URGENT anxiété sociale besoin d’aide dans mes démarches de recherche de thérapie
Bonjour à toustes,
J’aurais besoin d’aide sur les diverses thérapies que je peux choisir par rapport à ma situation je vais exposer ci-dessous.
J’ai 22 ans et, depuis toujours on va dire, j’ai des difficultés à communiquer mes émotions, à avoir confiance en moi et à avoir des relations émotionnelles fortes avec quelqu’un. Je me considèrerais comme une personne qui a un style d’attachement évitant (anxieux). Le fait de parler à quelqu’un m’effraie beaucoup, surtout en début de relation et ça ne s’atténue pas forcément avec le temps (j’ai du mal à m’attacher aux autres). Cela vient forcément de mon passé et de croyances limitantes mais dont j’ai aujourd’hui du mal à me débarrasser seule (agression dans la famille, père absent émotionnellement, pas beaucoup d’échanges affectifs, parfois lorsque j’appelais on ne me répondait pas, moqueries au collège, mauvaises expériences amicales avec expérience d’abandon…). Aujourd’hui j’ai un énorme problème avec mon image de moi ; je n’arrive pas à assumer qui je suis et à l’exprimer verbalement en réussissant à soutenir le regard de l’autre. A la fac, je parle beaucoup en surface à des gens mais je suis bloquée et j’arrive à être à l’aise avec personne véritablement (et je pense que cela se sent, je bégaye beaucoup, les mots ont du mal à sortir, je réfléchis 5 fois avant de parler). Lorsque je suis en classe et que je veux participer, je m’empêche de le faire car j’ai peur de ce que les autres vont penser (j’ai même la peur que les autres m’entendent et posent l’attention sur moi, qu’ils voient que je suis là et que j’existe). J’ai du mal à avoir de l’intérêt pour les autres, je suis complètement bloquée par rapport à ça et je ne sais même pas quoi dire lorsque je suis en face d’eux. Je ressens un énorme décalage avec les autres.
Déjà en maternelle, j’ai dû aller voir le CAMSP car je disais « tu » au lieu de « je » (j’aimerais une interprétation par rapport à ça et si c’est normal), je ne me mélangeais pas du tout aux autres et ce sont les animatrices apparemment qui ont dû me pousser à rentrer dans le groupe. J’étais déjà quelqu’un d’assez solitaire et bien que ça se soit amélioré, j’ai toujours eu du mal à rentrer en connexion durable avec les autres. En sachant aussi que j’avais souvent de l’avance par rapport aux autres sur certaines choses (je savais déjà écrire mon prénom avant de rentrer à l’école, je connaissais pratiquement toutes les lettres de l’alphabet, etc… donc déjà des capacités acquises précocement…).
Et aussi lorsque je suis en cours, j’ai extrêmement du mal à me concentrer ; cela m’intéresse et en même temps pas. Mon attention dépasse rarement les 30min et il faut toujours que je fasse autre chose, que je recherche mille et une choses sur le web (ça peut être sur n’importe quoi). Par exemple, en cours de psychophysiologie, la prof avait déjà tout son diapo, et vu que je trouvais pas ça très stimulant, ben j’ai tout simplement repris mes cours de code en autodidacte sur l’ordinateur. Je crois que j’ai besoin d’être stimulée tout le temps mais en même temps, vu que j’arrive pas à accepter le fait que je sois différente de untel (et comprendre parfois aussi que les autres peuvent avoir un raisonnement différent), la motivation n’y est pas. Mon cerveau est toujours sur « on » et a envie de créer un milliard de choses, plutôt que de perdre mon temps à écouter un prof parler et qui fait bien souvent, pour la plupart, de la restitution de livres que l’on peut facilement trouver sur « Cairn. Info ». C’est vrai en revanche que, vu que j’ai un trouble évitant, selon moi, je ne cherche pas à aller plus loin dans les relations. Je n’ai jamais vraiment « kiffé » ma vie et l’ai toujours vécue sous le conditionnement de la peur. Par exemple, tous les étudiants sortent en soirée, font la fête, restent toujours ensemble, arrivent à parler de choses banales. Ça j’y arrive mais seulement avec ma mère. C’est la seule personne avec qui j’arrive à avoir un lien plutôt aisé (sauf sur le plan des émotions, car ma maman est quelqu’un de réservé et elle a une vision du monde assez traditionnelle pour son âge, et je la comprends… pas la même époque…). C’est la seule personne avec qui je discute franchement de mes journées, avec qui je partage des trucs. Je manque donc cruellement d’autonomie émotionnelle, que je n’ai jamais vraiment acquise lors de mon adolescence où normalement on teste un peu les parents et leur autorité, où on se cherche (les crises étaient présentes, mais j’ai beaucoup fait de choses avec ma mère, je suivais énormément son modèle et je n’ai pas vraiment pris soin d’explorer au-delà du modèle familial qu’on m’a transmis, et je le regrette un peu mais en même temps j’en prends conscience).
