Un psychologue peut-il appuyer un arrêt maladie auprès de la CPAM ?

Réalisée par Madec · 31 mars 2017 Psychothérapie

Une patiente me demande de rédiger une lettre pour appuyer son arrêt maladie accordé par son médecin traitant: le médecin conseil de la CPAM est en désaccord et estime qu'elle peut reprendre le travail. Je pense, comme le médecin traitant, que c'est encore trop tôt. Mais quel est mon champ d'action, puisque je ne suis de toute façon pas médecin? Est-il possible que je rédige une lettre de liaison pour mieux exposer son cas? Mais quoi dire sans trop en dévoiler.. Il existe des modèles de lettres pouvant m'aider à orienter mon discours pour ne pas non plus "brusquer" le médecin conseil ?


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Meilleure réponse 31 MARS 2017

Bonjour,

Vous êtes (je suppose) psychologue et comme vous le dites non médecin, donc pas expert auprès de la Sécurité Sociale.

Ce "non-pouvoir" des psychologues en France est une liberté par rapport à l'administration et la meilleure garantie de celle qu'ils peuvent offrir à leurs consultants.
Que l'une ou l'autre des deux parties de cette consultation en vienne à vouloir se soumettre à un tiers suffit à aliéner cette liberté et la puissance thérapeutique efficiente qu'elle représente.

Si vous cédier à cette demande (et à cette tentation, semble-t-il...), comment, dans votre relation thérapeutique à votre consultante, être encore représentative d'un espace de liberté de penser où proposer au sujet de se percevoir responsable de sa propre vie avec tout ce qu'elle comprend (y compris donc le langage du corps) ?

Faire ce courrier, ce serait tomber dans une paramédicalisation du soin psychologique qui n'a alors plus rien de libre, de spécifique et de potentiellement créateur et libérateur.
Ce serait renoncer à l'essence même du travail psychothérapique pour s'enfermer avec le sujet dans une vision et une pratique chosifiante ("vous êtes dépressif" ; "vous êtes phobique"... comme si c'était une chose, une "maladie" en soi...).
Etre en quête de lettre type l'illustre assez !
Je trouve regrettable de voir des psychologues tomber dans ce piège et ne pas trouver eux-mêmes la réponse claire à donner à ce type de demande piégée...
Nous sommes là pour aider les gens à s'aider eux-mêmes, pas pour les conforter dans une vision réifiante du handicap ou de la maladie.

Contrairement à la vision médicale, le psychologue/psychothérapeute ne se pose pas détenteur d'un savoir sur ce qui est bon ou non pour chacun.
Qui sait si l'avis du médecin conseil ne sera pas le plus utile pour l'évolution de cette patiente à l'avenir ?
C'est un débat de médecins qui tentent de clarifier ce qu'ils interprètent comme des faits objectifs et d'apporter des soins extérieurs ;
les psychologues ne sont pas là pour en co-décider, eux qui travaillent dans et pour l'espace de liberté créatrice illimité de la subjectivité.
Assumer et développer cette subjectivité créatrice infinie, c'est renoncer à exercer tout pouvoir de l'extérieur sur le monde.
Tant que l'on n'a pas compris cela, on reste aliéné / aliénant.

Philippe Garnier Psy sur Vesoul

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31 MARS 2017

Bonjour,
On dit que la meilleure attestation...... c’est celle qu’on ne fait pas. Même si je ne partage pas toujours cet avis, je pense qu’il a du bon.
Tout d’abord, comme vous le soulignez, être prudent sur les termes. Considérer les éléments de réalité qui vous ont été rapportés par votre patiente comme du déclaratif et non comme du factuel avéré. (« elle me dit » qu’elle n’arrive plus à se lever le matin, qu’elle ne dort plus.....)
Est ce que le médecin de la sécu a la pression et une obligation de résultats auquel cas sa décision serait d’ordre purement administratif, c’est tout à fait possible.
Si l’attestation du médecin et la vôtre étaient arrivées en même temps, on pourrait penser que le cas de cette personne mérite une attention particulière.
Si elles arrivent séparément, cela peut être vécu comme : «on vous apporte une nouvelle preuve que vous êtes dans l’erreur, et qu’il faut valider cet arrêt maladie ». Et là, si le médecin sécu est jaloux de son pouvoir, ça ne donnera rien de plus.
Enfin, le médecin traitant est il totalement d’accord avec la démarche ?
Parlez de tout cela ensemble à nouveau.
Cordialement à vous

Maurice Gaillard Psy sur Vincennes

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