Que faire face à l'angoisse récurrente de perdre son enfant ?

Réalisée par Séverine · 22 mars 2012 Parentalité

J'angoisse à l'idée de laisser mon fils de huit ans seul. J'ai perdu un enfant avant sa naissance, mon premier garçon a vécu une naissance très difficile avec une hospitalisation en réanimation néonatale.


J'ai bien du mal à lutter contre cette angoisse permanente. Je ne veux pas faire de mon fils un surprotégé, je prends sur moi mais je lutte quotidiennement. Je suis terrorisée à l'idée de le perdre.


À quel âge on peut laisser un enfant seul à la maison ? Idem pour sortir dehors seul ?

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Meilleure réponse 23 MARS 2012

Bonjour Séverine,

A toutes les questions que nous recevons qui commencent par « que faire… » nous devrions répondre « ne faites rien, avant d’agir il faut penser, et quand on s’adresse à un psychologue ce n’est pas pour obtenir une recette de cuisine, mais pour apprendre à penser par soi-même ».
Quand les idées sont claires, l’action est évidente. D’autant qu’il faut toujours agir en tenant compte des contextes qui sont les nôtres et nous ne pouvons le faire à votre place. C’est ce que l’on dit d’un enfant sur son pot ! Il est très angoissé, on peut le rassurer, lui expliquer, l’aider à se représenter l’affaire, mais pour ce qui est du faire, il trouvera bien le chemin, il n’y a qu’une voie quand on est en place !
Ceci dit une bonne fois pour tout le monde, la question n’a jamais été du « que faire face à une situation », si ce n’est de se jeter à la bonne eau des thérapies que nous travaillons sans cesse à améliorer pour vous !
Je dis cela pour vous gagner du temps et de la souffrance, et nous éviter de tourner trop longtemps autour du pot. Vous ferez le lien plus tard avec votre problématique, dont je vais vous donner quelques pistes.
Tout d’abord, il est normal de s’inquiéter pour les gens que l’on aime, et encore plus ceux dont on a la responsabilité, comme nos enfants. Vous resterez toujours sa mère et il aura toujours besoin de vous à certains moments.
Autre point plus subtil, c’est que votre fils a un âge critique où il va véritablement penser par lui-même et avoir ses propres opinions. C'est-à-dire que c’est encore une étape de séparation psychique et que cela réactive encore une fois les angoisses de séparation…pour la mère !
Et des ruptures brutales (ce que l’on nomme « traumatisme ») vous en avez vécu un certain nombre, qui sont nécessairement réactivées par chaque nouvelle séparation psychique. Il est très difficile (mais pas impossible) de faire le deuil de la perte d’un enfant que l’on a porté. Tout cela reste là dans votre esprit et vient troubler l’actuel de la pensée.
Alors la question de savoir si l’on peut laisser un enfant seul, et à quel âge et où, dépend de nombreux facteurs. Il serait idiot de donner une réponse toute faite. Cela dépend déjà des cultures dans lesquelles vous avez grandi et vivez. En Amazonie les enfants peuvent traverser seuls des grandes portions de jungle à pied ou en pirogues, et se nourrir par eux-mêmes, sans être pour autant des indiens, c’est juste une autre construction mentale. Aux Etats-Unis, la grande majorité des jeunes de 20 ans n’ont aucune autonomie et ne peuvent même se faire cuire un œuf ! Vous comprenez donc que ça dépend de la sécurité intérieure et extérieure de votre enfant là où vous le laissez.
S’il s’agit de la France, je ne vous conseille pas de laisser un enfant seul dans la rue. Au Canada je vous dirais autre chose, etc.
Il est grand, vous allez pouvoir lui faire confiance, mais il faut d’abord que vous sortiez de votre terreur et que vous arrêtiez de « prendre sur vous » mais que vous vous occupiez de régler vos difficultés. Il vous faut parler avec votre fils, lui expliquer vos difficultés. Parfois les enfants trouvent les mots pour rassurer les mères ! Lui aussi se sentira plus à l’aise si cela se fait plus simplement, et sans culpabilité. C’est un accord entre vous deux, une confiance réciproque entre deux individus ayant atteint une certaine maturation.
Il manque aussi un père dans cette histoire, mais justement c’est toute une histoire, elle mériterait que l’on s’y attarde,
Merci de votre écoute et de votre confiance,

Eric FAUCHER
Psychologue clinicien, Psychothérapeute.