Pour vous donner un exemple sur mon cerveau toujours en « on », hier, j’avais envie : de faire du code, de faire du crochet (j’essaye de trouver un nouveau projet), de regarder un documentaire, de regarder un film, de lire mes livres. J’ai tellement envie de faire plein de choses que finalement à la fin je ne sais plus pas où commencer. A noter que je me juge sur mes centres d’intérêt, je m’auto sabote sans cesse aux yeux des autres (« les autres sont meilleurs que moi », jusqu’à effacer mon existence et la croyance que je peux apporter quelque chose d’utile [le trouble est vraiment profond]), je crois que je viens d’une autre planète et que je ne pourrai jamais avoir de connexion avec les autres. Les seules personnes avec qui j’ai pu avoir un lien profond, atypique et sincère c’étaient des personnes aspies ou HPI.
Bon, j’ai eu une petite histoire avec une personne HPI (qui s’est terminée il y a une semaine pile et qui a duré 3 mois), c’était assez difficile à gérer aussi, car je souffre aussi de dépendance affective et avoir une personne ayant un raisonnement logique hyper pointu, qui parfois veut te montrer par A + B que t’as tort ben c’est hyper frustrant voire… (excusez-moi du terme) très chiant ! (y avait d’autres points qui n’allaient pas comme le fait que c’était une personne en dépression mais bref c’est pas le sujet), bien que sur le plan de communication et des émotions, elle était hyper franche et sincère, ce que moi je n’arrivais pas vu que j’ai du mal à exprimer mes besoins et mes émotions (à faire entendre ma voix). En résumé, les interactions sociales n’ont jamais été mon point fort et j’en souffre énormément aujourd’hui. Je les auto sabote tout et quand la relation devient hyper profonde et proche, si c’est une personne avec qui je suis en flirt, je vais avoir du mal à m’engager ou alors je vais devenir horrible et manipuler la personne, devenir hyper méchante (à cause de ma dépendance affective). J’étais sur le point de le faire mais je ne suis jamais passée à l’acte mais j’ai failli contacter une ex de mon ex pour lui demander comment était leur relation passée et pourquoi toutes les filles l’ont abandonnée du jour au lendemain. C’est de la curiosité hyper malsaine. Ou alors, j’ai déjà eu envie de supprimer le compte Discord de mon ex (je ne l’ai jamais fait). J’ai déjà parlé mal dans son dos, ai été froide, distante avec elle. Et pourtant, de l’autre face du masque je pouvais être hyper douce, attentionnée, la faire rire jusqu’à la faire mourir [MAIS ATTENTION : c’était une personne en dépression donc déjà pas stable réellement et elle me faisait énormément souffrir sans s’en rendre compte, elle était hyper fragile et quand j’employais la manière forte pour lui dire les choses, elle se décomposait et jugeait mes paroles injustes].
