Quand devient on perverse ?

Bonjour,
J'ai rencontré un homme il y a quelques années, sans travail et sans argent qui s'est installé très rapidement chez moi (il avait toutefois une maison héritée de son père qui venait de décéder à 200 kms de là où je vivais). Je ne lui ai jamais rien demandé concernant les charges de fonctionnement. Il était logé, nourri et blanchi. Très vite, il ne s'est pas entendu avec mes enfants adolescents (nous sortions d'une séparation d'avec leur père très conflictuelle et toxique) et leur a cassé la figure au propre comme au figuré. Idem avec certains de mes amis. Ses compétences en bricolage l'ont encouragé à trouver, avec mon aide (recherche de clients, établissement des devis et des factures), des petits chantiers chez des particuliers. L'activité n'était pas très régulière mais lui permettait au moins de surseoir à ses autres dépenses (remboursement de crédits, achats de billets de train pour recevoir sa fille à l'occasion des vacances scolaires, essence...). Toutefois, le sentiment d'être exploité par les clients est arrivé très vite. Non content de se fâcher avec la plupart d'entre-eux, le dernier chantier (qui s'est terminé par un contentieux à l'initiative du client) a fini par avoir raison de sa motivation à poursuivre dans cette voie. C'est donc au lendemain (48 h !) de notre mariage, qu'il a décidé de retourner vivre dans sa maison pour se consacrer au développement d'une activité / passion consistant à restaurer des véhicules épaves laissés par son père. Dans la même période, j'avais fait l'acquisition d'un petit appartement dont les revenus locatifs étaient destinés au ménage moyennant des travaux de rénovation avant mise en location qu'il avait proposé de faire mais qui très rapidement ont été valorisés à la louche par ses soins puis fait l'objet, sur la base de discussions incessantes et autoritaires, d'une cession de propriété à hauteur de 50%. Entre-temps, nous avons fait l'acquisition de notre résidence principale et j'ai contracté en mon nom (la banque le lui ayant refusé), un prêt de 55 k€ pour lui permettre de rentrer sur l'acte de propriété de manière significative qu'il s'était engagé à me rembourser une fois la maison héritée de son père vendue. Entre-temps l'appartement que j'avais acheté et dont il est devenu co-propriétaire a été mis en vente dans les 4 mois qui ont suivi la signature de l'acte, pour surseoir une fois de plus à son manque d'argent. Les insultes permanentes, le manque de reconnaissance, les rages à répétition, m'ont incitée à tort à ne lui reverser que 60% de la somme qui lui revenait correspondant au montant convenu des travaux, que j'ai régularisés dans les semaines qui ont suivi devant ses menaces. Cette somme aurait très bien pu être déduite des 55 k€ qu'il me doit au titre du prêt immobilier que j'ai contracté à sa place. Depuis, je suis (je le cite) une femme radine, pingre vénale, esclavagiste, manipulatrice, perverse... qui l'a épousé par intérêt, animée par l'objectif de faire un retour sur investissement, se constituant un capital sur son dos... et qu'il ne me remboursera jamais. Non content de me dénigrer à tout bout de champ (en plus, je suis moche, stupide, bonne à rien, tarée ...), il a trouvé en la personne d'un jeune homme de 21 ans une oreille attentive qui va dans son sens. Communiquer est impossible, il devient incontrôlable, s'écoute, déforme chaque fois plus la réalité, auto-convaincu que je suis une mauvaise personne, qui le rend malheureux voire jusqu'à ne plus avoir de libido. Et moi, pendant ce temps-là, je passe mon temps à me justifier, en vain. Je suis devenue la femme à abattre.

Ayant déjà eu une expérience de couple (divorcée d'un homme diagnostiqué pervers narcissique, placé en garde à vue, expulsé du domicile conjugal par les gendarmes) m'ayant amenée à faire une thérapie au long cours, je me retrouve aujourd'hui dans une situation où je serais à nouveau "le bourreau" ?!
PS : séparation de couple également très conflictuelle pour lui ; ses filles de 18 et 24 ans ne veulent plus le voir depuis 6 ans. Il n'a pas non plus d'amis.