Amitié, amour fraternel et dépendance affective
PARDON POUR LE PAVE MAIS PAS EVIDENT D'EXPLIQUER EN DEUX PHRASES !!
Bonjour,
Je sors de chez ma psychiatre un peu déboussolé... Je vais essayé de faire court... !
Je suis un homme de 34 ans, et depuis de longues années, mes relations en amitié, lorsqu'elles deviennent fortes, génèrent des angoisses massives. Par exemple, lorsque j'envoie un sms, je peux me sentir en insécurité jusqu'à ce que celle-ci intervienne. En attendant, je suis souvent obligé de prendre plusieurs anxiolytiques (3 à 5) pour être à peu près calme. La souffrance est en effet telle que les idées suicidaires arrivent.
Pour être un peu plus précis, mon cercle d'amis est restreint car je recherche plutôt des « vrais amis ». Avec certains, la relation se déroule sans difficultés particulières (hommes et femmes).
Les difficultés de gestion des émotions surviennent lorsque la relation, de mon côté en tout cas, revêt un certain niveau intensité, en amour avec les filles et en amitié avec les hommes. Dans cette dernière hypothèse, en amitié, avec les hommes, je les considère comme des frères (je ne suis pas proche de mes frères ni de mon père). A chaque fois, aucune relation n'a jamais perduré car je prenais trop de place dans la vie de l'un, lorsque j'étais en dépression sévère, que j'ai « coupé les ponts » avec un autre qui a été bien trop maladroit lorsque j'ai dû être hospitalisé pour dépression...
Bref, aujourd’hui, je me sens très proche d'un élève (je ressens de l'amour fraternel) qui vient d'avoir son bac, (je ressens de l'amour fraternel). Il va sur 20 ans. Je suis assistant d'éducation dans un lycée. Je l'ai accompagné beaucoup dans la préparation des épreuves du bac car il ne parvenait pas à travailler en autonomie et était redoublant. En fin d'année, on a pris la décision de travailler en ville autour d'un verre pour que ce soit plus plaisant pour lui, surtout qu'il s’agissait de préparer les épreuves de rattrapage. Sans argent, je lui ai offert des verres et des dîners. On faisait des pauses « discussion » et de plus en plus on se confiait de choses personnelles.
Aussi, il m'est arrivé de le dépanner financièrement, car bloqué à Paris sans argent... (dans la limite du raisonnable, je me suis jamais ruiné pour lui). J'aime beaucoup me sentir utile et cette mission a été particulièrement enrichissante pour moi car depuis, j'ai pour projet de devenir prof. En tout cas, je le considère comme mon petit frère. Pendant cette période, pas d'angoisses à signaler...
Le début des angoisses est arrivé brutalement après les résultats du bac (favorable pour lui). Là, j'ai été à la fois content et aussi triste car je craignais de ne plus le revoir. Pourtant, tous les indicateurs étaient « au vert » car on avait prévu de se revoir...
Malgré tout, j'ai eu de grosses crises de larmes, ma vie n'avait plus de sens, …. puis on s'est contacté...vu et revu. Mais lorsque je n'ai pas de nouvelles depuis plusieurs jours (5 en général), je remets la relation en doute et envoie des sms de manière assez irréfléchie et compulsive, même si j'attends le paroxysme de l'angoisse pour l'envoyer, cherchant à attirer son attention.
Ce jour, j'ai eu rdv avec ma psychiatre, que je trouve très bien ! Je lui ai fait part de tout cela et elle a d'accord pris peur, car ces angoisses ont provoqué une grave dépression et donc une hospitalisation (2 mois).
Elle a mis l'accent sur ce que ressentait la personne en question et de son jeune âge. Quand j'ai proposé à mon ami d'aller boire un verre le lendemain, il a accepté « avec grand plaisir ». De plus, je ne pense pas qu'il y voit de l'homosexualité, vu comment notre amitié s'est construite. Elle a évoqué un éventuel sentiment amoureux, ce que je pense pas car je ressens autre chose lorsque je suis amoureux.
Que pensez-vous de cette relation ?
Merci de votre aide.
Bien cordialement.