7 raisons pour lesquelles vous n'êtes toujours pas heureux

Consciemment ou inconsciemment, notre passé peut miner notre bonheur actuel.

1 OCT. 2019 · Lecture : min.
7 raisons pour lesquelles vous n'êtes toujours pas heureux

La vie, la liberté et la recherche du bonheur — nous connaissons tous ces mots tirés de la Déclaration d’indépendance, mais beaucoup de gens ont abandonné cette quête il y a longtemps. Certains peuvent marquer le jour et l’heure où leur vision de la vie et d’eux-mêmes a changé. 

Mais pour beaucoup d’autres personnes, les moments sont moins définis. Au lieu de cela, la croyance qu’ils ne sont pas dignes de bonheur est présente, et sabote activement mais subtilement toute tentative d’être heureux. Ainsi, ils luttent avec la dépression de bas niveau mais chronique, ou ne vont jamais au-delà d’un premier rendez-vous, ou parlent de leurs passions, mais ne les poursuivent jamais pleinement. Ou ils vivent dans un état d’anxiété constant, même s’ils ne peuvent pas identifier la source. Que leurs croyances à leur sujet soient conscientes ou non, le final est le même : une érosion de leur vie.

Voici quelques-unes des sources courantes d'auto-sabotage :

Les péchés passés

Ici, les gens repensent à leur vie et ne voient que ce qu’ils ont fait de mal, les gens qu’ils ont blessés. Leurs vies sont une chronique de destruction et de tristesse ; la culpabilité et le regret sont leurs émotions primaires. Leur malheur est une pénitence qu’ils paient pour toujours.

La culpabilité du survivant

Le frère jumeau d’Elvis Presley est mort peu après sa naissance, et il est dit qu’Elvis a toujours été hanté par la culpabilité d'avoir survécu et son frère jumeau non. La culpabilité de ce survivant est aussi ce qui afflige probablement cet agent des Services Secrets, ceux qui ont survécu à un accident d’avion quand d’autres ne l’ont pas fait, ou les premiers survivants qui pensent qu’ils n’ont pas fait assez pour sauver une victime. Il s’agit d’une culpabilité souvent chargée d’une forte dose de stress post-traumatique.

Un traumatisme

J’ai rencontré des femmes qui ont été agressées sexuellement lorsqu’elles étaient enfants, qui sont sorties de ce traumatisme en pensant qu’elles étaient « sales. » Et parce qu’elles croyaient l’être, elles se sentaient indignes d’avoir leurs propres enfants.

Le traumatisme de l’enfance ne laisse pas seulement des cicatrices émotionnelles, il laisse l’enfant avec une vision déformée d’eux-mêmes ; ils vivent avec l’auto-blâme, avec la peur de reproduire ces blessures, avec une vision d’un monde pour toujours dangereux, obscurcissant tous les sentiments de bonheur.

L'inquiétude des parents

« Un parent ne s'arrête jamais de s'inquièter pour son enfant. » De nombreux parents sont de cet avis parce que le rôle parental ne s'arrête pas à l’âge de 18 ans. Leurs inquiétudes, parfois leur culpabilité, et leurs sentiments d’impuissance peuvent devenir un fardeau pour la vie quotidienne.

Une mauvaise image de soi 

Ceux qui sont constamment les critiques d’eux-mêmes — ceux qui sont perfectionnistes, déterminés, viennent d’une enfance critique ou abusive et  sont essentiellement coincés au fond d’un puits avec peu ou pas de moyens de s’en sortir. Si le bonheur est basé sur qui vous êtes, et qui vous êtes est basé sur ce que vous faites, et si tout doit être parfait, alors vos succès sont rares. Bien que vous puissiez essayer pendant un certain temps d’atteindre la cible, au fil du temps, vous pouvez commencer à réaliser que vous ne pouvez pas. Tout ce qu’il vous reste c’est cette voix en colère dans votre tête vous rappelant que vous foirez toujours, que vous êtes un perdant, quet vous ne serez jamais assez bon, une recette pour le malheur chronique.

Se sentir coupable d'être heureux

« Je me sens coupable si je ris de quelque chose ou si je me sens soudainement de bonne humeur. Je suis déprimé et triste depuis si longtemps que si je ne continue pas de chemin, j’ai peur d'avoir l'air de mentir à moi-même et à mes proches. »

Quand votre malheur est devenu votre nouveau quotidien, votre vision de vous-même et ce que vous présentez aux autres, il peut être troublant et déroutant de ne pas ressentir cela même pour de brèves périodes de temps. Vous ne pouvez pas vous permettre de savourer ou de construire sur ces moments de bonheur parce que vous vous sentez automatiquement coupable et anxieux.

Mériter le bonheur

Ce qui fait que vous pensez ne pas mériter le bonheur sont les blessures sous-jacentes du passé ou du présent qui continuent de s’infecter. Voici quelques suggestions pour commencer à guérir le passé et le présent, et accepter le bonheur dans votre vie :

  • Faire amende honorable

S’il y a un regret, une culpabilité ou une blessure qui vous hante et qui mine votre bonheur, vous pouvez trouver un moyen de mettre un terme à cela, d’obtenir une certaine paix. Vous pouvez envoyer une lettre à quelqu’un que vous savez blessé,  vous pouvez vous excuser pour vos erreurs, etc. Et si l’autre personne n’est pas joignable, écrivez quand même la lettre ; créez une cérémonie de clôture, un acte de contrition qui reconnaît ce qui s’est passé mais qui vous permet aussi de reconnaître que c’est maintenant terminé.

