Les croyances : Outil d’adaptation mais aussi parfois limitation de notre autonomie

Cet article montre pourquoi nous construisons un système de croyance, comment il peut s'avérer utile mais aussi comment il peut nous enfermer dans la souffrance. La solution : aller en thérapie.

9 NOV. 2023 · Lecture : min.
Les croyances : Outil d’adaptation mais aussi parfois limitation de notre autonomie

Lors de notre développement, qui commence dans l'enfance par l'éducation reçue de nos parents, ou des personnes qui nous ont servi de parents, jusqu'à l'âge adulte et tout au long de notre vie dans nos interactions avec les autres, nous nous fabriquons un certain nombre de croyances.

Qu'est-ce qu'une croyance ?

La définition d'une croyance, donnée par le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, c'est une certitude plus ou moins grande par laquelle l'esprit admet la vérité ou la réalité de quelque chose. La croyance est présente en permanence dans la vie quotidienne. C'est ce qui nous permet de ne pas remettre systématiquement en cause toutes nos connaissances à chaque fois que nous devons agir dans la vie. Les croyances que nous adoptons nous permettent d'ajuster la réalité du monde à notre cadre de référence. Certaines de nos croyances peuvent nous être utiles et certaines autres peuvent nous limiter et nous faire souffrir.

La psychothérapie est un outil puissant pour aller explorer ses propres croyances et faire le tri. En effet, les croyances les plus ancrées, dont parfois nous n'avons plus conscience, sont celles forgées dans la petite enfance. 3 types de croyances précoces sont intéressantes à revisiter :

  • Les croyances sur soi
  • Les croyances sur les autres
  • Les croyances sur le monde (sur la vie)

Ces trois catégories constituent pour un individu, son système de croyance.

Quels sont les systèmes de croyances ?

  • Croyances sur soi: Imaginons une personne qui a la croyance sur elle suivante : Je peux quasiment tout réussir dans la vie si je m'en donne les moyens. Il est à parier qu'une telle personne réussira très souvent à atteindre les objectifs qu'elle se fixe dans la vie, et ne sera pas très affectée quand ponctuellement elle n'y arrive pas. Comme sa croyance se réalise souvent, elle se renforce à chaque fois un peu plus. Nous pouvons dire que cette personne a une croyance sur elle très utile. Imaginons maintenant une personne qui a la croyance sur elle suivante : Je suis nul. Il est probable que cette personne ne tente rien dans la vie, ne se sentant pas capable. La réussite ne sera probablement pas souvent au rendez-vous, et là aussi la croyance va se renforcer. Pire, les quelques réussites seront minimisées et ignorées et ne viendront pas affaiblir la croyance.
  • Croyances sur les autres: Imaginons quelqu'un qui pense: On peut raisonnablement faire confiance aux autres. Il est probable que cette personne développe des relations de confiance dans ses interactions avec les autres. Peut-être y aura-t-il quelques déconvenues, mais là encore, la croyance initiale se renforcera à chaque réalisation. Au contraire, quelqu'un qui pense « On ne peut faire confiance à personne » aura des relations basées sur la méfiance et a de bonnes chances d'avoir de nombreuses déconvenues. Là encore, la croyance se renforcera à chaque problème relationnel.
  • Croyance sur le monde: Imaginons quelqu'un qui pense : La vie est belle. Là encore, cette personne, malgré les épreuves qu'elle peut rencontrer dans sa vie, verra plutôt le coté positif des choses et entretiendra cette croyance sur le monde. A l'inverse, une personne qui se dit « La vie est un combat » aura de grande chance de passer sa vie à se battre, ce qui viendra conforter sa croyance de départ.

Quels sont les systèmes de croyances ?

Pourquoi nous accrochons-nous à des croyances qui sont limitantes ?

Si je reprends les exemples précédents, la personne qui pense « Je peux quasiment tout réussir dans la vie si je m'en donne les moyens », « On peut raisonnablement faire confiance aux autres » et « La vie est belle » a construit son système de croyance sur la base de son vécu précoce. Sans doute, ses parents (ou référents parentaux) l'ont encouragé lorsqu'elle était enfant, à explorer, expérimenter, sentir, penser avec protection et bienveillance, Ils ont montré à leur enfant qu'ils faisaient confiance aux autres à priori et ont partagé avec lui leur joie de vivre. En revanche, la personne qui pense « Je suis nul », « On ne peut faire confiance à personne » et « La vie est un combat » a sans doute eu une autre enfance beaucoup moins agréable.

Probablement, ses parents l'ont dénigré, l'ont peut-être violenté, étaient critique vis-à-vis des autres, pas très fiables, et se plaignaient probablement de leurs conditions. L'enfant, qui a mis en place ces croyances, l'a fait pour survivre. Ces croyances ont été son salut et lui ont permis d'atteindre l'âge adulte. Le problème est que ce système de croyances, utile pendant l'enfance, n'est plus du tout adapté à la situation actuelle et fait souffrir la personne. Mais il est très difficile de renoncer à des croyances qui étaient synonymes de sécurité et de survie.

Comment sortir des croyances limitantes ?

Quand les croyances amènent de la souffrance, Il est extrêmement difficile de les remettre en question seul. Souvent, nous n'en avons même pas conscience, le seul élément qui affleure est la souffrance et l'angoisse. La psychothérapie est l'endroit où nous pourrons mettre à jour (amener à la conscience) nos croyances limitantes, leur signification (pourquoi nous les avons mises en place) pour finalement les remettre en question et les remanier, voir les abandonner totalement. Nous pourrons les remplacer par de nouvelles croyances, utiles, qui nous donnent plus d'options dans la vie, adaptés aux situations que nous vivons dans l'ici et maintenant, sans souffrance.

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Écrit par

Frédéric Duquerois

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Bibliographie

  • Brécard, F; Hawkes, L (2008). Le Grand Livre de l'Analyse Transactionnelle. Editions Eyrolles. 

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