Faire le deuil d’un animal : Conseils pour faire face à cette douleur

Sous-estimée et parfois incomprise, la perte d’un animal est une véritable épreuve, qui peut être aussi difficile que le deuil d’un proche. Comment la surmonter ?

20 NOV. 2023 · Dernière modification: 21 NOV. 2023 · Lecture : min.
Faire le deuil d’un animal : Conseils pour faire face à cette douleur

Nos animaux de compagnie peuvent occuper une place importante dans nos vies, dans une proximité tant physique qu'affective. Ils partagent nos joies et nos peines, notre lit parfois, ils sont dans l'accueil de ce que nous sommes sans jugement et certains d'entre nous les considèrent comme leurs enfants. La place qu’ils prennent peut d’ailleurs évoluer, comme un enfant, un frère puis un parent, leur âge avançant plus vite que le nôtre. Et leur départ laisse ainsi un grand vide.

On a beau savoir que leur espérance de vie est plus courte que la nôtre, nous ne sommes jamais vraiment préparés à leur décès. Et outre le deuil d'un être cher, vient parfois se greffer une forme de honte de se sentir aussi mal quand certains jugent qu'il ne s'agit que d'un "animal". Ces incompréhensions viennent aggraver la douleur ressentie et il n'est pas rare que cette souffrance puisse alors s'enfouir plus profondément faute de pouvoir être nommée et comprise par l'entourage.

Comment faire le deuil d un animal de compagnie ?

Il est important d'accepter dans un premier temps que cette douleur est parfaitement légitime et qu'il est tout sauf ridicule de consulter un.e professionnel.le pour ce motif. (les vétérinaires peuvent également vous aider). Ce deuil prend la même forme que le deuil d'un proche et nous retrouvons les étapes classiques du deuil définies par Elisabeth Kübler-Ross : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation (pas forcément dans un ordre chronologique)

  1. Accepter la douleur :  Lorsqu'il a fallu faire euthanasier l'animal, cela rajoute parfois une culpabilité. Et il est primordial de pouvoir prendre la mesure de ce qui est juste pour l'autre : les animaux s'accrochent parfois malgré la douleur parce qu'ils sentent qu'on ne veut pas les laisser partir et les y aider est aussi un acte généreux envers eux : accepter notre douleur pour abréger leur souffrance. Prendre sa responsabilité en conscience permet ainsi d'atténuer la culpabilité. C'est un acte d'amour pour l'autre. Nommer les choses et les mettre en conscience permet de remettre du sens et de prendre soin d'une autre manière de ce lien puissant mais dénué de mots.
  2. Prendre conscience de la douleur des enfants : Le deuil d'un animal est aussi un moment particulier pour un enfant car c'est en général la première fois qu'il est confronté à la mort d'un être cher. En fonction de son âge, il aura plus ou moins conscience des choses mais il est important de lui dire le plus possible la vérité. Et si vous partagiez votre vie avec plusieurs animaux, les autres souffrent également de ce deuil et vont mettre un peu de temps à retrouver leurs marques après le départ du défunt.Comment faire le deuil d un animal de compagnie ?
  3. Donnez-lui l'importance qu'elle mérite : De la même façon, il est important de prendre soin de vous dans cette période de sevrage de la proximité physique et affective. De vous recentrer sur vos besoins, peut-être démarrer une nouvelle activité, vous faire masser ou prendre du temps pour ce qui vous fait plaisir ; bref, d'être particulièrement doux avec vous dans ce moment délicat.
  4. Faites-lui les adieux qu'il mérite : Aussi, il peut être utile de poser des rituels pour honorer l'animal parti et vivre l'absence moins douloureusement sans avoir le sentiment d'oublier. Il peut s'agir d'écrire vos adieux, de faire une cérémonie, de lui consacrer un autel ou d'afficher une de ses photos. En parler avec des gens qui vous comprennent est aussi aidant.
  5. Ne le remplacez pas : il n'est pas judicieux de reprendre un nouvel animal immédiatement. Un être cher ne se remplace pas et il est nécessaire de pouvoir effectuer ce processus de deuil pour retrouver une sérénité et un attachement ajusté avec un nouveau venu. Un animal est bien évidemment une aide psychologique précieuse mais il ne peut et ne doit pas être utilisé comme un pansement et subir le stress inhérent à une arrivée dans un contexte douloureux.

Quand vous pourrez y repenser avec une tendre nostalgie, heureux ou heureuse des moments partagés, il sera peut-être temps d'envisager l'adoption d'un nouveau compagnon, sans que celui-ci remplace le précédent. Qui restera toujours dans votre cœur.

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Écrit par

Irène Cazanave

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Bibliographie

  • Cappé, F (2017). "Mon chat, mon chien va partir" éditions Albin Michel.
  • Jeffrey, M (2022). "Ces animaux qu'on aime tant et qui partent avant nous - un vrai chagrin à surmonter" éditions Albin Michel
  • von Allmen-Balmelli, M (2007). "Quand l'animal s'en va ... Gérer la perte de son animal de compagnie " éditions Jouvence
  • Sapin-Defour, C (2023). "Son odeur après la pluie" Éditions Stock.

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