Eric Faucher Psy sur Lyon

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5 MAI 2018

Bonjour Severine,

Être maman est un immense bonheur...et aussi une source d'inquiétude à vie. Nous le savons toutes.

Là où vous pouvez faire quelque chose, c'est aller cerner avec l'aide d'un thérapeute le côté excessif de votre angosse et la souffrance qu'elle engendre en vous.

L'inquiétude pour son enfant est une chose naturelle. L'inquiétude à outrance est l'indice que quelque chose est à éclaircir.
.
Allez parler de votre histoire avec un psy, de ce premier enfant perdu...de l'angoisse poignante que vous ressentez face aux mille dangers que nos enfants peuvent croiser dans leur vie.

Peut-être que le deuil de votre premier enfant n'est pas encore complètement fait...peut être faut-il travailler sur ce point ? Peut-être aussi faut-il chercher ce qui dans votre propre enfance (réelle ou imaginaire ) pourrait entretenir une angoisse d'une telle ampleur...

Vous voyez ce sont des pistes, juste des pistes, peu importe si ce ne sont pas les bonnes, vous suivrez les vôtres, mais l'idée dont je suis certaine est qu'il faut que vous preniez soin de vous en consultant un psychanalyste qui va vous aider à démêler tout ceci.

Car le risque , outre votre souffrance, est qu'en effet vous surprotegiez votre enfant : vous en avez bien conscience puisque vous évoquez ce risque.

Gardez confiance et agissez. Prenez contact avec un thérapeute.

Je reste à votre écoute si vous le souhaitez , n'hésitez pas à me joindre sur mon espace privé.

Cordialement
Frédérique Le Ridant
Psychanalyste, Thérapeute

Anonyme-331608 Psy sur Saint-Michel-de-Chabrillanoux

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2 AVRIL 2012

Devant une telle angoisse que vous suggérer d'autre que de consulter ? Votre enfant grandit et ce problème va s'amplifier au fur et à mesure qu'il demandera de l'autonomie.

Il vaut donc mieux que vous reveniez une bonne fois sur cette question pour l'alléger. Si vous n'êtes pas prête à faire cette démarche seule, pourquoi ne pas y associer le père de votre enfant ?

Par ailleurs, il existe des réseaux d'accompagnement des parents (REAAP) dans chaque département qui proposent des entretiens, parfois par téléphone, et des groupes de paroles, n'hésitez pas à vous en servir.

Katell Quidelleur Psy sur Brest

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26 MARS 2012

Bonsoir,

Comme l'a souligné mon collègue, il est tout à fait normal de se soucier de ceux que l'on aime et qui plus est de son enfant. Je comprends tout à fait qu'en tant que maman vous soyez soucieuse de la sécurité de votre enfant, de son bonheur et de sa vie, tout simplement parce que vous la lui avez donné.

Néanmoins, j'entends également, à travers vos propos, une certaine souffrance face à cette angoisse permanente de le perdre et qui vous hante et contre laquelle vous vous sentez démunie, angoisse renforcée par votre vécu et la perte d'un premier enfant.

Ceci dit, les enfants, qui plus est de nos jours, sont sensibilisés à pas mal de dangers (pédophilie, accidents de la route, etc.) par le biais des médias et de l'école, ce qui est un atout en matière de sécurité. Un enfant a aussi besoin de faire ses propres expériences pour grandir et se construire, l'autonomie n'est pas synonyme de danger.

Votre angoisse actuelle est le reflet des évènements douloureux de votre passé, avez-vous déjà évoqué ces moments difficiles avec un professionnel : psychologue, psychothérapeute, etc. ?

Car je pense qu'un travail de thérapie pourrait vous apporter l'apaisement que vous recherchez. Parfois, quelques séances suffisent à débloquer un certain nombre de choses, ce qui est déjà une grande source d'apaisement.

De plus, vous en êtes consciente, être angoissée pour ses proches, pour son enfant, etc., ne les protège malheureusement pas contre les aléas de la vie et, en étant dans cet état permanent d'angoisse, c'est vous-même que vous "malmenez".

La sophrologie pourrait également vous aider à vous relaxer et à prendre du recul, sans forcément passer par un professionnel, il existe des CD et des ouvrages vous donnant les bases grâce à des exercices simples et faciles à reproduire.

