Transfert amoureux trop puissant?

Réalisée par chaper · 22 mai 2021 Aide psychologique

Bonjour c'est un peu long... Mais voilà l'histoire :

J'ai repris une thérapie en octobre 2021. J'ai trouvé une psy très gentille, bienveillante, douce, sérieuse, la trentaine, 10 ans d'expérience. Mais "trop" belle pour moi : Je me suis rendu compte en décembre que je tombais amoureux d'elle. Je lui en ai parlé en lui disant que j'avais bien conscience de ce phénomène de "tranfert" même si je suis directement attiré par elle. Elle m'a dit pouvoir gérer cela, qu'elle est au clair avec elle-même et qu'il ne tient qu' à moi de travailler là-dessus. Seulement le mois de décembre a été pour moi horrible, c'est devenu envahissant, une obsession, je l'ai en tête tous-les-jours. Je pleurais presque tous les jours. Je lui ai beaucoup exprimé cela. Mais en parallèle je parlais quand même de choses importantes. En janvier j'étais si mal que j'ai remis en question cette thérapie. J'ai demande l'avis d'autres psys (oui continuez, persistez / non arrêtez ce n'est pas bon, des pour des contre ou des neutres). Bien avancé... Le 13 janvier après 'avoir "testé" ma psy (avec en même temps un réel doute, et confus sur quoi faire) par sms en mode "je ne sais pas si je continue (mais retenez-moi quand même svp!) elle me dit "vous pouvez arrêter c'est votre choix". déçu qu'elle ne me retienne pas j'y suis finalement retourné et lui demandé son ressenti. Elle m'a dit avoir été agacée par ma démarche de "test" mais que ce n'est pas grave. Pourtant la "situation est lourde pour moi et pour vous" m'a-t-elle dit. donc elle me donnait "un mois pour poser toutes les questions à ce sujet". Sinon quoi? Je ne sais pas... Du coup je n'ai pas repris rdv...Je me suis senti brusqué. Une semaine après elle revient vers moi pour des nouvelles, je lui dit par mail que je m'étais senti brusqué que j'avais besoin de prendre du recul pour réfléchir et que je la tiendrai au courant. Pendant 2 mois en demi j'ai navigué de psy en psys (7 en tout) pour rebondir. Mais ça n'accrochait nulle part. En parallèle ma psy est revenu deux fois vers moi pour savoir où j'en étais. Je lui répondais par mail. Je me suis enfin décidé fin mars de revenir la voir. Nous avons abordé des sujets lourds, les plus gros morceaux de mon histoire. Et en parallèle d'un commun accord, nous continuons ces échanges mails payés, qui me permet une autre approche intéressante d’introspection. Seulement le naturel revient par la fenêtre. Mes obsessions (qui n'ont jamais vraiment cessé) à son égard ont explosé. Et ça me fait plonger. Le gros problème est que je cherche à lui expliquer cela. elle me dit "l'interaction que vous souhaitez avoir avec moi est un voile, un contournement, pour éviter de parler de sujets lourds". Seulement cette interaction existe déjà! Et je ne l'ai pas souhaité, bien au contraire! ce sont les réactions typiques que j'avais dans mes anciennes histoires amoureuses! et que je souhaite aborder et travailler. Mais c'est comme si elle chercher à éviter le sujet. Comme si cela devenait tabou. Ce qui à la fois crée chez une sentiment profond d’incompréhension et de blocage justement. Il me semble aussi sentir chez elle des contradictions dans son discours et son approche que je veux aborder, mais elle estime que même si elle peut se tromper sur la forme elle a une idée précise de ce qu'elle fait et qu'il n'y a pas d’intérêt à faire un "bras de fer avec elle". Je lui ai dit que j'ai bien conscience que je suis difficile à gérer. Du coup le 5 mai j'ai arrêté à nouveau. A cette dernière séance je lui ai dit que je mangeai peu, que j'ai perdu du poids, que je commençais à me mutiler. Elle n'a alors rien dit de spécial. J'ai été très cynique à cette séance elle m'a dit que ça "m'allait mal". Je lui ai dit que je n'y croyais plus que je voulais plus de nouveau rdv pour le moment, elle m'a dit qu'elle attendrait alors de mes nouvelles. Une semaine et demi après je lui renvoie un mail en lui expliquant exactement les mêmes choses : j'ai commencé à me mutiler, j'ai perdu du poids, et je vais toujours plus mal. Là elle s'est inquiété (??) et m'a donné un lien pour la psychiatrie. Mais une fois de plus en évitant de répondre à mes questions sur les sujets d'interaction que j'ai abordé dans le même mail. Je ne sais plus quoi faire! Si ça fait parti du processus, mais aujourd'hui c'est devenu une addiction et je n'arrive plus à m'en décrocher! Je ne peux plus me passer d'elle et elle part du principe que le début comme la fin de la thérapie ne dépend que de moi. Sauf que c'est en train de me déglinguer...
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Meilleure réponse 23 MAI 2021

