Suis-je atteint de Toc ?

Réalisée par Henry_roll · 19 mai 2021 Aide psychologique

Bonjour,
De nature anxieuse depuis plusieurs années, j'ai été sous ISRS par périodes entrecoupées. Je suis dans une phase de ma vie où tout va pour le mieux dans ma vie jusqu'à l'arrivée d'un nouveau collègue de travail. Ce dernier frappe extrêmement fort sur son clavier, cela m'amuse au début mais au bout de quelques mois je ne le supporte plus. Mon management refuse de me changer de place et rigole de ma reaction en tapant très fort sur leur clavier lorsque je m'approche de leur bureau, je n'ai pas d'autre choix que d'accepter la situation, je vais au travail la boule au ventre et au fil des semaines je me met à focaliser sur l'ensemble des bruits de clavier y compris les sons de claviers normaux. La deprime s'installe, je suis très énervé dès que j'entends mon collègue s'exciter sur son clavier, je reprends un traitement ISRS pour tenir le coup. Avec le confinement et le télétravail la situation s'arrange jusqu'au jour où mon voisin connu pour avoir traversé la manche en Flyboard commence à faire des essais de turbines allant jusqu'à 110 decibels en face de chez moi et installe un extracteur de kérosène générant un bruit de ventilation assez important et fonctionnant toute la journée. Au bout de quelques semaines je focalise évidemment sur les bruits de la ventilation, je le vis évidemment très mal. Le télétravail se termine et j'ai droit aux bruits de clavier la journée et aux bruits de ventilation le soir. Je sers les dents en projetant de changer d'emploi et en entamant des démarches auprès de mon voisin, je vis difficilement les choses mais je tiens le coup. En début d'année la direction de mon entreprise entame la restructuration de mon service. Déjà d'astreinte avec de nombreux heures de travail la nuit et les week-end, la restructuration engendre des heures d'astreintes de nuit encore plus importantes et un travail colossal de jour et là je craque littéralement. Je le vis comme une profonde injustice comme l'ensemble de mes collègues et je commence à faire de nombreuses crises d'angoisses, perte de sommeil, pleurs et j'en passe. En arrêt de travail mes angoisses continuent et je me met à focaliser sur bruits d'aeration, de frigos similaires au bruits de mon voisin. L'ensemble de ces bruits focalise mon esprit. Je vis extrêmement mal les choses et malheureusement je cherche à comprendre la situation en fouillant sur le net et m'approprie les problèmes d'autres personnes, focalisation sur le clignement des yeux, sur la respiration. Je suis conscient que ces problèmes sont dues à ce que j'ai vécu auparavant mais je n'arrive pas à les regler. Je suis an arrêt de travail, je n'habite plus dans mon appartement qui est invendable, les jours passent sans que cela s'arrange. De nouveaux événements stressant apparaissent, maladie de mon père, accusations de ma direction de tirer au flanc. On peux le dire, j'ai la guigne quand même :-)
J'ai fait de l'hypnose avec un psycologue clinicien et je suis suivi par un psychiatre. Le constat serait que toute ces focalisations sont dues à ce que j'ai vécu dans le passé mais cela ne m'apporte pas de solutions pour traiter ces focalisations qui sont maintenant bien ancrées dans mon cerveau. Première question, peux-on affirmer avec certitude que je suis atteint de TOC ?
Quelles types de psychanalyse me conseillez-vous ?
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Meilleure réponse 20 MAI 2021

Bonjour,

De ce que vous me décrivez, cela ne ressemble pas au trouble obsessionnel compulsif. En effet, bien que vous vous focalisiez beaucoup sur le bruit, vous ne décrivez pas d'actions répétées (rituels ou compulsions) qui aideraient à soulager des croyances angoissantes (obsessions).

Sans vouloir poser de diagnostic sans avoir pu avoir avec vous les entretiens nécessaires, ce que vous décrivez ressemble davantage à un trouble de l'adaptation, c'est à dire l'apparition de symptômes émotionnels (anxiété et dépression) et comportementaux (mise en arrêt de travail, évitement des bruits similaires à ceux ayant déclenché tout cela) générant une détresse très élevée par rapport à l'intensité du facteur de stress (par rapport à la norme culturelle. Votre souffrance est réelle et légitime, nous ne sommes pas tous égaux face aux facteurs de stress).

Je vous conseille dans un premier temps d'éviter la psychanalyse, et de chercher du côté des thérapies cognitives, comportementales et émotionnelles, notamment avec des exercices d'exposition (pour faire baisser l'anxiété générée par les bruits. Vous êtes actuellement dans une démarche d'évitement, qui est une réaction normale, mais qui vient malheureusement majorer l'anxiété ressentie lorsque vous serez amené à les rencontrer à nouveau) et d'acceptation (par le biais de la méditation de pleine conscience, par exemple, afin que les bruits à venir ne viennent plus activer les pensées angoissantes). Cela permettra d'améliorer significativement votre qualité de vie, en rendant ces bruits vivables, et avec un bon suivi, de complètement faire disparaître cette relation angoissante que vous avez à ces sons.

