Signalement d'un praticien
Bonjour,
J'ai été adressée à un psychologue par un médecin généraliste, dans le cadre du dispositif MonPsy. Il m'a laissée libre du choix du praticien, que j'ai sélectionné sur l'annuaire mis en place par le Ministère de la Santé. Il s'agissait d'un psychologue d'orientation psychanalytique, pour des séances en présentiel.
Nous avons effectué une séance bilan puis 3 séances de 60 minutes chacune. Ce psychologue a adopté avec moi un comportement étrange, de plus en plus déplacé : flatteries excessives puis moqueries et sarcasmes, propos irrationnels, dévalorisation, hostilité puis forte agressivité. Il ne respectait par ailleurs pas le cadre et les usages habituels de la thérapie, et proposait de détourner le dispositif MonPsy en effectuant des séances de 60 minutes à l'issue du bilan, mais d'indiquer à la sécurité sociale sur les feuilles de remboursement des séances de 30 minutes effectuées à de fausses dates.
Lors des deux premières séances, il s'est montré extrêmement valorisant avec moi, voire lèche-botte (abondance de flatteries et de compliments, ce qui était parfois limite gênant) puis a soudainement adopté l'attitude inverse lors des deux dernières séances, alors que mon comportement de mon côté n'avait pas changé. Il ramenait par ailleurs régulièrement la conversation sur lui, me coupait sans cesse la parole, changeait souvent de sujet, et a finalement refusé de centrer la thérapie sur le thème sur lequel nous nous étions mis d'accord à l'issue de la séance bilan.
Il s'est attaché lors des deux dernières séances à nier systématiquement mes ressentis et mon vécu, en décrétant que ça n'avait jamais existé. Il avait pourtant passé les deux premières séances à me dire systématiquement qu'il était d'accord avec moi, pour absolument tout.
Il a également formulé à plusieurs reprises lors de la 4e séance des ordres (littéralement), et pour le moins surprenants (d'accepter par exemple l'invitation à boire un verre d'un homme qui me draguait, alors que je suis en couple). Lorsque j'ai tenté de lui expliquer que c'était hors de mes conceptions et que ça ne m'intéressait pas, il a refusé de m'écouter et a fait en sorte de mettre fin à la séance sans que je puisse m'exprimer. Il a également affirmé sur un ton très agressif que le fait que je prévois de quitter mon conjoint d'ici quelques mois était pour moi « un échec » (alors que ce n'est pas du tout mon avis, et que je ne lui ai jamais présenté les choses comme ça).
Plus généralement, ce psychologue a adopté un comportement excessivement lisse et professionnel lors des deux premières séances, pour finalement donner l'image d'une personne immature, instable et potentiellement violente lors des deux séances suivantes, ce que je trouve particulièrement inquiétant. Je trouve également très inquiétant que son comportement à mon égard ait changé juste après que je lui ai expliqué que j'étais très isolée sur le plan social.
Au final cette thérapie de 4 séances n'a porté sur aucun sujet en particulier, puisqu'il faisait en sorte de passer constamment du coq à l'âne. Formée aux bases de la psychologie (Licence) et ayant déjà fait une TTC, puis plusieurs analyses avec des psychologues d'orientation psychanalytique, je sais qu'il ne s'agit absolument pas d'associations libres, ni d'un déroulement normal de séance.
Je me demande également s'il n'a pas volontairement encaissé mes chèques juste avant la fin du mois, alors que je lui avais demandé de les encaisser au début du mois suivant, le temps que je sois payée (il m'avait assuré qu'il le ferait. C'est même lui qui l'avait proposé en début de suivi...). J'ai rencontré suite à ça quelques soucis avec ma banque (que j'ai pu fort heureusement résoudre).
J'ai fini par mettre fin à cette thérapie, à la fois parce qu'elle ne servait strictement à rien mais aussi pour me protéger, sur les conseils d'une amie psychologue clinicienne que ces comportements ont inquiétée.
Pouvez-vous m'indiquer à quels organismes dois-je m'adresser pour signaler ce psychologue ? Il est fort probable que des patients avant moi se soient trouvés en danger à son contact, et que d'autres le soient à l'avenir. Il semble que cette personne s'attaque en priorité aux personnes isolées ou fragilisées (une typologie de patientèle qui doit sans doute s'avérer conséquente dans le cadre du dispositif MonPsy).
