rupture avec A, relation toxique, je ne sais pas quoi faire
bonjour, bonsoir
pour des raisons d'anonymat je suis obligée d'omettre pas mal de détails sur cette relation. aussi, le garçon s'appellera A.
j'ai été à l'origine de ce post --> https://www.psychologue.net/questions/bouteille-a-la-mer
mais depuis, en tout cas en excluant ma vie amoureuse, tout s'est amélioré pour moi. je suis épanouie dans mes études, j'arrive à me gérer de plus en plus et à éviter que les choses me traverse trop, je suis contente de ce que je fais, et de ce que j'étudie. j'éprouve encore juste beaucoup de frustration à vivre chez mes parents encore, parce que je sais que je serai beaucoup plus épanouie quand j'aurai mon appartement, mais pour cela j'attends de trouver une alternance, dans le cadre de mes études. donc je sais que même si ces derniers mois d'attente sont frustrant et re ouvrent sans arrêt des plaies en moi, je sais que je n'en ai plus pour longtemps.
néanmoins, la quasi (?) seule bête noire de ma vie, c'est ma (mes) relation(s) amoureuse. il y a de ça presque un an, j'ai rencontré un ami à moi, qui est dans la même classe que moi. un évènement assez choquant dans ma vie (décès) m'a fait me rapprocher de ce A. A est le genre de garçon discret, aux premiers abords, mais qui dès que l'on parle un peu avec lui, donne l'impression d'une énorme confiance en lui et d'une très grande assurance. il est, la plupart du temps, dans son coin, ne fait pas facilement confiance aux gens, est prudent et investi dans ses dépenses, a toujours les meilleures notes, est intelligent, réfléchi. moi, en apparence, j'ai l'air éparpillée, intelligente aussi, émotive, un peu de partout à la fois, empathique parfois de trop, avec des tendances à me mettre beaucoup de côté pour les autres.
A et moi sommes dans le même groupe d'amis. en apparence, rien ne nous liait. je l'agaçais souvent quand je parlais, et lui de même, il avait une image de moi pas très bonne, une fille qui fanfaronne, qui parle beaucoup, pas fiable. et moi je le trouvais agaçant, aussi. rien sur le papier m'avait dit que ça allait lui, la personne vers qui j'allais me tourner suite à ce décès que j'ai vécu. après les cours, je lui ai demandé si je pouvais passer chez lui. je pense que sa nonchalance et son calme m'ont attiré. je pense que je m'étais dit, il ne me posera pas de question, n'essaiera pas de me faire aller mieux. j'avais besoin de quelqu'un, de sortir de chez moi, et il était là.
alors je suis allée dormir chez lui. à la suite de ça, on a eu un rapport. la soirée s'est relativement bien passée, il m'a écouté quand j'avais envie et besoin de parler, ne m'a pas posé de question indiscrète, ne m'a jamais forcée ni à me confier, ni à pleurer. il était là, à jouer près de moi, et moi je fumais à sa fenêtre, en silence. et c'était ce qu'il me fallait.
à la suite de ça, nous nous sommes rapprochés. j'avais écrit un peu sur notre relation, je ne sais pas si c'est pertinent de le mettre, mais voici ;
Je m’étais promis que la prochaine fois que j’écrirais, ce serait pour écrire
quelque chose de joyeux. Quelque chose qui me rendrait émue, dans le bon sens du terme. Quelque chose que je pourrais relire, avec du recul, et qui me fera du bien. Je me dis qu’en écrivant sur lui, la douleur cessera un peu d’exister, ou du moins qu’elle sera moins lourde à porter. Les amis, c’est bien, je les aime et ils m’aiment, mais je ne veux pas tout leur faire porter. Il reste toujours des petites ou grandes batailles au fond de soi qu’il faut mener seul. Je l’ai connu il y a quasiment un an. Vraiment connu, je veux dire. Parce qu’avant de lui parler, je ne l’avais jamais remarqué, et qu’après avoir passé des nuits entières ensemble, je ne voyais plus que lui. On dit souvent que les débuts d’une relation sont les plus beaux, que c’est après que ça se complique, que les premières disputes éclosent, que les premières larmes viennent. Ensemble, on a pleuré dès les débuts. On a pleuré, parce qu’on a pas réussi à trouver la force d’aimer au-delà de la peur. C’était une peur différente, pour lui et pour moi. On avait pas peur pour les mêmes raisons. Je croyais qu’en m’éloignant de lui, dès le début, avant que les choses deviennent sérieuses, j’allais m’épargner l’amour, et la douleur qui vient
avec. Au fond de moi, je voulais courir auprès de lui, lui dire que moi aussi je l’aime, que moi aussi j’ai tellement d’amour à lui donner. Je suis restée silencieuse. Je suis partie. J’ai caché la vérité. Je me sentais prise au piège entre toutes les émotions des autres, et leurs sentiments, sans jamais pouvoir foutre un silence au milieu de tout ça et m’écouter moi. Parce que si je m’étais posée, ne serait-ce que cinq petites minutes, j’aurais su, alors, qu’il n’y avait que lui, que ça n’a toujours été question que de lui. Lui et ses mains chaudes la nuit sur ma peau. Lui et son silence qui fait tant de bruit. Lui et sa présence que je sentais dans mon dos. Lui et ses lèvres toutes douces sur les miennes. Lui qui me comprenait, comme ça, sans rien dire. On s’est apprivoisé, tout doucement, l’air de rien, dans sa chambre, entre ces quatre petits murs recouverts de papier peint. Pendant des mois, à reculons, entre les étreintes et la colère, entre les larmes et les câlins, entre
les douches chaudes et les nuit silencieuses. J’aurais voulu rester ainsi
pendant des années entières. Rien que lui, et moi. Sans avoir jamais besoin de parler de ce qui me tracassait, puisqu’il accomplissait cet exploit que peu d’entres eux arrivent à accomplir, que de m’allonger en un regard. Comme ça. On arrivait à se comprendre sans avoir besoin de bouger les lèvres. Je me sentais en sécurité, auprès de lui. Dehors, il pouvait bien gronder, tempêter, neiger, que je n’en avais rien à faire tant qu’il y avait ses grands bras serrant mon corps, tant qu’il y avait son souffle chaud dans mon cou et ses grandes mains dans les miennes.
