Zoom sur l’échec scolaire et les difficultés scolaires

La majorité des enfants scolarisés et qui sont en échec scolaire dans l’école élémentaire, sont des enfants qui présentent très souvent des troubles de l’attention...

30 AVRIL 2019 · Lecture : min.
Zoom sur l’échec scolaire et les difficultés scolaires

La majorité des enfants scolarisés et qui sont en échec scolaire dans l’école élémentaire, sont des enfants qui présentent très souvent des troubles de l’attention, des troubles de la concentration et a fortiori des troubles de la mémorisation.

Les origines de l'échec scolaire

Il s’agit là de ce qu’on appelle les processus cognitifs. Les difficultés de ces enfants impliquent souvent des troubles neurologiques qui doivent être confirmés ou non par le/la Neuropédiatre. Il faut préciser que si ce type de difficulté est facilement constaté par l’enseignant ou les parents, lorsque les enfants sont distraits ou agités, en revanche il est beaucoup plus difficile à diagnostiquer chez les enfants qui ne présentent pas de troubles du comportement (agitation, instabilité psychomotrice).

Ce type de trouble très fréquent doit être distingué des troubles de l’hyperactivité avec ou sans déficit attentionnel. L’hyperactivité, ne doit pas non plus être confondue avec la turbulence pathologique, qui, elle, relève davantage de difficultés impliquant le domaine éducationnel, voir l’anxiété. L’échec scolaire reste un motif important de consultation chez le/la psychologue. L’échec scolaire, quand il n’a pas une cause organique, qui ne peut là encore être diagnostiquée, que par un médecin, peut avoir d’autres origines.

Ainsi un retard de langage, peut s’avérer être très dommageable pour un enfant. Le langage n’est pas seulement un moyen de communication, d’échange et de contact, favorisant les interactions sociales et la sociabilité, c’est aussi, ce qui permet de développer l’intelligence sous toutes ses formes. Le langage, qu’il soit articulé ou sous forme de signes, est le seul moyen qui nous permet de nous distinguer du monde animal. Le langage structure et développe notre pensée, nos émotions, notre imaginaire… Le langage organise notre pensée, permet de domestiquer nos pulsions et de nous exprimer. Dès lors, qu’un enfant a du mal à parler, il est fondamental d’effectuer un bilan orthophonique, car seul l’orthophoniste est en capacité de dire ou non l’intérêt d’un suivi.

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Les difficultés scolaires 

L’échec scolaire est à distinguer des difficultés des apprentissages fondamentaux tels que la lecture et l’écriture. Dans le cas des difficultés scolaires, leurs origines sont nombreuses. Les difficultés scolaires se retrouvent, essentiellement, chez les enfants, qui comme le disent les enseignants, n’ont pas encore intégré, la posture d’élève. Ils présentent souvent un développement émotionnel qui n’est pas en adéquation avec leur âge (on parle, à tort, pour les enfants, d’immaturité).

Les difficultés scolaires se retrouvent également chez des enfants dits « dys», dyslexiques, dysorthographiques, dysphasiques, dyspraxiques, dyscalculiques... En France ce qui est valable et reconnu pour poser ce type de diagnostic ne peut s’établir que si l’enfant a bénéficié d’une prise en charge orthophonique régulière (et où il a été assidu), et qu’après un ou deux ans de prise en charge,  les difficultés, de langage écrit, persistent. Il faut ajouter à ce diagnostic orthophonique, systématiquement, un bilan psychométrique (QI), pour éliminer tout problème, lié à une déficience intellectuelle. Une déficience intellectuelle est évaluée avec un QI  inférieur ou égal à 70 (la norme est 95–105). Le diagnostic pour les enfants « Dys» ne peut être posé, effectivement, qu’au CM1 ou au CM2.

Les difficultés scolaires se retrouvent aussi chez les enfants, dit à Haut potentiel. Ces enfants, sont à distinguer, des élèves, dits «brillants». Si ces derniers, ne rencontrent aucun problème, ni  dans leur scolarité, ni dans leurs rapports aux autres, ni dans le domaine de l’autorité, en revanche les enfants, dit à Haut potentiel, sont perturbateurs en classe, ils refusent parfois l’autorité, ils sont indisciplinés, ne travaillent en classe que quand ils veulent. À la maison ils sont rétifs à toute autorité, et s’opposent aussi à leurs parents. Ces enfants présentent, un développement psycho-intellectuel élevé, avec souvent un développement émotionnel en deçà de leur âge réel. Ces enfants s’ennuient en classe. Ils ont des connaissances importantes dans certains domaines mais ne savent pas les exploiter. Il faut savoir que cette connaissance, comme elle n’est ni organisée, ni structurée dans leur tête, car c’est l’enseignant qui fait ce travail avec eux en classe, ne leur sera souvent pas d’une grande utilité, en terme d’efficacité scolaire et à long terme ne débouchera peut-être sur aucun diplôme.

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Parmi les enfants qui sont en difficulté scolaire, il y a aussi des enfants anxieux, qui manquent de confiance en eux et qui sont envahis, par des pensées sombres. Ces enfants, du fait de leur jeune âge. n’arrivent pas à refouler ou à surmonter leurs angoisses. Chez les enfants des classes élémentaires, les pensées sombres et les angoisses sont toujours présentes à leur conscience. Ainsi s’ils entendent les mots « accident », «cambriolage », ou «mort », ces mots vont raisonner toute la journée dans leur tête et les empêcheront de se concentrer ou d’être attentifs.

Ces mots–maux, intrusifs, parasitent leurs pensées,  empêchent leur réflexion et les plongent dans la tristesse, puisqu’ils associent ces mots à leur destin. Contrairement à ce que pensent les parents, très tôt, les enfants pensent et sont en proie à différentes angoisses, et ne cessent de s’interroger sur leur avenir où ils s’imaginent, qu’ils sont, souvent, seuls et perdus.

L’échec scolaire ou les difficultés scolaires, doivent être pour les parents l’occasion de consulter un/une psychologue. Dans tous les cas, les parents doivent éviter de dire aux enfants qu’ils sont fainéants, car ces derniers finissent par le croire et peut-être qu’au fond d’eux, ça les arrange, ne serait-ce que pour qu’on leur fiche la paix avec l’école.  

Photos : Shutterstock

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Écrit par

Djamel Ziadi

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