Je n'ai plus envie de vivre
Bonjour,
Je ne sais pas quoi faire, j'ai très peur de l'avenir et j'ai des idées de plus en plus noires. J'ai 48 ans avec un travail précaire et un mari qui ne travaille plus depuis la naissance de notre enfant (8 ans).
Je suis tombée enceinte, sans le vouloir et sans l'attendre. Depuis mes 16 ans le gynéco m'a indiqué qu'être mère serait difficile, à cause de mes problèmes de santé. Je n'ai jamais rêvé d'être maman et avec ma vision du monde trop réaliste, cela m'arrangeait.
Me voilà, mon petit est arrivé et ma vie a basculé. Nous avons quitté Paris car mon mari était malade. Je soupçonnais un burn-out mais il a jamais voulu entendre cela. Il a 58 ans.
On s'est installés à la campagne dans la maison de famille vide depuis le décès de mes beaux-parents.
Nous avons décidé d'élever notre enfant de la meilleure forme. On étiez disponibles pour lui car nous avions des économies pour pouvoir faire face. A ses trois ans, j'ai décidé de travailler à mi-temps en tant qu'enseignant contractuelle La maison devenait pesante et économiquement commençait à être difficile. Les premiers années dans l'enseignement se sont bien passées.
J'ai décidé de passer le concours pour être titularisée. J'entame une formation pour y réussir, mais cela a déclenché quelque chose. Ecrire ce que j'ai fait dans ma vie m'a confronté avec une réalité terrible: j'ai fait beaucoup des choses, mais à la fin, je n'ai rien fait. Peu de cotisation à la retraite et avec un avenir incertain dans l'éducation (peu de postes car suppression des classes).
Je ne trouve plus de plaisir à enseigner, mais je ne sais pas quoi faire d'autre. Mon mari étant malade n'a pas cherché à retravailler et on se trouve ad portes de la précarité.
Parfois je me dis à quoi bon d'essayer de s'en sortir si rien n'a plus de sens et que ce monde est trop horrible. J'ai peur pour notre avenir, pour mon fils. Nous n'avons pas de famille proche sur qui compter, ma famille vie à l'étranger.. Je pense qu'un moment tout sera tellement dur que l'unique possibilité serait de mourir. Et à ce moment là je pense: et mon fils ? je l'embarque avec moi? serai-je capable de me suicider?