Puis les premiers doutes ont commencé à ramper à l’intérieur de sa
chambre, et puis après à l’intérieur de nos coeurs. Les premières ruptures, pour tellement de raisons différentes que je ne saurais les nommer. Je me souviens de ces longues balades que je faisais après les cours l’été dernier
après qu’il m’aie quitté pour la deuxième fois de la semaine. Je me souviens
de ces larmes pénibles à faire pleurer sur mes joues tellement il faisait chaud
dehors. Je me souviens de la tristesse que je ressentais. Je me souviens de
la sienne aussi. Mais même si j’essayais de me mettre en colère, je n’arrivais
pas à lui en vouloir, je le comprenais. Je n’ai pas été toujours facile. Je
partais, revenais, je fuyais, puis je me réfugiais dans ses bras. Je lui en
voulais simplement de me quitter pour des tas de raisons différentes, des
raisons que je trouvais bancales. « Tu n’es pas assez mature. J’ai besoin de
quelqu’un de bien dans sa tête. » Au début, c’était ça. J’avais l’impression
d’entendre de la personne que j’aime que je ne suis pas assez, comme je
suis. Je me disais, on a tous nos souffrances et nos douleurs, mais moi
j’essaie. Je voulais le lui crier. Moi j’essaie, pourquoi tu ne le vois pas.
Et puis. Les premières fois où on s’est pardonné. Ces trajets que je ne
comptais plus, ces mêmes chemins que j’ai emprunté, chaque fois avec des
émotions différentes, ces arrêts de bus qui m’ont vu heureuse, malheureuse,
pleurer, excitée. Ces petites attentions que je lui faisais, comme pour lui dire,
regarde, je prends soin de toi et je n’attends rien en retour, je prends soin de
toi parce que j’ai l’impression que dans ta vie, on a pas souvent pris soin de
toi, sinon tu garderais pas cette tristesse en toi que moi je vois, sinon tu
penserais pas à mille et une chose à la fois, alors tiens, des trucs à boire, et
puis à manger, tiens, des messages gentils, tiens mes lèvres, tiens mon
amour, prends les, regarde comme c’est précieux, prends les.
Moi, je prenais ses pardons, et son amour à sa façon. Je prenais ses
pardons et cet amour que je chérissais tout au fond de moi. Je savais qu’il
faisait de son mieux, qu’au fond de lui il avait peur, qu’il doutait et que,
comme moi, beaucoup de choses le touchaient. Je ne lui en voulais pas de
ne pas en parler. Je me contentais de lire les messages qu’il m’envoyait en
cours, ces messages pleins d’attention, ces « Tu as mangé ? Tu as dormi ?
Je t’aime. Passe après. Je t’aime. Tu es belle. » Je m’étais promis que la
prochaine fois que j’écrirais, ce serait pour écrire quelque chose de joyeux.
Quelque chose qui me rendrait émue, dans le bon sens du terme. Quelque
chose que je pourrais relire, avec du recul, et qui me fera du bien. Je me dis
qu’en écrivant sur lui, la douleur cessera un peu d’exister, ou du moins
qu’elle sera moins lourde à porter. Les amis, c’est bien, je les aime et ils
m’aiment, mais je ne veux pas tout leur faire porter. Il reste toujours des
petites ou grandes batailles au fond de soi qu’il faut mener seul.
