Mieux communiquer en famille !

La manière dont on communique impacte directement nos relations. C’est par le langage (entre autres) que nous créons ce lien de confiance nécessaire à toute relation épanouie.

24 NOV. 2018 · Lecture : min.
Mieux communiquer en famille !

Marshall Rosenberg, fondateur de la Communication Non Violente (CNV), nous invite à communiquer de façon bienveillant afin de mieux nous relier à nous-même et à ce qui est important pour nous (valeur, sens, émotion) mais aussi à son interlocuteur.

Dans son livre : « Les mots sont des fenêtres (ou bien ces sont des murs) » il explique que notre communication habituelle et automatique, peut entraver la bienveillance et créer les malentendus, les clivages relationnels. Les jugements, les comparaisons, le refus de responsabilité, les critiques, les exigences sont autant de moyens d'expression qui impactent négativement une relation. Une communication de qualité au sein de la famille, permet à l'enfant de développer très tôt son intelligence relationnelle. Mais elle permet également de favoriser sa confiance et son estime de lui.

« L'objectif de la Communication Non Violente n'est pas de changer les autres et leurs comportements afin d'obtenir ce que nous voulons. Il est d'établir des relations fondées sur la sincérité et l'empathie qui, au bout du compte, satisferont les besoins de chacun ». Marshall Rosenberg

Dans ses conférences, Marshall Rosenberg utilise deux marionnettes sous les traits de deux animaux : le chacal et la girafe.

Le chacal, s'exprime avec un ton péremptoire, il cherche à imposer son point de vue car il est convaincu de détenir la vérité. Il lui arrive même d'exercer une certaine pression sur son interlocuteur : chantage, menace, jugement, culpabilité. Il communique davantage avec son mental et très peu avec ses émotions et son ressenti.

La girafe : elle s'exprime avec davantage d'empathie et de bienveillance et va s'intéresser à l'autre et son vécu. Elle reconnaît ses émotions et ses besoins pour mieux les exprimer, tout s'ouvrant aux émotions et besoins de son interlocuteur. Elle sait écouter et faciliter l'expression de l'autre également. Nous ne sommes jamais tout à fait chacal ni tout à fait girafe !

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Il existe 2 phases dans la communication non violente :

  • La phase où l'on s'exprime avec sincérité ;
  • La phase où l'on écoute avec empathie.

Phase 1

S'exprimer avec sincérité Il existe 4 temps dans la communication non violente :

1. Le temps d'observation, pendant lequel on expose les faits sans jugement ni critique.

2. Le temps de l'expression des sentiments, pendant lequel on met des mots sur nos ressentis.

3. Le temps de l'expression du besoin, pendant lequel nous relions nos émotions à nos besoins fondamentaux.

4. Le temps de la demande, pendant lequel nous formulons une question claire, de façon affirmative avec une action concrète. Attention à ce que la demande ne soit pas une exigence !

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Phase 2

Écouter avec empathie La façon dont on écoute son interlocuteur joue également un grand rôle dans la qualité de nos échanges. Lorsque nos enfants nous sollicitent, par notre état de fatigue, notre manque de disponibilité, nous avons du mal à leur offrir une oreille empathique.

Les enfants qui se sentent écoutés ont plus tendance à écouter à leur tour. Marshall Rosenberg explique qu'il y a 4 façons d'accueillir un message négatif.

En mode chacal nous allons :

  • Nous sentir fautif ⇒ les oreilles tournées vers soi: « il y a quelque chose qui cloche chez moi, c'est ma faute » ;
  • Rejeter la faute sur l'autre ⇒ les oreilles tournées vers l'autre: « il y a quelque chose qui cloche chez lui, c'est de sa faute ».

En mode girafe, il s'agit de :

  • Percevoir nos besoins et sentiments ⇒ les oreilles tournées vers soi: « comment je me sens, quels sont mes besoins ? » ;
  • Percevoir les besoins et sentiments de l'interlocuteur ⇒ les oreilles tournées vers l'autre: « comment se sent-il, quels sont ses besoins ? ».

La communication non violente est particulièrement pertinente également, lorsque vous voulez témoigner votre reconnaissance ou tout simplement renforcer un comportement positif de votre enfant. Elle contribuera à booster son estime de lui-même et l'invitera à oser, à se faire confiance.

Photos : Unsplash

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Écrit par

Patricia Léger

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Commentaires 1
  • Dalil

    Très intéressant, cela amène à réfléchir sur nous même. .....

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