Les 5 principaux mythes sur le TDAH démystifiés

Les idées fausses sur le TDAH abondent, mais ce n'est pas le résultat d'une mauvaise éducation ou d'une défiance délibérée. Enraciné dans des différences neurologiques, le TDAH affecte la concentration et le comportement.

23 FÉVR. 2024 · Lecture : min.
Les 5 principaux mythes sur le TDAH démystifiés

Le TDAH est souvent entouré d'une multitude de mythes et d'hypothèses erronées.

  • Les causes profondes du TDAH ne sont pas liées à une éducation parentale inefficace ou à un mauvais comportement délibéré.
  • Le trouble trouve son origine dans les fonctions neurologiques du cerveau.

Les interprétations erronées concernant les enfants, les adolescents et les jeunes adultes atteints de TDAH sont monnaie courante. Ce qui est souvent pris pour de l'indolence, un manque de motivation, des actions délibérées ou une incapacité à se conformer aux attentes ne reflète pas, en vérité, leurs véritables capacités et défis.

Démystifier les principaux mythes sur le TDAH

Le TDAH est une maladie souvent mal jugée et mal étiquetée. Il est fréquent que des personnes, telles que des éducateurs ou d'autres parents, qui n'ont pas d'expérience personnelle du TDAH, émettent des jugements ou des critiques, suggérant une approche disciplinaire plus rigide. L'observation extérieure peut conduire à des jugements rapides sans compréhension du contexte global.

  1. Il n’y a pas de choix : On croit souvent à tort que les jeunes atteints de TDAH peuvent gérer leurs comportements mais qu'ils choisissent de ne pas le faire. Cette idée ne tient pas compte du fait que des symptômes comme l'hyperactivité et l'impulsivité sont involontaires et découlent de la neurologie du cerveau, notamment des variations de l'activité des neurotransmetteurs dans les différentes régions cérébrales. Observer un enfant atteint de TDAH qui présente des comportements tels que le fait de parler excessivement, d'interrompre ou de s'agiter physiquement n'est pas le signe d'un désir de perturber ou de défier. Ces comportements sont des expressions involontaires du TDAH, analogues à la façon dont les symptômes se manifestent dans d'autres conditions médicales comme le diabète.
  2. L'éducation est une cause du développement du TDAH : Les parents d'enfants atteints de TDAH font souvent l'objet de critiques injustifiées, les comportements de leur enfant étant attribués à tort à une éducation laxiste. Contrairement à ce que l'on croit, le TDAH n'est pas un produit du style parental. Les parents s'efforcent généralement de répondre aux besoins de leur enfant en procédant à des ajustements à la maison et dans le cadre de l'éducation afin d'optimiser leur fonctionnement. Les critiques sur le fait d'être "trop indulgent" ou les appels à "l'amour vache" ne tiennent pas compte de la complexité du TDAH et de la nécessité de développer les compétences plutôt que de prendre des mesures punitives.Démystifier les principaux mythes sur le TDAH
  3. Les personnes atteintes de TDAH ont une intelligence inférieure : Il est faux de croire que le TDAH est lié à une intelligence moindre. Les enfants et les adolescents atteints de TDAH possèdent des forces diverses et peuvent faire preuve d'aptitudes visuo-spatiales avancées, pensant souvent en images plutôt qu'en mots. L'intelligence n'est pas un facteur déterminant du TDAH, ce qui montre que les personnes atteintes peuvent avoir des capacités cognitives comparables à celles de leurs pairs.
  4. Le TDAH n’existe pas : Le TDAH est une maladie neurologique qui affecte divers aspects de la vie, notamment l'attention, la régulation des émotions et des actions physiques, les interactions sociales, l'apprentissage et le comportement. Le diagnostic est posé sur la base de comportements observables indiquant des difficultés de concentration, d'agitation et d'impulsivité. La réalité du TDAH est aussi indéniable que l'existence de maladies telles que le diabète, et il n'y a aucune place pour le scepticisme quant à sa légitimité.
  5. Le TDAH n'apparaît pas dans d'autres conditions : De nombreuses personnes atteintes de TDAH éprouvent également de l'anxiété, souvent liée à la prise de conscience de leurs difficultés à accomplir des tâches qui exigent concentration et organisation. Le coaching des fonctions exécutives permet de développer des stratégies pour améliorer le suivi et renforcer l'estime de soi, le soutien des parents jouant un rôle crucial.

Malgré les difficultés, le TDAH peut être géré efficacement grâce à une combinaison de soutien à la maison et à l'école, à la compréhension des forces et des faiblesses personnelles et à l'exploitation des forces pour faire face aux difficultés. Les plans de soutien scolaire et la thérapie peuvent aider à surmonter les obstacles comportementaux, émotionnels, sociaux et scolaires.

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Écrit par

Lorena Salthu

Formation pluridisciplinaire approfondie, 4 années de formation de conseiller psychologique (Argentine), puis 2 années de psychoneuroimmunologue (Espagne et USA), et 2 années supplémentaires en psychanalyse (France). Elle propose différents types de thérapies adaptées au rythme et aux besoins de chacun, offrant une écoute active, solidaire et empathique.

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Bibliographie

  • American Psychiatric Association. (2013). Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (5th ed.).
  • Barkley, R. A. (2015). Attention-Deficit Hyperactivity Disorder: A Handbook for Diagnosis and Treatment (4th ed.).

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