Je suis étudiant, et j'ai récemment raté mes examens à plusieurs reprises par un évident manque de travail.
Je sors d'un bac S avec mention très bien, mais tout au long de ma scolarité j'ai pris l'habitude de tout faire au dernier moment, comme si mon corps se décidait à travailler lorsque cela est extrêmement nécessaire : la pression est mon unique motivation.
Je ressens vraiment comme un blocage, comme si j'étais tétanisé par la peur, par l'angoisse à l'idée de travailler : je suis quelqu'un de très curieux et de touche-à-tout mais dès qu'il faut se mettre "au travail", je trouve absolument toutes les excuses nécessaires pour ne pas me mettre à travailler.
Lorsque je suis dans un endroit où il y a une certaine pression sociale comme la Bibliothèque Universitaire, il n'y a pas trop de problèmes, mais il est extrêmement difficile de m'y traîner et je dois travailler en dehors des horaires d'ouverture de la BU.
J'ai essayé de nombreuses techniques de motivation mais rien n'y fait : c'est tout sauf travailler (même sur des sujets qui me passionnent, comme si mon esprit, mon inconscient refusait catégoriquement de travailler).
C'est comme de la procrastination, mais en beaucoup plus amplifié et uniquement pour mes études.
J'ajoute aussi que je suis quelqu'un de très timide, stressé et que je manque de confiance en moi.
Cela m'empoisonne la vie, faut-il que j'aille consulter ? Je suis conscient que la solution viendra de moi-même, mais je ne la trouve malheureusement pas.
Réponse envoyée
Nous validerons bientôt votre réponse pour ensuite la publier
Une erreur s'est produite
Merci de réessayer plus tard
Réservez un rendez-vous immédiat en ligne pour 49 €
Obtenez une aide psychologique en moins de 72 heures avec des professionnels en choisissant le créneau horaire qui vous convient le mieux.
Meilleure réponse
8 JANV. 2018
· Cette réponse a été utile à 37 personnes
Bonjour Clément, Vous évoquez votre difficulté "à vous mettre au travail" et dans votre récit, je distingue 3 aspects à cette difficulté :
- c'est le cas tout au long de votre scolarité : attendre d'être au pied du mur pour s'y mettre
- votre curiosité hétéroclite "très curieux et touche à tout"
- cette difficulté devient "empoisonnnante" à ce jour
+ peut-être des mémoires bloquantes à ce propos ?
Ces aspects me font déduire que vous êtes un neuro-droitier... Vous apprenez d'une manière + intuitive que analytique... alors "se mettre au travail" est contraire à votre nature curieuse et tout à tout... car c'est ainsi que vous apprenez le mieux ... et peut-être, quand vous avez "traîner" avant de vous y mettre, vous réalisez votre tâche très vite... avec néanmoins un problème de temps du fait de vous y prendre au dernier moment... On estime à au moins 30 % des personnes avec ce fonctionnement intellectuel + intuitif qu'anaylitique (pas du tout scolaire, les profs détestent ce profil "rêveur" et qui comprend quand même...)
Le fait que cela "vous empoisonne la vie" vous indique que c'est le moment de développer l'apprentissage d'une façon analytique, c'est-à-dire, structurée dans l'organisation du travail dans l'espace et dans le temps : décision, concentration et dans un délai défini à l'avance, et combiner cette organisation avec votre approche intuitive... Je vous suggère les ouvrages de Béatrice Millêtre... ou consulter une personne compétente en la matière. Je vous remercie pour votre attention... Je travaille en cabinet ou par Skype. Thérèse Badonnel Ferry -
8 JANV. 2018
· Cette réponse a été utile à 21 personnes
Bonjour Clément
"tout a été dit" ou presque, je ferai court. En lisant votre message j'ai pensé à une chose, que vous pourriez explorer via un travail en thérapie: l'auto-sabotage. Se pourrait-il que, outre le perfectionnisme qui pourrait vous "paralyser", il y ait en vous quelque chose du domaine de la "punition" de l'auto-sabotage?
Et un petit "truc" que vous avez peut être déjà essayé, mais qui sait: commencer par "petit": par exemple vous dire 1 semaine avant un examen: je passe 5 minutes à relire mes notes . Puisque la difficulté est de vous mettre au travail, si cela vient de l'idée de la charge de travail, commencer peut s'avérer bien difficile en effet! Et parfois en s'imposant seulement 5 minutes, on démarre. Parfois on ne fait que 5 min, et puis... 10, et 12, etc... À voir. Bon courage!
5 JANV. 2018
· Cette réponse a été utile à 19 personnes
Bonjour Clément,
La procrastination est une problématique très répandue. D'un point de vue comportementale, il existe différents outils pour vous aider tel que l'outil "cold turkey" que vous pouvez utiliser sur votre ordinateur ainsi que votre smartphone pour supprimer toute distraction éventuelle. L'un des outils que nous proposons en thérapie cognitivo-comportementale et émotionnelle (TCC) contre la procrastination est le principe de découpage, planification et récompense. Il est possible de manger un éléphant, à condition de le découper en tout petit bout. Enfin il peut-être intéressant en parallèle de travailler sur vos schémas de pensé sous-jacents à votre anxiété, votre timidité: pour quelles raisons repoussez-vous? peur d'échouer, peur de réussir, voire les 2 à la fois?