Bref, tout ça pour dire que quand ça devient émotionnellement profond, je peux être vraiment sur la défensive et user de sarcasme mais ce sont des mécanismes de défense pour ne pas que la personne accède réellement à qui je suis. Je ne veux pas être vue donc je me cache donc je fais du mal à l’autre pour qu’il s’en aille. Mais quand la personne s’en va, je chiale (posture de la victime) car j’ai peur de l’abandon, elle revient (posture du sauveur), je la récupère. Et ça c’est uniquement en message et rarement en vrai (car je n’arrive pas à communiquer mes vraies émotions, je déballe tout par écrit). Ces interactions sociales sont vraiment une source d’angoisse énorme, surtout dans le monde du travail ou à la fac. Je n'arrive jamais à trouver des gens qui attirent mon attention, qui sortent du lot et je n’arrive pas à voir les subtilités chez les autres. J’ai vraiment l’impression de fonctionner autrement et de me forcer à garder ce filtre social que je m’impose ; par exemple si je n’avais pas de filtre social je serais capable de parler de n’importe quoi à n’importe qui, d’interagir souvent en amphi avec le prof (même rentrer en discussion avec lui), débattre avec lui, ou avec n’importe qui.
Mais le système des cours a tendance à m’ennuyer ; rester 2h sur une chaise c’est hyper fatiguant pour moi (et pourtant ce que je fais m’intéresse beaucoup). J’ai un potentiel créatif mais je ne sais pas comment l’exprimer vu que je suis bloquée et que je n’ai pas confiance en moi et en mes capacités. J’emmagasine beaucoup de stress dans la journée et quand la journée est finie, tout ce que je fais c’est rentrer chez moi. Et quand je vois quelqu’un que je connais dans la rue, je prends un autre chemin pour l’éviter parce que j’ai peur. Je vis dans la peur constamment. A noter aussi que je suis fille unique et que j’ai grandi dans un climat familial pas toujours favorable et, même si ce n’est pas une fatalité en soit, cela a pu contribuer à mes schémas et filtres négatifs que je pose sur le monde et sur les gens. Je suis en pleine crise identitaire et d’un côté j’ai envie de faire tout pour préserver ma lignée mais d’un côté j’ai juste envie de tout envoyer valser et de faire ce que j’ai envie.
J’ai aussi un parcours professionnel un peu atypique et j’ai des envies bien spécifiques ; j’ai validé une licence de lettres, j’ai essayé de me spécialiser en com digitale mais ça ne m’a pas plu donc j’ai fait un semestre. Ensuite y a un an j’ai fait une pause dans mes études et je suis partie en Estonie seule (avec cette espèce d’anxiété sociale, vous me direz que c’est courageux mais je vais mettre un * et expliquer après), j’ai bossé dans un parc d’attractions tout l’été et j’ai repris une L2 en psycho. J’ai des idées pour l’avenir mais je ne sais pas si j’apprécie vraiment le système dans lequel on est ; le fait de devoir toujours courir après l’argent, de faire un boulot malgré nous pour survivre quelque part. Bref, j’ai encore une idée floue de ce que je veux faire. Je ne vois pas être en CDI toute ma vie par exemple et j’ai plutôt envie de m’expandre en m’auto formant en auto didacte, bien que pour l’instant la motivation n’est pas là car à cause de cette « anxiété sociale sévère ». J’ai plutôt envie de prendre soin de moi et de régler ces problématiques d’affirmation de soi (mon charisme est l’équivalent d’un escargot qui se fait écraser sans pitié dans la cage d’un escalier…), de confiance en moi…