Je l’ai connu il y a quasiment un an. Vraiment connu, je veux dire. Parce
qu’avant de lui parler, je ne l’avais jamais remarqué, et qu’après avoir passé
des nuits entières ensemble, je ne voyais plus que lui. On dit souvent que les
débuts d’une relation sont les plus beaux, que c’est après que ça se
complique, que les premières disputes éclosent, que les premières larmes
viennent. Ensemble, on a pleuré dès les débuts. On a pleuré, parce qu’on a
pas réussi à trouver la force d’aimer au-delà de la peur. C’était une peur
différente, pour lui et pour moi. On avait pas peur pour les mêmes raisons.
Je croyais qu’en m’éloignant de lui, dès le début, avant que les choses
deviennent sérieuses, j’allais m’épargner l’amour, et la douleur qui vient
avec. Au fond de moi, je voulais courir auprès de lui, lui dire que moi aussi je
l’aime, que moi aussi j’ai tellement d’amour à lui donner. Je suis restée
silencieuse. Je suis partie. J’ai caché la vérité. Je me sentais prise au piège
entre toutes les émotions des autres, et leurs sentiments, sans jamais
pouvoir foutre un silence au milieu de tout ça et m’écouter moi. Parce que si
je m’étais posée, ne serait-ce que cinq petites minutes, j’aurais su, alors,
qu’il n’y avait que lui, que ça n’a toujours été question que de lui. Lui et ses
mains chaudes la nuit sur ma peau. Lui et son silence qui fait tant de bruit.
Lui et sa présence que je sentais dans mon dos. Lui et ses lèvres toutes
douces sur les miennes. Lui qui me comprenait, comme ça, sans rien dire.
On s’est apprivoisé, tout doucement, l’air de rien, dans sa chambre, entre
ces quatre petits murs recouverts de papier peint. Pendant des mois, à
reculons, entre les étreintes et la colère, entre les larmes et les câlins, entre
les douches chaudes et les nuit silencieuses. J’aurais voulu rester ainsi
pendant des années entières. Rien que lui, et moi. Sans avoir jamais besoin
de parler de ce qui me tracassait, puisqu’il accomplissait cet exploit que peu
d’entres eux arrivent à accomplir, que de m’allonger en un regard. Comme
ça. On arrivait à se comprendre sans avoir besoin de bouger les lèvres. Je
me sentais en sécurité, auprès de lui. Dehors, il pouvait bien gronder,
tempêter, neiger, que je n’en avais rien à faire tant qu’il y avait ses grands
bras serrant mon corps, tant qu’il y avait son souffle chaud dans mon cou et
ses grandes mains dans les miennes.
Puis les premiers doutes ont commencé à ramper à l’intérieur de sa
chambre, et puis après à l’intérieur de nos coeurs. Les premières ruptures,
pour tellement de raisons différentes que je ne saurais les nommer. Je me
souviens de ces longues balades que je faisais après les cours l’été dernier
après qu’il m’aie quitté pour la deuxième fois de la semaine. Je me souviens
de ces larmes pénibles à faire pleurer sur mes joues tellement il faisait chaud
dehors. Je me souviens de la tristesse que je ressentais. Je me souviens de
la sienne aussi. Mais même si j’essayais de me mettre en colère, je n’arrivais
pas à lui en vouloir, je le comprenais. Je n’ai pas été toujours facile. Je
partais, revenais, je fuyais, puis je me réfugiais dans ses bras. Je lui en
voulais simplement de me quitter pour des tas de raisons différentes, des
raisons que je trouvais bancales. « Tu n’es pas assez mature. J’ai besoin de
quelqu’un de bien dans sa tête. » Au début, c’était ça. J’avais l’impression
d’entendre de la personne que j’aime que je ne suis pas assez, comme je
suis. Je me disais, on a tous nos souffrances et nos douleurs, mais moi
j’essaie. Je voulais le lui crier. Moi j’essaie, pourquoi tu ne le vois pas.
Et puis. Les premières fois où on s’est pardonné. Ces trajets que je ne
comptais plus, ces mêmes chemins que j’ai emprunté, chaque fois avec des
émotions différentes, ces arrêts de bus qui m’ont vu heureuse, malheureuse,
pleurer, excitée. Ces petites attentions que je lui faisais, comme pour lui dire,
regarde, je prends soin de toi et je n’attends rien en retour, je prends soin de
toi parce que j’ai l’impression que dans ta vie, on a pas souvent pris soin de
toi, sinon tu garderais pas cette tristesse en toi que moi je vois, sinon tu
penserais pas à mille et une chose à la fois, alors tiens, des trucs à boire, et
puis à manger, tiens regarde comme je m’occupe sans toi, j’ai une vie tu
sais, tu refuses juste de la voir parce que tu ne t’y intéresse pas beaucoup,
tiens des messages gentils, tiens mes lèvres, tiens mon amour, prends les,
regarde comme c’est précieux, prends les.
Moi, je prenais ses pardons, et son amour à sa façon. Je prenais ses
pardons et cet amour que je chérissais tout au fond de moi. Je savais qu’il
faisait de son mieux, qu’au fond de lui il avait peur, qu’il doutait et que,
comme moi, beaucoup de choses le touchaient. Je ne lui en voulais pas de
ne pas en parler. Je me contentais de lire les messages qu’il m’envoyait en
cours, ces messages pleins d’attention, ces « Tu as mangé ? Tu as dormi ?
