Situation ambiguë avec ma Psy. Besoin d’un avis extérieur et professionnel
Bonjour à tous,
J’ai été il y un peu plus d’un an maintenant, dans une situation difficile, une lourde séparation m'a alors conduite dans un service social.
J’ai pu faire partie de ceux qui ont eu la chance de dormir au chaud grâce à l’hébergement proposé et d'être bien entouré par son équipe.
En ce début, l’accompagnement par des professionnels était source d’oxygène. Madame H, a été la première personne à m’accompagner, elle m'a accueille et chaperonné dans ce logement. Madame B, Monsieur B, et Monsieur S, ont tous été d'une onde positive, remplie de douceur et de bienveillance, je me suis alors senti rapidement à l’aise dans cet endroit pourtant si particulier...
Très rapidement j’ai été prise en charge, par la psychologue : Madame L, pour sans doute apaiser toutes mes craintes et me remettre sur le droit chemin.
Au jour d’aujourd’hui et à l’instant où j’écris ce témoignage, je suis encore remplie d’angoisse et de panique à l’idée d'écrire son nom.
Elle m’a pourtant, « sauver », sans jeu de mots, permise de m’accrocher, de vivre, d’avoir envie de réussir.
Quand je l’ai rencontré, j’étais fixé sur l’idée de n’avoir plus de vie, plus d'avenir, Madame L, me la rendu pendant des mois grâce à ça présence et ça douceur.
Jusqu’au jour où, les risques d’une thérapie se sont déclenchés en moi. « Victime » de ce qu’on appelle un « transfert » je suis tombée, littéralement en admiration et en amour pour ma psychologue.
Jusqu'à là rien d'anormal dans une thérapie il me semble ?
Cependant, j’ai très mal vécu cette période, par la complexité quel dégageait, j'ignorais totalement à ce moment l’existence du « transfert » il ne s'agissait alors pour moi que d'une folie et d'un refoulement total à ma pseudo « homosexualité » ; une femme aimant une autre femme, inaccessible qui plus est. Une vision d’horreur pour moi, un stress harassant.
Fin Avril 2019, je lui déclare mes sentiments par une lettre, je reste vague sur mon ressentiment mais ne lui cache absolument pas mon attachement.
Pas de mauvaise réaction de ça part bien au contraire ses mots seront :
« C,
J'ai lu votre lettre qui me touche beaucoup. Je ne veux pas que vous vous sentiez gêné en aucun cas. Vous devez faire les choses comme vous le sentez et quand vous le désirez. Cette liberté est aujourd'hui votre force. Vous pouvez être fière de vous, de tout le chemin parcouru, de votre travail, de ce que tous êtes. Je n'ai pas la solution miracle mais laissez venir les choses à vous... » (Copie du mail envoyé par Madame L, le 26 Avril 2019)
Quelque peu soulagé par ça réponse, nous continuons la thérapie comme si de rien était.
Malheureusement pour moi, plus nous continuons ; plus mes sentiments devenait incessant et affligeants
Par une ultime lettre, en Juin 2019 je lui déclare être tombée amoureuse
Dans ce discours je casse le « vous » et le replace audacieusement par le « tu »
Je cite alors que c'est elle, ça voix, ses mains, ses yeux, ça façon de parler, son rire, son odeur, ses gestes, ses réactions, tout, me donne littéralement envie d'elle.
Aussi préparé à l'arrêt total de nos rendez, je lui affirme par un adieu :
Je cite,
« (Son prénom), le seul au revoir qui fait mal c'est quand on sait qu'on ne dira plus bonjour »
Dans ma tête, il était clair que la « thérapie » s’arrêterait et qu’elle ne pourrait plus prétendre être ma psychologue au vu d'une telle déclaration
Hors à ma grande surprise, un coup de téléphone de ça part, me demandant un rendez-vous pour pouvoir parler de cette lettre.
Affreusement gêné mais aussi irrésistible soit l’envie de la voir, je retourne à son bureau.