J’ai jamais vraiment entrepris une thérapie qui correspondait vraiment à ce besoin et ces problématiques. J’ai déjà vu des psys à la maison des ados, fait une hypnothérapie de mes 16 à 17 ans (1 an) mais ça n’a pas fonctionné, fait de l’ACP gratuitement (j’étais étudiante et c’était un intervenant à la fac donc il proposait des séances gratuites pour les étudiants, ça duré 7 ou 8 mois) mais pas très concluant non plus. J’avais aussi fait de la Gestalt à mes 19 ans et cela aurait pu être concluant mais pour des raisons financières j’ai dû arrêter (c’était hyper frustrant car je sentais que cela pouvait m’aider sur le long terme). Je suis repassée par de l’ACP cette année juste une fois pour du soutien mais j’en ai conclu que ce n’était vraiment pas pour moi. Carl Rogers est formidable mais malheureusement pour ce genre de problème c’est pas du tout adapté. Et récemment (il y a un mois), je me suis enfin décidée, après plusieurs années d’hésitation à consulter un médecin en présentant mon problème comme de l’anxiété sociale. Je me suis pas du coup sentie soutenue psychologiquement bien entendu et total des courses : des antidépresseurs à prendre et un courrier rédigé pour une thérapie (et pouvoir se faire rembourser). Je ne suis jamais allée chercher ces médicaments, car je n’étais pas du tout satisfaite de l’entretien (elle me coupait la parole, donnait des interprétations avec plein de biais subjectifs qui n’avaient rien à voir avec ce que je ressentais, je ne me suis pas sentie écoutée et quand elle a su que j’étais en psycho elle s’imaginait déjà que j’allais être psy… bien sûr… j’ai donc laissé tomber). J’ai aussi essayé le CMP mais ils m’ont renvoyé vers des psychiatres en cabinet… Je n’ai pas encore appelé de psychiatres. Et maintenant j’ai de plus en plus envie de tester la TCC car prouvé scientifiquement de son efficacité, elle pourrait tout à fait convenir mais il y a deux problématiques que je redoute d’affronter : l’aspect financier. Je suis étudiante, avec peu de moyens et qui en plus a une peur redoutable d’entrer en contact profond avec l’extérieur. Si jamais certains savent dans quels cas pouvons-nous nous faire rembourser par la Sécurité Sociale car vraiment je trouve que de ce point de vue il y a énormément d’efforts à faire. Ça fait depuis plusieurs années que je suis confrontée à ce problème que je n’ai pas d’argent pour couvrir une dizaine de séances de thérapie et que je n’ai jamais pu accéder à un véritable suivi. Autant vous dire que cela me démotive encore plus et me plonge dans une profonde déprime. Et le deuxième souci c’est la thérapie. Est-ce qu’elle va vraiment me correspondre ? Car je suis passée par tout ce que je viens de marquer mais j’ai aussi essayé la médecine holistique ; magnétisme, cohérence cardiaque… Je fais du yoga et du sport (à la maison et aussi danse à la fac, le seul endroit où j’arrive à extérioriser par la danse et pas par les mots ce que je veux exprimer) et bien que ça ait des effets à court terme et pour que je garde une bonne hygiène de vie, cela ne résout pas du tout mes problèmes relationnels. Je n’ai presque plus d’amis, rare sont ceux qui m’apportent réellement quelque chose (j’ai dû m’éloigner d’amitiés qui étaient involontairement toxiques, je respire mieux mais je me sens toujours aussi seule et pas du tout épanouie).
Donc j’aimerais avoir votre avis sincère sur ma situation et vos explications sur comment je peux faire pour trouver efficacement une thérapie qui me correspond (et aussi surtout quelle thérapie pourrait correspondre à ma problématique car franchement je suis perdue et je ne sais plus par où commencer, mon objectif étant que je souhaite être beaucoup plus affirmée dans ma vie et gagner en autonomie émotionnelle), quelles sont les moyens que je peux mettre en œuvre pour pouvoir me faire rembourser par la Sécurité Sociale, tout en respectant la valeur du travail du thérapeute qui m’accompagne. J’ai extrêmement besoin d’être guidée sur ça, c’est super important pour moi car cela fait des années que je me bats seule contre tous ces blocages et j’en suis arrivée à un point où (excusez-moi à nouveau du terme) j’en ai ras-le-cul et je suis fatiguée de devoir tout faire toute seule et de n’avoir aucun réel soutien autour de moi.
Je vous remercie de m’avoir lue en entier et je vous souhaite une bonne journée/soirée.
Flavie