Je t’aime. Passe après. Je t’aime. Tu es belle. ». Ces petites bribes de pixel
imprimées dans ma tête, que je relisais, avec le sourire.
Après une énième rupture, je suis tombée enceinte. Il y avait un petit être, au
fond de moi. C’est un sentiment curieux, que de ne plus être seule dans son
propre corps. Tout un coup, on se mets à faire des choses vraiment
étranges. Parfois, je passais la main sur mon ventre, et je lui parlais. Je me
regardais souvent dans le miroir. J’étais irritable, fatiguée, à fleur de peau. En
pleine canicule. En plein été. En plein projets. Une partie de moi, infime,
voulait le garder. En quoi est-ce que c’est sa faute, si deux personnes
n’arrivent pas à s’aimer correctement ? Je me souviens que j’avais besoin de
lui, d’Antoine. Mais que j’en avais peur. Je lui disais, viens, puis pars, puis
viens, puis pars. Je voulais affronter ça seule, et en même temps je voulais
que ça vienne de lui. Je me souviens de ces rendez-vous interminables. De
ces échographies que je ne voulais pas regarder. De ces murs blancs
d’hôpitaux. De la douleur que j’ai ressentie, peu après avoir pris les
médicaments. De la tristesse quand j’ai appris que cela n’avait pas
fonctionné. J’avais l’impression qu’il me disait, j’ai envie de rester. Et je
savais que j’avais une tonne d’amour à lui donner, que j’aurais trouvé un
moyen, même si ça allait être dur, de le garder auprès de moi, en sécurité. Je
voulais le voir grandir. Je voulais lui donner toutes ces choses que je n’ai pas
eu, parce que la souffrance que j’ai subie pendant toutes ces années n’a
jamais réussi à m’enlever la foi que j’ai en la Vie. Alors, au fond de mon lit,
j’ai pleuré des kilos de larmes. J’avais l’impression de perdre non pas
uniquement le bébé, mais la personne que j’aime aussi. Cette double perte
me donnait la sensation que plus rien n’avait d’importance. Elle me prenait
aux tripes, à la tête, m’empêchait de réfléchir correctement. Je me souviens
du jour de l’opération, je me souviens n’avoir pas fermé l’oeil de la nuit. Je me souviens que j’avais besoin de lui, mais que je n’ai pas osé lui dire. Je ne voulais pas affronter deux pertes en même temps. Je ne voulais pas le lui dire. Alors, j’y suis allée. Et on me l’a pris. Je suis retournée à l’école, l’air de rien. La peau pâle, le nez qui saigne, j’ai supporté les projets, les présentations. Et, en sortant, je me suis dis qu’au lieu de dire bonjour aux femmes, on devrait leur demander pardon. Et puis, il y a eu un jour où ça a débordé, là, tout au fond. La goutte de trop,
la rupture émotionnelle. Je me revois encore dans sa chambre, sans
comprendre réellement ce qu’il se passe. Je le vois pleurer, m’entrainer dans la salle de bain. Je le vois, lui toujours fort et courageux, tout à coup faire explorer sa tristesse d’enfant. S’en est suivi des semaines où on continuait inlassablement de se voir. On s’était dit, on ne garde que la partie sexuelle entre nous. Et je n’ai rien dit. Je n’ai rien dit quand j’étais dehors avec des amis, et que je lisais ses message en pleurs. Je n’ai rien dit quand je me sentais comme si je ne valais tout à coup plus rien, comme si mon corps était la seule raison valable pour que l’on continue de se voir. Et je venais, presque à chaque fois. Je venais avec ma joie d’enfant et mes épaules d’adultes, je venais avec tout cet amour
débordant de ma peau. Parce que c’était lui. Parce qu’on avait trop souffert.
