Perte d'intérêt brutale et stress

Réalisée par Oni Linka · 17 août 2016 Dépression

Bonjour psychologue.net,

Je suis une fille de 18 ans et comme beaucoup de monde, j'ai des centres d’intérêts comme le dessin, le piano, les jeux vidéos. Depuis environ trois ans je n'étais pas focalisée sur quelque chose en particulier. Rien dont je puisse être "fan". Mais j'étais heureuse quand même. Jusqu'à que je trouve quelque chose d'unique, il y a environ un mois. Quelque chose qui m'avait fait ressentir des émotions et motiver comme je ne l'avais pas étais depuis longtemps. Quelque chose qui m'a enseigné des valeurs humaines essentielles. C'était un jeu vidéo, aussi étrange que cela puisse paraître, appelé Undertale. Je m'y étais authentiquement attachée, à son histoire, et surtout à ses personnages. Et je ne m'étais pas senti aussi bien depuis longtemps. J'avais créé un véritable lien, sans que ça n'accapare ma vie ou que ce soit malsain. Mais voilà, alors que je recommençais enfin à "me sentir bien", mon esprit est devenu une sorte de montagne russe.


Voilà comment tout à commencé :

Il y a deux semaines, ma mère et moi sommes parties en vacances dans le canal du midi ou on est resté pendant 12 jours.

J'avais hâte d'y aller et j'avais emmené tout mon matériel pour lorsque j'aurai du temps libre : Ma tablette pour dessiner, jouer à Undertale, écouter de la musique etc., mon clavier pour pouvoir jouer du piano à ma mère comme à mon habitude. Bref tout mon petit monde que j'ai emmené comme à chaque fois que je partais en vacances... Même si je savais que je n'aurai pas vraiment le temps d'y toucher haha.


Le premier soir, tout se passait bien. On avais décidé de manger dans notre maison louée et d'y rester pour le soir. Je m'étais assise sur le canapé et je dessinais le projet que j'avais commencé.

Mais, le lendemain... Quand je me suis réveillée et que je me suis regardée dans le miroir pour me laver le visage, je me suis rendue compte que quelque chose avait été "brisé" avec ce jeu que j'aimais tant. J'étais très triste, je comprenais pas ce qu'il se passait, et je me suis dit que ça allait revenir. La première journée s'étais bien passée. Les jours suivants, l'intérêt que j'avais dans tout ce que j'aimais auparavant s'est brusquement effacé et je me suis dégoûtée de tout... Je dessinais mais je ne ressentais plus rien, jouais du piano étais presque une corvée, tout autant que de jouer à Undertale. Et quand j'ai continué à essayer, j'ai commencé à me tendre et à stresser. Je me suis dit que dans ce cas là il fallait que je lâche prise. Alors j'ai oublié tout ce que j'aimais et j'ai essayé de me focaliser uniquement sur l'endroit ou j'étais. Mais j'avais la tête complètement vide et je n'arrivais pas à me "connecter" à ce qui m'entourait... C'est comme si je n'étais pas là. Comme si je voyais sans voir. Et malgré mes efforts pour oublier et pour profiter, "Pourquoi est ce que je ne suis plus moi même ! ?"... Ça tournait en boucle dans ma tête, et j'étais sans arrêt tendue et stressée. Mon appétit à énormément diminué. Et mon caractère aussi avait changé. Je ne voyais plus les choses comme avant. Voilà plus ou moins comment une journée se déroulait. Je me réveillais, je ne voulais pas me lever car cette question me trottait sans arrêt dans la tête et je repensais à ce que j'aimais avant malgré moi et ça m’énervait. Ensuite, j'essayais de me calmer et de me "recentrer". Ensuite avec ma mère, on allait quelque part, faire une visite, une ballade... On y allait toujours en voiture. Bizarrement quand j'étais dans la voiture j'arrivais à me sentir plus ou moins bien, un peu comme si c'était une drogue. À chaque fois qu'on s'arrêtait je me sentais à nouveau vide de pensées et tendue. Ensuite, on rentrait et éventuellement je dessinais car j'en avais envie, mais sans rien ressentir... Ou je me noyais dans des bds qu'on avait acheté pour essayer de me changer mes idées. Et ensuite je m'endormais en redoutant la prochaine journée. Car à chaque fois que je me lève, je suis vide d'envies et des projets viennent dans ma tête malgré moi et ça me donne envie de vomir. Je n'arrivais pas à profiter du paysage alors que d'habitude, ça me fascinait.

