Je détruit tout
Je vous écris car j'ai l'impression de tout détruire contre ma volonté ?
Si on peut faire un récapitulatif de mon profil, je suis une jeune fille de 24 ans, je n'ai que très peu de souvenirs de mon enfance, voir quasiment pas, j'ai été élevée normalement ? Je vit encore chez mes parents, je pense que c'est important de le préciser ?
Mes parents sont très protecteurs depuis que je suis petite, c'est à dire que jusqu'à maintenant, je reste à travers leurs yeux, leurs "bébé", ma mère contrôle tout, mon père étant skyzophrène, c'est elle qui s'occupe de lui, elle gère tout, et dès qu'il y a un problème, elle s'en occupe obligatoirement. Elle n'a jamais supporter cette charge sur ses épaules, elle s'est toujours plainte en quelque sorte de cette vie, sans jamais la fuir ? C'est une obligation en quelque sorte.
Si je devais décrire ce qui me dérange le plus chez elle, c'est sa manière de vouloir tout contrôler, à savoir, ma vie, mon travail, ma situation amoureuse, ect ect. Chaques choses de moi, est passer au peigne fin, à savoir où je suis, ce que je compte faire dans un futur proche, mon emploi du temps de travail, si je suis bien avec mon copain ect
Mon père lui c'était le papa poule ! On attribue souvent la mère qui est au foyer à s'occuper de ses enfants, mais ici, c'était son rôle, j'ai une relation très compliqué avec du recul, de part sa maladie, qui me rajoute une énorme charge mentale, dois-je prendre la relève si ma mère part un jour ?
Que dois-je faire ?
Il est aussi très anxieux, et il a cette manière à lui de transmettre toutes ses peurs.
Mon anxiété vient peut-être de la, du fait que j'ai toujours été ultra protégée et donc en conséquence, je n'ai jamais pu faire face à la vie ? Anxiété qui vient sans aucune raison je précise.
Si je devais me décrire, je dirais que je suis quelqu'un de très versatile au niveau de ma personnalité, tantôt ouverte et chaleureuse, tantôt réservée et pudique, tantôt vide et ailleurs !
Je suis quelqu'un qui réfléchit énormément, sur tout, sur rien, je suis curieuse et j'ai toujours des tonnes de questions à poser, parfois idiotes, mais jamais inintéressants pour moi.
J'ai l'impression de tourner autour du pot pour rien, à faire une fiche détaillée de ma vie, comme si il fallait tout savoir pour comprendre mais peut-être que c'est totalement futile ?
Si j'écris c'est car j'ai briser le cœur de la seule personne que j'aime.
Et que je ne sais pas pourquoi ?
Je ne sais juste pas, je ne comprends pas.
J'ai commis un acte de trahison, c'est difficile à écrire et pourtant c'est vrai ?
Je l'ai trompé, et pourtant était-ce réellement moi ?
Si je me demande si c'était réellement moi, c'est car quand j'ai commis cet acte, j'étais complètement ivre.
Je baigne avec l'alcool depuis toute petite. Pour vous dire, c'est difficile de ne pas trouver un seul non alcoolique quand je pense à ma famille, je ne sais pas si je suis addict ?
Mais dès que je bois un verre, j'ai cette pulsion, avant même d'avoir fini mon verre, d'en privatiser un autre, et de boire, encore, et encore, pas dans un but de finir ivre, mais je ne sais pas, c'est juste plus fort que moi, ce n'est pas la sensation de boire qui me plaît, c'est une pulsion comme je le dis, à l'intérieur de moi. Je bois, je rebois, sans me poser plus de questions.
Et je n'arrive pas à arrêter après, jusqu'à la perte total de mon "moi" jusqu'au black out, je dissocie énormément mon moi sobre de mon moi ivre, car pour moi, il n'est pas moi?
Il m'est arrivée énormément de situations, ou en totale ivresse, je me suis mise ( d'après les dires de mon copain ) à l'insulter, l'humilier, sans aucune raison ? Et je ne m'en souviens pas, et je ne comprends pas.
