21 FÉVR. 2022
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Bonjour,
Votre détresse est profonde, vous en être arrivé au point où c’est le désespoir qui vous semble être la meilleure option, une forme de résignation. Lorsqu’on vous lit, c’est très logique. Vous mentionnez des traumas de l’enfance que vous avez pris l’habitude d’étouffer, d’essayer d’oublier, de refouler par peur de les revivre d’une quelconque façon et d’en souffrir. Et évidemment, c’est l’effet inverse qui se produit, plus le temps passe, plus les choses remontent à la surface. Ce qui n’est pas réglé, s’il n’y a pas eu un certain cheminement vers l’apaisement, une forme de réconciliation avec son passé, les traumas continuent de vivre en vous, les plaies restent infectées.
Le problème (mais c’est de là que partira la solution…) c’est que cela a contribué à vous forger un rapport à vous-même de rejet. En rejetant cette partie de vous, cette partie qui a terriblement besoin d’être reconnue, rassurée, apaisée, aimée même…, vous vous êtes systématiquement positionné en victime, et donc en une personne qui est supposée être rejetée, alors même que c’est ce qui vous fait le plus peur et le plus souffrir lorsque cela arrive. Et aujourd’hui, vous avez eu le temps d’accumuler un certains nombre d’expériences qui ont confirmé ce pour quoi vous vous êtes senti programmé à partir de vos traumatismes, et ainsi de renforcer cette idée, ce sentiment d’échec qui se répète et justifie vos peurs et votre mal être grandissant. Et tout cela devient inévitablement épuisant et on finit par ne plus entrevoir que l’option « baisser les bras »… surtout quand on a passé sa vie à forcer, à lever les bras sans vraiment y croire.
Vous n’êtes pas condamné à vivre de la sorte, blessé, ou à tout abandonner quand plus rien de bon ne semble vous arrivez. Vous allez devoir sortir de ce schéma victimaire en vous occupant de vous, véritablement, différemment, en faisant la paix avec cette partie de vous. Il faudrait réapprendre à vous aimer profondément, à trouver le moyen d’accepter ce qui vous avez vécu dans l’enfance de façon à l’intégrer pleinement comme une partie de vous légitime et un aspect de votre identité qui peut devenir positif, un supplément de force. Bien sûr que lire ces mots vous semble inaccessible pour l’instant, ou même incongru. Mais c’est exactement ce dont vous avez besoin et seul un travail thérapeutique digne de ce nom vous permettra de faire ce cheminement vers vous-même, et de faire émerger progressivement cette version de vous-même plus sereine, confiante, enthousiaste, déterminée, proactive, heureuse même… elle existe, c’est juste qu’elle est enfermée à la cave, enfermée par vous… pour la protéger… mais vous la tuez à petit feu.
Je vous recommande vivement de faire une Thérapie. Il existe plusieurs méthodes (psychothérapie, psychanalyse, TCC, PNL, hypnose, Gestalt…). Renseignez-vous, ou bien on peut en parler par téléphone si vous le souhaitez, gratuitement. N’hésitez pas. Prenez soin de vous, le reste suivra.
En ce qui me concerne, je suis psycho praticien (TCCE : thérapies cognitives, comportementales et émotionnelles), coach (PNL : programmation neuro-linguistique) et maître en philosophie. Je peux vous proposer des séances à distance et/ou dans mon cabinet.