Parce que je l’aimais en dépit de tout. Parce que c’était sa douceur, son
humeur capricieuse, ses yeux qui me regardaient et qui voulaient dire « Tu sais que si je te traite comme ça, c’est parce que je t’aime. Je t’aime et j’en souffre. Je souffre. Je suis lâche. C’est plus facile pour moi de te maintenir à l’écart de moi, de tout, parce que j’ai peur que ça reparte comme avant, les larmes, les cris, la tromperie. J’ai peur. Alors c’est plus facile pour moi, et tant pis si t’en souffre aussi. » Et ce petit manège a duré des semaines. Des semaines, avant que je dise stop. Comme ça, un jour, il y a eu la remarque de trop, la phrase de trop. Je me suis dis, tu ne vas pas continuer, si tu continues ce serait te manquer de respect. Alors j’ai arrêté. Net. Comme ça, de lui parler. Je lisais ses messages, je voyais à travers les vitres qu’il restait devant son écran, l’air triste. Je tenais bon. Je ne voulais plus, aussi grand était l’amour que je lui portais. Alors je suis sortie, beaucoup. J’ai bu, aussi, beaucoup. Pour ne pas penser à lui. Je me suis laissée aller dans les bras d’un autre. Je repensais aux « Je ne t’aime plus, tu peux aller voir ailleurs. »
Je fermais les yeux parce que ce n’était pas ses mains sur mes épaules, mes joues, ma bouche. Et je pleurais. Mais l’amour provoque cette chose en vous, indescriptible, incisive, de tout prendre même le bon sens. Je l’ai appelé. Je lui ai dis, je t’aime, je ne veux pas aller voir ailleurs, je sais que tu me pousses à le faire parce que tu as peur, mais prends ma main, moi aussi j’ai peur, à deux ça sera moins terrifiant. Parmi toutes les mains brandies devant moi, la sienne était la seule que je voulais saisir. Parce que les autres avaient beau avoir toutes les qualités du monde, ce n’était tout simplement pas lui. Je me suis retrouvée sur ce bout de trottoir, à cinq heures du matin, bourrée et défoncée de la veille, à tenir mon téléphone entre les mains comme la huitième merveille du monde, et je l’ai appelé. Une, ou deux fois.
Je voulais lui dire, arrêtons ce cirque, on s’aime, pourquoi on n’arrive pas à se le dire ?
Nous nous sommes revus. Je me souviens du sourire sur ses lèvres, je me
souviens du temps qu’il faisait. Je me disais, il va venir vers moi, il
m’embrassera, il m’embrassera et je serai perdue.
Je savais, au fond de moi, qu’il m’aimait encore, qu’il n’avait jamais cessé de m’aimer, qu’il avait seulement tout rangé au fond de son coeur, et fermé à double tours. Sinon, ses mains n’auraient pas été aussi douces sur ma peau, et ses lèvres pressées de me revoir, et nos rires n’auraient pas autant résonné dans la pièce, et nos nuits n’auraient pas été aussi agréables, dans les bras l’un de l’autre. Et l’amour. L’amour. Son corps contre le mien. Ce lien qui s’est tissé, petit à petit. Ses mains sur mon cou, dans mes cheveux, sur le dos. C’est ce qui m’a fait tenir, durant tout ces mois. Je savais que le temps, et l’énergie, et l’amour, et l’affection que l’on se donnait mutuellement n’était pas du vent. Qu’au milieu de tout ce vacarme, il y avait encore de l’amour, là, caché, terré dans un coin, comme un animal apeuré. Alors je me rassurais avec tout ceci. Et je lui donnais tout ce que j’étais capable de lui donner. Par amour. Par folie, peut-être. Parce qu’il faut être un peu fou à l’intérieur de soi pour aimer quelqu’un. L’amour, c’est un peu comme un pari que l’on fait dans l’âme de l’autre. Il essayait de me rassurer. De me prouver par mille et une façons qu’il m’aimait, sans jamais vraiment me le dire.
Alors,
peu à peu, j’ai cessé de lui parler de ce que je ressentais. Je pense qu’on
s’est tous les deux mis d’accord sur le fait de ne plus se dire que l’on s’aime, sans jamais se consulter, et qu’on en a tous les deux soufferts. L’amour a pourri en nous, parce qu’il n’avait nulle part où aller. Et une fois qu’il s’est décomposé, laissant des odeurs de rancune, de moisissure, de tristesse, d’inachevé, tout a explosé. On a continué pendant des mois, sans jamais oser mettre une étiquette sur notre relation. J’avais l’impression que le jour où on mettait une étiquette dessus, tout allait s’envoler. Alors je n’ai rien dit.
J’ai continué, avec tout ce que ça impliquait, de le voir, de l’entendre rire, de
le laisser me serrer dans ses bras. J’ai fait des kilomètres pour rencontrer
ses amis, je voulais voir son monde de plus près. Il le savait, je pense,
intimement au fond de lui. Il le savait, qu’on s’aimait encore. Qu’on aurait pu
construire quelque chose de beau, d’unique, à notre manière.
Au fond de moi, j’ai l’impression que cette relation a été marquée par des
allers-retours, des ruptures, des retrouvailles, comme si on était incapables
de se quitter complètement, mais tout aussi incapables de construire
quelque chose de stable. C’est comme si l’amour était là, mais pas au bon
moment, pas dans les bonnes conditions. Je le vois encore, là, assis sur sa
chaise, dans le noir de sa chambre. À pleurer des tonnes de larmes. À me
prendre la main, à me serrer si fort tout contre lui au point où je sentais ses
larmes mouiller un peu mon pull. Je l’entends encore me dire « Je t’aime, je
t’ai aimé tout ce temps, je m’en suis pas rendu compte, je t’aime. J’ai si
mal. » Je me souviens comme ça faisait mal de le voir dans cet état, je me
souviens de mon impuissance, je voulais le réconforter mais je savais que
c’est à la fois ce qui lui faisait du bien et du mal. Je me souviens de la colère
que j’ai ressentie, après coup, de l’explosion que j’ai moi même ressentie
des jours après, quand tout m’est revenu à la tronche comme un
boomerang. Toutes ces choses gâchées, par orgueil, par vanité, par
méfiance. Toutes ces choses qu’on a essayé de se donner mutuellement en dépit de la souffrance. Tout cet amour qui était là, depuis le début, et qui
n’est jamais sorti complètement.