Car mon moi, mon moi sobre, conscient, ne veut pas l'insulter, mon moi, ne comprends pas l'autre qui est ivre et qui se met à agir contre sa volonté ?
Pour revenir à la soirée de la tromperie, tout les évènements se sont enchaînés sans plus de sens, et je me suis retrouvée avec une autre femme dans un lit, et c'est moi qui est débutée, ce n'est pas comme si c'était elle qui était venue vers moi, non c'est moi. Je suis rentrée ivre puis je me suis endormie.
Je n'ai pas tout raconté le jour d'après, mais le surlendemain à mon copain.
S'en s'est suivie une bizzarerie à l'intérieur de moi, tout d'abord, l'absence d'émotions, de remords? Est-ce un mécanisme de défense de se dire que non ce n'était pas moi, alors que si, c'était ma chair ?
(( Mes actions me définissent elles ?
Ma chair me définie t'elle ?
Mes pensées me définissent t'elle ?
Qu'es-ce qui définie le moi ?
Le moi n'existe t'il pas, car je peux devenir ce que je veux ? Je suis en perpétuel changement ? ))
Puis le vide, comme si j'avais tuée tout l'amour que je portée et le siens ?
Puis l'incompréhension face à l'acte avec du recul ?
Pourquoi ai-je cette envie inconsciente, de tout détruire ? Est-ce normal ?
Pourquoi mon inconscient voulait-il s'émanciper de cet amour ?
Ai-je voulu me prouver que je pouvais être capable de tuer cet amour pour le remettre en cause et puis y croire ?
Pouvais-je y croire avant qu'un drame de la sorte se passe ? Je parle de tout ça en sachant que je n'y pensais pas consciemment.
Pourtant si, c'est palpable est vrai?
Mais mon inconscient pourquoi fait il ressortir le pire et l'invoulu ?
J'ai une tendance à refouler énormément et un blocage immense quand on me demande de m'ouvrir émotionnellement, surtout avec les mots, ils ne sortent pas, ou alors ils ne sont pas parfait à ma pensée même. Et juste, je n'y arrive pas.
Mais ce serait faux de dire que ce que je voulais c'était tout pourrir et tromper ? Ça n'a pas de sens.
La seule problématique dans notre couple, c'était le fait que nos deux situations personnelles et donc commune par conséquence, étaient bloquées, mon copain avait beaucoup de soucis qui empêchés la mouvance dans notre relation
Et puis moi, c'était tout d'abord que j'avais cette charge immense au niveau de l'obligation familiale, que j'avais peur de les quitter, et peur aussi juste du monde inconnu, de ne pas savoir comment faire, de ne pas savoir si j'étais capable !
Et puis juste le fait que je n'arrivais pas à me projeter MOI dans le futur, si je n'arrive pas à savoir exactement, comment puis-je savoir où j'avance, où l'ON avance ? toujours ce besoin de contrôle sur sa vie, alors qu'on ne l'a jamais ?
Tous ses soucis ont fait que nous nous sommes tous les deux engouffrés dans un contexte qui ne nous plaisait pas mais dans lequel nous étions heureux tout de même, avec du recul, car nous étions ensemble.
Quand je parle de mon insconcient, j'ai l'impression de chercher des excuses à la situation où je l'ai trompé, mais pour moi il n'y a aucun sens, et c'est ça le pire dans tout ça ? Car si il n'y a pas de raison, pourquoi faut-il que cela existe ?
Je me demandais si j'étais capable d'amour, si j'en été dépourvue ?
Mais maintenant que j'ai tout perdu, je me rends compte que c'était là, il en prend plus sens maintenant dans la souffrance ?
Puis-je aimer dans la souffrance ?
Avant, j'aimais mais je ne savais pas ?
Pourtant c'était palpable, ça devait se savoir ?
J'aimais dans l'insouciance ?
J'aimerais qu'il m'oublie et qu'il soit heureux en dehors de ma personne, mais c'est égoïste, et même le fait de me dire que j'aimerais recoller les morceaux et le rendre heureux, c'est égoïste, car ça m'appartient.
J'ai l'impression de ne pas savoir aimer.
L'amour est-il quelque chose d'égoïste, destiné à être enfermé ?
