C'est avec le coeur lourd que j'écris ce texte après un an et demi de culpabilité qui ne veut pas disparaitre et après en avoir parlé avec mon mari qui m'a conseillé de demander de l'aide ne me trouvant pas rationnel du tout sur la situation.
J'ai aujourd'hui 25 ans et j'ai environ cinq ans et demi d'écart avec mon petit frère. À partir de mes 10 ans, j'ai commencé à avoir des actes sexuels avec lui après être tombé plusieurs fois sur des vidéos pornographiques de mon père et avoir été initié moi même par une cousine à moi plus âgée lorsque j'avais 4 ans. Les actes consistaient en des jeux de langue ainsi que du sexe oral. Ceux-ci ont duré jusqu'à environ mes 14 ans et ont dû se produire deux-trois fois.
Etant victime de TOC et ayant été culpabilisé sur d'autres sujets quand j'étais petit (notamment le poids) les souvenirs ont refait surface il y a deux trois ans et me font me dire que je suis un violeur. J'ai ainsi cherché à obtenir des accompagnements et le premier a été très culpabilisant et a directement indiqué que mon frère avait subi cela et qu'il devait aller très mal à cause de l'abus que je lui avais fait subir.
J'ai donc décidé de lui en parler directement pour chercher à assumer ma responsabilité et m'excuser. Celui-ci m'a indiqué qu'il s'en rappelait mais qu'il n'a pas du tout été traumatisé par cela et qu'il ne s'est jamais senti forcé et qu'il était tout à fait consentant. Il ne comprend donc absolument pas mon malaise et ma vision des choses aujourd'hui.
Mon mari, lui, s'inquiète beaucoup car il n'assimile absolument pas cela à de l'agression sexuelle étant donné que mon frère lui-même indique avoir été consentant et dit que c'était juste de la découverte entre enfants.
Cependant, je n'ai absolument pas envie d'être un monstre et je n'arrive pas à m'enlever cette idée de la tête que j'ai violé mon frère, malgré ce que peuvent dire mon mari et mon frère. Me mentent-ils ? Suis-je celui qui n'arrive pas à prendre conscience que c'était des jeux d'enfants et pas des abus sexuels ? J'apprécierais beaucoup un retour objectif sur la situation, qui me bouffe la vie aujourd'hui. Avec tout ce qu'on entend et lit sur internet, je n'arrive pas à faire la part des choses.
Merci à vous.
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12 MAI 2024
· Cette réponse a été utile à 17 personnes
Cher futur patient,
Merci infiniment de vous être confié. Je suis navré·e que les accompagnements psychologiques que vous avez suivi se soient mal passés, les praticien·ne·s ne devaient pas être sensibilisé·e·s et auraient dû vous réorienter en acceptant leurs limites professionnelles. Il y a énormément de points importants dans votre témoignage que je vais aborder, et je me permets de vous prévenir que ma réponse risque d'être difficile émotionnellement. Pour commencer, votre témoignage indique que vous avez vécu votre enfance dans un climat familial incestuel et incestueux, totalement banalisé. Or, l'inceste est illégal et aucun enfant n'est en capacité de consentir, même s'il l'affirme. Le fait d'avoir subi dès vos 4 ans des violences sexuelles perpétrées par votre cousine, puis assisté aux vidéos pornographiques de votre père a considérablement impacté votre enfance et a pu vous influencer dans la perpétration des actes sexuels à l'encontre de votre petit frère. Ce que vous avez commis étaient et sont toujours des agressions sexuelles (la fellation forcée est considérée comme un viol, depuis 2018). Votre enfance a été ponctuée par des violences sexuelles subies et commises. Cela ne définit en rien l'entièreté de votre enfance, cela ne vous enlève pas votre enfance, cela ne vous définit pas aujourd'hui. Par ailleurs, il est parfaitement normal que vous ressentiez de la culpabilité, c'est même tout-à-fait sain. Si les souvenirs ont refaits surface, selon vos propos, c'est possible qu'ils aient été enfouis, car potentiellement traumatiques. Même les personnes qui commettent des violences, surtout enfants, peuvent être traumatisées par les actes commis. Le fait d'en avoir parlé avec votre petit frère est une bonne chose, et je vous en félicite. Le ressenti de votre frère est légitime, il a le droit de ne pas être traumatisé même si ce qu'il s'est passé était un inceste. Il a le droit de ne pas vous en vouloir et d'aller bien. Cependant, vous, vous n'allez pas bien et vos ressentis sont aussi légitimes. Il est normal qu'aux yeux de la législation française vous vous sentiez coupable, et en tant que sexothérapeute, mon rôle est de me focaliser sur vos ressentis en priorité et non celui de votre mari ou votre petit frère, même s'ils entrent en jeux dans votre quotidien. Malheureusement, votre entourage minimise et banalise les violences sexuelles que vous avez subi (votre cousine et votre père) et commises (votre petit frère), cela ne vous aide pas. Je pense qu'un accompagnement psychologique est de mise, il faut que vous puissiez vous pardonner. Et il faut aussi que vous puissiez régler ces traumatismes sexuels, car c'est de cela qu'il s'agit. Je vous laisse prendre rendez-vous, afin que je puisse vous accompagner vers un mieux-être psychologique.
Au plaisir de vous accompagner prochainement,
Mx. Rodrigues-Ribeiro Bonnefoy Niena-Louis (iel/il) | Sexothérapeute Queer
17 MAI 2024
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Il me semble que vous avez été vous même trop tôt à des actes sexuels sans avoir aucune éducation en ce sens, sans qu’on vous explique les interdits des jeux sexuels en famille (ce qui est de l’ordre de l’inceste), et en ayant eu accès à de la pornographie sans explications.
Maintenant le passé est le passé, et l’essentiel c’est que votre frère n’ait pas gardé l’impression d’avoir été abusé.
Si la culpabilité ne vous quitte pas et surtout pour soigner votre anxiété qui se manifeste par des tocs qui sont probablement gênants, allez parler de tout ça à un-e thérapeute.
Je vous souhaite d’intégrer cette expérience et de ne plus être affecté par ce souvenir.
sp
13 MAI 2024
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Bonjour,
Manifestement votre frère n'était pas pubère à l'époque et surtout il vous dit qu'il était consentant.
De votre côté vous n'étiez pas non plus pubère, au moins quand cela a commencé.
Il est donc difficile de dire qu'il s'agissait véritablement d'actes sexuels, en tout cas complet.
Il s'agit en réalité de scrupules qui apparaissent souvent dans les débuts de la vie de couple, lorsqu'une vie sexuelle se développe avec régularité.
Le scrupule, c'est toujours du passé. Il arrive souvent aux personnes perfectionnistes, comme souvent les TOC. Vous devriez accepter que nous ne sommes pas des êtres parfaits et que nous ne sommes pas jugés en permanence.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure en visio est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.
Bon courage à vous
Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves