10 comportements dont il faut se méfier dans une relation

Une avancée : l'Angleterre a récemment adopté une loi historique protégeant les victimes de violence psychologique. La nouvelle loi érige en infraction le fait de se livrer à un comportement de contrôle par le biais des médias sociaux ou du harcèlement en ligne. En criminalisant de tels comportements, qui sont des précurseurs trop courants de la violence psychologique et physique dans les relations, la loi offre un niveau de protection important aux personnes souffrant de relations coercitives et pourrait même aider à empêcher que de telles relations ne se transforment en formes de violence plus extrêmes.

Selon les chiffres du gouvernement, une femme est tuée en France par un partenaire ou un ancien partenaire tous les trois jours, un des taux les plus élevés d'Europe occidentale. Selon les études des psychologues sociaux Joseph Vandello et Dov Cohen, ce modèle élevé de violence dans les relations est probablement le résultat de certains hommes qui tentent de «défendre leur honneur» en contrôlant leurs partenaires ou ex-partenaires, ou en les punissant pour des actes de trahison réels ou perçus. Dans les cultures d'honneur, où la défense de la réputation occupe une place centrale dans la vie sociale, il y a peu de menaces pour un homme aussi puissant que d'être trompé par son partenaire romantique.

10 comportements avant-coureurs de violence domestique

D'autres recherches révèlent de nombreuses formes moins sévères de comportements de contrôle auxquels les partenaires de la relation se livrent parfois et qui sont prédictifs de la violence domestique réelle. Voici une liste de 10 comportements avant-coureurs, que les gens devraient prendre très au sérieux lorsqu'ils les voient se produire dans leurs propres relations ou dans celles des autres. [Bien que les éléments suivants soient écrits du point de vue d'un mari contrôlant sa femme, ils peuvent se produire dans n'importe quelle relation, avec n'importe quel partenaire amoureux, homme ou femme.]

1. Il appelle fréquemment pour s'assurer que son partenaire est là où elle a dit qu'elle serait.
2. Il n'emmène pas son partenaire à une fête où d'autres hommes seraient présents.
3. Il insiste pour qu'elle passe tout son temps libre avec lui.
4. Il se met en colère quand elle semble flirter avec d'autres hommes.
5. Il regarde avec colère tout homme qui la regarde trop longtemps.
6. Il demande à ses amis de battre quelqu'un qui s'intéresse à elle.
7. Il éloigne sa femme d'un rassemblement où se trouvent d'autres hommes.
8. Il passe tout son temps libre avec elle pour qu'elle ne puisse rencontrer personne d'autre.
9. Il montre de l'intérêt pour une autre femme pour la mettre en colère.
10. Il frappe un autre homme qui flirte avec elle.

Les gens interprètent souvent ces comportements de manière positive, en leur donnant une «tournure» psychologique qui peut minimiser les inquiétudes et même les justifier. Par exemple, une femme dont le partenaire présente de tels comportements pourrait décider de simplement montrer à quel point il est engagé dans la relation. Elle pourrait croire qu'un tel comportement est souhaitable dans une relation de couple, plutôt qu'un signe d'avertissement d'un danger potentiel. Après tout, pourrait-elle se dire, qui veut être en couple avec quelqu'un qui ne devient pas un peu jaloux de temps en temps ?

Conclusions d'une étude sur ces signes avant-coureurs de violence

Dans une étude récente sur plus de 300 femmes mariées menée par Kiersten Baughman à l'Université de l'Oklahoma, c'est précisément ce que les femmes avaient tendance à faire - si elles adoptaient l'idéologie culturelle de l'honneur. Si leur partenaire se livraient à ces comportements de veille de leur partenaire, cette association négative entre les perceptions du partenaire et la veille de leur partenaire disparaissait presque complètement pour les femmes avec une haute idéologie de l'honneur.

Pour ces femmes, un partenaire qui se livrait à veiller sur elles n'était pas moins souhaitable qu'un partenaire qui ne le faisait pas. En conséquence, on peut s'attendre à ce que ces femmes gardent leur comportement secret, qu'elles évitent de demander de l'aide ou qu'elles refusent de quitter un partenaire lorsqu'il passe de la «simple» veille sur elles à la violence physique. Les données de Baughman suggèrent que les femmes qui ont obtenu un score élevé dans l’idéologie de l’honneur étaient, en fait, plus susceptibles de déclarer que leur mari s’était engagé dans des comportements avant-coureurs avec leur partenaire au cours de l’année écoulée.

La culture a des conséquences, même pour les relations : les personnes liées par l'idéologie de l'honneur peuvent se retrouver enchaînées à un partenaire violent et être incapables de voir leur partenaire tel qu'il est vraiment.

Si vous avez pris conscience que vous êtes dans une relation de ce type, ou que vous vivez au quotidien ces violences domestiques, ne restez pas seul.e, une loi sur les violences au sein de la famille existe, et des professionnels sont à votre écoute pour vous accompagner sur le chemin de la libération.

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