Il existe de nombreux outils, et si vous en avez l'envie oui une psychothérapie basée sur des outils démontrés scientifiquement pourra vous donner des clefs.
Je vous souhaite une belle nouvelle année et plein de courage dans votre vie ainsi que vos études.
Bien à vous
Morgane Carbou
Psychologue clinicienne spécialisée en TCC
5 JANV. 2018
· Cette réponse a été utile à 10 personnes
Bonjour Clément,
Comme il a été cité plusieurs fois dans les différentes réponses, vous avez la faculté de vous connaître. Dans l'analyse de ce qui peut être fait, ce qui m'interpelle c'est "la procrastination en beaucoup plus amplifiée et uniquement dans mes études", et j'ai envie de vous posez comme question : Quelle est la bonne raison qui vous pousse à procrastiner et au-delà, d'échouer ?
Vos parents ont-ils fait des études ? Que pensent-ils de vos choix d'études, de métier ? Est ce vraiment les études que vous voulez faire ou faites vous plaisir à quelqu'un de votre famille ? Vous mettons la pression pour être quelqu’un de stressé ?
Il serait intéressant de comprendre votre système qui vous pousse à l'échec et quelques séances en thérapie brève seraient conseillées.
5 JANV. 2018
· Cette réponse a été utile à 9 personnes
Bonjour Clément,
Tous ceux qui apprennent facilement ont du mal à s'adapter à la vie étudiante, où le rythme de travail doit être bien plus soutenu qu'avant, mais en toute autonomie, puisqu'il faut trouver et s'imposer une discipline de travail régulière tout seul...
Donc..., c'est en acceptant de devoir changer ses anciennes habitudes, en s'astreignant à une nouvelle discipline (parfois très contraignante, selon la difficulté du parcours choisi), en éliminant les sources de "distraction" et en faisant des réels efforts de concentration sur les matières à étudier que vous allez pouvoir y arriver.
Vous pouvez aussi vous rapprocher des vos camarades d'études et tenter de voir comment ils font pour réussir, voire vous organiser pour étudier ensemble (si vous pouvez travailler avec les autres).
Le stress, le manque de confiance en vous, la timidité... peuvent vous bloquer à aller vers les autres, voire vous inhiber en situation d'examen..., mais pas vraiment pour vous mettre au travail... à moins que...certaines idées vous "parasitent" l'esprit ?
Quelques séances de thérapie pourront certainement vous aider à comprendre ce qui vous bloque..., et ce qui se trouve derrière "la peur d'étudier"...
4 JANV. 2018
· Cette réponse a été utile à 9 personnes
Bonjour Clément,
Effectivement lorsqu'on a eu des facilités dans les apprentissages, la notion de travail est parfois difficile à mettre en oeuvre.
Vous montrez par votre message que vous connaissez bien les failles qui sont les vôtres dans ce domaine.
Il me semble opportun que vous puissiez consulter (une thérapie brève me semble adaptée dans votre cas) pour vous permettre de trouver ce qui vous bloque lorsque vous vous retrouvez face au travail à effectuer.
Prenez soin de vous.
Restant à votre écoute.
Bien cordialement.
Ghislaine PATTE - Thérapie Individuelle, Familiale et Conjugale
4 JANV. 2018
· Cette réponse a été utile à 8 personnes
Bonjour Clément,
Vous avez déjà et c'est beaucoup, cet énorme atout de bien vous connaître - peut-être même un peu trop? Vous vous observez, ce qui est bien, vous avez une conscience assez fine de vous-même et de vos fonctionnements, mais peut-être vous manque-t-il de pouvoir un peu lâcher prise?
Etes-vous aussi timide que vous le dites? Manquez-vous vraiment de confiance en vous? Peut-être pas... Vous pourriez tout aussi bien être très orgueilleux et vous féliciter de réussir autrement que les autres, sans trop passer par la case du travail obligatoire...
Afin d'y voir plus clair, ce serait bien en effet de consulter, je suis convaincue que cela pourra vous aider.
Bonne chance à vous,
Bien cordialement,
Fabienne Verstraeten
Psychanalyste
4 JANV. 2018
· Cette réponse a été utile à 13 personnes
Bonjour Clément,
Effectivement la démarche de consulter un psychologue ou psychanalyste qui vous aidera à pointer l'élément qui "bloque" votre démarche de mise en œuvre du "travail" me parait intéressant pour votre avenir professionnel.
Avez-vous eu des "facilités" par le passé dans vos apprentissages ? il est possible que vous ayez - par le passé - obtenu des résultats sans avoir "besoin" de faire d'efforts, donc que vous n'ayez pas ressenti ce besoin de vous mobiliser pour arriver à vos fins, ce qui est relativement "dangereux".
Revenez au principe même de devoir chasser pour pouvoir manger ... la facilité nuit à la motivation. Vous verrez que c'est la "base" pour se mettre en mouvement et enclencher le processus de travail.
A votre écoute.