Suis-je en burn-out ?

Bonjour Lisa,

Pour répondre à votre question, j'ai l'impression en vous lisant que vous ne faites pas un burn-out, mais un bore-out, également appelé "placardisation". Pour résumer, cela consiste à écarter le travailleur le plus loin possible de la tache qui lui est assigné. Cela provoque souffrance, mal-être et plus tard une possible dépression. n'attendez pas avant d'agir !

La première chose à faire dans votre cas est de clarifier la situation. Vous semblez dans un état de confusion important et il est toujours préférable de prendre de la distance rapidement pour mieux avancer plus tard. En ce sens, je vous invite à vous adresser à un professionnel habitué à analyser les situations de travail, vous pouvez par exemple vous adresser à la médecine du travail (quoi que si vous travaillez dans une petite entreprise, vous aurez des difficultés à y accéder) ou à un psychologue du travail, par exemple au sein des consultations "souffrance au travail". Du point de vue administratif, cette initiative de votre part sera alors à considérée comme la prévention de risques psychosociaux.

Lorsque vous aurez pu faire le point avec un professionnel sur votre situation il vous sera alors plus facile de comprendre d'où vient le problème et ainsi d'agir en conséquence. Si vous faites réellement un bore-out et vous restez seule avec votre problème, vous risquez de vous retrouver dans deux situations néfastes :

1) Vous mettre en arrêt maladie sans prévenir signifiera à votre employeur qu'il a gagné et que vous n'êtes pas en capacité de faire votre métier (du moins, il l’interprétera comme cela). Il sera donc difficile de revenir, car même avec une visite chez le psy, il continuera de ruminer votre situation. Votre absence lui donnera du grain à moudre.

2) Si vous suivez aveuglement les directives du patron, vous risquez de vous retrouver dans une situation de souffrance intenable pouvant aller très loin. Faites donc la distinction entre les remarques que vous pensez pertinentes et celle qui vous paraissent abusives, et notez les quelque part (sait on jamais, cela pourra peut être vous servir).

Vous notez quelque chose de très important à la fin de votre texte : "Il faut que je continue, je dois continuer". Et sur ce point je suis entièrement d'accord ; vous devez continuer à aller au travail, mais en changeant votre façon de voir les choses. Allez donc travailler avec l'idée que vous allez enregistrer dans votre tête tout ce qui vous parait étrange, déplacé ou agressif. Notez cela à la fin de votre journée, et rapportez tout cela à un professionnel qualifié (médecin traitant, médecin du travail, psychologue du travail). Ainsi, vous pourrez vous détacher de la souffrance immédiate et réfléchir à ce que signifie le comportement de votre employeur.

Quoi qu'il en soit, je suis disponible en direct ou par téléphone pour vous orienter et donner quelques indications utiles. Étant psychologue du travail, j'ai l'habitude de ce type de situations et je sais que dans ce cas de figure un travail doit être fait rapidement avant que la situation s'envenime et devienne plus qu'invivable. Ne choisissez pas la solution de facilité en fuyant et/ou en courbant l'échine. Parlez en à des gens qui pourront analyser ce qu'il se passe dans votre travail en prenant en compte le risque professionnel.

Bonjour Lisa
Votre situation est un peu compliquée. Il peut s'agir d'une dépression, d'une phobie des couleurs, ou d'autres choses. On ne peut le savoir à distance. Le mieux pour vous serait de consulter et de déterminer, à la fois, avec votre médecin et votre psy ce qui conviendrait le mieux pour vous. Bonne chance.

Bonjour Lisa,
J'imagine que votre médecin va vérifier ses soupçons pour voir si réellement vous avez une allergie à la couleur.
Vous avez voulu être transparente avec les responsables du salon de coiffure. Vous semblez dire que c'est depuis ce moment que le climat s'est détérioré.
Notre corps parfois, souvent, réagit, nous alerte . Tous ces symptômes que vous décrivez, il pourrait être dommageables de les négliger. Les écouter est important pour ne pas casser justement votre organisme, votre psychisme. Vous semblez quelqu'un de volontaire et de courageuse. Mais il faut aussi du courage pour savoir se poser parfois.
Dans tout ce que vous nous partagez, qu'est-ce qui vous inquiète le plus?
Que représente pour vous ce métier? Avez-vous d'autres plaisirs? Des amis? De la famille? Osez-vous parlez de ce que vous vivez à ces amis ou à tel parent ou autre?
Si vous sentez que cela devient trop dur, voyez votre médecin pour vous poser un peu. Et en profiter peut-être pour écouter ce que vous vivez, en parler à une personne de confiance, voire si besoin rencontrer un professionnel.
Je reste à votre disposition si besoin.