"J'ai trop de personnalités" : non tu n'es pas spécialement schizophrène !
Qu'est-ce qui fait que l'on tient tellement à nos différentes identités ? Et comment ne plus rechercher à gagner en estime de soi en faisant le glouton d'identité ?
Et oui je dis mes personnalités ! Non pas parce que je suis schizophrène, mais bien parce que je manque tellement d'estime de moi-même que j'ai besoin d'avoir mon petit package de mes différentes identités avec moi toute la journée (par exemple : la rebelle, la cool, la gentille, la fille, la mère de famille, et je m'identifie à ma profession également, etc.).
Et oui c'est vraiment vrai ! Lors des séances que je dispense à mes clients je croise énormément de personnes qui cherchent à se remplir d'estime de soi en prenant toutes les identités qu'elles peuvent trouver à portée de mains. Encore plus lorsque ces personnes ont une jolie injonction (n'existe pas en analyse transactionnelle)
Je pense tout particulièrement à trois personnes que j'ai rencontrées et qui ont toutes les trois le même fonctionnement.
L'une m'a dit, « je ne suis pas digne d'être aimé ». Oui c'est assez triste ! Cela engendre chez ces trois personnes un mécanisme pour se sentir exister et se voir avec de la valeur.
Elles s'accaparent toutes les identités possibles pour arriver à se remplir de l'intérieur. Mais malheureusement comme la plupart des gens elles ne font que reporter le problème pour quelques temps.
Si cette nouvelle identité crée un shoot émotionnel de plénitude et de bien-être, car elles auront le sentiment de se remplir, la redescente, elle, sera des plus difficile lorsqu'elles se rendent finalement compte que le monde n'a pas changé autour d'elles, et qu'elles ne s'aiment toujours pas plus. A ce moment le manque d'estime de soi recommence de plus belle, et elles cherchent à nouveau une nouvelle identité, pour se sentir mieux. C'est un peu la même chose que lorsque l'on change de coupe de cheveux ou que l'on déménage pour, entre guillemet, fuir quelque chose.
La solution ?
Arrête de chercher qui tu es de façon beaucoup trop réduite. Ça veut simplement dire que si tu te cherches et que tu te poses la question qui suis-je ou qui je veux être et que les seules réponses qui te viennent sont trop réduites, du genre : je veux être médecin, shaman, footballeuse pro, etc… C'est que tu fais l'équivalence que ta valeur personnelle (donc ton estime de toi) dépendant de ton identité.
Même si cela peut t'aider, tu n'arriveras pas à te remplir d'estime de toi de façon efficace et durable, car tu mets de l'eau au mauvais moulin.
Il te faut chercher ta propre identité de façon plus profonde que ça et plus globale. Qui suis-je dans ce monde et qui je voudrai être, sachant que j'ai déjà une grande valeur quoi que je fasse ! Parce que ce qui est sur c'est que nous ne sommes pas vraiment comparables les uns les autres et que tu es juste un être exceptionnel ! Ensuite demande toi qui suis-je profondément ? De façon très factuelle, qu'est-ce que moi je fais déjà, et qu'est-ce que je pourrais faire d'autre pour y parvenir ou m'en rapprocher.
Rien que le fait d'essayer te rendra fier du parcours et augmentera ton estime de toi.
Le but de tout ça et de te reconnecter à une estime de toi qui soit complètement inconditionnel. Ça veut dire que l'image que tu as de toi et la valeur que tu te donnes ne dépendent de rien du tout !!! Tu as de l'importance et de la valeur quoi qu'il arrive et tu n'as rien besoin de faire pour le mériter. Ta seule présence sur terre suffit à te donner de l'importance.
Photos : Shutterstock
Les informations publiées sur Psychologue.net ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue. Psychologue.net ne fait l'apologie d'aucun traitement spécifique, produit commercial ou service.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
En tant que hypnothérapeute clinique, je rebondis sur cet article que je ne partage pas du tout car il y a une confusion dans les termes entre les "différentes personnalités" et les "différentes identités" et la différence est grande. On peut avoir plusieurs troubles de la personnalités qui peuvent se traiter avec des thérapeutes qui ont une formation sur le sujet et le trouble de l'identité qui relève d'un trouble psychiatre en lien avec la bipolarité entre autres et la schizophrénie. Et ce que l'auteur fait ressortir, ce n'est ni l'un ni l'autre mais des états du Moi dissociatif quand il cite : (par exemple : la rebelle, la cool, la gentille, la fille, la mère de famille). Il est vraiment important de comprendre la différence entre des Etats du Moi Dissociatifs, les troubles de la personnalité et les troubles de l'identité, car on ne traite pas du tout ces troubles de la même manière.