Les différents types de rejet d'un père et leurs conséquences

Le rejet d'un père laisse de nombreuses séquelles chez ceux qui le subissent et finit par avoir un impact décisif à la fois sur leur façon d'agir et sur leurs émotions à l'âge adulte.

2 SEPT. 2020 · Lecture : min.
Les différents types de rejet d'un père et leurs conséquences

Bien que la façon dont les enfants sont élevés a considérablement changé au cours des dernières décennies, il y a encore beaucoup de gens qui croient que le père joue un rôle secondaire dans l'éducation des enfants, déchargant presque toute la responsabilité de l'éducation et de l'amour sur la mère pour qu'ils soient des adultes émotionnellement équilibrés.

Cependant, la recherche a montré que les pères jouent un rôle essentiel dans le développement sain des enfants. Une étude récente de l'Université du Connecticut avec plus de 10 000 participants a révélé que peu d'expériences de l'enfance peuvent avoir un effet aussi dommageable sur la personnalité d'un enfant que le rejet de la part d'un père.

La recherche montre que lorsqu'un enfant se sent rejeté, les mêmes parties du cerveau liées à la douleur physique sont activées. Mais le rejet est pire que la douleur physique car il laisse des empreintes psychologiques qui peuvent durer toute une vie.

Pourquoi un père rejette-t-il son enfant ?

Fondamentalement, le rejet est l'absence d'affection et de chaleur du père envers ses enfants. C'est les priver d'amour de manière significative et pour longtemps. Ronald Rhoner.

Lorsqu'un enfant est rejeté, ses besoins fondamentaux d'acceptation et d'amour (deux piliers essentiels pour la construction d'un esprit sain) ne sont pas satisfaits et cela a de graves conséquences sur la personnalité, le développement et le comportement de cet individu.

De nombreuses raisons poussent un père à rejeter ses enfants. Les principaux sont :

  • Problèmes psychologiques tels que l'alcoolisme, la dépression ou un trouble mental
  • Mauvaise relation avec la mère de l'enfant ou divorce
  • Il a également été rejeté dans l'enfance et répète maintenant ce comportement avec ses enfants
  • Paternité non désirée 
  • L'enfantsouffre d'une maladie qui accable le père
  • L'enfant ressemble à quelqu'un avec qui le parent a de nombreux conflits

Le père avait des attentes élevées par rapport à l'enfant et d'une manière ou d'une autre, elles n'ont pas été satisfaites.

Les types de rejet d'un père

Selon les psychologues, le rejet peut se manifester de 3 manières :

  • Agressivité : L'agression peut être physique (par exemple, frapper et donner des coups de pied) ou verbale (accusations, insultes, cris, sarcasme, ordres agressifs, etc.)
  • Négligence : ne pas répondre aux besoins de l'enfant. Être physiquement et / ou émotionnellement indisponible.
  • Indifférence : le père fait comme si l'enfant n'existait pas. Il ne joue pas un rôle actif dans sa création et son développement.

Les conséquences du rejet d'un père

Le rejet d'un père laisse des marques émotionnelles profondes sur la personne qui en souffre, ce qui peut durer toute une vie. Et plus la blessure est profonde, plus le rejet envers soi-même et / ou envers les autres est grand.

Nous allons maintenant voir quelles sont les principales conséquences du rejet d'un parent.

Les principales conséquences sont :

  • La recherche constante de reconnaissance : la personne rejetée a un énorme besoin d'approbation. Elle est très critique et exigeante envers elle-même.
  • Une faible estime de soi : ce sont des gens qui ont tendance à se sous-estimer. Ils doutent de leur potentiel et ne croient pas qu'ils méritent l'amour, l'affection et la reconnaissance des autres.
  • Des problèmes psychologiques : ils sont plus sujets aux troubles psychologiques tels que la dépression, l'anxiété, la boulimie ou l'anorexie, les comportements autodestructeurs, etc.
  • La méfiance : Ils ont une peur énorme d'être rejetés à nouveau dans leurs autres relations. Ils pensent que si leurs propres parents les ont rejetés, d'autres le feront aussi. Par conséquent, il leur est difficile de faire confiance aux autres. Lorsqu'ils sont en couple avec un partenaire, ils sont généralement peu sûrs d'eux et jaloux.
  • Une carrence affective : comme ils n'ont pas reçu d'amour du père dans l'enfance, ils peuvent être des individus ayant des difficultés à établir des relations affectives saines. Parfois, ils sont émotionnellement dépendants. D'autres fois, ils sont incapables de rompre les liens toxiques parce qu'ils ne croient pas être digne d'être aimés Et il y a ceux qui préfèrent la solitude parce qu'ils ne veulent pas risquer d'être à nouveau rejetés par quelqu'un qu'ils aiment, en évitant de tomber amoureux et d'avoir un partenaire.
  • Ils essaient de compenser le rejet d'une autre manière : en tant qu'adultes, ils essaient de compenser ce vide émotionnel d'une autre manière, en étant capables d'être accro au sexe, au shopping, au jeu.
  • La difficulté à exprimer des sentiments : ils ont du mal à exprimer leurs émotions parce qu'ils étaient des enfants qui ont obtenu l'indifférence en réponse à leurs sentiments. Ensuite, ils ont intériorisé que montrer ce qu'ils ressentaient n'était d'aucune utilité.

