Probablement Autiste mais je doute toujours
Bonsoir, il est probable que je sois autiste. Je parlais de mon enfance à mon ex et il m’a sorti: “ tu as l’air autiste” il trouvait troublant le nombre de point commun que j’avais avec son ami autiste également. Évidement je sens que j’ai un décalage avec les autres mais je ne savais pas ce qui clochait chez moi. Ma vie sociale est particulièrement compliquée je ne comprends pas toujours les blagues et je suis trop crue trop directe .
Selon ma mère je ne pleurais jamais j’étais particulièrement calme tellement calme qu’elle m’oubliait. Même si j’avais faim peut importe je ne disais rien. Je lisais beaucoup, je parlais peu mais c’était rarement agréable à entendre mes remarques. Une vrai peste selon elle ( en rigolant ) pourtant je n’ai jamais rien dis dans le but de blesser aussi loin que je m’en souvienne je n’ai jamais pris plaisir à dire du mal ... à l’école on me disait souvent: “ tu sais toute vérité n’est pas toujours bonne à dire. ” Mais alors que dois-je dire ? Après réflexion j’ai opté pour le silence puisque quand je parle ça ne va pas. Mais là aussi c’est problématique on me reproche de ne rien dire. Parler ou bien se taire faut savoir! Mes frères et soeurs me trouvent carrément insensible voir même énervante et insupportable par moment si je me tais ça signifie que ce que j’allais dire allait être désagréable et si je parle c’est blessant. J’avoue ne pas comprendre pourquoi la vérité dérange tant que ça.
Je devrais faire un teste pour confirmer mon autisme mais je crois ne pas vouloir le croire. Même si honnêtement depuis la reprise des cours, (car oui avant je travaillais seule à distance j’ai passé tous mes diplômes en candidate libre... je suis autodidacte. ) bref reprenons depuis la reprise classique des cours en école supérieur ma vie social est difficile mes camarades ne m’apprécient pas le moins du monde . Pourtant je n’ai pas dis un mot de désagréable! Je répète même dans ma tête les phrases type: étape 1 dire bonjour en arrivant étape 2 dire merci et au revoir . Laisser passer les autres/ les laisser parler( de toute façon je ne sais même pas quand parler donc autant me taire) mais d’après ce que j’ai cru comprendre ça ne va pas. Je suis froide / arrogante/ prétentieuse. Et je ne parle à personne. Mais je n’ai rien à dire... pour être franche parler tv réalité/ chaussures et du copain d’untel ou untel ... ça ne m’intéresse absolument pas! Ils passent quand même touuute la pause sur des sujets aussi bidons! Je sais que mes sujets sont barbants à leurs yeux alors pourquoi en parler? Mon meilleur ami lui aime m’écouter parler histoire/ politique/ livres / documentaires / animaux/ écologie. Il a un résumé et ça lui évite de lire par lui même d’après ses dire, je suis la seule personne avec qui il a des discussions sérieuses et intéressantes. J’ai parfois peur de l’ennuyer... je n’ai pas beaucoup d’amis les gens m’épuisent . Être avec eux c’est comme être vidé de mon énergie il n’y a que seule chez moi que je suis en forme. Et lui ne prend pas mal si pendant 1semaine ou 1 mois je disparais . Il m’envoi juste un : “ dis moi que tu vas bien ” . Si je suis avec du monde il me faut beaucoup beaucoup de repos après car c’est un effort surhumain. De devoir anticiper la conversation / analyser leurs expression tout est un calcul .
Bref pour revenir à mes disparitions régulières, parfois je peux ne pas donner signe plusieurs jours/ mois! Si je pars sur un projet je perds toute notion du temps parfois j’en oublie de manger et ma mère adore me harceler pour me rappeler de manger. Mon téléphone est donc souvent sur muet ... pour ne pas inquiéter j’envoi un message. Mais les gens en envoient plein parfois une dizaine!! Et pour vraiment pas grand chose.
