13 AOÛT 2022
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Bonjour,
Tout d’abord merci pour votre partage.
J’irai droit au but : il n’y a pas de remède miracle (comme son nom l’indique), ni pour manger à nouveau d’un coup ou vous débarrasser de votre mauvaise conscience et la pression venant de vos proches. Il n’y a de remède miracle pour rien au monde, sinon, vous l’auriez déjà trouvé et vous ne seriez pas là, sur cette plateforme, à lire des réponses qui vont décevoir vos attentes mais seront les plus honnêtes possibles. Cela donne déjà une certaine indication de comment vous semblez fonctionner : tendance au contrôle, au remplissage de votre temps, surinvestissement physique et psychologique, et à ignorer les petits signaux d’alerte, physiques ou émotionnels, voire même ne plus les sentir du tout comme tels….jusqu’au jour où votre système de survie, votre soi profond dit stop et vous envoie un message beaucoup plus fort pour vous faire réagir et changer quelque chose, fondamentalement, dans votre manière de vivre qui est excessive ou bien qui ne vous convient pas… ou plus.
Vous avez mis en place des comportements et des habitudes qui vous ont permis de survivre à certaines situations, certaines difficultés (familiales, professionnelles, sentimentales ou autres, peu importe pour l’instant), et ce bricolage de survie a « fonctionné », un peu, vous a permis de gérer votre vie d’une certaine manière, de réussir certaines choses, de vous valoriser en quelques sens, mais aussi de mettre de côté le problème de fond, l’oublier en tant que tel et vous en détourner, en le reportant sur d’autres terrains, en le transférant dans d’autres domaines où vous avez mis toute votre énergie comme si ça allait suffire à tout régler. C’est classique, et malheureusement, ça ne marche jamais. Notre corps, notre esprit profond (c’est-à-dire le socle de nos besoins fondamentaux, nos désirs, nos valeurs, notre identité) nous rappelle toujours à soi. C’est pénible à vivre, mais c’est on ne peut plus sain. C’est une médecine intérieure, un processus de rééquilibrage qu’on s’impose à soi-même de l’intérieur, de façon inconsciente mais bel et bien voulue.
Il est intéressant de remarquer que vous avez développé comme un besoin d’arrêter de vous remplir (de nourriture) parallèlement à un mode de vie trop rempli… (donc surcharge nerveuse, émotionnelle, de stress, de contrôle…). C’est comme si le message codé de votre corps était : » stop, lâche prise, c’est trop à digérer, tu vas continuer comme ça jusqu’à quand?à la chute? Au dégoût? » Votre corps vous donne un avant goût (un avant dégoût) de ce qui se passera pour vous si vous continuez de faire ce que vous faites comme vous le faites. Et il vous l’a dit bien avant, plus gentiment, moins péniblement mais ce n’était pas assez clair pour vous. Comment sortir de cela? Pas de miracle. En clarifiant justement. En comprenant que vous êtes votre propre cause, et que vous avez les ressources pour changer de cap. Votre rapport à la nourriture est un détour, l’expression de quelque chose d’autre, en tout cas qui ne se limite pas du tout au domaine alimentaire. Le problème de fond est ailleurs. Vous remangerez quand vous arrêterez de vous surdépenser. Votre corps vous enlève votre apport énergétique pour que vous acceptiez de vous arrêter, de ralentir, de changer de mode opératoire. Mais pour ça, il faut faire une travail sur vous, sur votre estime de soi, vos croyances mobilisantes et limitantes, vos blessures. C’est la meilleure chose que vous puissiez vous offrir, même si votre ego va en prendre un coup au début, mais cela va vous libérer. De toute façon, votre être tout entier le demande.
Je vous conseille fortement de commencer une TCC (thérapie cognitive et comportementale) ainsi que de faire des séances de PNL (programmation neurolinguistique). N’hésitez pas à vous renseigner sur ces approches, qui sont idéales pour traiter vos difficultés, en un temps réduit (15 à 20 séances en moyenne). Si vous souhaitez que je vous accompagne dans ce sens , je suis disponible. Dans tous les cas, prenez soin de vous, autrement, le reste suivra.