Je ne pourrai jamais l’oublier. Même après tout ce qui s’est passé. Je ne
pourrai jamais oublier sa façon de me rapprocher et de me serrer tout contre lui le matin, je ne pourrai jamais oublier sa sensibilité, sa douceur, son irritabilité, sa maladresse avec les mots, avec les gens. Je ne pourrai jamais oublier ce que j’ai vécu avec lui, et ces tas de projets ensembles qui ne verront jamais le jour. Parce que c’est arrivé. Parce que même si c’est fini, j’ai eu la chance d’aimer et d’être aimée en retour.
J’ai eu la chance de connaître la chaleur de l’être aimé, ses nuits pleines de rires et de rêves, l’eau chaude sur nos corps, ces repas partagés, ces longs trajets en trottinette à réfugier ma tête au creux de son cou, à toutes ces fois où il a été là pour moi, triste, mal lunée, heureuse. Toutes ces fois où je le comprenais mieux que personne.Je ne pourrais jamais oublier le son de sa voix dans mon oreille, ni le désir pour lui qui me brûlait le corps.
Parce qu’il m’a touchée, tout au fond de moi, qu’il est venu l’air de rien et qu’il a bousculé toutes ces choses en moi. Parce qu’il a toujours cru en moi, et que j’ai toujours cru en lui. Et parce que je l’ai aimée, de toutes mes forces, et de tout mon coeur. L’amour, surtout quand il est aussi intense, laisse des traces profondes. Et même si la séparation est douloureuse, ce que l’on a partagé existe toujours, quelque part, entre nous. Ce n’est pas parce qu’il est silencieux qu’il ne pense pas à moi. Ce n’est pas parce qu’il ne dit rien qu’il ne ressent rien.
Peut-être qu’il se demande aussi ce que je ressens, s’il a bien fait, s’il me
manque autant qu’il ressent mon absence.
Aussi étrange que cela puisse paraître, et même avec l’énorme tonne de
douleur que je ressens physiquement en moi, il me reste toujours assez de force pour avancer, continuer de vivre, en dépit de la tristesse. C’est bizarre, l’être humain. Il reste toujours quelque chose en soi d’inviolable,
d’impénétrable d’insaisissable.
____
bref, vous l'aurez compris, avec ce A, on a vécu de terribles montagnes russes. au tout début, avant que l'on se mette véritablement ensemble, j'ai couché avec un autre garçon. ce garçon, sur qui je craquais bien avant de me rapprocher d'A, m'a avoué ses sentiments quand on a annoncé à notre groupe d'amis qu'A et moi avions comme projet de nous mettre ensemble. je ne veux pas banaliser ce que j'ai fait à A, en me trouvant des excuses, mais j'étais réellement perdue. j'ai donc dis à A que c'était mieux qu'on prenne notre temps, j'ai couché avec l'autre garçon, et ce n'est que quelques semaines après que j'ai tout avoué à A.
A a décidé de me pardonner, et nous nous sommes mis ensemble. ces mois étaient compliqués, moi j'avais peur des relations, je prenais la mouche souvent pour rien, je partais de chez lui en pleurant, revenais, lui disait que je l'aimais. lui, patient, calme, me disait que je n'avais pas beaucoup d'expérience en amour, mais qu'il allait prendre soin de moi, prendre le temps de me l'apprendre même si ce serait "à la dur". (à la dur, veut dire qu'il va subir tout ça, pas fun quoi.)
puis les premières disputes. si je ne le quittais pas, lui le faisait, parfois plusieurs fois par semaine. parfois, il me disait qu'il ne m'aimait plus, juste pour que je ne me fasse plus d'espoir et que j'arrête de souffrir. parfois, après une dispute, il me laissait pleurer allongée à côté de lui sans me prendre dans ses bras. parfois, je lui disais que j'avais peur, que je voulais partir. parfois, il pleurait dans mes bras. parfois, c'était moi. je lui disais, il faut qu'on communique, qu'on soit honnête. je savais que A n'allait pas devenir aussi expressif que moi sur ses sentiments et émotions, A est du genre à tout mettre en bouteille pour ne pas souffrir, ou croire qu'il ne souffre pas, et moi je parle, je dis les choses. c'était d'ailleurs une des choses qu'il aimait chez moi, et qu'il me disait au début "je n'accorde pas mon estime et ma confiance facilement chez les autres, mais toi tu m'as donné envie de le faire, t'as fait que grandir en moi cet intérêt, avec ta sensibilité, le fait que tu te donnes toujours au maximum pour les autres, cette affection si intense que tu as". bref, A et moi sommes drastiquement différent, et c'est ça qui nous a attiré.