Elle me pose alors la question suivante : « qu’est-ce qui fait, que vous n’acceptez pas vos sentiments ? »
Ma réponse à mes yeux très évidente : « Vous êtes une femme, je n’ai jamais aimé de femme comme je vous aimes, et je n’ai pas le droit. »
Elle me demande alors pour quels raisons je n'ai pas le droit et ma réponse fût « Je ne vous connaît pas personnellement. »
Affreusement déstabilisé par sa réponse, qui à était : « Posez moi des questions »
Je lui ai demandé aussi idiots soit-il : son signe astrologique.
Interpellée par ma question assez particulière, elle s’élance alors dans le récit de sa vie que je n’étalerais pas ici, par respect pour sa vie privée.
Je sors de cette « séance » complètement chamboulée, interpellée par la détresse de certains sujets de sa vie, je lui envoie un bouquet de roses pour la remercier de sa confiance et la réconforter.
Nous continuons la « thérapie » enfin ce qu'il en restait, nous n’avions plus vraiment de « psychologie » dans nos conversations, mais la voir me permettez d'entretenir une envie de m'accrocher. Je compris vite, que j’étais tombée dans une sorte de dépendance
et le fait est de n'avoir eu aucun rejet, me permettait honteusement de fantasmer.
Mes sentiments, aussi honteux que douloureux mon rendu asthénique, atrabilaire et cafardeuse .
Pourtant totalement accro, passionnée par mon travail, j'en perd peu à peu le goût, obnubiler, vampirisé, par cette femme.
Je n'arrive plus à penser correctement, elle sent alors ma détresse par le fait que je ne me réjouit pas de ma réussite professionnelle, quand tous autour de moi, les gens sont heureux.
De part ça profession, elle assimile ça à : « Je ne sais pas quoi faire ou en faire quand quelque chose de bien m'arrive » et m'explique alors que « nous en reparlerons »
à la fin de cet e-mail, elle me donne son numéro de téléphone.
Complètement bouleversée et euphorique par une tel imminence je ne tarde pas à lui envoyer quelques messages « bateau » afin de trouver le contact qui me manque.
Pendant tous le temps de mon accompagnement, je retrouve une vie sociale, mais la présence de Madame L, et la douleur qu’elle me procure me mets littéralement au plus bat.
Son absence devenant de plus en plus prégnante et incommode je décide de lui en faire part.
Il est environs 22h ou 23h quand mon téléphone sonne, mon cœur s'est arrêté quand j’ai vu son prénom inscrit sur mon téléphone. Je me suis alors pensée que j'étais allée trop loin dans mon avance.
En définitive, nous sommes restés au téléphone pendant quelques minutes, peut-être 30 ou 45 pendant lesquelles elle m’explique être touchée mais également qu'elle « n’en vaut pas la peine » et qu'elle « n’a pas le droit »
Assez déstabiliser par son discours, je terminerais cette soirée exténuer.
Novembre 2019, Les mois défilent et la situation devenant de plus en plus pesante je lui écrit dans une lettre mon désespoir et l’ultimatum que je lui impose.
Avant ça, c'est aussi son anniversaire et c’est encore pour moi l’occasion de lui offrir quelques présents... Je lui envoie donc un sms, pour lui demander comment lui faire parvenir un « colis » sans passer par son bureau. Elle me répond ce soir là : Samedi 9 Novembre au environs de 19h « Je suis chez ****** ce soir » Ni une ni deux, j’embarque alors deux amies et nous allons dans ce bar du centre ville.
Je n'aurais aucun mot pour définir le sentiments que j'ai éprouver lors de cette soirée,
Entourée par ses proches, elle y fêté son anniversaire.
Enfin, la femme et non la psychologue était devant moi.
Son comportement, ses regards, mon laisser croire qu’il y avait quelques choses de différent ce soir là.
Nous garderons une proximité encore jamais vécu. (Regards insistants, danse, sms)
Après cette soirée je la revois en « séance » mais cette fois, j’ai du retard.
Ravie d’apprendre qu’elle essaie de me joindre pour savoir si je vais bien,
Nous continuons les séances, en s’adaptant à mes horaires de travail. Certaines assez tardives dépasserons la fermeture de son bureau et notre solitude m’effrayait autant qu’elle me faisait du bien. Un tête à tête où les comportements n’étaient plus les mêmes.
Je retrouvais ainsi la femme, non la psychologue.
Malgré cette intimité je n'en garde pas moins l'objectif final de l'ultimatum.