Chaper bonjour,

Je comprends que vous êtes bloqué maintenant dans cette problématique, ce n'est pas résolu puisque vous allez jusqu'à dire que cela vous déglingue maintenant. Je suis d'accord avec vous que comme ce transfert existe il faut en tenir compte et l'aborder en thérapie., visiblement ce n'est pas possible avec cette thérapeute. Si ce transfert est un protecteur qui détourne votre intention pour pas regarder là où il y a des choses lourdes, alors il faut le traiter en priorité, puisque tant qu'il fait barrage la thérapie est bloquée. Si se transfert vous fait revivre une de vos problématiques lourdes : besoins d'être reconnu, pris en compte, besoin d'être aimé et considéré, il faut aussi s'y intéresser en priorité, puisque cela va vous aider à résoudre quelque chose de très sensible chez vous.
Mon avis redémarrer une thérapie pour traiter ce transfert qui semble être un vrai traumatisme pour vous.
Si besoin je suis à votre écoute, bien cordialement.

Anne Auffret
Thérapeute IFS, Sophrologue, Communication NonViolente
Gestion du stress, des émotions, anxiété, dépression, deuil, conflits intérieurs...
https://www.psychologue.net/articles/du-conflit-interieur-vers-le-dialogue-interieur

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24 MAI 2021

Bonjour Chaper,
Merci pour votre message.

Il y'a de nombreuses informations à vous donner a travers de votre récit qui est concret et pertinent.
Vous revivez probablement une étape de votre vie dans laquelle votre psy est l'objet de votre désir. Comme la mère l'est pour son enfant pendant 2 ans de sa vie.
Il me faudrait plus d'éléments pour comprendre justement ce pourquoi vous avez contacté votre psy et quelles étaient les problématiques auxquelles vous étiez confrontée.
Vous rejouez quelque-chose de très fort et je comprends votre désarroi et votre difficulté.

Il semble que votre psy vous tient quand même par une forme de frustration, en vous livrant ses sentiments sur vos comportements et en rejouant des phases de silence qui vous insécurisent.
Elle veut probablement vous amener à comprendre ce qui se passe en vous et à être maître de vos décisions. Mais si vous stoppez car vous vous sentez brusqué, faites-vous confiance.

Est-ce de l'amour que vous ressentiez pour elle?
Ou bien du désir ?
Ressentez-vous la différence en vous ?

Selon moi, c'est un transfert d'une relation vécue probablement à la mère mais il me faut bien entendu beaucoup plus d'informations.
Cela est difficile car vous y alliez pour une problématique, j'imagine, qui a dévié sur une autre.
Le fait de ne plus manger ou même de vous mutiler est à prendre très au sérieux car vous retournez la pulsion contre vous-même.
Savez-vous qu'un bébé, lorsqu'il réalise que sa mère n'est pas lui, et qu'il n'est pas en fusion, se griffe lui-même pensant qu'il griffe sa mère ?

C'est important que vous compreniez que vous rejouez un épisode traumatique de votre vie dans lequel vous appelez l'amère abandonnique, représenté par votre psy.
Je comprends que vos sentiments soient réels envers elle, mais vous êtes aussi sous influence de vos traumatismes passés.

Quelle est votre relation à la mère ?
Que dit-elle de vous ?
Avez-vous été séparé d'elle pendant vos 18 mois de vie ?

Continuez à travailler sur vous, vous allez comprendre ce que vous rejouez...
Vous êtes courageux alors ne cessez de croire en votre épanouissement
Prenez soin de vous

Je suis à votre écoute si vous souhaitez approfondir vos questionnements et partir à la découverte de vous-même.
Julia, coach-thérapeute en relation d’aide spécialisée en image de soi
(hypersensibilité, contrôle, affirmation de soi, culpabilité, agressivité, gestion des émotions, somatisation)
Approche individuelle, systémique & transgfénérationnelle

Julia Bouchinet Psy sur Saint-Jean-de-Luz

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23 MAI 2021

Bonjour,
Je pense, personnellement, que cette relation devient malsaine : non seulement, vous n'avancez plus mais vous régressez au point maintenant de mettre votre santé physique en danger. Lorsque vous vous retrouvez face à elle, avec vos sentiments toujours présent et non partagés, vous souffrez et je ne vois pas en quoi cela peut être productif de continuer à vous y exposer. Par ailleurs, mais cela n'engage que moi, la thérapie par la parole a ses limites.
Ce que je vois dans votre récit, c'est qu'il y a en vous des blessures qui vous ont rendu dépendant affectif et il ne semble pas qu'un véritable travail de guérison ait été initié : comprendre d'où vient un mal être ne suffit pas, il faut agir sur les mémoires négatives. Personnellement, j'ai recours à l'hypnose qui donne de très bons résultats. Je précise toutefois que ma thérapie nécessite l'investissement du consultant (je donne du "travail maison" à faire dans la continuité.
Si cela vous intéresse de découvrir une autre approche, n'hésitez pas à me demander un premier échange téléphonique, gratuit et sans engagement.
Bien à vous
Véronique BLANCHE, Thérapeute Holistique
Guérison de l'enfant intérieur
Hypnose Ericksonienne
Soins énergétiques

Véronique Blanche Psy sur Quessoy

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