Puis-je soigné ma toxicité?
Bonjour,
Je vous écris car je me questionne beaucoup de manière générale mais surtout vis à vis de mon couple.
D'abord, je vais me présenter globalement. J'ai 39 ans, J'ai une fille d'une précédente unions, et une fille "adoptive" je vis avec la mère de cette dernière sans être en couple avec, nous avons une bonne entente, et j'ai des horaires de travail très spécifique (journée de 12h, jour comme nuit, 7/7), du fait, nous sommes dans un principe fonctionnel qui roule plutôt bien. J'ai eu une enfance assez, voir très dure, ce qui a occasionné un comportement de replis sur moi-même jusqu'à ce que ma fille naisse.
A la naissance de ma fille, j'ai fait une grosse dépression qui m'a conduit a avoir une thérapie sur 3 ans, beaucoup de nœud à démêler.
Nous voici 6 ans après la naissance de ma fille. J'ai rencontré par le biais d'un loisir, une femme qui deviendra par la suite ma petite amie. Il n'y a pas eu de coup de foudre je pense, c'est vraiment une relation qui s'est construite dans le temps, d'autant plus que lorsque je l'ai connus, nous étions en couple tout les deux. La vie nous séparant chacun de notre coté, nous nous sommes rapprochés notamment grâce au fait que je la préparait à un passage d'examen.
C'est vraiment une femme avec qui il y a une très grande entente, même sur des sujets en désaccord, mais ici c'est bien moi le problème.
C'est une femme qui a une maison à payer ainsi que deux enfant qu'elle a un week-end sur deux. Dans mon cas j'ai la garde exclusif de mes enfants mais j'ai aussi ma maison.
Au bout de deux ans de relation, je me suis mis a avoir l'impression que l'amour qu'elle me porte l'empêchais de réellement voir le fait que notre relation était stagnante et que nos deux situation nous empêche d'y voir un avenir de vie commune (nombre de chambre nécessaire notamment).
J'avais donc à ce moment là pris la décision de rompre à contre cœur, j'étais persuader d'être un poids pour elle. Elle, elle n'était pas d'accord mais acceptait. De la même manière qu'elle ma dit qu'elle connaissait notre situation et qu'elle l'avait accepté dès le début et que ce n'était pas une contrainte du moment qu'on se voit régulièrement.
Vous vous en doutez surement j'ai tenu approximativement 2 mois. On se voyait à notre club et on continuais de philosopher comme à nos habitudes. En somme la relation était la même il n'y avait juste plus de contacte physique. Moi je suis amoureux d'elle j'avais pas idée de faire une autre relation, elle aussi aprioris. Nous nous sommes remis en couple.
2 ans plus tard, ça nous amène à il y a un mois, elle m'annonce qu'elle vas partir en réserve sanitaire, sur un territoire présentant quelques danger, pour une durée de 16 jours . Sachant qu'elle est déjà partie en vacance pendant des durées similaires sans trop m'embêter au delà d'un petit manque.
Cette fois, ça a été une descente au enfer, je suis d'une nature anxieuse pour les autres. Je m'inquiète facilement et j'ai du mal à gérer mes émotions quand les autres se mettent en danger. Donc déjà avant le départ je panique un peu mais lors du départ... Ca à été pour moi catastrophique et totalement irrationnel.
D'abord j'ai eu un sentiment d'abandon en plus de la peur vis à vis de la sécurité là bas. Sentiment d'abandon proche de ce que j'ai pu ressentir pendant une rupture. Ca a durée les deux premier jours. Elle me donne très régulièrement des nouvelles et parmi ce qu'elle me dit c'est que finalement c'est pas si, beaucoup de temps libre, beaucoup plus qu'a son cabinet en tout cas, ça ressemble à quasiment des camps de "scoot", où ils sont payer à outrance (elle même le dit) ou le plus compliqué c'est de gérer l'amateurisme des gens.
Ici, je suis pris d'un sentiment d'injustice, ça va jusqu'à la colère. "moi si je veux faire pareil dans mon domaine, c'est du bénévolat, c'est du 7/7 à bossait 10 heures par jours, etc.
Je passe les détails mais en somme au fil des jours, je passe par beaucoup de ressenti très fort, jamais contre elle mais c'est quand même elle qui subit m'a "déprime de séparation". D'autant que je me mets à avoir peur qu'elle trouve quelqu'un qui soit plus "comme elle" là bas, un passionné, prêt-à-tout, etc. J'ai une très mauvaise image de moi, j'ai beaucoup de mal à me dire que je peux plaire à qui que ce soit.
Les choses sur lesquelles je râle sont objectivement légitimes mais clairement le niveau ou ça m'affecte est lui complétement abusif,. J'en suis malade, je dors mal la nuit, ça me fait éprouver une forte haine contre l'humanité qui est si injuste. Je sent bien que je suis toxique à ce moment là, je me sent dans une grande solitude, j'ai l'impression que c'est un pilier essentiel de ma vie et, factuellement parlant c'est vrais, c'est elle qui me sort d'un quotidien fait de devoir et d'obligation dont je sort très peu. Elle n'hésite pas à se dire ce soir nous allons au théâtre, sans avoir rien prévu par exemple.
Je suis quelqu'un d'extrêmement méthodique et basé sur la raison, la science même. J'ai beaucoup de mal à lâcher prise. Avantage de son départ ça m'a fait comprendre à quel point elle me sort de ça.
Par téléphone je lui ai proposer qu'on s'éloigne car je suis vraiment négatif, j'ai pas envie de polluer son expérience et qu'elle revienne avec ce souvenir entacher de mon comportement, je sais que je vais pouvoir tenir un comportement "normal" 1 ou 2 mais ensuite ça va craquer. Encore une fois elle me dit que non, elle voudrait être là ,comme soutiens, que c'est pas grave pour elle, elle continue à dire qu'elle me connait avec mon passé et qu'elle m'accepte comme ça.
Voilà environs ce qu'il me semble intéressant à savoir sur le sujet.
J'apporte quand même un précision. Je suis absolument conscient que je suis dans l'abus total, j'ai honte de ne pas réussir à contrôler mon comportement parce que je suis en panique.
Donc vis à vis de cette situation je me pose deux questions selon vous :
- Devrais-je passer outre son avis de vouloir rester en contacte avec au risque qu'elle ne se sente pas respecter, ou accepter son choix tout en faisant au mieux?
- Est qu'un comportement toxique / dépendance affective (il me semble que ça resssemble ) / immaturité émotionnelle, se soigne?
Merci de vos réponses.