Fin Novembre 2019, à l'agonie, je craque et lui pose cette bombe.
Une lettre aussi longue que celle qui vous est adressé lui expliquant ma détresse, mon amour, mais aussi ma demande avec pour début :
« (Son prénom),
Elle ne passe pas, cette folie, a ma déchéance, elle s’accroît.
Et si, l’échappé aurait pu sauver on être, ne crois-tu pas que j'aurais tirer ma révérence
(..) »
Chère (Son prénom),
Pour les dernières larme d'encre que pleure ma plume je souhaiterais...
Une dernière fois, hors du cadre, hors de ce champs de bataille, pour un bonjour ou un adieu, pour une confrontation ou un partage, pour ne rien dire ou bien tout dire...
Je t'attendrais et je t'attendrais indéfiniment, les vendredis de fin de semaine, entre 20h et 21h à cette terrasse de café.
Je t'attendrais, toute une vie si il le fait, ne serais-que pour dire : (Son prénom) »
Par ses mots, je vous confies à vous aussi, ma plus grande intimité afin que vous constatiez par vous même les mots qui ont été posé lors de ses lettres.
Après celle ci, je n'ai plus eu aucune nouvelle, pendant près de quinze jours.
Brisée, je tombe dans une réelle dépression jusqu'à ce 12 Décembre ou un mail me redonne la vie :
« Bonjour C,
Je reviens vers vous après avoir lu et réfléchis très attentivement à vos écrits, il faut en parler et je vous propose si vous êtes disponible vendredi dans la journée ?
Cela à pris du temps et je m'en excuse. Je vous remercie.
Je vous souhaite une bonne journée ;
(Son prénom) »
Je retomberais une nouvelle fois à l'idée de la revoir. Cependant nous n'aborderons pas la lettre.
« Pardon » c'est le message que je décide de lui envoyé un soir ou mes pensées m'envahissent. « Pardon » de lui imposé de tel déclarations, un tel amour.
Elle m’appelle alors, mais je n’ai plus la force de lui répondre, je suis terrifiée à l'idée d'entre ça voix, dans une incompréhension totale je m’efface.
Prise de peur, elle se déplace à 23h à mon domicile, en panique par mon « pardon » pris comme une tentative de suicide, j’essayerai ce soir là en vain de la rassurée.
Je n’hésite donc plus à jouer sur ma détresse pour obtenir une réaction de ça part, désormais je n’ai plus de limites et elle ne m'en impose aucune ;
Elle vient ainsi plusieurs fois, à mon domicile, tard le soir, et nous échangions de sa vie, de ses peurs, de son estime d’elle-même qui est aussi faible que la mienne. Je n’hésite pas à la mettre en hauteur, c’est une femme brillante, intelligente et magnifique. Son émotion la gagne, ses yeux changent de couleur, elle est au bord des larmes.
Terrorisée j’essaie quand même, de la consoler par un rapprochement physique, son départ restera après ça difficile et je ne tarderai pas à lui dire.
Après presque un an, Je me rend compte alors, que je n’ai pas pris le temps de dire merci aux personnes qui ont contribué à ma réussite. Je n’ai faits égoïstement que l’éloge de Madame L ;
Malgré ma détresse, je n'oublie pas ceux qui ont été présent, j’écris un message à Madame P, Ma conseillère, pour la remercier de tout et lui dire adieu.
Je comprend alors que ma réputation de « suicidaire » avait déjà bien fait le tour.
Blésée, je prend pas le temps de répondre à l'appel de Madame P, elle aussi paniqué par mon message, coïncidence ou non, le soir même, Madame L (Ma psychologue) m’appelle une dizaine de fois. Je ne peux lui répondre, car je suis aux vœux de l’hôpital, écoutant les vœux de Monsieur le Maire et du directeur de l’hôpital, Entourée par mes collègues de travail qui s’amusent eux d'entendre mon téléphone sonner sans arrêt. Des ma sortie je lui envoie un message pour la rassurer avec une pointe d’agacement. : Que veux t'elle ? Elle tentera de me joindre encore durant toute la soirée, ça détermination à me faire passé pour ce que je ne suis pas m'agacera et j'en jouerais alors pour la faire venir jusqu'à moi afin d'obtenir une explication.