Une fois votre état amélioré, la psychanalyse pourra être une solution si vous souhaitez explorer l'origine de cette situation. A mon avis, il s'agit d'avantage de la répétition de ce stimulus dans un environnement stressant, ainsi que l'invalidation de votre souffrance qui a mené à l'ampleur de ce que vous vivez aujourd'hui.

En attendant que vous trouviez le thérapeute qui vous convienne, je vous propose un petit exercice de respiration qui permet de gérer le stress aigu, ainsi que de diminuer le stress sur le long terme si il est réalisé régulièrement:
-Prenez une inspiration de 5 secondes par le nez, tranquillement
-Bloquez votre respiration 5 secondes supplémentaires
-Soufflez pendant 5 secondes par la bouche, comme si vous souffliez dans une paille
-Bloquez votre respiration 5 secondes de plus
Recommencez la boucle et ce pendant au minimum 3 minutes, 5 dans l'idéal. Vous pouvez faire cet exercice à chaque fois que vous sentez un pic de stress. Faites le également trois fois par jour, matin, midi et soir par exemple, pour le rendre plus efficace et diminuer votre stress sur le long terme.
Si 5 secondes sont trop longues, vous pouvez enlever le blocage de respiration, ou descendre à 4 secondes.
Ralentir sa respiration permet d'activer la partie calme de notre système nerveux, de ralentir le rythme cardiaque et de signaler à notre cerveau que nous ne sommes pas en danger.

J'espère que cela vous aidera et je vous souhaite beaucoup de courage dans vos démarches et dans la suite de votre thérapie.

Thérapeutiquement,

Alexandre Dussaud

Alexandre Dussaud Psy sur Quimper

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20 MAI 2021

Bonjour,

Je vais taper tout doucement sur mon clavier pour vous répondre ;)
Je pense qu'il est toujours possible de créer des liens logiques entre ce qu'on vit dans le présent et ce qu'on a vécu dans le passé. C'est une manière comme une autre de donner du sens à ce qui nous arrive. Dans les thérapies brèves, et notamment dans la PNL, on dit que derrière chaque comportement, il y a une intention positive. C'est à dire que chaque comportement, aussi nocif soit-il, nous amène à un niveau inconscient quelque chose de bon.

Dans mon expérience, les TOC sont très souvent liés à un déficit d'autonomie, c'est à dire un sentiment d'impuissance à agir sur son environnement pour satisfaire ses propres besoins et se positionner dans un milieu a priori hostile. Dans votre histoire, vous faites part à votre hiérarchie d'un élément désagréable pour vous et vous êtes accueilli par des rires et des moqueries. Il y a donc ici très certainement des besoins de paix, de compréhension, d'écoute, de respect qui ne sont pas nourris.

Je vais émettre une hypothèse. Focaliser votre attention sur le bruit est un moyen de ne pas prendre le risque d'aller au conflit, de ne pas prendre la responsabilité de vos besoins. En faisant des sons un problème, vous entretenez l'illusion que vous ne pouvez rien changer : ces sons ne dépendent pas de vous. Ces sons prennent toute la place pour ne pas entendre autre chose : la voix de vos envies et de vos besoins. Ces sons vous obligent peut-être aussi à trouver un premier endroit où vous affirmer, vous poussent à chercher comment ne plus subir, votre voisin semble vous offrir un terrain plus favorable que le travail… Reconnaitre sa responsabilité peut avoir quelque chose d'inquiétant car cela nous oblige également à admettre que nous sommes seuls et que les autres ne sont pas là pour nous sauver.

Les conditions de travail qui se dégradent vont dans le même sens. Vous vivez cela comme de l'injustice mais vous semblez ne poser aucune action en faveur de vos besoins, à part envisager de partir. Les évènement similaires de votre histoire ne sont pas la cause de ce que vous vivez aujourd'hui, ils sont autant d'appels au changement.

Je suis convaincu d'une chose, c'est que le TOC n'est jamais le problème mais un symptôme. Il est tout à fait possible d'agir rapidement sur ces pensées, vous avez visiblement déjà essayé l'hypnose sans succès. En adoptant une vision plus globale et en vous aidant à reprendre du pouvoir sur vous et sur votre vie, de manière concrète, les pensées envahissantes disparaitront.

Je reste à votre écoute. Vous pouvez m'écrire ou m'appeler si vous souhaitez échanger, je serai ravi de répondre à vos questions.

Courage à vous

Boris

Boris Amiot Psy sur Serris

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