J'ai ce besoin de savoir si j'aime aussi, c'est important, car j'aimerais me dire que je ne me suis pas mentie. Que je ne suis pas avec cette personne par le simple fait que je ne veux pas finir ma vie seule, qu'elle est la pour combler un vide, une solitude d'un être. Je ne veux pas que ce soit ça, qui y a t'il de pire de se dire que l'autre n'est la que pour remplir la solitude de notre être ?
Je ne l'aime pas pour ses raisons. Mais est-ce que c'est réellement important, on se focalise toujours sur soi-même.
J'aimerais savoir aussi, si les choses se réparent ? Ou si elles sont définitivement perdues si jamais elles sont cassées ? Comme moi peut-être, suis-je cassée ?
Puis-je me pardonner, et puis-je changer, est-ce quelque chose qui me dépasse ?
Et même si j'ai cette volonté de vouloir changer, de devenir, d'aimer, est-ce réellement vrai ?
Aimer est-il une impulsion ou un choix ?
Impulsion ou choix?
J'ai l'impression de me perdre entre mon moi qui veut devenir et mes vices intérieurs, mes chimères, mes fantasmes et ce qui appartient à l'imperceptible ?
Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas si j'aime. Pourtant ça se sait. J'aime mais je suis encore dans le doute ?
J'ai tout détruit et le seul sentiment qui me remplit c'est le vide la plupart du temps
Je devrais être triste, en colère, dégoûté, mais c'est le vide et un pincement par moment qui vient frapper l'intérieur de mon être.
Car j'ai cette envie d'être avec lui, d'exister avec lui, de choisir l'amour mais que cette volonté est trop faible peut-être ?
Je n'ai jamais eu une grande volonté à vivre après, je vit, sans but, je vit, c'est tout ?
Quand je parle de volonté de vivre, je parle peut-être que je n'ai pas la volonté de vivre MA vie ?
Je ne sais pas si je me ments, c'est insupportable
Et si il dit m'aimer, doit-il aimer cette part d'ombre que j'ai au fond de mon inconscient ? Faut-il aimer l'autre entièrement, faut-il tout dire de soi ?
Quand je parle d'ombre, j'ai parlée du fait que ivre, je suis hors de contrôle sur moi même, je n'existe plus, mais je parle aussi juste de mon jardin secret ?
Mon jardin secret lui est rempli de perversions, elles sont toutes d'ordres sexuelles, je prendrais l'exemple de l'humiliation pour décrire cette chose.
Je ne sais pas d'où ça vient
J'ai toujours été excitée par le simple fait d'être humiliée, ça vient bien au delà du fait de juste se faire maltraiter physiquement, de soumission ou de BDSM en gros, mais juste l'idée qu'on puisse briser l'amour que je porte, ça me met dans un état d'excitation ? Que je ne désire pas bien sûr au fond ?
Qui aimerait qu'on lui brise son amour ? Ça n'a pas de sens?
Pourtant mon corps réagit à l'opposé, à la place de ne rien ressentir au niveau du corps ( devrait-il ne rien ressentir après ? ) Il va être excité, ça me dégoûte en même temps je dirais, mais face au dégoût je ressens de l'excitation ?
Un désir refoulé?
Et ça je pense que ça joue un rôle majeur dans le fait que je détruise tout?
Mais je n'arrive pas à savoir pourquoi ?
Je ne pourrais jamais plus revivre l'amour comme je l'ai vécu avec lui, de vivre l'amour pour moi même.
Aimer l'autre est-ce s'aimer soi-même ?
Est-ce lier ?
Puis-je m'aimer seule, moi et ma solitude?
Je ne sais pas si je l'aime et pourtant je le répète, je le sais, je suis constamment dans une contradiction infernale, pourrisante
Je ne sais pas comment me comprendre.
Pourquoi n'ai-je pas su préserver le nous ?
Pourquoi n'ai-je pas de volonté ?
Pourquoi ai-je peur de vivre dans l'illusion ?
Pourquoi suis-je aussi pourrie de l'intérieur ?
Pourquoi je ne crois en rien ?