Sans aucune réponse de ça part de lors que je lui dirait « Viens je t’attends »
Le lendemain matin, 8h Madame P (Ma conseillère d’emploi), et madame L (Ma psychologue » seront devant ma porte alors que je m’apprêtais à partir au travail.
Regards noir et accusateur, je passe pour une suicidaire, complètement folle
J’explique alors que si je vais mal, Madame L, sait pourquoi. Elle me prend alors de haut et je réplique par un «Tu es sûr que tu veux en parler là maintenant, devant Madame P » elle fait alors partir Madame P, et nous nous retrouvons seules, Ce jour-là, elle m’achèvera par une phrase « C’était du soutien ».
Une psychologue... Donnant son numéro de téléphone personnel, faisant des visites à domicile à 23h , indiquant le bar dans lequel elle fête son anniversaire, dansant tout près de son patient, lui faisant la bise après seulement 2 mois de « thérapie » , ne confiant ça vie à son patient, ne reculant pas lors d’un approche, c’est du « soutient » ?
Ce 17 Janvier 2020, je me suis pensée folle, à avoir vu des choses qui n’existaient pas. Affreusement mal je tombe sur mon lieu de travail, couverte de honte.
Prise en charge par les urgences et deux médecins psychologues, je raconte mon histoire, ma douleur. Ils m’expliquent alors rapidement que le transfert dans lequel je suis tombée est quelque chose de normal et que je n'ai commis aucune faute, j'ai été d'autant plus honnête des le début, cependant mon psychologue aurait dû couper les liens dès mes sentiments avoués pour éviter de les entretenir.
Rassurer, mais aussi bouleversé, j'essaie de sortir la tête de l’eau. Je me reprends mais la violence de son « départ » ce jour-là à être très difficile.
Aujourd’hui encore, sa présence dans ma vie me hante, parlant de mon histoire, j’apprends que je ne suis pas la seule et qu’elle entretient des relations similaires avec d’autres « patients » voir d'autant plus intimes.
Néanmoins comment ai-je pu être aussi naïve ?
Est-elle consciente des dangers qu’elle court avec autant de relation ambiguë ? Ne tombera-t-elle pas sûr quelqu’un qui n’aura pas le même respect que moi à ne jamais osé la « bousculer »
J’ai également remarqué que les personnes concernées par ce comportement on tous le même profil, sa profession lui permettant de lire à travers les gens, choisir ses proies est une facilité pour elle.
(Personne ayant une faible estime d’elle même et sortant d’une relation)
Mon travail et ma force de caractère me permettent aujourd’hui de tenir et d’être forte. Mais ma « thérapie » a bien failli causer ma perte.
Aujourd'hui encore alors que je tente de m'émanciper de cette pression je dois affronter les tentatives de Madame L de reprendre son ascendant sur moi.
Je me dois de reconnaître ceux qui mon aider dans ce passage de ma vie et Madame L en fait parti, mais le comportement qu’elle a eu, me laisse un goût amer. Je suis autant rongée par la tristesse que par la peur, non pas pour moi, mais pour les autres.
Si la vision qu'elle avait de moi était avéré, celle d'une jeune femme, fragile, suicidaire, pensez-vous vraiment, que j'aurais survécu cet infâme trahison, d'avoir confier ma vie a une femme, qui du jour au lendemain, m'enfoncera dans la détresse et la culpabilité plutôt que l'inverse ?
Comment me sortir de la ?
Après elle, j’ai tenté de voir deux autres psychologues mais, rien que le mot aujourd’hui me donne la nausée.
Par cette virtualité, j’aimerais quand même avoir l’avis de professionnels sur cette situation.
Est-ce que c’est moi qui suis allée trop loin ?
Est-ce vraiment du « soutien » comme elle le prétend ?
D’ailleurs qu’est ce que le «soutient » ?
Dois-je dénoncer une telle pratique pour protéger ceux qui comme moi tomberons lourdement ?
J’ai malheureusement peur, que d’autres n’est pas le courage de surmonter tout ça.
Car croyez-moi, il m’en a fallût
Encore aujourd’hui, je me bats contre moi même et mes sentiments car j’aime cette femme.
Merci à vous, d’essayer de m’éclairer sur cette situation.
Je suis rongée par la culpabilité, de l’avoir aimé.