé, mal différenciés. Ces personnes n'ont pu parvenir au développement de leurs potentialités, elles ont une faible confiance en elles-mêmes. Dès lors, il n'est pas rare qu'elles s'unissent à des personnes aussi indifférenciées qu'elles comme un homme qui croit exprimer sa puissance en l'imposant à l'autre.
Un processus de violence peut s'organiser entre elles dans un jeu relationnel morbide de dominant-dominé dont elles sont prisonnières. Ce processus connaît une forme de ritualisation, par exemple ce sont les mêmes scènes répétitives qui provoquent les agressions...
Il convient que les protagonistes puissent avoir accès au décryptage de ce processsus : comment il s'auto-alimente (chacun a raison de croire ce qu'il croit...).
La thérapie de couple systémique peut être très efficace à entendre le point de vue de chacun. Il demeure que la violence est inacceptable et est un préalable indispensable à la mise au travail thérapeutique, voir même après que la loi soit passée si nécessaire. Vous ne pouvez qu'inviter votre amie à consulter et à sortir du rituel de la plainte qui permet la nouvelle crise...
11 FÉVR. 2013
· Cette réponse a été utile à 41 personnes
Bonjour,
Les raisons de ce genre de situation sont dues à une dépendance excessive vis-à-vis de la personne maltraitante. Il peut s'agir d'une dépendance affective.
Certaines personnes ont eu des parents maltraitants, et pour cette raison, s'attachent à des individus maltraitants, ceci par répétition inconsciente d'un passé qu'elles n'ont pas dépassé. Cette répétition peut d'ailleurs être compulsive au point que ces personnes ne peuvent aimer que des individus pervers. En effet, les enfants ayant des parents pervers (ou au moins un des deux), apprennent à les aimer malgré leurs turpitudes. L'état de grande dépendance concrète et matérielle des enfants explique ce genre de problématique. En effet, l'amour, pour les parents, se construit sur la base d'une relation anaclitique dans laquelle l'enfant ne peut objectivement pas se passer d'eux.
Il peut aussi s'agir d'une dépendance matérielle et/ou financière. Les aléas de la vie font que certaines femmes se retrouvent à un moment donné en couple avec un conjoint pour lequel elles n'ont pas ou plus d'affection. En effet, des contraintes concrètes peuvent momentanément ou durablement obliger une femme à vivre avec un conjoint qu'elle n'aime pas (ou plus). Ce genre de situation complique singulièrement les relations du couple.
Il n'est pas rare qu'un homme se trouvant ainsi investi d'un pouvoir important sur sa conjointe, en abuse de multiples manières, en lui faisant subir des contraintes que, dans d'autres conditions, il ne se permettrait pas de lui imposer. Ce genre de situation constitue souvent, ainsi, la base d'une relation perverse dans laquelle la femme est victime des abus de son conjoint. C'est une des raisons pour lesquelles il est recommandé qu'une femme soit indépendante financièrement.
En tout état de cause, quelle que soit exactement sa situation, il est compréhensible que vous ne sachiez plus quoi dire et faire avec votre amie, et que vous désiriez vous éloigner. Il est particulièrement pénible, en effet, d'être témoin de ce genre de choses tout en se sentant impuissant à changer quoi que ce soit.
Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez conseiller à votre amie de consulter un(e) psy, mais c'est sans doute l'essentiel de ce que vous pouvez faire dans cette situation complexe et douloureuse pour elle et vous.
En tout cas bon courage à vous et n'hésitez pas à consulter en cas de besoin pour surmonter cette épreuve.
Françoise Zannier
Docteur en Psychologie - Psychologue Psychothérapeute Coach Superviseur intégrative - Paris
8 FÉVR. 2013
· Cette réponse a été utile à 28 personnes
Bonjour Martine,
Votre position est des plus complexes : rester entend une forme de complicité tacite, partir c'est abandonner cette amie, beaucoup de culpabilité en chaque cas.
Les relations dans lesquelles existent une maltraitance sont, en effet, comme l'exprime mon collègue dans sa réponse, une forme d'emprise. Elles ont souvent un sens sur le regard que se porte la victime, la dépréciation existante auparavant, ou bien mise en place au fil de la relation.
Ce sont des liens complexes et bien souvent au-delà des actes de maltraitance, votre amie peut être dans le fantasme que l'amour partagé lui permettra de changer cet homme, ou encore qu'il n'est pas toujours violent, qu'il a des raisons de l'être, bref qu'elle soit dans un regard qui finalement la positionne comme méritant ce traitement.
Vous ne pourrez vous-même intervenir directement dans ce type de relation, il est en effet plus positif de tenter de l'orienter vers une association qui répond à la maltraitance, ou bien de lui conseiller de rencontrer un professionnel.
7 FÉVR. 2013
· Cette réponse a été utile à 32 personnes
Bonjour Martine,
La situation que vous décrivez est, hélas, douloureuse pour votre amie, pour vous, comme pour tout son entourage, et suscite ainsi le désarroi.
Elle n'est pas sans rappeler l'emprise sectaire où l'on se demande comment certains peuvent rester sous l'influence d'un gourou qui abuse, manipule, et auquel pourtant, les adeptes s'accrochent.
Dans les deux cas, une relation complexe qui ne peut être décrite ici en quelques mots.
Même si la dépendance économique, la présence d'enfants, peuvent expliquer en partie la pérennité du lien, cela n'explique pas tout.
Dans les deux cas, un point commun : généralement la sortie de cette emprise ne se fait pas à l'issue d'une approche rationnelle, réfléchie, analysée sur le long terme. Mais arrive le plus souvent à l'occasion d'une prise de conscience rapide, où la victime réalise en un éclair la situation dans laquelle elle se trouve. Commence alors un long travail de réparation pour lequel un accompagnement psy s'avère nécessaire.
Dans l'immédiat, il convient pour vous de prendre quelque distance, de ne pas vous enfermer dans un rôle de réparateur, même si cela n'est pas facile et vous culpabilise.
D'un autre côté, si votre amie pouvait contacter une association de victimes de violences conjugales, personnes qui vivent une situation similaire, ce serait déjà un grand pas.
Puissiez vous l'orienter discrètement dans ce sens !