Réalisée par Angier Céline · 30 juil. 2013Psychothérapie
L'année dernière, j'ai perdu le père de nos enfants dans un accident de voiture ; même si nous étions séparés, ça n'a pas était facile. Un an après je perds mon papa d'un néo pulmonaire, et 6 mois après je perds ma maman assez brutalement ; elle était à l'hôpital et devait se faire opérer. Nous ne savons pas de quoi elle est morte car tout était à nos frais et on ne pouvait pas payer. J'en ai marre. J'ai envie de changer de vie et de déménager loin de mes frères et de ma soeur: J'en suis assez proche, mais je ne trouve pas le réconfort auprès d'eux. Je me demandais si c'était normal de vouloir partir loin de tout, de tout lâcher, le travail, la famille, les amis et tout ce qu'il y a autour?
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31 JUIL. 2013
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Bonjour,
Vouloir partir loin pour changer de vie quand on a accumulé les problèmes, les misères, est une réaction quasi réflexe fréquente.
S'imaginer un "ailleurs meilleur" qui nous coupera automatiquement de "l'ici douloureux" est un penchant psychologique qui a toujours existé et même alimenté les mythes depuis l'aube de l'humanité, tant il est profondément inscrit dans l'inconscient collectif.
Partir loin, prendre de la distance par rapport à votre famille, pourra certes vous aider à passer un cap si votre nouvelle vie est riche en expériences et en émotions nouvelles. Mais si c'est un saut dans l'inconnu, ou dans un quotidien sans relief, alors il est très probable que le passé remontera à la surface avec son lot de désillusions.
Vous dites ne pas trouver de réconfort auprès de vos frères et de votre soeur. Mais il est vrai qu'eux mêmes sont touchés par ces deuils, même si ce n'est pas au même degré que vous, et que le partage de la souffrance n'est pas le même. Chacun mobilisant ses forces à sa manière pour gérer ces moments difficiles.
Partir, pourquoi pas, mais pas sur un coup de tête en espérant que celui-ci aura l'effet d'une baguette magique. Mais plutôt sur la base d'un projet réfléchi, mûri, qui lui, vous permettra de mieux faire le deuil en mobilisant votre esprit, votre énergie, sur des bases réalistes.
2 AOÛT 2013
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Bonjour,
faire son deuil, ou ses deuils dans votre cas, permettra d'accepter la et les disparitions et de définir un avant et un après.
Vivre et continuer a vivre en l'absence de l'être et des êtres aimés... Cela n'est pas facile par ces disparitions d'assumer seul et dans la douleur le ou les deuils en cumul.
Choc, dépression et adaptation sont les trois phases par lesquelles on passera obligatoirement ; par la suite, il faut se reconstruire au même endroit, sans véritablement de changement de lieu.
Après la période de l'état dépressif réactionnel qui s'installe sur vous, des symptômes physiques s'ensuivent, comme une perte de plaisir ou du plaisie, de manger, avec une fatigue intense, un délaissement des occupations, un manque de motivation, et des insomnies. Des troubles intellectuels et affectifs, une humeur triste et changeante, des flash-backs des bons moments avec le disparu...
Ensuite vient ou viendra la troisième phase, la reconstruction avec la guérison. L'endeuillé retrouvera son énergie vitale, se lancera dans de nouveaux projets et ira dans un bon sens positif de sa vie nouvelle.
Je pense qu'une reconstruction totale doit passer par une thérapie sérieuse des troubles du comportement et sur le plan d'un redressement cognitif avec un psychologue.
1 AOÛT 2013
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonsoir Céline,
Il est tout à fait normal d'avoir envie de partir très loin quand les choses vont aussi mal que ce que vous décrivez, et ce premier réflexe de "tout envoyer promener" est la première solution à laquelle on pense pour se protéger.
Sachez toutefois que, où que vous alliez, vos problématiques resteront les mêmes. En effet, il ne suffit malheureusement pas de changer de vie pour être une autre personne.
Par contre, mettre de la distance de manière réfléchie et concrète, avec les personnes qui vous nuisent affectivement, en attendant d'avoir retrouvé assez de force pour les affronter, est tout à fait envisageable, voire souhaitable. Je ne saurais trop vous conseiller de vous poser, de prendre du recul, de réfléchir à votre avenir et à ce que vous souhaitez.
Vous pouvez vous faire aider par un professionnel, pour poser les objectifs à atteindre, et les moyens pour y parvenir. Je vous sens pleine d'énergie positive malgré ce ras-le-bol, alors courage, vous allez réussir à surmonter tout cela.
1 AOÛT 2013
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Merci d'avoir répondu, je sais que si je veux partir ce n'ai pas sur un coup de tête, et je sais qu'ici j'étouffe, je ne trouve plus ma place envers mes frères et ma soeur. Merci encore.
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1 AOÛT 2013
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Merci de m'avoir répondu.
Je me pose beaucoup de questions et me remets en question.
Je sais que je veux prendre un nouveau départ car ici j'étouffe, mais je ne pense pas le faire sur un coup de tête.
Merci encore.
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31 JUIL. 2013
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Céline,
Je comprends votre réaction car vous avez subi des décès en rafales de personnes très proches. Cela vous oblige à des changements radicaux et à faire un important travail de deuil.
Vous cherchez du réconfort et c'est bien normal !
Je vous conseille de profiter de cette période importante de votre vie pour vous faire accompagner. Cela vous permettrait de comprendre le sens de votre désir de partir loin.
Il est possible que ce soit un bon choix pour vous mais je ne peux pas le dire car je n'en ai ni le droit, ni les moyens.
Ce que vous vivez actuellement est lourd , mais c'est aussi une opportunité pour mieux vous connaitre et pour trouver en vous des ressources que vous ne connaissez pas encore.
Il serait important à mes yeux que vous puissiez trouver une personne chaleureuse et compétente, un thérapeute qui vous accompagnerait.
31 JUIL. 2013
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Céline,
Je comprends, vous avez envie de envie de tout lâcher, de fuir, de recommencer ailleurs...
Compte tenu des nombreuses épreuves très douloureuses et très rapprochées que vous avez vécues, il est naturel que vous traversiez cette période intense en émotions et en tensions psychiques.
Vous avez besoin de soutien et votre entourage familial n'est pas en mesure de vous l'apporter. Vous avez un point en commun ; eux aussi sont en période de deuil, mais une tierce personne, un(e) psychologue peut vous accueillir dans son espace thérapeutique pour vous accompagner et vous aider à négocier ce passage existentiel.
Pensez à consulter pour vous libérer de tensions, des émotions et souffrances qui pourraient vous amener à préférer abandonner vos repères familiers et stables.
Recevez tous mes encouragements pour prendre un rendez-vous avec un psy et cheminer vers un mieux-être.
31 JUIL. 2013
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Bonjour Céline,
En peu de temps vous avez fait face à trois deuils d'autant plus difficiles qu'ils vous touchent de très près. Le deuil est un processus intime, relativement long. Rien d'étonnant à ce que vous souhaitiez vous extraire d'un quotidien qui prend, actuellement, la forme d'une succession de pertes qui entraînent à chaque fois une lourde charge émotionnelle.
Votre tendance au retrait social est normale, mais je vous donne raison de vous en inquiéter. Ce retrait social signe votre épuisement émotionnel et peut annoncer un état dépressif qui s'installe à bas bruit. Pourquoi de ne pas envisager de consulter un psychologue ?
