Bonsoir,
Je vois une psychiatre depuis quelques mois et je n'arrive pas à lui parler...
Dès que l'on aborde certains moments de ma vie... je n'arrive plus j'ai ce stress qui monte je n'arrive plus à parler à respirer... j'ai cette oppression...
Je lui ai parlé de certains événements que j'ai vécu et qui font que j'ai beaucoup de mal que je n'ai plus confiance en moi... que j'ai cette haine cette colère en moi... que je n'ai plus confiance en personne...
Mais à la dernière séance, elle n'a pas su m'aider, elle m'a dit qu'il fallait que j'arrête de faire ces crises de panique pendant les séances parce que l'on avance pas... que ça empêche le travail de se faire... mais ce qu'elle n'a pas compris c'est que je n'arrive pas à le contrôler... je contrôle tout tout le temps au travail chez moi... pour ne rien montrer mais quand j'arrive à la séance je stresse et je n'arrive pas à contrôler ce que je ressens... et même si j'en ressens le besoin je n'arrive pas à lui parler...
Qu'est ce que je dois faire parce que j'ai l'impression de lui faire perdre son temps alors que j'ai vraiment besoin de son aide... car malgré tout je suis arrivée à commencer à lui faire confiance
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14 MAI 2021
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Marion,
Il est naturel de vivre des moments de grande anxiété quand vous abordez des expériences traumatisantes ou douloureuses ou honteuses de votre passé, et que vous "revivez" en séance.
Il est très étonnant qu'une médecin psychiatre réagisse comme vous le décrivez : elle devrait bien savoir et comprendre ce que vous vivez et pourquoi vos émotions vous débordent au point d'avoir du mal à parler.
Ne pensez pas que vous lui faites "perdre son temps"... : vous la payez et elle est en principe formée pour accueillir vos émotions et vous aider, petit à petit, à les dépasser...
Parfois le psy même peut recommander la prise d'anxiolytiques (avant la séance, et chaque fois que nécessaire jusqu'à ce que la thérapie avance suffisamment et que les crises de panique deviennent "gérables"), ce qui aide le patient à affronter les souvenirs qui l'angoissent.
Puisque vous êtes arrivée à lui faire confiance, il me semble bon de retourner la voir et lui dire que par ses remarques de la dernière séance elle a rajouté du stress à votre stress d'avant..., ce qui vous a empêché de parler.
Dites lui que ça vous a mis très mal à l'aise, et ce n'est pas "contre elle" que vous paniquez !
Demandez lui si et comment elle peut vous aider à dépasser vos malaises petit à petit.
SI vous pensez qu'il vous serait difficile (voire impossible) de dire tout ça..., écrivez le et lisez le devant elle (ou faites lui lire...).
Si elle n'arrive pas à vous proposer des solutions (ne serait ce que des exercices de respiration pour faire baisser l'angoisse...) et vous aider... il faut peut être changer de thérapeute ?!
Je vous souhaite de trouver le chemin vers la régulation de votre stress et un mieux être général.
sp
15 MAI 2021
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Tout doit être accueilli dans le cadre des séances de thérapie ou d'analyse, aussi bien les paroles prononcées que les affects qui les accompagnent, dont éventuellement l’angoisse ou la panique. Celles-ci n’empêchent pas le travail. C’est à partir de ce que vous ressentez que le travail se fera, pourra se faire. Cette psychiatre est-elle aussi psychanalyste ou psychothérapeute ? A-t-elle été formée à l’écoute thérapeutique ou analytique ? A-t-elle vécu elle-même une expérience analytique personnelle, ce qui est une condition fondamentale pour cette pratique ? Demander à un.e patient.e d’arrêter de faire quelque chose n’a pas beaucoup de sens, que cela concerne une crise de panique ou tout autre type de manifestation qui se présente pendant une séance. Peut-être votre psychiatre est-elle angoissée par votre angoisse et se trouve-t-elle démunie. Le travail psychothérapeutique ou psychanalytique consiste à faire en sorte que ce qui se manifeste par des actes ou des affects, ce qui surgit, ce qui se répète, puisse être verbalisé, symbolisé. Vous ne consultez pas pour apprendre à contrôler, mais pour, au contraire, laisser émerger ce qui est la source de votre souffrance et de votre angoisse dans un cadre où vous pourrez mettre des mots sur ce qui semble vous submerger.
Clara Maïda (psychanalyste - consultation en ligne) - À votre écoute si vous le désirez
14 MAI 2021
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Il semblerait, à la lecture de votre message que quelque chose se joue entre toutes les deux. Votre psychiatre ne semble pas outillée pour vous accompagner. Si vous consultez c'est justement parce que vous êtes souffrante. S'est-elle rendue compte que vous ressentez de la culpabilité à ne pas "pouvoir contrôler ce que vous ressentez"? Et puis, pourquoi vouloir contrôler vos émotions, face à une personne censée les accueillir, vous comprendre et vous aider? Vous avez besoin d'aide mais pensez-vous avoir besoin de l'aide d'une personne qui n'accepte pas vos souffrances? Vous pouvez lui verbaliser votre ressenti et en fonction, envisager d'ouvrir une autre porte. Sincèrement.
14 MAI 2021
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Marion bonjour,
Je suis touchée par ce que vous écrivez. Je pense que oui il faut accueillir ces crises de panique qui arrivent en séance, elles veulent dire quelque chose de souffrant et/ou révéler une peur d'aller à des endroits sensibles. Le travail en thérapie de mon point de vue démarre là écouter ce qui se présente il faut écouter les peurs les comprendre, sans ça on ne va nul pas en thérapie. Comment accéder à ce qui est sensible si on nie les parts qui protège ce qui est sensible.
Je comprends que vous avez besoin d'être aidée, mais est ce que cela vous semble être une bonne façon d'être aidée ? Cela n'empêche pas que votre psychiatre soit une bonne personne, avec de bonne intention, j'ai un doute sur la méthode, je trouve ça très violent.
Si besoin je suis à votre écoute, bien cordialement.
14 MAI 2021
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Marion,
Je suis très touchée par votre témoignage. Vous décrivez très bien le processus de la crise de panique. Et ce n'est pas juste de vous faire reprocher quelque chose sur laquelle vous n'avez pas de contrôle.
Les crises de paniques s'accompagnent pour être traversées et dépassées. Si votre psychiatre n'est pas à l'aise de vous accompagner dans vos émotions, vous pourrez trouver un ou une thérapeute qui saura le faire sans vous culpabiliser. Vous trouverez une personne à qui faire confiance et dont l'accompagnement conviendra mieux à ce que vous vivez en ce moment.
Bon courage à vous
14 MAI 2021
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
BOnjour Marion,
peut-être pouvez-vous envisager de changer de thérapeute et de type de thérapie, car pour le moment il serait plus adapté de travailler AVEC vos émotions, plutôt que contre, en cherchant à contrôler.
Ces émotions (colère, peur) sont en lien direct avec ce que vous avez vécu, et viennent vous parler de vos besoins et de vos désirs qui n'ont pas été pris en compte.
Une approche intégrative psychocorporelle (Gestalt, EMDR, PNL) serait plus adaptée que la médecine psychiatrique, puis dans un second temps une approche analytique quand vous aurez apaisé l'émotion.
Bien à vous,
Caroline GORMAND
Psychothérapie intégrative, thérapie systémique du couple et de la famille