Guérir les blessures

Nous ne choisissons pas où nous sommes nés et nous ne sommes pas responsables de la manière dont nos parents agissent. Par conséquent, la première étape pour commencer à guérir les blessures du rejet est de comprendre que vous n'êtes responsable de rien. De plus, il est conseillé de ne pas nier la souffrance et d'apprendre à pardonner. Cela vous aidera à arrêter de jouer le rôle de victime (si tel est le cas) et à prendre conscience qu'il est entre vos mains de laisser derrière vous ce passé triste et malheureux.

En prenant soin de votre estime de soi, en commençant à vous valoriser et en reconnaissant votre valeur sans avoir besoin de l'approbation constante des autres, la profonde blessure du rejet peut être guérie.

Photos : Shutterstock

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Commentaires 41
  • CHRIST

    bonjour moi mon pere je suis mal recu quand jy vais je dosi lui demandera boire et il parle que de ses d aures enfant demoi ils sen fichent carrémentet moi je donne tout mais la ca commence a bienfaire les autres freres et soeurs ont tout moi rien du tout donc jai compris que je dvais plus qua m occuper de moi meme la jai bien compris je ne nai jamais compris pourquoi il me rejette t fais pour les autres membres de ma famille enfin voila Merci donnc des fois je mes ens mal ds ma peau? MERCI

  • Mamouchy

    Même si je sais que je ne suis pas responsable de l'attitude de mon père indifférent et d'une mère distante émotionnellement, à 63 ans j'ai toujours de la difficulté à être empathique envers moi-même, croire mériter l'amour sincère. Pourtant, il y a peu je suis arrivée à couper des relations toxiques que je maintenait par besoin d'amour et reconnaissance. Par contre toutes les épreuves que j'ai traversé jusqu'à maintenant ont fait la personne que je suis maintenant et je suis fière de ce que j'ai accompli.

  • Black Jewel

    Étant une femme (35ans) rejetée par mon père, ça m'a fait beaucoup de bien de mettre des mots sur les sentiments que je vis depuis mon enfance. Il est temps pour moi de travailler sur moi pour trouver l'équilibre parce qu'être victime de rejet n'est pas une chose facile à vivre Merci infiniment

  • Rin

    Je n'ai jamais été aimé par mon papa. J'ai été un bébé secoué. Je n'avais que 3 semaines. Pas de câlins ,pas de mots réconfortants. Que des remontrances qui font mal et restent graver dans mon Àme. À tout jamais dans le noir. Aucune lueur ' trop peur de grandir... Je suis restée avec Casimir recroquevillée dans le placard ; avec juste les grincements d'une balançoire.

  • Yayou

    Merci pour cet article très parlant, mais un sujet me chiffonne : en quoi pardonner nous libérerait-il ? S'il n'y a pas de victime il n'y a pas de coupable. La victime subit les préjudices et le coupable vit sa vie ? Se dire et se sentir victime n'est pas qu'un état d'esprit, c'est aussi un fait. Cette partie m'a plus culpabilisée qu'autre chose car le reste de ma famille me pousse à vouloir lui pardonner car "il a changé". Bien sûr qu'il a changé car il ne nous a plus dans les pattes. Le passé, lui, ne changera jamais.

  • Un de ces jours

    Oui je retrouve un peu d'estime, même si un autodénigrement est toujours présent, dur, radical, et bien fulgurant. Mais alors que je me donne un peu d'estime j'en enlève à mon père, je découvre ainsi sa lâcheté et sa médiocrité! Avoir de tels parents est une plaie, je pense que tout ça est volontaire, sadique, mesquin, et complètement abusif. Comme le rôle de dictateur lui plaisait! Avoir toujours raison et être brutal avec le faible c'était pour lui le top de ce qu'il voulait. Nous étions mon frère et moi des enfants malheureux et peureux, je me rends compte comment il avait calculé son coup de père sadique en coupant les ponts avec la famille pour pouvoir nous isoler et "s'occuper" de nous en toute tranquillité. Un misérable tordu qui prenait son pied à nous plonger dans la peur. Je me souviens toujours de mon état tendu quand il rentrait à la maison en fermant violemment la porte... enflure! restes de merde!

  • Eyline

    Difficile de vivre sa vie d'adulte lorsqu'un père a toujours préféré l'autre enfant. Le plus dur est d'en prendre conscience et d'arrêter de chercher à faire plaisir ou se dévouer pour avoir l'amour d'un père indifférent. Le pire est lorsqu'une sœur ne vous parle plus depuis 30 ans et le père vous fait porter le chapeau. Il vaut mieux s'éloigner et se reconstruire loin de tout ça...

  • ziryzer007

    Pas vraiment d'accord en ce qui concerne l'estime de soi.

  • eengies

    Le rejet est un "non acte" .... Donc difficile à reconnaître pour un enfant. Un coup, une insulte, sont tangibles et bien cernés dans le temps. A l'age adulte, le souvenir et donc l'acceptation éventuelle sont facilité. Le rejet est dilué dans le temps, il est ressenti plus comme une attitude générale des parent, il est intangible et floue. de là la difficulté à le reconnaître précocement, à le "digérer". de là son caractère particulièrement délétère et sournois il se maintient par le doute ... et comment peut on reprocher un non acte du point de vue d'un enfant ? j'ai 60 ans et il m'a fallut tous ce temps pour reconnaître l'ampleur de sa toxicité sur mon existence. Pour les soins physiques, mes parents ont été parfaits ... soins émotionnels ...le NEANT !!

  • Shania

    Serait-il possible d’avoir les noms d’articles de recherche en lien avec cette étude merci par avance


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