7 blessures émotionnelles de l'enfance qui perdurent

Les traumatismes infantiles nous suivent à l'âge adulte, c'est une charge que nous porterons toute la vie.

13 AVRIL 2018 · Dernière modification: 25 OCT. 2019 · Lecture : min.
7 blessures émotionnelles de l'enfance qui perdurent

Les blessures émotionnelles dont nous souffrons dans l'enfance peuvent être traînées toute la vie, même à l'âge adulte. C'est pour cela qu'il faut apprendre à nous désintoxiquer de toutes ces émotions, pour commencer à nous assainir de l'intérieur.

Les traumas, appelés blessures émotionnelles dans l'enfance, font partie de la moelle de nos émotions à l'âge adulte. Pour comprendre leur fonctionnement, on peut les comparer à une plante que l'on maltraite alors qu'elle vient de germer : les séquelles de ces maltraitances resteront sur la plante, ses feuilles et ses racines, toute sa vie.

Comprendre comment apprennent les enfants

En tant que parents, on doit prendre conscience de cette réalité pour contrôler et réviser constamment nos actions envers les enfants et dans la vie de famille, et se souvenir que les enfants apprennent plus en nous regardant faire qu'en écoutant ce que l'on en dit.

Les enfants ne sont pas livrés avec un manuel, c'est chaque jour que nous développons notre style parental, nos capacités à dépasser chaque obstacle rencontré sur notre chemin.

Un parent parfait n'existe pas, mais vous pouvez devenir le meilleur parent possible en mettant en pratique vos capacités d'observation, d'amélioration et de changement. C'est pourquoi il faut connaître les principales blessures émotionnelles et traumas qui peuvent apparaître dans la vie émotionnelle des enfants, afin de toujours les prévenir lorsqu'on veut agir.

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Peur de l'abandon, une prison dans le coeur

Cette blessure émotionnelle du passé prend son origine lorsque la mère, ou la personne qui s'occupe de l'enfant, ne peut pas ou ne veut pas répondre en tant que figure protectrice aux peurs vécues par l'enfant.

Il s'agit souvent d'enfants laissés seuls pendant de longues périodes ou élevés par des tiers, ou simplement des enfants de parents qui, pour des raisons personnelles, ne veulent pas répondre de façon adéquate aux exigences de compagnie et d'attention demandées par les enfants.

Les personnes qui ont vécu des expériences d'abandon dans l'enfance ont tendance à être peu sûres d'elles et développent une dépendance émotionnelle, basée sur la peur d'être de nouveau abandonnées.

Violence intrafamiliale, un chaos intérieur

Culturellement, on nous a appris que certaines violences envers les enfants sont acceptables (gifles, fessées...). Or, de nombreuses études ont prouvé le contraire. La violence enseigne aux enfants à résoudre leurs conflits par la violence, à ne pas gérer de façon adéquate leurs explosions de colère, à résoudre leurs conflits familiaux par la loi du plus fort.

Ces séquelles et blessures émotionnelles de l'enfance sont portées à l'âge adulte et affectent la personne et son entourage, générant des époux et épouses auteurs de violences.

Rejet, un miroir désolé

Certains parents rejettent leurs enfants pour diverses raisons : ils naissent à un moment inadéquat, sont le produit d'une négligence, sont exactement comme l'un des parents, etc.

Le rejet constant d'un enfant va créer en lui un processus d'auto-rejet. Cette blessure émotionnelle du passé se répercutera à l'âge adulte avec la sensation que jamais on ne pourra faire assez dans la vie, au travail, dans les études ou dans les relations amoureuses. Ces individus préféreront rester seuls et isolés.

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L'injustice, une âme impotente

Dès un âge très jeune, les enfants ont la capacité d'évaluer si une situation dans laquelle ils sont impliqués est juste ou injuste, ou s'ils reçoivent un traitement inégalitaire. Et pour ceux qui ont plusieurs enfants, c'est une question d'importance capitale.

