Bonjour,
Ma mère est atteinte de TCA et elle a été reconnue borderline lors de nombreux suivis médicaux. J'ai essayé plusieurs fois de trouver des solutions pour l'aider, par exemple lui acheter des livres pour l'aider à réapprendre à aimer manger et à s'aimer elle-même, des compliments, de lui demander de m'écrire ou d'écrire quelque part car parfois elle fait des crises de boulimie le soir lorsqu'elle est seule (père inexistant et très toxique avec elle, il l'a toujours rabaissée et il ne l'a jamais tirée vers le haut, c'est tout l'inverse) ou en arrêtant de parler entièrement de tout ce qui touche à l'alimentation, et d'autres petites choses assez longues à décrire mais pour le même résultat, c'est qu'à chaque fois, par exemple rien qu'une fois où j'avais fait un gâteau et où ils étaient invités pour le repas (parents), j'avais tout fait pour alléger au maximum en matière grasse ce gâteau pour ne pas qu'elle ait peur de le manger, mais à la vue de celui-ci sur la table directement elle avait dit "Oui mais je ne veux pas grossir si j'en mange, je ne peux pas le manger" ou d'autres moments où je trouve cela extrêmement méchant de sa part, elle se permet de dire lorsqu'on est en promenade en public, quand elle voit passer quelqu'un avec des formes "Je ne suis pas comme ça hein? Je ne suis pas grosse?" ce que je trouve très déplacé, mais je sais qu'elle ne se rend pas compte de ce qu'elle dit et elle semble concentrée h24 sur son poids.
Je pense que tout a commencé lorsqu'elle a eu une recommandation d'aliments à privilégier lorsqu'elle avait eu un souci gastrique, je pense que c'est à ce moment qu'elle a suivi cette liste à la lettre pendant environ 2 ans et impossible de lui enlever de la tête, j'ai tout essayé, ma sœur également. Et ce souci gastrique est survenu 1 an après avoir vaincu un cancer du sein. Comme si elle avait "explosé" quelques mois après et que son monde s'écroulait alors qu'elle avait vaincu son cancer.
Il y a d'autres détails assez longs à expliquer, mais ma mère me dit souvent qu'elle prend de plus en plus de benzodiazépine, elle me le dit par sms sans pression d'ailleurs et soudainement (elle a déjà essayé de se jeter par la fenêtre durant mon adolescence et mon père m'avait demandé d'aller la chercher dans leur chambre car il était énervé et qu'elle voulait sauter).
Aujourd'hui maman ne pèse que 46 kilos. Cela est vraiment difficile de ne pas savoir comment lui venir en aide, car parfois j'ai l'impression qu'elle veut essayer les nouvelles approches qu'on lui propose en suivi psy et médical, pour ensuite "recommencer" à être tourmentée.
Lorsqu'elle fait des "crises" principalement le soir et qu'elle mange soudainement tout ce qu'elle trouve, j'ai l'impression qu'elle mange ses émotions pour ensuite se faire vomir et prendre des laxatifs en quantité élevée pour ne pas culpabiliser d'avoir compensé son manque évident de nourriture. Maman ne comprend pas que la nourriture en elle-même ne fera grossir que s'il y a des abus sur les quantités.
À part cela, il y a beaucoup de soucis relationnels dans son entourage et à cela s'ajoute à d'autres soucis qui ne font que la conforter dans son mal être dont je peine à la faire sortir. Je n'ai pas non plus l'impression que les personnes qui la suivent savent comment l'aider, puisque qu'une diététicienne lui avait donné une liste d'aliments dont il est préférable de consommer, sauf que le souci c'est qu'elle se conforme à nouveau avec quelques mots sur un bout de papier.
J'aimerais lui faire une ordonnance pour lui prescrire des balades en pleine nature et une autre pour qu'elle puisse rire et sourire de nouveau. Je me sens assez déstabilisée face à ce problème car j'ai l'impression de devoir prendre des pincettes à chaque fois avec ma mère ce qui est devenu compliqué lors de conversations et la situation commence à peser sur mon conjoint également... Que puis-je faire? Merci
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30 JUIN 2023
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Flinette,
Vous ne dites rien de votre âge mais je présume, vu que vous évoquez votre conjoint, que vous ne vivez plus chez vous parents.
L'état de santé de votre mère vous préoccupe énormément, ce qui se comprend, il est normal de se préoccuper des personnes qui nous sont chères.
Pour autant vous n'avez pas le pouvoir de la guérir, de faire qu'elle aille bien. C'est un chemin qui lui appartient, vous pouvez être présente mais vous ne pouvez pas lui "venir en aide" au delà de votre présence affectueuse.
