La depression peut-elle s'accompagner d'une lucidite etonnante ?

Réalisée par Aurélie · 2 sept. 2015 Dépression

Bonjour et merci d'avance pour vos reponses.


Cette question peut sembler etrange mais j'ai l'impression que c'est ce qui m'arrive.


Dans mon enfance, j'ai toujours été portée sur les réflexions et les analyses sur moi-même et mon entourage et puis, en grandissant, jusqu'a la fin de mon adolescence, cela n'etait plus le cas.


Je vivais les choses en ne reflechissant pas, je me suis mise en mode spectatrice et je pense que c'est dû à mon education. Ma famille me critiquait sans arriere pensée, mais ma sensiblité a fait que j'ai pense être le probleme, alors je me suis mise en mode veille pour ne plus être un problème.


Récemment avec ma dépression, j'ai fait une profonde analyse de moi même, de tout mon entourage, je suis entrée au plus profond de moi, et j'ai parfois l'impression de voir les choses en 3D. J'analyse les choses en étant a la fois moi-même, à la fois un spectateur et à la fois en me mettant à la place de l'autre, s'il y a eu un conflit.


Je suis tellement sûre de moi maintenant quand je parle, grâce à cette lucidité, qu'on arrive trés peu a me contredire, car mes paroles ont du sens, sans pour autant que je pense posséder la vérité absolue. Dès que je fais ou dis quelque chose, je le remets en question, je me critique, j'essaie de voir les failles.


Et j'ai l'impression que cette depression a révélé mon vrai còté, qui est reste caché longtemps.


Cela est-il possible? Aies-je toujours été ainsi ou c'est à l'issu de cette depression que j'ai debloquée quelque chose?

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Meilleure réponse 2 SEPT. 2015

Bonjour Madame,

Au vue de ce que vous écrivez, vous semblez établir un lien de cause à effet entre « dépression » et « lucidité ». Certes pourquoi pas ?

3 questions essentielles me viennent alors à l’esprit avec les éléments que vous apportez aujourd’hui :
1. comment mettez-vous «votre lucidité étonnante » au service d’un mieux-être ?
2. Quels actes de la vie quotidienne en découlent pour diminuer l’état dépressif et à terme « en sortir » ?
3. Et surtout êtes-vous suivie par un thérapeute pour soigner votre dépression ? Ce qui n’est pas très clair pour moi au travers de vos mots « récemment avec ma dépression, j’ai fait une profonde analyse de moi-même »…
A votre disposition pour prolonger les échanges.

Cordialement Mme Ladrette

Véronique Ladrette Gelormini Psy sur Neuilly-sur-Seine

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8 SEPT. 2015

Bonjour Nathalie,
Bravo pour vos prises de conscience sur vous même...Prendre conscience de qui vous êtes aujourd'hui est la voie vers l'évolution et la transformation.L'important est aussi de comprendre vos prises de conscience.Qu'est-ce que vous comprenez de vos prises de conscience?La compréhension fait que vous décidez d'agir, d'expérimenter.La décision d'agir et l'action sont les bases de la confiance en soi..
Je vous souhaite de continuer sur ce chemin...
Je suis à votre écoute
Sylvie COUDERC
Coach professionnel

Sylvie Couderc Psy sur Périgueux

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3 SEPT. 2015

Bonjour,

La question titre de votre message est intéressante dans sa retenue même, comme si la poser avait quelque chose d'incongru, d'incorrect.
Mais c'est pourtant bien ce lien que vous posez entre dépression et lucidité, entre pathologie et travail psychique évolutif, pourrait-on élargir (étymologie "pathos":souffrance), qu'il peut être intéressant de questionner, au risque du "politiquement incorrect"...

C'est que les termes médicaux comme "dépression" ou d'autres sont toujours chargés d'une connotation pesante qui tend à enfermer la personne et le processus ainsi diagnostiqués dans une conception déficitaire et péjorative et dans la position passive de la victime d'un "mal" externe.

Est-il pourtant si extraordinaire de penser que tout travail psychique conséquent peut avoir à passer potentiellement par des moments douloureux et que donc, réciproquement, les phases difficiles d'une vie, qu'elles soient ou non perçues ou diagnostiquées comme dépressives ou même plus gravement (mélancolie, schizophrénie...), peuvent être le révélateur externe d'un travail intérieur qui prépare dans les douleurs de l'accouchement, la naissance nécessaire d'un nouveau sujet?

Le papillon ne sort pas de sa chrysalide sans efforts, sinon sans souffrance...

La pathologie, ainsi considérée, serait alors le signe -positif en tant que tel- d'un travail à l'oeuvre, dont la perpétuation et la douleur ne sont nécessaires peut-être que le temps que l'on met à accepter le changement nécessaire.

Accepter de prendre un recul face à cette souffrance qui ne soit pas une fuite, pour l'observer en soi, comme une part de soi vivante qui cherche une solution, peut aider à accepter la remise en question, le changement, que l'on refusait jusqu'alors.


