Ces questions innocentes qu'il faudrait éviter de poser aux enfants

Tout le monde a déjà eu le droit à cette question étant enfant : “Tu as un.e amoureux.se?”. Elle paraît innocente mais en réalité elle ne l’est pas du tout.

24 JANV. 2023 · Lecture : min.
Ces questions innocentes qu'il faudrait éviter de poser aux enfants

Vous avez probablement entendu parler de ces problèmes auxquels tous les enfants sont confrontés. Ils peuvent vous sembler innocents, mais ils influencent en fait leur développement. Laissez-moi vous dire à quel point ils peuvent être dérangeants.

Les questions innocentes qu'il ne faut pas poser aux enfants

Voici quelques-unes des questions les plus courantes qui peuvent sembler innocentes aux enfants mais qui les affectent en réalité :

  1. Vous avez un petit ami ? Tout le monde a déjà eu l'occasion de poser cette question à son enfant : As-tu un amoureux ? Cela semble innocent, mais en fin de compte, ça ne l'est pas du tout. Du désir sexuel excessif à un concept totalement inconnu des enfants, de nombreux experts expliquent comment cette notion peut détruire la relation entre les enfants. Et ce n'est pas la seule question innocente que l'on pose souvent aux enfants..... Ces problèmes peuvent affecter l'image de soi, la confiance en soi et même l'estime de soi, même si l'enfant n'en est pas conscient à ce moment-là.
  2. Alors, tu as gagné ? Lorsqu'un enfant rentre à la maison après un entraînement ou un sport, ces questions reviennent : Combien de buts as-tu marqués ? Avez-vous fait un score ? Toutes ces questions incluent la notion de performance. Lorsque vous emmenez un enfant faire une activité, il s'agit d'un loisir et le plus important est qu'il s'amuse. Dans ce cas, cela conduit directement à l'évaluation, à la compétition, à montrer qu'en tant que parents, c'est important pour nous, que le bonheur et le plaisir passent au second plan. La notion de compétition doit venir de l'enfant. S'ils veulent ensuite se produire, si cela les rend heureux, pourquoi pas, mais cela ne doit pas venir des parents. L'estime de soi et l'image de soi de l'enfant se construiront en réaction aux projections de ses parents.questions innocentes qu'il ne faut pas poser aux enfants
  3. Et combien ont eu les autres : Lorsque leur enfant est revenu avec des notes pour ses devoirs, certains parents s'empressent de demander : Mais combien ont eu les autres ? C'est comme si les parents n'accueillaient pas les résultats de leurs enfants. Ils se projettent directement dans la comparaison avec les autres. Comment ça va en classe ?, encore et encore, cela va vraiment nuire au moral et à l'estime de soi des enfants. Dans un autre style, on entend aussi beaucoup de parents comparer physiquement leurs enfants avec les autres : Es-tu le plus beau de la classe ? As-tu le plus beau sac à dos ?, Tu as le plus beau sac à dos. Essayez d'éviter de comparer votre enfant aux autres.
  4. Qui est la meilleure maman ou le meilleur papa ? Qui préfères-tu, maman ou papa ? Ce sont des questions que nous posons naïvement, ou juste pour le plaisir, mais qui peuvent être mal interprétées par nos enfants. Il se peut que cela ne les dérange pas sur le moment et que la question ne les dérange pas, mais plus tard, cela peut générer des sentiments de culpabilité envers l'un ou l'autre des parents. Il est important d'éviter la concurrence entre les parents, qui peut être très déstabilisante pour les enfants.

Tous ces exemples ont un point commun : dans ces interactions, les parents reflètent une projection d'eux-mêmes, et l'enfant essaie de s'y conformer. Ils veulent être leurs parents, pas leur propre personne. Ils bloquent leur subjectivité d'enfant et leurs propres désirs. L'enfance est une période d'innocence insouciante et cette période de développement psycho-émotionnel doit être respectée.

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Écrit par

Thomas Kineider

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Bibliographie

  • C. Chabert. B. Verdon. Psychologie clinique et psychopathologie. 2008. PUF. Paris.
  • N. de Kernier. 30 grandes notions de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent. 2019. Dunod.
  • R. Roussillon. Manuel de psychologie et de psychopathologie clinique générale. 2018. Elsevier Masson.

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