puis, une première grosse rupture. cette fois on croit que c'est la vraie, la bonne. on récupère nos affaires, on pleure, on se dit que c'est pour le meilleur. quelques semaines après, je tombe enceinte. je le recontacte. il est là, pas comme je l'aimerai mais il est là. au début. puis, après, son naturel revient. il trouve que je le sollicite trop, n'a pas l'air de comprendre à quel point c'est traumatisant d'être enceinte de son ex, de devoir avorter. me dis qu'il ne peut pas être tout le temps là. ce n'était pas ce que je lui demandais.
j'avorte, en plein été, pleine canicule, plein projet de cours. j'y vais, seuls 2/3 amis de cours sont au courant. je subis le contrecoup, la retombée d'émotions. je passe chez A prendre mes dernières affaires, et je craque.
ces derniers mois de manipulation de son côté comme du mien, de non dit, de rupture, d'amour intense, ont fait explosé la couche de protection que j'avais. black out. je me mutile dans sa salle de bain. il explose en larmes dans mes bras, panse mes plaies, me prend un uber.
plus de nouvelles. pendant trois semaines. j'ai culpabilisé de mon état, je me suis inquiétée pour lui, je me suis dis qu'il a assisté un quelque chose de traumatisant, j'espère qu'il va bien. j'essaie de le contacter. aucune réponse. on se revoit en cours. on décide ensuite de se voir pour coucher ensemble. et c'est tout. j'accepte, parce que c'est le seul lien qu'il me reste avec lui. s'en suit des semaines entières de messages rabaissants, humiliants, où il me fait bien comprendre qu'il se fiche de savoir ce que je fais de mon corps, qu'on ne se doit rien, que je peux partir quand je veux, qu'on se verra quand il en a envie. j'accepte, sans rien dire, parfois je me débat mais c'est sans espoir.
puis, un jour, il y a eu la réflexion de trop. je me suis dis "je ne veux pas vivre comme ça." alors j'ai arrêté de répondre à ses messages. on était en cours, il s'est isolé, il continuait de m'en envoyer. parfois, quand je parlais avec des garçons de cours, je recevais des "ah, tu vas aller ba**ser ailleurs ? :)" je ne répondais pas. je tenais bon.
et puis, un jour, j'ai craqué. comme toujours, c'est moi qui suis partie lui tirer les vers du nez. je lui ai dit, à la sortie des cours "qu'est-ce qu'il y a ? c'est pas ce que tu voulais ?" là, il m'a avoué que c'était une manière très maladroite de se protéger de notre relation, qu'il voulait pas revenir dans ce cauchemar, qu'il a toujours tenu à moi. qu'il était désolé, que cette fois maintenant qu'il était sûr qu'on allait pas se remettre ensemble, qu'il allait être plus affectif, plus démonstratif, qu'il allait pas refuser les calins avec moi et ce genre de choses, trucs qu'il refusait quand on se voyait juste pour coucher, après notre rupture. j'ai de nouveau craqué. et c'était mieux.
il y avait toujours des disputes, parfois compliquées à gérer, mais il était plus affectif, plus gentil. en quasiment un an, on se parlait tous les jours, on jouait ensemble, je m'étais mise à jouer à un de ses jeux à lui pour passer plus de temps avec lui. on est même parti un week-end chez ses amis, ensemble, il me les a présenté, alors que je n'étais pas sa copine, et qu'il ne présente pas n'importe qui à ses amis.
puis, les disputes se sont intensifiées de nouveau. je savais qu'il m'aimait encore, je savais que notre situation était littéralement être en couple, même si aucun de nous deux voulait se l'avouer. moi, je ne le disais pas, j'avais peur qu'il parte. il persistait à me dire qu'il ne m'aimait plus, ne voulait plus parler de sujets qui fâche, et prenait la mouche quand je le faisais, quand je lui tendais des perches pour qu'il puisse m'avouer qu'il m'aime encore, que je le sais, qu'il devrait pas le garder pour lui et souffrir autant juste pour qu'on continue de se voir. il continuait de nier en bloc.
A a une addiction aux jeux. je ne sais pas vraiment si on peut appeler ça une addiction, mais il passe des heures sur un jeu, parfois à mon propre détriment. il fume aussi de la weed. je pense que ce sont des moyens pour lui d'échapper à ses émotions.
après le week-end chez ses amis, ou il a énormément joué et m'a délaissée (il s'en est excusé et m'a prise dans ses bras le weekend, s'est douché avec moi mais je devenais de plus en plus fatiguée et lassée), j'ai décidé d'arrêter ma relation avec lui, je suis allée chez lui et je lui ai expliqué qu'on était pas heureux ensemble, que je me sentais pas heureuse, et que de toute façon s'il ne m'aime pas, si je suis juste son amie, ça devrait aller.