En vivant dans un environnement qui a été très injuste, le "je" se détériore petit à petit, transmettant l'idée aux enfants qu'ils ne méritent pas l'attention des autres. Un adulte qui a souffert de cette blessure émotionnelle peut devenir très peu sûr de lui avec une vision pessimiste de la vie. Ces personnes auront des problèmes pour faire confiance aux autres et établir des relations, et penseront inconsciemment que tout le monde les traite mal.

La trahison, promesses non tenues, un monde terrifiant

"Demain, je t'emmène t'inscrire à la danse, et si tu es sage je t'offrirai un jouet".

Parfois, en tant que parents, nous faisons de grandes promesses mais nous oublions, volontairement ou non, de les tenir. Mais ne pas tenir ses promesses crée un trauma chez l'enfant, une blessure émotionnelle, en lui enseignant que le monde et les gens proches ne sont pas fiables. Il deviendra un adulte à la personnalité peu assurée, peureuse et à la jalousie compulsive.

L'humiliation, un esprit blessé

Aujourd'hui plus que jamais, on observe ce phénomène. Chaque jour, on voit des enfants qui grandissent dans des environnements humiliants ; le harcèlement est l'un d'entre eux. Ce sont des enfants qui sont constamment soumis à des situations humiliantes, des moqueries et disqualifications, que ce soit à l'école ou à la maison.

Ils grandissent avec une forte tendance à la dépression et une estime de soi basse. Nous nous rappelons certainement tous de situations humiliantes dans l'enfance, et il suffit de s'en souvenir pour comprendre à quel point ce traumatisme émotionnel de l'enfance peut être grave, et à quel point il s'agit d'une charge qui accompagnera toute la vie d'adulte.

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La peur de l'inconnu, un bateau sans port

Beaucoup de parents encouragent leurs enfants à perdre leur peur de l'obscurité, de l'eau ou des endroits inconnus, ou sous-estiment leurs peurs en leur disant de ne pas être peureux.

Les enfants ont besoin de patience, et l'immersion violente dans des environnements inconnus ne fait que générer des individus peu sûrs d'eux, ayant peur du changement et résistants à la différence.

Ainsi, en tant que parents, nous devons être très attentifs à nos comportements et nos remarques, et comprendre que quelque chose qui n'a pas de valeur pour nous en a énormément pour notre enfant et peut le marquer toute sa vie. La patience, la compréhension et le dialogue sont des qualités que nous devons développer à l'égard de nos enfants, afin de leur offrir une enfance chargée de bien-être, de confiance et d'amour.

Photos : Shutterstock

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Commentaires 30
  • Svenao

    Je suis un homme de 28 ans, Mon père était peu présent,et violent, Mère violente physiquement et psychologiquement.Les deux parents avec des problèmes psychologiques, mais jamais diagnostiqué. Malentendant enfant, anormalement petit. Quartier pavillonnaire avec du raquettes et du racisme (je suis blanc). Enfin bref,rien de bon. L'école, chaotique. Très souvent peu à manger, Parents menteurs, Des interdictions sans explications. Mon frère était là,et grace a lui,on s'est donné l'amour que nos parents nous donnait pas. On a fait des bêtises grave et moins grave. J'ai fumé ma première cigarette à 7 ans, Alcool à 12 ans. Pourtant,je ne suis ni devenu fumeur régulier, Ni alcoolique. J'ai passé mon bac et j' ai métier qui paye correctement. Quand je vois des enfants, Je me vois moi, Sans amour ni tendresse, Triste comme si j'avais 6 ans. J'ai finis par retourné de la violence physique sur ma mère à a mes 15 ans,et Mon père à 28 ans. Je me souviens encore de cette voix dans ma tête d'enfants(ils pensent que je vais oublier mais ils le regrettons un jour). Un soir mon père toujours aussi méprisant a parler fort, Je me suis levé,et je lui ai mis une grosse gifle, assommé le visage conflé.Il niait le souffrance qu'on a enduré.Et je suis parti définitivement de chez eux. Quand je pense à mon enfance, J'ai peur d'être un mauvais père, D'être violent, De faire des enfants avec la mauvaise femmes, Et de répéter un schéma familial dysfonctionnel, Je m'étais juré dans mon enfance de ne jamais leurs ressembler. Je travail dans le commerce et les gens me trouve très aimable et sympathique. Mais dans le fond, Je suis foutu, Même si j'ai beaucoup de choses à leurs apprendre, J'ai beaucoup de compétences diverses, Parce qu'avec mon frère on était seul face a nous même. Dans le fond je sais que je peux être un très bon père, parceque j'ai conscience de la violence psychologique des négligences. Mais a la moindre tristesse de mes enfants,je me sentirai entièrement responsable. J'aimerai qu'ils deviennent des adultes saint d'esprit. Sans pathologies,des personnes de valeurs intéressantes et séduisantes.Avec des compétences multiples. J'aimerai qu'ils deviennent comme moi,mais sans les carences affectives qui me hantes. Merci de l'avoir lu Monsieurs dames

