Et si on parlait phobie ?

Il est important de bien comprendre et de tester votre niveau de phobie, et de savoir comment traiter et soigner celle-ci.

31 MAI 2018 · Lecture : min.
Et si on parlait phobie ?


  • Tout d'abord, qu'est-ce qu'une phobie ?
  • La racine du mot « phobie » provient du grec ancien phóbos signifiant frayeur ou crainte. C'est l'incarnation de la peur. Ce sont des sentiments universels qui font partie d'un mécanisme tout à fait normal dès l'enfance. Nous avons tous déjà eu peur de quelque chose que ce soit du noir, des araignées ou encore du vide… Cela constitue un fonctionnement essentiel à notre survie mais ne doit pas entraver notre quotidien. Si vous êtes phobiques, vos peurs deviennent excessives, persistantes, envahissantes et souvent irrationnelles envers une situation ou un objet. Il peut alors vous arriver de paniquer et d'élaborer des stratégies d'évitement pour que vous ne soyez pas retrouvé nez à nez avec l'objet de votre peur. C'est une situation difficile pouvant impacter votre vie sociale. Si tel est le cas, ne culpabilisez pas, faites-vous aider, vous n'êtes pas seul(e). Il existe beaucoup de solutions visant à vous aider dans votre quotidien.Trois catégories de phobies sont distinguées : les phobies spécifiques, la phobie sociale et l'agoraphobie.
  • Dans la phobie spécifique, comme son nom l'indique, l'angoisse est portée sur un objet clairement identifié. Il s'agit le plus souvent de phobies d'animaux, du sang, des blessures mais aussi d'environnements naturels comme les hauteurs (acrophobie), de lieux où il est difficile de s'échapper (claustrophobie) ou encore de conduite isolée.
  • La phobie sociale est une peur retrouvée lors d'activités où les individus craignent par exemple de se sentir humiliés, tourmentés par le jugement d'autrui, ou de parler en public (glossophobie). Les individus qui en souffrent ont des difficultés à établir une relation avec autrui. Ils rapportent une qualité de vie appauvrie et se donnent du mal à obtenir quotidiennement des sources de satisfaction. Cependant, leur anxiété et leurs conduites d'évitement tendent à diminuer lorsqu'ils sont accompagnés par un proche.
  • La personne agoraphobe a habituellement peur de l'enfermement, de se rendre dans les grands magasins ou de se déplacer au sein d'une foule… Cela peut s'accompagner ou non d'un « trouble panique ». C'est ce qui en fait sa spécificité et s'isole en cela des deux autres catégories de phobie.
  • Symptômes :
Dans tous les cas, l'anxiété est présente lorsque les individus souffrant de phobies se retrouvent face à l'objet de leur peur. Elle peut s'accompagner symptômes émotionnels (peur, honte), comportementaux (évitement), cognitifs (anxiété d'évaluation, se sentir juger négativement et/ou rejeté) et de troubles attentionnels (focalisations automatiques sur les signaux de dangers). Les symptômes somatiques les plus fréquents peuvent se présenter sous la forme de palpitations cardiaques, de tremblements, transpiration excessive, tensions musculaires, maux de ventre, …
  • Quand consulter ?
Et si vous arrêtiez de vous priver de soirées mondaines, de voyages en avion où vous avez toujours rêvé d'aller, d'éviter les pigeons qui se trouvent sur votre passage… ? N'attendez plus et osez contacter un professionnel de santé. De nombreuses thérapies se veulent douces, rassurantes et très efficaces pour surmonter vos peurs telles que la musicothérapie, l'hypnose ou encore les thérapies par exposition à la réalité virtuelle. Ce site vous permettra de trouver les professionnels de santé dont vous avez besoin avec la possibilité d'être pris en charge près de chez vous !

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Écrit par

Christophe Spire

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Commentaires 2
  • EdyBershka

    Bonjour ! J'habite un pavillon avec jardin et cultive nombre de fleurs ; je suis intriguée par mon voisin qui semble ne pas les supporter : il a 2 jardins : un devant la maison où pousse seulement un magnolia qu'il ratiboise régulièrement, et un autre jardin derriere sa maison avec seulement un (ex-magnifique) sapin bleu qu'il a aussi complètement esquinté......???? Si par malheur, comme chaque année, le long de notre barrière mitoyenne pousse des arbustes venus là par le vent (des althéas à fleur violettes, un figuier, un laurier sauce, etc) il les rase net après avoir fini de tondre sa pelouse à côté...??? Sa maison appartenait autrefois à ses parents et son père avait planté qq rosiers contre le mur pour sa femme ; plusieurs années avant sa mort, le père a également arraché tous les rosiers ; et le fils disait que, son père et lui n'aimaient les fleurs que dans un vase à la maison, mais n'en achetaient jamais..........??? Je donnerais cher pour comprendre !!!! qu'est-ce que cela cache : une maladie criminelle ????

  • Nathalie FOLLMANN

    En tant que praticienne en hypnothérapie intégrative, je voulais rajouter une précision concernant cet article. Il ne faut pas confondre dégoût, répulsion et phobie. Une phobie est un véritable handicap qui paralyse l'individu d'une peur bloquante irrationnelle. Une phobie quelle quel soit n'est pas forcément associée à l'objet de la peur. L'individu en est bien conscient de cette irrationnalité, mais ne peut contrôler sa peur, d'où le terme de "phobie". Par exemple, une personne claustrophobe, ne supportant pas les espaces clos, confinés (ascenseurs, métro,...). Sa peur initiale peut être d'avoir été une fois coincée dans l'ascenseur, mais cela n'est souvent pas le cas. Cette personne n'aura peut être pas le souvenir qu'étant enfant à la maternelle, elle a été coincée dans les toilettes, et sa claustrophobie aura continué de se développer mais l'individu n'aura plus conscience de ce premier souvenir de la maternelle. Autre exemple dans le cas de claustrophobie, la naissance difficile d'une personne, qui a failli mourrir, cordon autour du cou,... peut développer cette phobie. Autre exemple, une personne qui aura une phobie des prises de sang. Il peut s'agir pour elle d'une mauvaise expérience dans le passé, mais souvent ce n'est pas l'origine de sa phobie. Par contre, il est possible que cette phobie remonte à sa naissance où elle a eu des soins intensifs pour des problèmes de santé, problème respiratoire, a été appareillée dès la naissance pour la sauver. Cet événement laisse une mémoire traumatique corporelle qui va réveiller par la suite une phobie des prises de sang (vécu réel d'une de mes patientes). Il est donc important de comprendre qu'une phobie n'est pas forcément relié à l'objet de la peur. Et dans ce sens, l'hypnothérapie intégrative associée à des techniques appropriées permet de remonter à l’événement initial de la phobie et permet de désactiver tout le contenu émotionnel ainsi que la croyance négative associée à cet événement. Cette pratique est très efficace et rapide s'il s'agit d'une phobie isolée et non cumulée à d'autres troubles, (dépression, TAG,...).

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