Mon objectif était de me mettre "sur pause" et de m'éloigner de tout ce que j'aimais pour mieux revenir.

Je ne comprenais pas pourquoi ma personnalité, mes bases, mes intérêts, tout ce qui faisait ma vie, pourquoi je m'en étais soudainement dégoûtée et que des fois ça revenait, quand je m'en souvenais...pendant une seconde... Je gardais espoir car je savais que ce n'étais pas brisé.

Je voulais juste qu'on me dise ce que je devais faire. J'ai même essayé de faire un journal intime pour essayer de "me poser".

On a essayé l'homéopathie pour me permettre de ne plus stresser.

J'ai épuisé ma mère avec mon état bizzaroide.

Et elle a plusieurs fois pleurer alors qu'elle ne le fait jamais.

Le dernier jour, elle m'a conseillé de parler à mon oncle parce qu'il sait ce que c'est qu'une dépression et qu'elle non. Il m'a dit que je devrais essayer de laisser mes problèmes de coté et de profiter de ce qui m'entourait car tout ce que j'aimais était resté chez moi, et que tout reviendrai quand je rentrerai. C'était la première personne à m'avoir vraiment conseillé depuis que j'étais dans cet état. Je me suis dit qu'il avait raison et j'ai essayé de tout oublier...encore...

Quand on est rentrée, le jour même, et que j'ai rejoins ma chambre, ça a été comme un choc et je me suis vraiment sentie bien.

Toute l'après midi, j'ai commencé doucement à refaire ce que j'aimais faire avant... En redessinant un peu, en regardant dehors, en étant enthousiaste (enfin) en m'occupant de ma mère... Le soir on est allé chez Flunch et je me sentais bien. J'avais beaucoup d'appétit. C’était enfin fini, j'allais enfin redevenir moi même. Le soir on est rentré et quand je me suis couchée, j'ai recommencé à stresser et à perdre intérêt en tout... Le matin, alors que la veille je me sentais si bien, j'étais à nouveau tendue et je n'avais pas envie de me lever. J'avais à nouveau envie de ne rien faire. J'avais autant envie de manger que de me pendre. J'ai passé une partie de la matinée devant la télé (chose que je ne fais jamais) et j'ai à nouveau essayé de faire ce que j'aime. En dessinant, j'étais à nouveau tendue et énervée. Je me disais que si je continuais, j'allais finir par me "réhabituer". Jusqu'à que le stress parte et laisse un grand vide. Sans pensées, sans envies, sans projets... Encore... Alors qu'hier j'étais tellement proche de ma personnalité propre... Ma mère m'a ensuite conseillée de raconter mon problème à un psychologue, ou à un homéopathe, chose auquel on avait déjà pensé. Vu qu'on avait à nouveau accès à internet, j'ai commencé à chercher et c'est comme ça qu'on est tombé sur ce site.

Voilà, je suis désolée pour cet immense pavé, mais je ne sais plus ou j'en suis est j'ai réellement besoin d'avis... Merci d'avance. Et bonne journée. Si j'ai oublié des choses, je les noterai plus tard si j'ai des réponses, merci encore.

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Meilleure réponse 17 AOÛT 2016

Bonjour Oni Linka,

Je connais ce jeux vidéo, c'est un RPG très sympas.
Son pitch m'interpelle : le personnage principal est coincé dans le monde des monstres.

Ce jeux vidéo vous a plu pour certaines raisons, certaines valeurs qu'il véhicule et certaines croyances également qui doivent résonner en vous.
Quelle sont ces valeurs ?
Sont-elles présentes en vous également ? ou pas ?
Les appliquez-vous dans votre vie ? vos pensées, vos actes et vos paroles ?
Est-ce que vous vous êtes retrouvée dans l'identité que représentait le personnage du jeu ou dans sa vision du monde ?

Se rapproche-t-il de votre identité profonde ou pas ? êtes-vous alignée avec cette identité dans la vrai vie ?

Un autre partie de l'histoire du jeu a attiré mon attention en lisant votre témoignage : le héro a le choix entre trouver la sortie et partir du monde des monstres OU y rester prisonnier pour toujours.

Quel choix avez-vous fait dans le jeu ?
Et dans la vrai vie ?