Vous parlez d'une "impression de voir les choses en 3D" ; cela serait plutôt qualifié de passage de la 3D à la 4D par les courants spirituels contemporains qui décrivent ainsi le dépassement par le haut d'une vision étriquée, enfermée dans les sens limités et égocentrés du sujet incarné à celle, transcendante, d'une perception plus universelle, capable d'appréhender l'ensemble des points de vue et donc visant à une synthèse pacificatrice.

C'est certainement sur la voie de cette démarche pacificatrice, réunificatrice, que vous avez progressée, et la mise "en mode veille" à l'adolescence n'était qu'un temps d'abstention provisoire pour ne pas succomber aux tentations d'entrer dans des querelles stériles et aliénantes.

Le prix à en payer est d'encaisser seule, sans y répondre, afin de ne pas y "perdre son âme" la violence du monde (et celle douce des proches, aussi aimant soient-ils, n'est pas la moindre).

On voit souvent ce type de souffrance peser sur les enfants ou adolescents les plus sensibles, ceux que l'on peut repérer comme surdoués ; peut-être l'êtes-vous ? Quoi qu'il en soit, et peu importe le QI, l'essentiel est pour chacun de préserver et faire mûrir sa sensibilité sans laisser la violence extérieure l'écraser, ni la rage intérieure l'étouffer.

Le passage par des moments dépressifs dans ce travail intérieur, parfois épuisant, n'est donc pas nécessairement un mal absolu.
Et l'on peut même penser, comme le formule superbement le philosophe Denis Marquet, que:
"L'âme n'est jamais malade que de ses efforts pour ne pas rencontrer la souffrance".

Philippe Garnier Psy sur Vesoul

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2 SEPT. 2015

Bonjour Sophie,

Votre message laisse a supposer que l'analyse que vous avez faite est solitaire, auto-analysante.
Par ailleurs, de récentes études en neuro-sciences montrent que les dépressifs ont effectivement une tendance à focaliser.. comme si toute l'énergie psychique se mettait entiere à trouver une solution au profond mal etre ...

Cette focalisation se fait en effet avec les armes et outils qu'on a développé au long de sa vie... vous , c'est la pensée, l'observation, l'analyse... Oui, ce travail vous amène à une vue plus pointue des choses, exacerbée... Il vous a permis de franchir un cap, a prendre de la hauteur de vue...

Cependant, le fait que vous posiez la question sur ce site montre quelque chose. A l'evidence, vous etes plus lucide, a l'evidence, pour vous, il s'est passé quelque chose de l'ordre d'un déblocage sur vous, les autres, les relations, l'empathie.... Vous le "savez", mais... vous posez la question.

Il vous reste à vous faire confiance, naturellement...

Bien cordialement,

de Silvestri Monique Psy sur Vandoeuvre-lès-Nancy

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2 SEPT. 2015

Bonjour Sophie,

Votre description me semble juste, même si je ne peux être dans la profondeur de votre ressenti. C'est le sentiment que l'on retrouve quand on fait un travail psychanalytique sur soi: on développe un recul sur soi mais aussi l'empathie vers les autres d'où cette sensation de position "à trois". Je ne sais pas si vous avez fait un travail thérapeutique lors de votre dépression. Si ce n'est pas le cas, on peut considérer que vous avez fait un travail d'"auto-analyse".

Il est classique pour un enfant qui a un regard curieux et analytique sur son environnement de se renfermer sur lui-même et de faire taire cette part de lui-même. Il est rare d'avoir un environnement qui accepte cette attitude, surtout de la part d'un enfant. Faute d'acceptation, l'enfant s'adapte...

Mais, avec l'âge adulte, cette tendance peut réapparaître dans des conditions favorables. Or, paradoxalement, des difficultés de vie, des traumatismes,... peuvent amener à retrouver ces outils qui permettent de se comprendre et comprendre les autres.

Je pourrais donc vous répondre que oui vous avez toujours été ainsi et que oui vous avez débloqué quelque chose...

Je vous souhaite une bonne continuation!

Philippe Minier Psy sur Montpellier

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2 SEPT. 2015

Bonjour
Ne sachant pas sur quoi portent exactement vos réflexions, je ne vois pas trop comment établir un lien de cause à effet entre vos « différents modes », comme vous dites, et vos états d’âme.
D’une manière générale, la dépression aurait plus souvent tendance à révéler, exacerber les côtés négatifs de la réalité qu’à mener à une lucidité étonnante. D’un autre côté, une grande lucidité peut renforcer, voire, mener à la dépression. (L’art et la littérature le confirmeraient).... le tout c’est de savoir ensuite ce qu’on en fait, afin de ne pas cogiter indéfiniment de manière obsessionnelle.
Cordialement

Maurice Gaillard Psy sur Vincennes

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