Bonjour,
Ma fille souffre d'un trouble de la personnalité borderline et a été diagnostiquée il y a un peu plus d'un an. Outre les inquiétants actes de scarification (visage, buste, cou), elle semble avoir adopté un rapport à l'alimentation très étrange ; elle m'explique qu'elle 'ressent de l'empathie' pour la nourriture, comme si elle lui prêtait une personnalité. Le gaspillage la rend très anxieuse, au point qu'elle est capable de se gaver des restes d'un repas simplement pour éviter de jeter. Refuser la nourriture qu'on lui offre la fait culpabiliser, manquer une occasion de manger la frustre et la rend agressive. Manger l'empêche de penser à se faire du mal, mais alimente considérablement la haine qu'elle voue à sa propre personne. Elle a pris plus de 10 kilos en an. Je suis très inquiète, je ne sais pas comment l'aider. Comment réagir ?
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5 AVRIL 2019
· Cette réponse a été utile à 6 personnes
Bonjour Dominique,
Est-ce-que le psychiatre qui a posé le diagnostic a prescrit à votre fille des anxiolytiques pour apaiser sa souffrance psychique ? Elle est en proie a une angoisse vive qui lui fait commettre des actes durs envers elle (scarifications, boulimie ..). Il faut savoir que ces actes qu'elle s'infligent apaisent sa souffrance. Actuellement elle en a besoin et c'est pour cela qu'elle se les impose. C'est évidemment très déstabilisant pour la famille car il est difficile de comprendre que ce qui blesse peut apaiser .
Je veux vous rassurer sur ce qu'on appelle les états borderline ou état limites : ils sont très fréquents t son le signe d'un mal-être généralisé. Mais très heureusement les thérapies obtiennent de très bons résultats.
Celle que je préconise parce que c'est celle qui me semble être la plus adaptée à la problématique de votre fille, est la psychothérapie analytique. C'est sa parole et l'écoute de sa parole qui vont faire le travail et la ramener en douceur vers la bien vivre. Votre fille a besoin de consulter un thérapeute en qui elle aura confiance.
N'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez de plus amples renseignements.
17 AOÛT 2018
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour Madame,
Vous avez raison d'être inquiète pour votre fille, puisque vous décrivez chez elle des symptômes assez graves d'un mal être profond.
En premier lieu, il serait bon de l'aider à reconnaître que ce qu'elle s'inflige à elle même n'est pas "naturel" ou anodin, et l'encourager à consulter un(e) thérapeute (voir même un-e psychiatre, sachant que peut être elle a besoin aussi dans un premier temps de médication contre les angoisses qui la traversent).
Pour soigner les troubles du comportement de type borderline il est nécessaire de suivre des thérapies qui ne sont pas brèves... puisqu'une réelle "reconstruction" de bases du fonctionnement psychique de la personne souffrante est nécessaire (l'origine des troubles se situant dans la toute petite enfance).
Il me semble comprendre que votre fille est jeune et vit encore chez vous, ses parents.
Pour l'aider., une thérapie familiale est aussi indiquée.
Quelque chose dans le fonctionnement de votre "système familial" (peut être même dans l'histoire familiale transgénérationnelle) a contribué dans l'installation/le choix inconscient de ses symptômes., et le comprendre va vous permettre (à vous, parents) à apprendre comment faire pour l'aider (et la soutenir) à changer ses croyances (comme celle concernant "le gaspillage" de la nourriture...) et son comportement auto-destructeur.
17 AOÛT 2018
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Aidez votre fille et finalement difficile pour vous car elle vous intégre de manière inconsciente dans sa problématique.
Certaines fois les termes pathologieques peuvent aussi être destructeur, mais le plus important en l'occurrence c'est de pouvoir lui trouver une personne avec qui elle pourra échanger sur ses angoisses même ceux qu'elle n'arrive pas à nommer.
Elle a besoin d'aide et le plus difficile peut être sera quelle puisse désirer se faire accompagner.
Restant à votre écoute
Bien cordialement
Dominique Bartoli
16 AOÛT 2018
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Votre fille traduit dans son corps les souffrances qu′elle ne peut mentaliser.
Les souffrances du corps sont alors visibles, localisées, et donnent l′impression, bien illusoire, qu′il sera plus facile de les gérer. Tout cela se passant inconsciemment, bien sûr.
Un rendez-vous avec le médecin qui a posé le diagnostic ou un autre, est alors à privilégier.
Il faut passer la main, car vous ne pourrez gérer cela vous-même, puisque vous êtes trop proche et qu′elle vous implique malgré elle en ce qui concerne la nourriture.
Cordiales salutations
16 AOÛT 2018
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Dominique,
Quel âge a votre fille ? Depuis quand a-t-elle ces troubles ?
Outre les symptômes que vous décrivez (actes de scarification, trouble de l'alimentation), les personnes qui ont un trouble borderline peuvent également souffrir d'un sentiment chronique de vide et/ou d'un manque affectif (c'est un sentiment, dû à une interprétation de sa part, donc ne culpabilisez pas). Son père ou vous-même étiez-vous absent quand votre fille était plus jeune ?
Dans le cas de votre fille, le fait de se gaver de nourriture pourrait expliquer qu'elle cherche à combler un certain vide en elle.
Le fait qu'elle "prête une personnalité" à la nourriture pourrait également expliquer que la nourriture soit une façon pour elle de se rapprocher d'une personne qui lui a manqué et/ou qui lui manque.
Mais ne connaissant pas votre fille, ce ne sont que de simples suppositions de ma part.
A-t-elle commencé un travail avec un thérapeute ? Qu'en dit-il ? Si ce n'est pas le cas, il est important qu'elle prenne rendez-vous avec un spécialiste. Les thérapies les mieux adaptées à ce trouble de la personnalité sont les TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales) qui vont lui permettre d'apprendre à gérer ses crises et trouver de nouveaux comportements plus sains, ou l'EFT (Emotional Freedom Techniques – Techniques de Libération des Emotions) qui en plus d'un travail sur le comportement vont l'aider à faire baisser l'intensité des émotions comme l'anxiété, la culpabilité, la sensation de vide mais aussi l'hypersensibilité et/ou la colère (également deux caractéristiques du trouble borderline)…
De votre côté, essayez de la faire s'exprimer sur le vide et le manque, en précisant bien que vous essayez de comprendre ce qu'elle vit et que vous souhaitez l'aider du mieux possible. Mais avec la meilleure intention de maman du monde, un accompagnement thérapeutique me semble vraiment ce qu'il y a de plus adapté.