Vous semblez très impliquée dans la prise en charge de ses problèmes psychiques, ce qui n'est pas la place d'un enfant envers son parent. Là il s'agit de parentification, c'est à dire que c'est vous l'enfant, qui avez le rôle protecteur, le rôle de celle qui veille au bien être et à la sécurité, ce qui relève de la fonction parentale. Et cette inversion des rôles vous fait non seulement souffrir mais vous frustre et vous amène à la trouver parfois méchante dans son attitude. Vous êtes son enfant, pas sa meilleure amie et encore moins sa mère.
Elle est accompagnée, elle a un suivi médical et un suivi psychologique. Vous ne pouvez rien faire de plus si ce n'est de vous détacher de ce sur quoi vous n'avez pas de prise, de prendre du recul et de penser à vous, à votre vie, à votre couple.
Je vous conseille fortement de vous faire aider par un thérapeute pour vous aider à ce que chacune retrouve sa juste place dans la relation, et à trouver une autre façon d'être en relation avec votre mère, moins marquée par l'inquiétude et l'anxiété que ça semble manifestement générer.
2 JUIL. 2023
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
On retrouve souvent des problématiques de TCA dans le trouble borderline.
L'état limite est une vraie pathologie dont on ne guérit pas mais que l'on peut accompagner et équilibrer le mieux possible.
Pour votre mère il est indispensable qu'elle soit suivie par un psychiatre. L'état limite se caractérisant par un trouble ou une instabilité de l'humeur, des traitements médicamenteux adaptés doivent être pris de manière très régulière. Parallèlement un accompagnement psychothérapeutique est recommandé. Mais il est surtout indispensable de mettre en place un traitement et de s'assurer qu'il soit bien pris régulièrement. Ce suivi est d'autant plus important pour votre mère qu'elle présente de symptômes d'anorexie.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.
Bon courage à vous
Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves
1 JUIL. 2023
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Votre mère est en souffrance psychique et physique.
Malheureusement vous ne pouvez pas être son thérapeute…, ni l’aider au delà de ce qu’elle décide elle-même de faire pour changer.
Si elle est atteinte d’un trouble borderline il est difficile de lui faire entendre raison…
Une psychothérapie suivie avec un-e thérapeute connaissant ses pathologies serait nécessaire, ainsi qu’un traitement médicamenteux autre que les benzodiazepines lui serait utile pour qu’elle n’ait plus « besoin » de faire les crises de boulimie, dont les suites (vomissement) risquent de lui provoquer d’autres soucis de santé graves.
Si votre père est motivé pour que la situation change (il se peut qu’il y voit un intérêt dans un changement du comportement de votre mère…) proposez à tous une thérapie familiale.
Vous pouvez in extremis la faire juste avec votre sœur et votre mère.
Cela peut être très aidant pour vous tous / toutes.
Sinon…, il ne vous reste qu’à voir seule un-e thérapeute pour être aidée à lâcher prise sur votre désir de jouer la mère de votre mère…
Vous pouvez d’ailleurs faire une thérapie familiale de « fratrie », avec votre sœur.
Je vous souhaite d’accepter ce que vous ne pouvez pas changer par vous même.
sp
30 JUIN 2023
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Vivre avec une personne qui a ce trouble n'est pas facile, dans de nombreux cas cela signifie des années de souffrance. En tout cas, bravo à vous car il est clair que vous cherchez des moyens d'aider votre maman.
L'obsession d'atteindre un idéal de beauté peut rendre une personne aveugle à d'autres aspects de la vie, alors rappelez à votre mère que les autres lui souhaitent du bien. Il est important que vous fassiez l'éloge de votre mère et que vous reconnaissiez ses réalisations non liées à l'apparence, et que vous disiez à quel point elle est importante pour vous.
N'hésitez pas à aller voir un.e professionnel.le qui pourra vous donner des pistes pertinentes pour elle mais aussi pour vous. je suis disponible si besoin.
Cordialement,
Nilton Mascarenhas,
Praticien en Hypnose Ericksonienne.
30 JUIN 2023
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Les événements de la vie nous font vibrer souvent aux aléas de nos sentiments, entame une dérive vers des émotions douloureuses.
La charge d’un traumatisme familial est de ce ressort. On s’y perd, on pleure, où trouver l’énergie nécessaire pour aider l’ autre ? Et vous écoute t elle, et en a t elle la possibilité ?
La prise en charge d’ un événement demande un grand équilibre avec soi même , demande un apprentissage réel pour accompagner.
C'est précisément, de cela, de ces traumas, qu’il serait judicieux de travailler. Cela vous permettrait d'écouter vos émotions, de les gérer, cela vous permettrait de sortir de ce conflit psychique que vous décrivez, car vous seule êtes capable de réaliser un tel travail. Personne ne peut le faire à votre place, ni vous dire que faire à votre place.
Je vous offre la possibilité d'en parler avec moi, en présentiel ou en ligne, afin de résoudre cette situation, et de trouver ensemble les solutions les plus adaptées.
P Groult, psychanalyste