Je suis à votre disposition si vous souhaitez en discuter.
N'hésitez pas.

Diane Scerri Psy sur Talmont-Saint-Hilaire

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23 AOÛT 2016

Méfiez-vous des jeux sur ces appareils : ils présentent un caractère passif : vous recevez et vous n'agissez pas, comme la télévision par exemple. Il s'agit de poisons insidieux.
Orientez-vous vers des actions dans la vie réelle : FAITES, d'abord, et en second lieu, réservez une petite part au virtuel.
Votre mental et donc vos sentiments seront alors basés sur du réel et non de l'imaginaire, truqué, fluctuant.
Il s'agit d'un apprentissage, long, difficile mais très fondamental.
Il vous faut aussi rencontrer d'autres personnes que votre mère : vous n'êtes plus alimenté au sein maternel : à vous de créer votre relationnel, camarades, amis, amants, etc... C'est aussi un travail de sevrage.

Bonne route.

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19 AOÛT 2016

Bonsoir Oni,

Il semble, dans l'ébullition du monde actuel, que les âmes récemment incarnées, comme vous, épuisent de plus en plus vite leur intérêt pour le jeu de la vie tel que nos 5 sens nous le font voir.

Ayant si tôt l'impression d'avoir fait le tour des possibles et des intérêts qu'offre ce monde (-qui a de quoi décevoir, il faut bien le dire-), on peut le percevoir comme un pitoyable théatre de guignols, peuplé de marionnettes s'agitant sans direction et sans but véritable.

On est renvoyé alors à un sentiment d'étrangeté, de vacuité des autres et de soi en ce monde vide de sens.

La réalité quotidienne semble alors glisser dangereusement vers des abîmes d'ennui et de vanité et nos ressources créatives habituelles s'épuisent, n'arrivant plus à réenchanter ce monde que les jeux vidéos reflètent alors comme d'impitoyables miroirs grimaçants.

Lorsque l'on se confronte à ce sentiment, c'est que l'on a l'impression d'avoir fait le tour des choses, un tour du monde dont on reviendrait blasé et même désabusé.
C'est en fait le tour de soi ou plutôt de moi, du MOI, cette construction psychologique qui nous représente en société et face à notre propre regard.
Mais (-question vertigineuse...-) si MOI est celui que je regarde, qui est celui qui regarde...?

Vous voyez que nous dépassons la dimension psychologique pour en arriver à des interrogations métaphysiques.

Le questionnement qui vous travaille actuellement est de l'ordre d'une interrogation existentielle, spirituelle et pas seulement une souffrance psychologique.

Vous avez, je crois intérêt à l'aborder sous cet angle.

Une bonne introduction à cette piste serait pour vous de visionner sur Youtube la vidéo de l'excellente chaîne Tistrya intitulée "Darpan : La découverte du soi".

Même si certains des points de vue présentés pourraient prêter à discussion, les questions abordées dans cette vidéo devraient beaucoup vous parler, il me semble, et vous ouvrir des perspectives sans limites...

Deux brefs extraits de cette vidéo faisant écho à votre texte et à ma réponse ci-dessus:
4'40 "la personne est juste une interface"
9'30 "Epuiser ses rêves nous ramène toujours à nous-même."

Que cela ne vous retienne pas de rechercher l'aide d'un psy à l'écoute si votre malaise vous parait durable et inextricable ;
mais le travail à faire sera toujours le votre: trouver un sens porteur à votre présence sur terre...
Bon courage sur cette voie !

Philippe Garnier Psy sur Vesoul

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17 AOÛT 2016

Bonjour Oni Linka,
c'est certainement une situation difficile à vivre pour vous et il est en effet important que vous puissiez en parler : l'idéal serait que vous preniez rv avec un(e) psychologue en face à face. D'après ce que vous écrivez, vos centres d'intérêt jusqu'à présent sont des activités que vous pouvez faire seule. Dans le jeu dont vous parlez, il y a beaucoup d'interactions (même si elles sont virtuelles). Peut-être est-ce le moment pour vous de rencontrer des gens en dehors de votre cercle familial : psychologue comme indiqué plus haut, mais aussi vos amis ou copains de lycée par exemple...
Bien cordialement
Françoise David - psychologue psychothérapeute à Rennes

Françoise David Psy sur Rennes

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