Sortir est un enfer... je dois absolument sortir avec un casque anti-bruit sinon ça me rend folle. J’ai parfois envie de mettre le monde sur pause. Taisez-vous juste un instant . Parfois même les entendre respirer c’est horrible . Bref comme je marche constament avec un casque ou des écouteurs les gens pensent que je les snobs mais si j’explique ce que je ressens on me regarde comme si j’étais folle . ( c’est l’une des expressions du visage que je connais bien ... oui j’ai du mal à analyser les expressions avec de l’entrainement globalement je sais! Même si je fais des erreurs après tout c’est de la déduction.) Je peux regarder quelqu’un dans les yeux c’est juste malaisant je trouve j’ai l’impression que c’est une violation de l’intimité comme si je mettais à nu l’autre donc en général j’évite donc on trouve que j’ai le regard fuyant . Surtour que j’essaie de regarder le visage des gens sans être trop insistante et avoir l’air bizarre justement hier on m’a dit bah quoi?! Et je ne pouvais pas dire désolé c’est le temps que j’analyse ton visage... je dois adapter ma réponse en fonction de ce que je lis sur ton visage.
Ensuite parfois je parle trop fort et ma mère me dit pourquoi tu cris je ne sens même pas que je parle fort ... je me concentre également sur le volume de ma voix. Vous comprennez mon enfer? Réfléchir à mon ton / mon volume/ analyser les visages/ analyser les situations/ répéter en amont / faire semblant de rire alors que franchement c’était absolument pas drôle . Pourtant j’aime rire et je fais des blagues que les gens ne comprennent pas pour la plupart... mdr. Je rigole lorsque les choses me semblent absurde ou ridicule.
J’ai parlé à une connaissance de ce que je ressentais vaguement et il m’a comparé à un robot... ça m’a blessé pourtant on me trouve insensible car oui quand on me raconte une chose triste je ne pense pas à dire oh ma pauvre oh mon pauvre ... je ne vous raconte pas le nombre de fois où on m’a dit t’es sérieuse là!? Au lieu de plaindre j’offre une option une solution. Ça me paraît logique . Et j’oublie qu’ils ne sont pas comme moi. Moi je ne veux pas qu’on me plaigne mais des solutions eux veulent qu’on compatisse avec eux . Plus jeune j’avais un carnet et je notais simplement comment agir mais mon meilleur amis m’a demandé de m’en passer selon lui au contraire ça n’aide pas. Bref finalement je me retrouve à constament lui envoyer des messages en disant: est-ce que dire ça c’est bon ? Et il valide ou pas . Il valide rarement parfois je trouve sa reformulation trop évasive et pas assez directe. Mais ça m’évite bien des ennuis car quand je suis moi ça vire à la catastrophe . Il n’y a qu’avec lui que je peux être moi ... il ne s’offusque jamais pourtant je parle sans filtre et depuis plus de 10ans pas de problème.
Je crois que j’aimerai un mode d’emploi pour survivre durant les 5 prochaines années d’études sans me faire haïr de tout mes camarades. J’essaie de toute mes forces et on me dit fait un effort mais j’en fais déjà! Sortir de chez moi est un effort! J’aime sortir ... j’aime simplement pas les gens . Mais si je sors ils vont me parler etc à bien y réfléchir ce n’est pas que je les déteste particulièrement. C’est simplement que je le les comprends pas et ils ne me comprennent pas... et le monde semble ne pas être fait pour moi. Je suis comme dans un autre monde ... ou dans une bulle ou bien encore une extraterrestre je ne sais pas ..
Je me demande si ce que j’explique est clair ... j’aid souvent peur de ne pas être clair . Je sens bien que j’ai besoin d’aide . C’est fou mais j’ai peur qu’on me dise que je suis juste folle comme tout le monde semble le penser. J’ai l’intime conviction que je ne suis pas folle . Mes camarades pensent que je suis stupide et que je ne sais rien faire ... et ils se demandent ce que je fais là. Je ne participe pas en cours je ne peux pas écrire et écouter les profs. Ils s’étonnent de mes capacités par moment ah finalement c’est pas une idiote totale qui ne comprend rien car moi et les sous-entendu ça fait deux . Faut être directe sinon je ne comprends pas . Je suis entrain de rire de moi même en écrivant ... je suis un cas sociale littéralement. Car une part de moi me dis que je cherche à fuir ce que je suis et qu’au fond je sais bien que je ne pourrai pas fuir éternellement mon handicap car il est évident que j’ai un handicap sociale . Oui c’est ça je ne veux pas le savoir comme si subitement je n’aurai pas d’autre choix que d’accepter de ne pas être normale et que cette fois je ne pourrai pas dire non je suis normale quelque chose ne va pas mais je suis normale tout va bien .