  • Réaliser que vous avez fait du mieux que vous pouviez à l’époque

Oui, ça peut être une pilule difficile à avaler. C’est parce que vous croyez que vous n’avez pas fait du mieux que vous pouviez — dans le passé, avec vos enfants — que vous ressentez maintenant de l’angoisse. Bien que vous ne puissiez pas changer directement ce que vous ressentez, vous pouvez changer ce que vous pensez, et la clé ici est de penser que vous avez fait du mieux que vous pouviez faire à ce moment-là. Votre autocritique vient de votre esprit émotionnel qui regarde le passé à travers la lentille du présent. Mais comme nous tous, vous avez fait du mieux que vous pouviez à l’époque, compte tenu de votre âge, peut-être, et de votre expérience et de vos capacités d’adaptation plus limitées.

Oui, cela prendra du temps et du travail sur soi. Vous devez vous exercer à penser et à vous dire cela. Non, vous ne vous sentirez pas mieux immédiatement, mais avec le temps, vous pourrez commencer à changer l’histoire que vous vous dites depuis si longtemps.

  • Résoudre votre traumatisme

Il est temps de guérir la blessure et de mettre un terme à ces événements passés. Souvent, les traumatismes se manifestent par couches et il est utile de voir un thérapeute, qui peut vous aider à traverser ce processus de guérison sans vous sentir dépassé.

  • Travaillez directement sur votre autocritique

Votre tête vous dit toujours que ce que vous avez fait ou n’avez pas fait est le problème, et la seule façon de résoudre le problème est d’essayer encore. Mais le vrai problème n’est pas vos "échecs" répétés, mais le processus d’auto-attaque qui court et ruine votre vie. Ici, comme pour les traumatismes, l’aide d’un thérapeute peut vous apprendre comment réécrire ces schémas de pensée.

  • Traitez directement votre anxiété et/ou votre dépression

Cela peut être difficile à démêler. Si vos pensées au sujet des événements vont et viennent, vous voudrez peut-être explorer ce qui déclenche ces pensées ou souvenirs ce jour-là : le stress, l’inquiétude. Ici, vous utilisez vos pensées sur le passé comme des signaux d’alarme, vous faisant savoir qu’il y a quelque chose qui ne va pas sur ce point-là et que vous devez y faire attention. Si, d’autre part, ces pensées et sentiments semblent venir avec une humeur déprimée ou anxieuse plus constante, cela pourrait être un symptôme d’un trouble sous-jacent. Ici, vous pouvez parler à votre médecin et voir si vos pensées changent à mesure que votre humeur s’améliore.

  • Apprenez de vos leçons de vie

Ce que toutes ces sources ont en commun, c’est de rester coincées — dans le passé, dans le présent — dans des émotions et des façons de penser qui ne font que se recycler. Penser délibérément différemment, tourner la page et résoudre un traumatisme peuvent tous vous aider à rebrancher ces circuits cérébraux de longue date. Mais l’action comportementale peut aussi aider.

Ici, par exemple, les victimes de violence font du bénévolat ou ont un emploi qui aide d’autres victimes de violence. C’est ici que les gens s’engagent à changer leurs valeurs et leurs priorités pour que leurs relations avec eux-mêmes et avec les autres soient plus compatissantes. Vous aussi, vous pouvez changer vos actions. Vous aussi, vous pouvez changer votre croyance, consciente ou inconsciente, que vous ne méritez pas d’être heureux.

Le bonheur est un sous-produit d’une vie pleinement vécue, une vie basée sur le soin de soi et le pardon qui peut venir avec de nouvelles intentions, action délibérée, soutien.

Si ce n’est pas maintenant, quand ?

Photos : Shutterstock

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Écrit par

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Commentaires 4
  • éric 05-35

    excellente analyse de la situation...je pense cumuler l'ensemble des points abordés....la plus part des traumatismes psychologiques proviennent de l'enfance...mais la vie sociale nous en rajoute, dans les rencontres individuelles , chaque personne " donne " une partie de ses problèmes à l'autre, comme un transfert de douleurs, mauvais paquet cadeau....le travail est lui même une autre source de destruction car on est tout le temps jugé ...par les individualités de nos collègues de travail. Seulement, j'ai toujours fait avec les cartes que j'avais

  • Nana1388

    Être heureuse rire jouer m amuser ce n'est pas facile pour moi le plaisir le bonheur ne va pas de soi. Culpabilité...peur des represailles...de le payer...d'une catastrophe ensuite. Pour moi le bonheur se paie. J'en ai pris conscience récemment de me saboter d'avoir le moral au ras des pâquerettes par habitude.

  • Lara-Mél

    Cet article était très utile et complet, Merci !

  • Jean 67

    Bonjour, A chaque fois que je suis dans une relation amoureuse, plus ou moins longue,je suis rattrapé par un sentiment négatif envers moi-même. Et , je cesse la relation.

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