  • Sandy

    Je suis une femme de 28ans et j ai une fille de 9ans j’ai eu une enfance difficile avec un papa qui frappais ma maman j’ai grandi avec une haine pour les hommes et j’ai voulu très tôt fondé ma famille je me suis marié et malheureusement avec tout mes trauma et ceux de mon ex nous avons répondu le même schéma j’ai toujours été dans des relations toxique jusqu’à j’ai rencontré un homme incroyable qui m’a fait comprendre que j ai besoin d aide et j ai remarqué les mêmes signes qui commence à se développer chez ma fille je réalise qu’il faut impérativement trouver une thérapie pour guérir et pour pas répété les mêmes bêtises avec ma fille. Je veux vraiment être une meilleure personne pour moi pour ma fille et aussi pour cet homme qui m’a tellement apporté mais du à mes blessures j’ai tellement été méchante maintenant je suis prête à changer et faire ce qu’il faut . Et surtout à ne pas reproduire la même chose avec ma fille car malheureusement je commence à remarquer des comportements qui m inquiète chaque elle. Je voulais partager ce ici prenons soin de nous mais aussi de nos enfants sur tous les plan c’est important pour eux

  • MOL

    Quelle est la conséquence émotionnelle sur les enfants conçus et nés pendant la Pandémie? Quelles solutions à proposer aux parents dont on observe que leur enfant et la mère ont été perturbé par la Pandémie ? Surtout si on est voisin de la famille.

