Mieux-être avec les bêtes

En France, il y aurait en France 6,7 millions de chiens et 14 millions de chats...c'est dire notre engouement pour nos compagnons à quatre pattes qui auraient des vertus thérapeutiques.

10 NOV. 2020 · Lecture : min.
Mieux-être avec les bêtes

Zoothérapie et médiation animale

La zoothérapie peut être définie comme une méthode thérapeutique non conventionnelle, utilisant la médiation animale pour améliorer la santé de personnes souffrant de pathologies physiques ou mentales. L'effet catalyseur des animaux sur les patients et les soignants a été mis au jour officiellement par Boris Levinson, psychiatre américain, considéré comme le père fondateur de la zoothérapie dans les années 50, mais il semblerait que cet effet bénéfique été observé et utilisé dans certains cas des siècles plus tôt.

La zoothérapie ne guérit pas mais aide.

Les véritables zoothérapeutes sont peu nombreux, c'est en effet une méthode qui nécessiterait d'avoir d'abord une expérience dans le domaine du soin ou scientifique et d'avoir une connaissance pointue sur le comportement des animaux. Encore non reconnue en France en tant que thérapie, on la préconise comme méthode dénommée médiation par l'animal (MPA). Il existe des formations pour devenir zoothérapeute (notamment celles prodiguées par l'Institut Français de Zoothérapie).

On rencontre aujourd'hui en revanche beaucoup d'intervenants en zoo-animation (pour reprendre l'expression de José SARICA) qui visitent les maisons de retraite ou les écoles maternelles avec leur animal, ce qui produit aussi des effets bénéfiques mais sans véritable visée thérapeutique.

Cette thérapie pour qui ?

La zoothérapie est proposée aujourd'hui avec des résultats intéressants dans le cas du handicap physique et mental, de l'autisme, de la maladie d'Alzheimer mais se révèle aussi performante pour lever certains blocages liés à des traumatismes. Le spectre est très large et concerne aussi bien les enfants que les adultes.

Comment se construit le lien entre le patient et l'animal ?

L'animal ne juge pas, ne critique pas, il gagne de ce fait presque instantanément la confiance, il devient le lien entre le patient et le thérapeute, ce qui permet de faciliter la communication et encourage l'expression des émotions.

Et avec son propre animal ?

Nous sommes déjà très nombreux à reconnaître les bienfaits de la simple présence de nos animaux de compagnie dont nous partageons la vie au quotidien ou d'autres animaux comme les chevaux, chèvres et autres moutons. Nous y trouvons une oreille attentive, un confident, un remède à la solitude, un compagnon de jeux, une occasion d'échanger avec d'autres propriétaires, de faire de l'activité physique, un gardien attentif, un consolateur, un distributeur gratuit de tendresse. La présence de l'animal diminue le stress, fait baisser la tension artérielle, ce qui a été scientifiquement observé.

Mais avoir un animal est une responsabilité

En ces périodes troubles où l'on peut se sentir plus angoissé, grande est la tentation de se procurer un animal de compagnie comme antidote à la morosité et la solitude . Il ne faut jamais oublier que celui-ci est un être vivant qui demande en retour de l'amour, du temps et des soins. Aussi, avant de se précipiter à l'animalerie ou la SPA, il faut bien réfléchir à l'engagement que l'on prend et être prêt à en assumer toutes les contraintes

Dès lors, ce ne sera que du bonheur !

Bibliographie

José SARICA : Zoothérapie, le pouvoir thérapeutique des animaux

Pénélope BONNAUD : Ces animaux qui nous parlent

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Écrit par

Véronique Blanche

Thérapeute spécialisé dans la prestation de consultations aux adultes, adolescents et enfants. Son objectif est d'aider les personnes à faire face aux problèmes auxquels elles peuvent être confrontées dans leur vie, comme le deuil, la séparation, les changements difficiles, les problèmes de santé mentale, entre autres.

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