L'effet "Ours Blanc", c'est quoi ?
" Essayez de vous fixer cette tâche : ne pas penser à un ours blanc, et vous verrez que, ce maudit animal, vous y penserez à chaque instant." Citation de Dostoïevski
Une intrigue pour le psychologue d'Harvard Daniel Wegner !
Au milieu des années 1980, Wegner tombe sur cette citation et décide d'en tester l'efficacité par l'expérience. Il réunit un nombre de volontaires dans une pièce vide et leur demande de se concentrer sur n'importe quoi d'autre que sur l'ours blanc de Dostoïevski. De plus, Wegner leur donne la consigne d'appuyer sur une sonnette dès que leurs pensées se tournent vers l'ours blanc.
Au bout de quelques minutes seulement, une véritable cacophonie vient confirmer la théorie de Dostoëvski :
- Les pensées refoulées finissent par devenir obsédantes.
L'expérience continue grâce à Jennifer Borton et Elisabeth Casey, du Hamilton College (New york), en menant une étude sur les incidences de ce phénomène dans la vie de tous les jours.
Les expérimentatrices citées demandent d'écrire à un groupe de gens la pensée la plus déplaisante qu'ils entretiennent à propos d'eux-mêmes. Elles divisent ensuite le groupe en deux sous-groupes en nombre équitable : le groupe A et le groupe B.
- Elles donnent pour consignes au premier groupe : le groupe A, de chasser cette pensée de leur esprit et pour ce faire ils possèdent onze jours.
- Le second groupe : le groupe B, quant-à lui, peut reprendre sa vie et vivre comme d'habitude pendant onze jours également.
À la fin de chaque journée, chaque personne du groupe A et B, doit noter la fréquence de cette pensée déplaisante, leur humeur, leur anxiété et leur estime de soi.
Des résultats qui viennent confirmer l'effet "Ours blanc" de Wegner
Le groupe A, groupe qui s'efforçait de chasser les pensées négatives finissait par y penser encore plus. De plus, les personnes soumises à cette expérience se décrivaient comme plus angoissées, plus déprimées et moins confiantes.
Le désir de refoulement des pensées négatives entraîne une baisse d'estime de soi et un changement négatif d'humeur.
Alors, comment faire, me demanderiez-vous ?
Dès que vous êtes traversé par une pensée négative, la première chose à faire est de l'accueillir. Ensuite, décidez consciemment, de porter votre attention sur quelque chose de positif, qui vous fait du bien.
Demandez-vous, qu'est-ce que j'aime dans ce que je vois maintenant ? Quel est le dernier film que j'ai adoré ? Qu'est-ce que j'aime en moi maintenant ? ...
Vous pouvez également profiter de cette occasion pour commencer à développer la "gratitude - attitude".
Frédéric Gomes - ERA Conscience : L'école du Jeu
Photos : Shutterstock
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Bonjour, Quelles sont les références (titre et année) de l'expérience de Jennifer Borton et Elisabeth Casey, du Hamilton College svp ?