  • Youcef

    Merci pour vos conseils et informations

  • Nolita12

    Bonjour, A la lecture de votre article, en tant que parent je me sens coupable de bien des choses, notamment au regard de la blessure d'humiliation ! Très tôt, j'ai souhaité que ma fille unique soit parmi les meilleures en tout... J'avoue lui avoir hurlé dessus afin qu'elle accomplisse au mieux un dessin ou devoir... Je pense l'avoir profondément blessée. Et quelque part, elle me l'a fait payer au sens propre et figuré... Il a fallu lui payer des cours de soutien jusqu'à la faculté, car elle refusait systématiquement de travailler suffisamment ne serait-ce que pour avoir la moyenne ... Après son bac, elle a voulu partir de la maison et loger en résidence étudiante. Je lui ai donc payé son studio... et là ces notes étaient tellement basses que j'ai dû lui rédiger tous ses TP ... Son rapport de 3ème année (licence)- c'est moi qui l'ai fait ...Elle a eu 17,30 et elle a été très fière... Elle était très étonnée que je ne la félicite pas ! Puis, elle a voulu partir à Barcelone pour être Kiné. Chaque année, elle a été au rattrapage - Pas une seule fois elle est passé normalement . Motif : ses relations amoureuses qui se passent toutes mal... Je pense qu'elle est maso et de facto est attirée par les manipulateurs et pervers en tout genre... Là, elle a dépassé toutes les limites, elle sort avec un vieil homme de l'âge de son père (55 ans) elle en a 27 - qui est un de ses anciens patients, atteint d'une SEP, et dont le côté gauche du corps ne fonctionne pas, il et père de 2 ados de 15 et 13 ans et franchement laid sans discussion possible sur ce fait ... Nous sommes en totale rupture familiale... Son appétit pour l'autodestruction est sans limite et je ressens de la tristesse et de la nausée en pensant à elle. Je lui ai conseillé d'aller voir un psychiatre car elle a des pulsions morbides, mais non ! elle va voir ces gens qui se disent coach, psy transactionnel, accompagnateur en développement personnel... bref, des gens qui ne la contrarient pas et qui vont toujours dans son sens car elle ne supporte pas qu'on la contrarie... mais elle a des goûts de plus en plus morbides et le peu d'amis qu'elle a n'osent rien lui dire... Je suis profondément bouleversée par votre article parce que je ne savais que le fait de la secouer en lui disant des trucs comme "t'es nulle, tu dois de bouger si tu veux la moyenne" - "t'as qu'à forcer un peu pour comprendre" ou tu me provoques en ne répondant pas juste à cette question ou tu es débile" ou "arrête de manger pense à tes jeans" .... pouvaient avoir causé l'horreur de vie que mène ma fille. Ceci dit, je précise qu'avant de sortir ces horribles phrases, je la sollicitais plusieurs fois gentiment. Je sais que je ne serai jamais grand-mère car elle est totalement ancrée dans des relations malsaines et maintenant elle s'attaque à des cas pathologiques avérés... J'ai toujours fait ce que j'ai pu pour elle et payé cher très cher pour qu'elle fasse le métier de ses rêves... et tout n'est que cauchemar ... Même si je peux être responsable de certaines choses au niveau de l'humiliation, pour le reste, je pense avoir fait le maximum pour son épanouissement en la laissant faire ce qu'elle a voulu en sport, en études, en loisirs etc - et si je l'ai humiliée pour qu'elle se bouge, je l'ai toujours vivement encouragée et félicitée lorsqu'elle avait de bons résultats...Je ne lui parle plus pour le moment car la seule chose que je souhaite c'est qu'elle prenne conscience de ce qu'elle fait de sa vie ....

  • Toutoune

    En ce qui me concerne petite je ne me sentais pas bien dans ma famille j'avais l'impression de pas avoir de parents. Comme je posais beaucoup de questions, j'adorais lire et je m'intéressais à beaucoup de choses ma mère me disait depuis mes 6 ans "toi t'es forte tu t'en sortiras toujours tu as besoin de personne" !! je ne comprenais pas. Je me suis retrouvée à me prendre en charge financièrement l'année de mes 15 ans pour assumer mon quotidien (j'étais dans une famille où les filles n'ont pas de valeur). J'étais toujours chez mes parents mais je devais me débrouiller pour les achats de vêtements, livres scolaires, fournitures... je ne comprenais pas le comportement de mes parents quand je voyais les parents de mes cousines. J'ai n'ai pas pu continuer après le BAC je suis partie vite de chez mes parents.

  • Zarahslimane59@gmail.com

    Bonjour existe t il des enfants sans blessures emotionnelles pourquoi n y a t il pas des cours a l Ecole pour nous expliquer comment ce comporter avec nos enfants

  • Laura

    Moi j ai eu la chance de vivre toutes les blessures émotionnelles et de rester en vie... Le Phoenix que je suis devenue est juste incroyable... Presque incroyable et impossible..... Merci la vie et l univers de m avoir donné la force de vivre malgré tout ! Et aussi d être une aussi belle personne que je suis au fond de moi malgré toutes ces souffrances.

  • caro

    je souscris completement à cette analyse

  • Bebe

    Tout cela est vrai mais l'enfant devenu adulte peur faire un travail sur lui pour surmonter tous ces démons. Il peut aussi s'entourer d'adultes qui lui redonneront confiance en lui et devenir quelqu'un de bien et non une personne comme vous le décrivez dans chaque cas. Je suis un de ces enfants devenu adulte et croyez moi on peut s'en sortir même si l'on n'oublie jamais tous ces sévices.


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