je suis partie reprendre des affaires, et là il a explosé en larmes. dans mes bras. il m'a dit qu'il m'aimait depuis tout ce temps, qu'il ne s'en était même pas rendu compte, qu'il repensait à tous nos projets, nos bons et mauvais moments, mais qu'avec la tromperie, les tentatives de suicide, ses mots à lui méchants envers moi, il a craqué, c'était trop difficile de continuer avec moi. il a pleuré pendant une bonne heure, et j'étais là, à le prendre dans mes bras, le rassurer, lui dire que je savais qu'il avait fait ce qu'il a pu.
je n'ai pas pleurer, pour ne pas le rendre triste, mais en rentrant je me suis effondrée. je suis revenue en bas de chez lui, en crise de panique, je venais de réaliser tout ce qu'il s'était passé. je suis montée, on a parlé, je suis partie, et là A m'a dit de revenir. on a passé la nuit ensemble, dans les bras l'un de l'autre, rien de sexuel, et le lendemain, il m'a quitté de nouveau. c'en était trop pour moi. tous ces mois me sont revenus dans le visage, l'avortement, le voir pleurer, ces abus, ça.
alors, un soir, il était chez des amis, moi je pensais qu'il allait rentrer tôt alors je l'ai attendu en bas de chez lui pour discuter. j'errais dehors depuis des heures, en pleurs, complètement sonnée par la situation. un de ses coloc m'a ouvert, et A m'a envoyé des messages pour me dire que de sortir, que j'avais pas à être chez lui sans son autorisation. j'étais juste trop chamboulée pour le réaliser. je lui ai envoyé des tas de messages pour lui dire que si je sortais (minuit, il était) je savais que j'allais faire une connerie. il a insisté, et je suis finalement rentrer.
après ça, plus de nouvelles. pendant 3 semaines. un ghosting total de sa part. j'essayais de trouver des réponses, il ignorait tout, mes appels, mes messages. je me suis excusée pour ce craquage, j'ai tenté de lui dire que sans le faire culpabiliser que ce n'était pas de la manipulation intentionnelle, que j'ai juste craqué moi aussi. il n'a rien voulu savoir.
puis, le week-end dernier, avant qu'on se revoit en cours, il m'a dit qu'il avait besoin de temps, que moi aussi, je lui manquais. en cours, lundi, on a couché ensemble, à ma demande, enfin c'est moi qui ai demandé, on en avait très envie, on a toujours eu des relations sexuelles très intenses.
puis, à nouveau du ghosting. il ne me parlait pas, ne me regardait pas, j'étais comme invisible, et vu qu'on est dans le même groupe d'amis, c'était très dur. j'avais réservé quelque chose pour la st valentin, un airbnb pour lui et moi. il n'a pas voulu venir. il s'en est profondément excusé, m'a dit que c'était trop dur pour lui, qu'il avait peur que si on se quitte le lendemain, que quelque chose de grave arrive. il m'a dit, j'espère que tu vas bien, je suis désolé de te faire subir ça, je t'imagine seule dans cet airbnb et ça me rend mal. j'aurais rêvé y aller avec toi, je suis désolé, ça fait 3h que je fixe mon écran sans rien faire, je t'ai aimé, je t'ai hai, je t'ai aimé, encore et encore, et ton seul problème a toujours éré tes réactions impulsives qui ont de graves conséquences, je suis désolé du fond du coeur pour tout ce que je t'ai fait subir, il m'a dit.
le lendemain, aujourd'hui, je suis venue en bas de chez lui. je lui ai dit, je peux te pardonner pour hier, je m'en fiche, mais s'il te plaît prends moi dans tes bras, ça me manque. au téléphone, il m'a dit que je ne viendrai plus jamais chez lui, qu'il me l'avait déjà dit, que c'était fini et qu'il fallait que je m'y fasse, il était très dur, rien à voir avec ses messages d'excuses. mes pleurs n'y ont rien changé, alors je suis partie.
A a toujours été très contradictoire, la preuve. pour la st valentin, il m'a dit qu'un autre jour, il aurait sûrement dit oui, ce qui me donne de l'espoir, puis au téléphone le lendemain, il me dit que c'est fini, qu'il faut que je m'y fasse.
cette relation m'a coupée l'envie de manger, je ne dors plus, j'ai commencé à fumer énormément. je suis désolée pour ce message très long, il manque aussi beaucoup de détails, mais vous avez le plus gros du profil.
notre relation est ponctuée par des ruptures, lui qui me dit "je ne reviendrai plus, tu ne viendras plus chez moi" puis on craque au bout de 3 semaines, c'est de nouveau bien, il n'est pas honnête sur ses émotions, je le demande "trop" parce que j'ai besoin d'être rassurée, et j'ai peur que ça redevienne comme avant, il s'éloigne de nouveau.
là, depuis cet appel, on n'a pas eu de nouvel échange. je souffre beaucoup. je culpabilise beaucoup.
merci d'avoir lu ce message.