Je suis mariée à un homme qui a, de temps à autre, des réactions violentes envers moi, violences verbales et, quelques fois, physiques, il est agressif. J'ai un petit garçon de 3 ans et demi qui commence à grandir et à comprendre. Quelles incidences peuvent avoir ces violences sur lui plus tard ? Va-t-il croire que c'est normal et va-t-il reproduire ces actes à son tour ? Quels sont les risques pour mon petit garçon, de voir ce qu'il ne devrait pas voire ou entendre ?
Je reste déjà avec son papa pour lui donner une chance de grandir avec ses 2 parents, je sais ce que c'est de vivre sans ses parents, mais ne vaut-il pas mieux grandir sans père que de vivre avec un mauvais exemple ? Qu'en pensez-vous, sans penser à moi mais à lui ?
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3 DÉC. 2012
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Bonjour,
La violence conjugale n'est pas normale au sein d'un couple. Lorsqu'elle s'installe, c'est qu'il y en a un qui cherche à dominer et à nier l'existence et les besoins de l'autre. L'idéal n'est donc pas rester dans cette situation, mais bien d'en sortir.
Les thérapies familiales ou autres ne fonctionnent pas car la personne violente pense qu'elle a le droit de le faire et que c'est l'autre, la victime, qui ne va pas bien. Les agresseurs au sein du couple (homme ou femme d'ailleurs) n'acceptent pas de prise en charge psychologique.
L'impact sur les enfants est énorme. Votre enfant subi les mêmes violences que vous mais de façon indirecte. Il apprend qu'on a le droit de se frapper dans un couple, il apprend aussi que les adultes/parents ne sont pas capables de se défendre face à la violence. Non, il ne répètera pas, bien au contraire, il risque de devenir victime lui aussi pour ne pas être "comme son père". Il existe aussi un impact sur le développement émotionnel et psychologique.
Vous devez donc ne plus accepter, vous mettre en sécurité et votre enfant aussi. Si vous êtes victime d'agression physique, faites constater les traces par votre médecin, allez déposer plainte ensuite. Soyez consciente que la violence ne s'arrange jamais, mais ne fait qu'empirer.
Quant à votre fils, il ne vivra pas sans père. Il a un père, pourquoi le nier ? Ce n'est pas parce que vous cesserez de vivre avec lui qu'il faudra priver votre enfant de son père. Les relations de couple et les relations parentales ne sont pas liées.
30 NOV. 2012
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Madame,
La relation avec le père de votre enfant devrait être repensée. L'agression verbale et physique est l'affaire de la police et de la justice. Vous devez demander de l'aide aux instances compétentes. Pourtant, la thérapie familiale peut être un début, lequel devra avoir, comme départ, un pacte de respect mutuel, ce qui peut conduire à la rupture de ce cycle de violence.
Autrement, la principale conséquence sera que votre fils aura sur ses épaules la responsabilité de cette souffrance. Il se sentira alors responsable de la violence au sein de votre couple, car vous ne voulez pas vous séparer à cause de lui. Une autre conséquence pour votre enfante consiste à une identification avec un rapport de couple névrotique sado-masochiste. Ni vous ni votre enfant ne mérite cela !
Pour un enfant, l'amour, le respect et l'harmonie familiale est la meilleure formule, même si elle est loin de l'un de ses parents. Il est préférable de grandir dans un environnement d'amour et d'harmonie, même si ce n'est pas avec les deux parents. Dans le cas de séparation, l'enfant peut voir son père une fois par semaine et, ainsi, avoir peut-être une meilleure impression paternelle.
Je vous souhaite une bonne réflexion pour la solution de vos dificultés.
Anelice Enes Berge
Docteur en psychologie - psychothérapeute psychodynamique d’approche psychosomatique
Thérapeute d’enfants, adolescents et adultes, orientation de parents, au cabinet et à domicile
Psychologue du travail - Master 2 processus cognitifs et affectifs
29 NOV. 2012
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Madame,
Votre situation est difficile. L'analyse à en faire, pourtant, est simple : votre mari vous maltraite or, il convient de prendre soin de vous-même pour pouvoir prendre soin de votre enfant. Vous devriez le quitter.
27 NOV. 2012
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour,
J'entends que vous vivez de la violence dans la relation avec votre conjoint, tant physique que verbale. Et vous vous interrogez de l'impact de cette violence sur votre enfant. Ce qui est certain, c'est que cela va avoir un impact sur lui, comme cela a un impact sur vous. Quel sera cet impact, c'est impossible de le dire. Mais ce qui m'interpèle, c'est que vous vous préoccupez de cet impact sur votre fils et non sur vous-même. Cela me donne le sentiment que vous banalisez ce que vous vous pouvez vivre en subissant cette violence.
Aussi, je ne peux que vous inviter à aller consulter afin de travailler sur votre vécu vis à vis de cette violence et c'est ce qui vous amènera à voir ce qui est acceptable pour vous et pour votre fils.
27 NOV. 2012
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Delphine,
Tout d'abord, s'agissant des violences, je pense que vous avez déjà dû étudier cette question dont on parle beaucoup en ce moment.
Ce qui me semble essentiel, dans l'immédiat, c'est la notion d'escalade dans ce genre de problématique, et vous avez raison d'envisager l'avenir quand il n'est pas encore trop tard, avant que, et j'espère que non, la violence n'explose plus brutalement encore.
En ce qui concerne l'enfant, il est important de lui parler, avec des mots simples, mais vu son jeune âge, le mieux est encore de le protéger de ces scènes. À son niveau, papa, c'est papa. Et par conséquent, pour votre enfant, il ne saurait y avoir d'un côté une gentille maman, et de l'autre un méchant papa. Entre les "grands", il y a des "disputes", mais les parents restent les parents.
Face à la violence, l'enfant pourra, par ailleurs, se sentir responsable, coupable, car désireux de "réparer" le couple mais sans y parvenir. Tout cela crée un situation complexe et je pense qu'en vous faisant aider par un psy vous pourriez en aborder tous ces aspects. Quand je dis "vous", je pense aussi à votre mari. Ensemble ou séparément. Nous sommes là pour vous conseiller. Selon votre région, vous pourrez également contacter le 3919.
J'ajouterai, pour finir, concernant vos craintes. On a coutume de dire qu'une personne violente a généralement subi ou même été témoin de violences elle-même. Mais, ce qu'on dit moins, c'est qu'une personne ayant subi ou été témoin de violences, ne sera pas obligatoirement violente à son tour. Comme quoi, rien n'est jamais définitivement joué d'avance.