En espérant que ces quelques pistes puissent vous être utiles,

Elise BERNARD
Psychologue-Psychanalyste

Elise Bernard Psy sur Besançon

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26 MARS 2012

Bonjour,

Je comprends votre colère mais je vous assure que vous vous trompez de cible. Il y a beaucoup d'incohérence dans vos propos parce que vous retenez vos émotions qui pourraient effectivement mieux sortir face à un psy, comme c'est le cas ici ! Si vous avez quelque chose à faire comprendre de votre démarche alors faites-le, nous ne sommes pas là pour faire votre thérapie à travers le site, ni pour vous dire ce que vous devez faire avec votre enfant. Mais pour vous éclairer et donner quelques pistes.

Nous ne sommes pas là non plus pour être gentils avec vous, ni méchants d'ailleurs, et contrairement à ce que vous écrivez c'est avec beaucoup de bienveillance que je vous ai répondu, en espérant que vous pourriez comprendre, vis à vis de votre question de départ, que vous devriez relire et méditer, plus que ma réponse, que vous avez lu de travers.

D'autre part, les réponses sont faites aussi pour d'autres personnes, nous ne sommes pas en thérapie, vous faites aussi bien vite des raccourcis. Ce n'est pas le lieu pour des jeux psychologiques autour du cadre.

Ce n'est pas pour le plaisir de vous embêter que l'on répond à vos questions, d'autant que cela nous prend du temps. Mais réellement pour vous donner des pistes et je crois qu'il y en a dans mon message. Sinon jetez-le et continuez votre route, il n'y a pas d'enjeu autour de ces messages ou alors, encore une fois, soyez plus clair sur les enjeux qui sont les votres, que l'on puisse s'accorder.

Nous ne pouvons reprendre chacune de vos phrases pour continuer ce travail, ce service n'est pas fait pour ça. Je vous rappelle que nous ne vous connaissons pas, nous répondons juste à votre message tel qu'il est formulé.

Désolé si ces réponses ne vous vont pas, je vous souhaite bonne continuation dans vos démarches,

Eric FAUCHER, psychologue clinicien et psychothérapeute.

Eric Faucher Psy sur Lyon

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23 MARS 2012

Nous revoilà une fois de plus autour de ce fameux pot ! Je vous rassure, je n'attendais pas de réponse toute faite, je n'en suis pas encore là fort heureusement: J'aurai apprécié un échange plus personnel que psycho-analytique (je m'excuse si le terme n'est pas adapté mais je ne suis pas psychologue, moi).
Mon fils a bien un père, très présent, pour lui comme pour moi. Simplement, nos ressentis sont différents car j'ai porté mon enfant, je l'ai mis au monde seule car le temps ne nous a pas laissé le choix. J'ai vécu des choses monstrueuses lors de mon accouchement qu'heureusement mon mari n'a pas vécu). Nos appréhensions sont forcéments différentes, même si nos douleurs cont communes.
Je regrette d'avoir cru trouver un soutien via ce site car à priori vous qui oeuvrez pour notre bien, vous n'avez pas compris ma démarche.

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23 MARS 2012

Je n'attendais pas de réponse toute faite, je suis consciente de mes difficultés et c'est déjà je pense, un grand point positif.
Je voulais quelques pistes effectivement et tourner autour du pot ne m'intéresse pas. On en revient toujours au pot c'est affligeant, tout ne démarre pas autour de ce pot que les parents guettent. Ca n'a jamais été mon cas. Nous ne sommes pas tous des névrosés du pot. J'attendais d'autres propos.
Mon fils a bien un père très présent mais qui n'a pas porté son enfant comme moi je l'ai fait, il y a donc une grande différence entre mon ressenti et celui de mon mari. Moi, j'ai accouché d'un enfant né sans vie, seuls, le temps ne nous a pas laissé le choix.
Qaund je demande à quel âge on peut EN FRANCE laisser un enfant seul pour lui laisser gagner sa propre autonomie, c'était là encore pour trouver une piste, pas un discourt sur "faites le tour de vous même".
Vous êtes peut être psychologue mais pas très subtil. Effectivement, je n'espère pas obtenir une réponse type et toute construite mais j'aurais apprécié un autre échange un vrai pas des tuteurs "psycho-analytiques" basiques (excusez-moi si je me suis trompée sur le terme, je ne suis pas psychologue).

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